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  • COURSE DE CÔTE DE ST GERMAIN SUR ILLE 76 : quelques souvenirs personnels

    course de côte de saint-germain sur ille,1976,opel ascona sr,groupe 1,écurie bretagne

     Une épreuve dont je me souviens particulièrement bien, car c‘était ma première course de côte. Enfin, après avoir vibré aux performances des autres, j’arrivais sur le parcours armé non d’un appareil photo, mais d’une groupe 1 pour participer à la vraie course.

     Le dimanche matin (9 mai), il pleut. Je n’ai pas de pneus pluie. Les pneus de route sont des savonnettes. De toute façon, je ne me fais pas d’illusions. Mon Ascona 19 SR groupe 1 ne marche pas comme la groupe 2 de Clarr que j’ai vue dans Échappement la saison précédente.

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     Et moi je suis là pour apprendre et ne pas m’en faire trop coller par l’autre Ascona, celle de Bertrand Guillois qui a une vraie préparation groupe 1 et une saison de compétition derrière lui. J’attaque quand même un peu trop et je me fais une frayeur dès la première montée d’essai. Un tête à queue dans l’avant dernier virage, un gauche un peu en fer à cheval.  Heureusement, la piste est large. Je ne touche rien. Je serai moins agressif à la deuxième montée.

     Premier classement dans Échappement

     L’après-midi, le soleil est revenu. La piste est sèche. Je prends vraiment du plaisir à chaque montée de course. Seul problème, le carbu déjauge dans le gauche. J’aurai d’ailleurs le même souci aux M d’Avranches quelques jours plus tard. Je finis  53ème sur 67 en groupe 1 en signant un temps de 56’’40. J’avais la boite longue, le pont d’origine, même pas de pot piste, et aucune préparation moteur. Rien de rien à l’exception de quatre amortisseurs De Carbon piste. En plus, Saint-Germain, ça monte pas mal et il y a trois relances après des virages assez lents. A titre de comparaison, la meilleure 12 G groupe 2, celle de mon pote Dominique Gourden faisait 53’’41 et Ruallem remportait la classe 1300 en groupe 3 en 55’’74. C’était ma première côte et je découvrais les slicks en course puisque je ne les avais récupérés qu’en fin de matinée auprès de Marcel Grué à qui je les avais commandés. Mon nom figurera quand même dans Échappement puisque le magazine phare du groupe Hommel à cette époque où AUTOhebdo démarre tout juste reproduit l’intégralité des classements des courses de côtes nationales.

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     Et puis avec l’ami Dominique Gourden, nous rêvons déjà du temps où nous piloterons de grosses autos pour les victoires de groupes. Nous parlons des futures couleurs de nos bêtes de course, d’épreuves en équipage, de nous tester en rallye sur une de nos autos actuelles dès le Rallye de la Rochelle en fin de saison. Nous projetons de partager le volant dans les spéciales. Je crois même que nous rêvions de 24 Heures du Mans avec une Porsche. Pas tout de suite, mais un jour. Tout paraissait encore possible en 1976 ! Et même si nous n’avons pas atteint ce rêve, le simple fait de l’imaginer était fabuleux.

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      J’ai adoré l’Opel Ascona SR. Certes, elle manquait de puissance, mais c’était une auto incroyablement  saine qui procurait un plaisir de conduite extraordinaire. Je l’ai gardée pour rouler au quotidien et tracter l’année suivante où les victoires de classe sont arrivées avec une Golf GTI. La première, ce serait  à Saint-Germain sur Ille justement.

     Les gros bras aux avant-postes

     Je m’intéresse surtout à la course des groupe 1. Fabrice Malherbe, qui pilote une Opel Commodore GSE ex Jacky Ravenel l’emporte en signant un temps de 49’’50.

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     Le pilote Opel a dû s’arracher pour se débarrasser à la deuxième montée des meilleures Alfa 2000 GTV et de l’autre Commodore, celle de Rossi, qui le talonnent. Philippe Bernier, qui menait la catégorie au terme de la première montée, s’impose en 2 litres.

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     Christian Galopin (ci-dessus) se classera 4ème de groupe et 2nd des 2 litres en signant un chrono de 50’’35. Une nouvelle 2000 GTV couleur bordeaux débarque dans le western des groupe 1 à l’Ouest. Elle n’est pas encore équipée de toutes les homologations. Ce sera chose faite à la fin de l’été à Saint-Gouëno. Son pilote s’appelle Christian Rio et les victoires de classes et de groupes ne vont pas tarder à tomber.

