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christian rio

  • RALLYCROSS DE LOHÉAC,

    flash-back en images sur des éditions de diverses périodesrallycross,lohéac,team hervieux,stéphane dréan,denis vaillant,jody lannoye,pierre flament,christian rio,jean-manuel beuzelin,jean-luc pailler,bmw,seat,alfa romeo,citroën,opel,david sarel,team vivia,thiery le bras,romans,polars,fictions

     « Lohéac, ça ne se raconte pas, ça se vit », affirme Patrick Germain, président de l’Écurie Bretagne et du Rallycross.

     

    Il faudrait effectivement une encyclopédie pour raconter l’épopée de Lohéac. Alors, comme je n’ai pas le temps de la rédiger mais que je suis sensible à l’histoire du Rallycross et à cette édition 2013 qui verra Sébastien Loeb et Petter Solberg en piste, voici quelques souvenirs épars de l’épreuve bretonne. Ces photos n’ont pas de lien entre elles à part la passion de la course automobile et le respect des pilotes. Elles illustrent juste quelques souvenirs de l’épreuve.

     

    La photo en tête de note, je l’ai prise en 1990. Il s’agit de la BMW M3 de Pierre Flament qui finira 5ème de sa catégorie ce week-end-là.

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      Un clin d’œil à Jody Lannoye, souvent appelé Le Belge. Un pilote attachant, aussi gentil dans la vie que combatif sur la piste. Un gars que j’aimerais bien revoir en course un de ces jours, que ce soit en Rallycross ou dans une autre discipline. Le voici en 2002, quand il pilotait la Seat ibiza qui précéda l’Astra OPC.

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     En 1988, Jean-Luc Pailler n’était pas encore le plus titré des pilotes français. L’ex double champion de France de 2 cv-cross  se faisait remarquer dans sa division avec la BX. Une légende allait naître.

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     1990 à nouveau,  avec Christian Rio, pilote Alfa Romeo. Retour au statut de pilote officiel, cette fois dans les rangs de l’écurie dirigée par Jacques Panciatici. Il portera haut les couleurs de la 75 Turbo.

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     Cette année-là, Jean-Manuel Beuzelin se montrera impressionnant avec la 205 T16 év 2 groupeB. Il remportera Lohéac et le titre de Champion de France.

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      Le Rallycross, c’est aussi la convivialité, la fête, une atmosphère amicale. La meilleure image que j’ai trouvée pour le rappeler, ce sont celles de mes amis du Team Hervieux, l’écurie au sein de laquelle Denis Vaillant fait courir Stéphane Dréan, le Lucky Luke des départs !

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    Le Rallycross de Lohéac représente quelque chose de particulier pour moi. Il m’a inspiré un roman policier, CIRCUIT MORTEL A LOHÉAC, une histoire où les pilotes réels se mêlent aux personnages de fiction. Le premier tirage est épuisé et ne se trouve plus que sur le marché de l’occasion. Une version Ebook est prévue pour bientôt, peu après LE PACTE DU TRICHEUR, mon prochain polar au cœur d’un rallye qui lui, arrive en septembre !

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

    Jody Lannoye, le Belge qui voulait devenir champion de France

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2011/07/15/jody-lannoye-le-belge-qui-voulait-devenir-champion-de-france.html

     

    Christian Rio pilote Citroën

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/11/30/visa-pour-christian-rio-au-rallye-de-touraine-et-ailleurs.html

     

    Quand le lion rugissait avec Jean-Manuel Beuzelin

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archives/tag/rallycross/index-2.html

     

    Le pilote Team Hervieux Stéphane Dréan, Lucky Luke des départs !