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     Pour moi, les autres faits marquants de cette édition sont les victoires de groupes de Raymond Touroul (groupe 4) et Maurice Ouvière (groupe 3). En juin, ils disputeront tous les deux les 24 Heures du Mans. Associé à Alain Cudini, Raymond Touroul finira sixième au général. Quant à Maurice Ouvière, qui ferait équipe avec  Ségolen (pseudo de Dédé Gahinet, le pilote qui anesthésie ses adversaires)  et Jean-Yves Gadal, il remporterait le groupe 4 au volant de cette  même 911 atmo groupe 3 avec laquelle il roulait en rallye et en côte ! Une sacrée époque.

    Bonne surprise au courrier

     Éric K, un ancien copain de lycée passionné de photo (nous avions fait partie tous les deux des animateurs du club photo du Lycée Jacques Cartier à Saint-Malo en terminale) est venu me voir courir. Je sais donc que j’aurai quelques images de ma première course. Il a pris son réflex et plusieurs objectifs dont un télé 135. Il est l’auteur des photos de cette note prises à la sortie du virage de la Poste.

    course de côte de saint-germain sur ille,1976,opel ascona sr,groupe 1,écurie bretagne

     Mais la bonne surprise, c’est qu’en milieu de semaine, le facteur laisse dans ma boite aux lettres un avis de contre-remboursement. Quand je vais le chercher, je découvre cinq superbes images prises par Photo-Actualité. Elles sont encore en noir et blanc, mais ce n’est pas grave. Je suis ravi. Je pensais naïvement que les photographes de l’épreuve ne s’intéressaient qu’aux leaders qui jouaient la gagne dans leur catégorie. J’avais déjà eu l’occasion de sympathiser avec des pilotes ou co-pilotes de l’Écurie Bretagne, Patrick Germain, Jo Busnel, Bertrand Guillois, Robert Manach, Dominique Gourden et quelques autres, ainsi qu’avec Marcel Grué à qui j’avais acheté les équipements de sécurité de l’Ascona, les slicks, ma combinaison et mon casque (un GPA noir).  Mais j’avais tellement de questions à poser sur les vérifications, les reconnaissances et toute l’organisation d’un week-end de course que j’avais complètement oublié de m’enquérir des photos !

    QUELQUES LIENS A SUIVRE :

    Première victoire : http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/05/10/premiere-victoire.html

     Les spectateurs sont sympas (si certains mentionnés dans cette note ce reconnaissent, qu’ils n’hésitent pas à donner signe de vie) http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/01/04/les-spectateurs-sont-sympas.html

     Des voitures de tourisme à l’honneur à Saint-Germain sur ille http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2011/03/10/course-de-cote-de-saint-germain-sur-ille-1973-et-1974-les-vo.html

     1976, une édition très chaude des 24 Heures du Mans : http://www.sportauto-comite12.org/index.php?option=com_content&view=article&id=377:1976-une-edition-tres-chaude&catid=1:circuit&Itemid=3

     1976 : quelques photos des pilotes de l’Ouest : http://www.sportauto-comite12.org/index.php?option=com_content&view=article&id=378:1976-les-pilotes-regionaux-en-images&catid=1:circuit&Itemid=3

     Sans oublier un site qui parle de romans et nouvelles dans le monde du sport automobile et de la course au large : http://polarssportsetlegendes.over-blog.com

    Texte : Thierry Le Bras

    Photos : Éric K et Photo-Actualité  

  • RALLY CROSS DE LOHÉAC : Flash-back sur l’édition 1978 (3)

     

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    La Lancia Stratos de Bentza rattrape la petite Daf d’Alain Guiheux

     

    Pas question ici de porter un jugement de valeur sur les catégories de voitures qui animèrent les championnats du monde de rallye ni le Rallycross au fil des décennies.

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    Heinz Bubetz, un des défenseurs de la Porsche Carrera en Rallycross européen

     

    Compte tenu de la configuration des pistes de Rallycross et des réglementations successives de la discipline, les machines qui s’y sont illustrées furent aussi des reines du rallye ou des modèles qui auraient pu y briller. Je pense par exemple aux modèles « esprit WRC » d’aujourd’hui qui ne sont pas forcément homologuées en WRC.

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    Bertrand Lenoir et sa Porsche Carrera 2,7 l furent de grands animateurs de la saison 1978

     

    Lorsque nous nous replaçons dans le contexte de 1978, nous observons que les voitures dominatrices en rallye sont des « groupe 4 » issues de voitures de Tourisme ou de Grand Tourisme. La  Porsche pilotés par Jean-Pierre Nicolas a  remporté la première épreuve de la saison, le fameux Monte-Carlo. Les voitures conçues par la firme de Stuttgart sont encore capables de jouer les premiers rôles partout.