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2007/08/31/st%C3%A9phane-dr%C3%A9an-le-lucky-luke-des-d%C3%A9parts.html

     

    En attendant LE PACTE DU TRICHEUR, Angoisse au bord de la piste en compagnie de David Sarel : http://0z.fr/U10ZB

     

    Une pige à Trappes, une course qui a contribué à l’idée de mon premier polar

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/02/19/une-pige-a-trappes.html

     

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    https://twitter.com/ThierryLeBras2

     

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    Thierry Le Bras

  • VISA POUR CHRISTIAN RIO AU RALLYE DE TOURAINE… ET AILLEURS

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    C’est une énorme expérience de la vie, se souvient Christian Rio, pilote officiel Citroën de 1982 à 1984. Ça apprend à être tenace, à avoir des ambitions. »

    « Des gens qui savent conduire, poursuit le pilote. Il y en a beaucoup, et ce qui fait la différence, c’est certainement le travail et la ténacité, même s’il reste des paramètres qu’on ne maîtrise pas, c’est à dire la chance ou la réussite. On apprend aussi l’humilité. Il y a des périodes fastes et des périodes moins fastes. Il faut savoir garder la tête sur les épaules. Ça m’a beaucoup servi avec le recul. Ce fut une expérience extraordinaire. On vivait notre passion, ce qui était fabuleux. J’en ai aussi retiré des moments très riches au niveau des contacts humains. Même si nerveusement c’est dur, car c’est une remise en cause perpétuelle. »

    En 1981, Christian Rio est encore un jeune pilote amateur, peu fortuné mais extrêmement doué. Il a commencé la compétition en 1976 et s’est fait remarquer par de nombreuses victoires de catégorie au volant d’une Alfa Roméo 2000 GTV. En 1978, une Renault 5 Alpine groupe 2 remplace l’Alfa, dépassée techniquement par des modèles plus récents. Christian accumulera encore les bonnes performances au volant de la R 5, mais il rêve de devenir professionnel. L’occasion d’accéder à ce statut se présente en 1981 sous la forme d’un challenge organisé par Citroën. Chaque direction régionale sélectionne un candidat sur dossier. L’heureux élu dispute quelques épreuves sur une Visa. Les deux meilleurs concurrents sont engagés par la marque pour la saison 1982. Il s’agit de Christian Rio et Maurice Chomat. « L’objectif était, à un délai de trois ou quatre ans, d’amener des pilotes sélectionnés par le trophée à disputer le championnat du monde sur une auto Citroën compétitive », rapporte Christian Rio.

    Profession, pilote
    Les deux pilotes Citroën disposent de Visa groupe B. « Le moins qu’on puisse dire est que la Visa n’offrait pas un look sportif, raconte Christian. Mais elle étonna tout le monde par ses performances. » A cette époque, les Porsche 911, Audi Quattro et R 5 Turbo constituaient l’arme absolue pour gagner un rallye. Avec son moteur 1219 cm3 développant 115 chevaux, la Visa ressemblait davantage à David qu’à Goliath. Grâce à ses qualités routières, elle permit cependant à ses pilotes de réaliser de belles performances, surtout sur la terre.

    « La Visa m’a fait découvrir la terre, dit Christian. Au début, tu as l’impression que tu vas détruire l’auto. Les roues motrices patinent tout le temps et projettent des cailloux sur le plancher. A côté de ça, tu as un énorme plaisir de glisse. C’est vraiment fantastique. » A son volant, Christian réalise un début de saison fabuleux. Quatrième scratch au Touraine (les photos illustrant ce texte paru en 2000 dans le magazine Citropolis de Fabien Sabatès ont été prises par mes soins pendant cette épreuve), troisième aux Garrigues, vainqueur à chaque fois de sa catégorie. Il se retrouve deuxième du Championnat de France. Une place inespérée. Une sortie de route en Corse suspend cette série de performances. Les rallyes et les séances d’essais se succèdent à un rythme infernal. L’équipe prépare activement les saisons suivantes, en championnat du monde.

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    En 1983 et 1984, les Visa entrent dans la cour des grands et participent aux épreuves les plus mythiques. Guy Verrier, le responsable du service compétition, poursuit un objectif : parfaire la fiabilité des voitures et rallier l’arrivée à chaque course. Les pilotes apprennent et finissent souvent dans les dix premiers malgré le handicap de puissance de leurs voitures. « On était dans le coup, se souvient Christian Rio. On côtoyait Vatanen, Michèle Mouton, Toïvonen, Alen, Mikkolä. C’était dur de comparer les temps qu’on faisait par rapport à eux car ils avaient des voitures de 400 chevaux. Mais je me sentais tout à fait capable de ne pas être ridicule face à ces gens-là. » Dans ce contexte d’enthousiasme, les pilotes aspiraient secrètement à devenir un jour champions du monde.

    Christian conserve des souvenirs extraordinaires de cette époque. « Au Kenya par exemple, c’était le dépaysement total. Ce ne sont pas vraiment des épreuves spéciales. Les routes ne sont pas fermées. On ne met pas de combinaison parce qu’il fait trop chaud. Le principe, c’est de rallier deux points. Les organisateurs calculent un temps assez difficile à réaliser. Celui qui gagne, c’est celui qui sera le moins pénalisé. Je me souviens d’une anecdote particulière. On prend le départ de l’épreuve. Rapidement, l’auto bouge et l’arrière s’affaisse. Une roue s’était dévissée. Elle est partie dans la brousse. Me voilà sur trois roues. Il faisait nuit. On a appelé l’assistance. Nous sommes repartis. Quelques kilomètres plus tard, nous avons vu deux lionnes traverser tranquillement la piste devant nous. Dans notre petite auto en plastique, c’était un peu impressionnant. Parfois, nous apercevions aussi des girafes et des éléphants. »

    Avec les rois  du championnat du monde
    Changement de décor au Rallye des 1000 lacs en Finlande. « C’était quelque chose de fantastique. Il y avait des spéciales sur des routes départementales sur terre, avec une largeur assez conséquente, tout en trajectoires, et à grande vitesse puisque les moyennes dépassaient cent kilomètres heure. Contrairement aux idées reçues, on ne décollait pas sur toutes les bosses. Il fallait même décoller le moins possible pour être vraiment efficaces. »

    Autre temps fort, le RAC en Grande Bretagne. Ce rallye se déroule sur des chemins de terre au milieu de parcs et forêts sans reconnaissances préalables. « J’adore les lumières du RAC. C’est en fin de saison, au mois de novembre. La nature est magnifique. Le parcours secret, c’est quelque chose de fabuleux et physiquement, c’est vraiment très dur. » Au RAC, les pilotes affrontent toutes sortes de conditions météorologiques. « Je venais de prendre le départ d’une spéciale, relate Christian. Je montais les vitesses normalement. Il me semblait que mon embrayage était fatigué. Il patinait. Je me concentrais là-dessus. On arrive dans un virage serré. Je sentais que ça patinait toujours à l’accélération. Puis on arrive dans une portion assez rapide. Je freine à l’approche d’un virage plus serré. Les quatre roues bloquent. Il y avait du givre sur la terre… Le freinage fut tangent. On rencontrait vraiment tout au RAC… »

    Cruelle déception
    Sa carrière professionnelle en rallye, Christian Rio l’aurait bien prolongée au plus haut niveau. Aux dires de tous les observateurs, il possédait toutes les qualités pour réussir ce challenge. Mais la course ne sera jamais une science exacte. En outre, ce sport nécessite un support coûteux : une voiture compétitive. Christian et son compère Maurice Chomat pensaient bien disposer de cette arme avec la BX groupe B que Citroën mettait au point. En novembre 1984, Guy Verrier les prévint qu’en raison du retard pris dans la préparation de la BX, ils seraient libres de tout engagement en 1985. Il était trop tard pour trouver un autre volant pour la saison suivante.