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    Kangas à l’attaque sur sa Porsche Carrera devant Marie et Albers

     

    Rien d’étonnant donc à ce qu’aux côtés de l’impériale Lancia Stratos, les Porsche Carrera, les Alpine A 310 et Berlinettes aient été nombreuses au départ de l’édition 1978.

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    Jean de Moor et sa Berlinette, ça s’appelle de l’attaque

     

    Alpine, Porsche, Lancia, ces voitures étaient des deux roues motrices, des propulsions qui glissaient généreusement sur la terre.

     

    Solide, performante sur tous les terrains, les Porsche Carrera représentent une fraction significative du plateau en 1978.

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    De Saint-Germain sur Ille au Mans ou à Lohéac, peu importe la piste pourvu qu’on ait Raymond Tourroul et sa Porsche Carrera

     

    Parmi elles, celle de Raymond Touroul, qui illustre la polyvalence du modèle. Avec cette voiture, le Grand Raymond avait couru en course de côte, en rallye, en circuit et même aux 24 Heures du Mans. En 1976, associé à Alain Cudini, Raymond avait remporté une formidable sixième place au général avec cette Porsche atmosphérique qui venait désormais compléter son palmarès sur la terre. L’essai serai d’ailleurs transformé par de nombreuses victoires dont celle de Lohéac en 1979 ainsi que par la conquête du titre de champions de France en 1981. Pour plus de détails sur l’histoire de Raymond et de sa Porsche, je vous invite à découvrir les trois articles suivants :

     

    1976, une édition très chaude des 24 Heures du Mans

    http://www.sportauto-comite12.org/index.php?option=com_content&view=article&id=377:1976-une-edition-tres-chaude&catid=1:circuit&Itemid=3

     

    1976 : quelques photos des pilotes de l’Ouest

    http://www.sportauto-comite12.org/index.php?option=com_content&view=article&id=378:1976-les-pilotes-regionaux-en-images&catid=1:circuit&Itemid=3

     

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/02/02/quand-raymond-touroul-faisait-gagner-une-porsche-sur-la-terr.html

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     En 1978 à Lohéac, Bentza l’a emporté dans la catégorie des GT (division 2) Il devança la Porsche Carrera d’Andersson, la Berlinette de Saby, la Porsche de Lenoir, l’Alpine A 310 de Fassbender, les Carrera de Bubetz et Touroul… Lenoir aurait sans doute pu inquiéter la Lancia Stratos. Il avait réussi le meilleur temps des essais. Mais Andersson le poussa de manière plus que discutable en finale. Les manœuvres musclées, pour ne pas dire violentes, ne sont pas rares en Rallycross. Mais malgré cet incident regrettable, le spectacle avait été sublime, comme le serait celui offert par les pilotes à chaque édition du Rallycross de Lohéac.

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    L’ambiance du Rallycross vous séduit ? Vous souhaitez la trouver dans une fiction ? C’est possible. Pour en savoir plus, cliquez sur :

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2007/08/30/un-roman-a-lohéac.html

     

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    Outre David Sarel, héros de fiction récurrent, vous retrouverez quelques acteurs réels du monde automobile qui joueront les premiers rôles ce week-end, à commencer par Stéphene Dréan, le pilote du Team Hervieux et Denis Vaillant, le patron du team.

    Texte et photos

    Thierry Le Bras

     

  • RALLY CROSS DE LOHÉAC : Flash-back sur l’édition 1978 (2)

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    Bruno Saby au volant de son Alpine en 1978

     

    Bagarres intenses entre les pilotes, joies de la glisse et chances de bien figurer avec une voiture pas trop chère, tels furent les ingrédients du succès du Rallycross auprès de pilotes de notoriété.

     

    Car des pilotes déjà connus du grand public  issus de divers horizons, il n’en manqua jamais en Rallycross. Si récemment des pointures qui ont remporté des  manches du championnat du monde des rallyes, François Duval et Marcus Grönholm, sont venus en découdre sur les pistes de Rallycross, l’édition 1978 ne manquait déjà pas de stars du pilotage qui s’étaient illustrées dans d’autres disciplines.

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    1978, Bruno Saby conquiert le titre de champion de France de Rallycross

     

    Bruno Saby était de retour le week-end dernier sur le théâtre de ses exploits et il fit quelques tours de circuit en démonstration avec la superbe Berlinette Alpine qui lui permit de devenir champion de France de Rallycross. Ce titre, c’était justement en 1978 !

     

    Mais Bruno Saby n’était pas le seul pilote à s’être distingué ailleurs et à se laisser séduire par le Rallycross.

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     Jean-Pierre Jaussaud, vainqueur des 24 Heures du Mans 1978 avec Didier Pironi, pilotait une R5 Alpine groupe 2 à Lohéac en 1978

     

    Parmi les grands souvenirs de l’année 1978 en matière de sport automobile figure la victoire aux 24 Heures du Mans d’un équipage français particulièrement attachant aux commandes d’une voiture française. Le 11 juin à 16 heures, le prototype Alpine A 442 B piloté par le jeune loup débordant de talent Didier Pironi et le sage mais aussi très rapide Jean-Pierre Jaussaud affectueusement surnommé Papy recueillait les fruits d’une association qui avait fait merveille en passant sous le drapeau à damier en vainqueur. Papy Jaussaud rêvait encore de F1 et il piloterait d’ailleurs la Renault en essais privés au Paul Ricard l’année suivante avec la clé d’excellents chronos. Mais Papy n’avait pas l’âme d’une star capricieuse imbue de ses victoires. Il était avant tout un pilote éclectique qui savait aller vite partout avec n’importe quel type de voiture. Alors, il  s’engagea au Rallycross de Lohéac avec une R 5 Alpine groupe 2. Imaginez qu’aujourd’hui un des petits protégés du sieur Briatore ou du Junior Team Red Bull s’engage en Rallycross. Son boss en ferait une jaunisse. Mais les acteurs et les patrons du sport automobile de la fin des seventies possédaient des mentalités toutes différentes des faiseurs de dollars qui règnent sut la F1 aujourd’hui. Un homme comme Gérard Larrousse, alors patron de Renault Sport, avait lui-même piloté la même année cinq ou six voitures différentes. Comment n’aurait-il pas encouragé ses pilotes à conduire le plus souvent possible, surtout s’ils défendaient les couleurs de Renault ?

     

    La R 5 Alpine groupe  2 pouvait d’ailleurs espérer tirer son épingle du jeu sur la terre. N’avait-elle pas réussi l’exploit au Monte-Carlo en montant sur les deuxième et troisième marches du podium grâce aux talents de Jean Ragnotti et de Guy Fréquelin, deux garçons qui ne tarderaient pas à écrire eux-aussi quelques belles pages de l’histoire du Rallycross ?

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    Jean-Pierre Beltoise au volant de la Golf groupe 2 du Garage Cresson

     

    Parmi les pilotes les plus capés de l’édition 1978 figurait aussi un certain Jean-Pierre Beltoise. Véritable icône du sport automobile français, Jean-Pierre s’était mis  en valeur sur de nombreux circuits avant de découvrir le Rallycross. L’endurance, les courses de voitures  de production et les courses de côtes bien sûr, mais aussi la Formule 1. N’oublions pas que le pilote français participa à 86 Grands-Prix entre 1967 et 1974, qu’il a marqué 77 points au Championnat du monde des pilotes, qu’il a terminé 5ème de ce championnat en 1969, et surtout qu’en 1972, il a remporté le plus prestigieux des Grands-Prix, celui de Monaco. Jean-Pierre Beltoise y triompha sous la pluie, dans des conditions difficiles, avec une BRM qui n’était pas la meilleure voiture du plateau, loin s’en faut. Il a montré ce jour-là qu’il faisait indéniablement partie des grands de la Formule 1. Alors quand un pilote de ce calibre vient poser les roues de la Golf groupe 2 du Garage Cresson en Rallycross  deux ans seulement après l’arrivée de ce concept de compétition en France, on mesure le sérieux du travail des organisateurs pour créer une belle discipline et de belles épreuves.

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    Au départ, 2 Alpine A 310 contre 2 Porsche. Du spectacle e, perspective (de gauche à droite Touroul, Fassbender, Bubetz et Kruythof)

     

    S’il ne prit pas le volant, une autre personnalité du sport automobile français suivit de près tout ce qui se passa sur la piste le dimanche après-midi. Gérard Larrousse honora en effet le 3ème Rallycross de Lohéac de sa présence. Il suivit avec beaucoup d’intérêt la prestation de Jean-Pierre Jaussaud et plus généralement celles de tous les pilotes de Renault. Papy Jaussaud ne cachait pas son plaisir sur la piste. « Vraiment, j’ai découvert une discipline passionnante et si l’an prochain, Renault venait en Rallycross… » Nul doute que Gérard Larrousse pensait déjà à ce que pourraient réaliser les A 310 dans un futur proche.