    Christian Rio quitta la course automobile et constitua une société de vente de pièces détachées d’occasion au Rheu, près de Rennes. Il revint à la compétition en Rallycross avec une Alfa Roméo 75 Turbo en 1990, mais sans s’écarter de l’exploitation de son entreprise. Le service compétition d’Alfa Roméo était alors dirigé par une autre pointure du monde des rallyes, Jacques Panciatici. Quant à la fameuse BX groupe B, elle débuta en compétition en 1986 entre les mains de Jean-Claude Andruet et Philippe Wambergue. Les résultats furent si décevants que Citroën abandonna le championnat du monde des rallyes avant la mi-saison.

    Thierry Le Bras

  • RALLY CROSS DE LOHÉAC : Flash-back sur l’édition 1978 (2)

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    Bruno Saby au volant de son Alpine en 1978

     

    Bagarres intenses entre les pilotes, joies de la glisse et chances de bien figurer avec une voiture pas trop chère, tels furent les ingrédients du succès du Rallycross auprès de pilotes de notoriété.

     

    Car des pilotes déjà connus du grand public  issus de divers horizons, il n’en manqua jamais en Rallycross. Si récemment des pointures qui ont remporté des  manches du championnat du monde des rallyes, François Duval et Marcus Grönholm, sont venus en découdre sur les pistes de Rallycross, l’édition 1978 ne manquait déjà pas de stars du pilotage qui s’étaient illustrées dans d’autres disciplines.

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    1978, Bruno Saby conquiert le titre de champion de France de Rallycross

     

    Bruno Saby était de retour le week-end dernier sur le théâtre de ses exploits et il fit quelques tours de circuit en démonstration avec la superbe Berlinette Alpine qui lui permit de devenir champion de France de Rallycross. Ce titre, c’était justement en 1978 !

     

    Mais Bruno Saby n’était pas le seul pilote à s’être distingué ailleurs et à se laisser séduire par le Rallycross.

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     Jean-Pierre Jaussaud, vainqueur des 24 Heures du Mans 1978 avec Didier Pironi, pilotait une R5 Alpine groupe 2 à Lohéac en 1978

     

    Parmi les grands souvenirs de l’année 1978 en matière de sport automobile figure la victoire aux 24 Heures du Mans d’un équipage français particulièrement attachant aux commandes d’une voiture française. Le 11 juin à 16 heures, le prototype Alpine A 442 B piloté par le jeune loup débordant de talent Didier Pironi et le sage mais aussi très rapide Jean-Pierre Jaussaud affectueusement surnommé Papy recueillait les fruits d’une association qui avait fait merveille en passant sous le drapeau à damier en vainqueur. Papy Jaussaud rêvait encore de F1 et il piloterait d’ailleurs la Renault en essais privés au Paul Ricard l’année suivante avec la clé d’excellents chronos. Mais Papy n’avait pas l’âme d’une star capricieuse imbue de ses victoires. Il était avant tout un pilote éclectique qui savait aller vite partout avec n’importe quel type de voiture. Alors, il  s’engagea au Rallycross de Lohéac avec une R 5 Alpine groupe 2. Imaginez qu’aujourd’hui un des petits protégés du sieur Briatore ou du Junior Team Red Bull s’engage en Rallycross. Son boss en ferait une jaunisse. Mais les acteurs et les patrons du sport automobile de la fin des seventies possédaient des mentalités toutes différentes des faiseurs de dollars qui règnent sut la F1 aujourd’hui. Un homme comme Gérard Larrousse, alors patron de Renault Sport, avait lui-même piloté la même année cinq ou six voitures différentes. Comment n’aurait-il pas encouragé ses pilotes à conduire le plus souvent possible, surtout s’ils défendaient les couleurs de Renault ?

     

    La R 5 Alpine groupe  2 pouvait d’ailleurs espérer tirer son épingle du jeu sur la terre. N’avait-elle pas réussi l’exploit au Monte-Carlo en montant sur les deuxième et troisième marches du podium grâce aux talents de Jean Ragnotti et de Guy Fréquelin, deux garçons qui ne tarderaient pas à écrire eux-aussi quelques belles pages de l’histoire du Rallycross ?