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    Christian Rio pilota une R5 Alpine groupe 2 dès 1978

     

    Cette année-là, Christian Rio s’était lancé un nouveau défi. Après deux saisons exceptionnelles au volant d’une Alfa-Roméo 2000 GTV groupe 1, Christian avait vendu son coupé Bertone dépassé face aux Opel Kadett GTE et aux Ford Escort 2000 RS pour se lancer dans le Challenge Renault en rallye. Si la planche à roulettes de la régie (expression nullement ironique mais au contraire pleine de sympathie) se montrait efficace, l’autobloquant la rendait difficile à piloter. Monté sur une traction, l’autobloquant tend à optimiser l’efficacité en passant la puissance sur la roue qui ne cire pas. En règle générale, il amène la voiture vers l’intérieur du virage lorsque le pilote accélère et vers l’extérieur lorsqu’il décélère. Il favorise un pilotage propre, mais s’il est brutal comme c’était le cas sur la R5 Alpine groupe 2, il rend la tâche du pilote assez pénible et le soumet à une vraie séance de musculation des avant-bras à chaque spéciale. Christian profita de la présence de Gérard Larrousse pour l’interroger sur ce problème. Le surcroît d’efficacité justifiait-il les désagréments causés aux pilotes ? Oui, répondit Gérard Larrousse. Nous avons fait des essais avec et sans autobloquant et les pilotes vont plus vite avec. Jean-Pierre Jaussaud en disposait sûrement sur la R5 Alpine engagée pour lui par le Team hollandais Vielle.

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     L’ambiance du Rallycross vous séduit ? Vous souhaitez la trouver dans une fiction ? C’est possible. Pour en savoir plus, cliquez sur :http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2007/08/30/un-roman-a-lohéac.html

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    Outre David Sarel, héros de fiction récurrent, vous retrouverez quelques acteurs réels du monde automobile qui joueront les premiers rôles ce week-end, à commencer par Stéphene Dréan, le pilote du Team Hervieux et Denis Vaillant, le patron du team.

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     Avant Citroën avec ses challenges ouverts aux Saxo puis C2, avant la coupe Renault Logan, d’autres constructeurs s’impliquèrent en Rallycross, notamment Simca et Fiat. En 1978, le  Challenge Fiat se déroulait sur des modèles 127. Fiat laisserait aussi les représentants de la presse en découdre sur ses voitures. La victoire reviendrait à un certain Segolen, mandaté par Ouest-France pour l’occasion je crois. Pilote pluridisciplinaire et sociétaire de l’Écurie Bretagne, il était déjà bien connu du public breton.

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    Segolen avait entamé la saison 1978 par une participation très brillante au Rallye de Monte-Carlo. Le mardi, il pointait en effet en tête du groupe 3 (GT de série) avec sa Porsche.

    L’exploit était d’autant plus remarquable que notre Dédé Gahinet régional (dit Segolen) n’avait encore jamais piloté en course sur la neige et que le parcours commun se déroulait sur des routes fort enneigées. Dédé occupait la 14ème place du général, juste derrière les gros bras engagés par les usines et équipés de monstres du groupe 4 et du groupe 2. Parmi ceux qui le devançaient au scratch figuraient les Jean-Pierre Nicolas (futur vainqueur sur une Porsche certes privée mais tout de même engagée par les frères Almeras), Jean Ragnotti et Guy Fréquelin sur les R5 Alpine groupe 2 officielles, Walter Röhrl, Michèle Mouton, Jean-Claude Andruet, Verini, tous sur des Fiat 131 Abarth, Bachelli sur Lancia Stratos… Le lendemain, Segolen qui ne disposait pas d’un nombre suffisant de pneus neige rétrograda à la 3ème place du groupe derrière Rouget et Rouby. Largement qualifié pour le parcours final, la fameuse « Nuit du  Turini », à laquelle seuls les 100 meilleurs étaient autorisés à participer à cette époque, il se classa finalement 28ème du classement général malgré une sortie de route dans le Turini justement. Il fut le seul pilote de l’Ouest à terminer. Tous les autres, parmi lesquels l’équipage Christian Galopin – Fabrice Malherbe sur Golf GTI ou encore Alain Beauchef sur Ford Escort 2000 RS durent abandonner. De la Porsche à la petite Fiat 127, sur le goudron, la neige ou la terre, Segolen savait faire claquer les chronos avec n’importe quelle voiture pourvu qu’elle ait quatre roues et un moteur…

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     La semaine prochaine, je reviendrai une nouvelle fois sur l’édition 1978 du Rallycross de Lohéac. Au programme quelques photos de GT en pleine glisse donc des Lancia Stratos, des Porsche et des Alpine !!!

    Texte et photos

    Thierry Le Bras

     

    (à suivre …)