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    Jean-Pierre Beltoise au volant de la Golf groupe 2 du Garage Cresson

     

    Parmi les pilotes les plus capés de l’édition 1978 figurait aussi un certain Jean-Pierre Beltoise. Véritable icône du sport automobile français, Jean-Pierre s’était mis  en valeur sur de nombreux circuits avant de découvrir le Rallycross. L’endurance, les courses de voitures  de production et les courses de côtes bien sûr, mais aussi la Formule 1. N’oublions pas que le pilote français participa à 86 Grands-Prix entre 1967 et 1974, qu’il a marqué 77 points au Championnat du monde des pilotes, qu’il a terminé 5ème de ce championnat en 1969, et surtout qu’en 1972, il a remporté le plus prestigieux des Grands-Prix, celui de Monaco. Jean-Pierre Beltoise y triompha sous la pluie, dans des conditions difficiles, avec une BRM qui n’était pas la meilleure voiture du plateau, loin s’en faut. Il a montré ce jour-là qu’il faisait indéniablement partie des grands de la Formule 1. Alors quand un pilote de ce calibre vient poser les roues de la Golf groupe 2 du Garage Cresson en Rallycross  deux ans seulement après l’arrivée de ce concept de compétition en France, on mesure le sérieux du travail des organisateurs pour créer une belle discipline et de belles épreuves.

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    Au départ, 2 Alpine A 310 contre 2 Porsche. Du spectacle e, perspective (de gauche à droite Touroul, Fassbender, Bubetz et Kruythof)

     

    S’il ne prit pas le volant, une autre personnalité du sport automobile français suivit de près tout ce qui se passa sur la piste le dimanche après-midi. Gérard Larrousse honora en effet le 3ème Rallycross de Lohéac de sa présence. Il suivit avec beaucoup d’intérêt la prestation de Jean-Pierre Jaussaud et plus généralement celles de tous les pilotes de Renault. Papy Jaussaud ne cachait pas son plaisir sur la piste. « Vraiment, j’ai découvert une discipline passionnante et si l’an prochain, Renault venait en Rallycross… » Nul doute que Gérard Larrousse pensait déjà à ce que pourraient réaliser les A 310 dans un futur proche.

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    Christian Rio pilota une R5 Alpine groupe 2 dès 1978

     

    Cette année-là, Christian Rio s’était lancé un nouveau défi. Après deux saisons exceptionnelles au volant d’une Alfa-Roméo 2000 GTV groupe 1, Christian avait vendu son coupé Bertone dépassé face aux Opel Kadett GTE et aux Ford Escort 2000 RS pour se lancer dans le Challenge Renault en rallye. Si la planche à roulettes de la régie (expression nullement ironique mais au contraire pleine de sympathie) se montrait efficace, l’autobloquant la rendait difficile à piloter. Monté sur une traction, l’autobloquant tend à optimiser l’efficacité en passant la puissance sur la roue qui ne cire pas. En règle générale, il amène la voiture vers l’intérieur du virage lorsque le pilote accélère et vers l’extérieur lorsqu’il décélère. Il favorise un pilotage propre, mais s’il est brutal comme c’était le cas sur la R5 Alpine groupe 2, il rend la tâche du pilote assez pénible et le soumet à une vraie séance de musculation des avant-bras à chaque spéciale. Christian profita de la présence de Gérard Larrousse pour l’interroger sur ce problème. Le surcroît d’efficacité justifiait-il les désagréments causés aux pilotes ? Oui, répondit Gérard Larrousse. Nous avons fait des essais avec et sans autobloquant et les pilotes vont plus vite avec. Jean-Pierre Jaussaud en disposait sûrement sur la R5 Alpine engagée pour lui par le Team hollandais Vielle.

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     L’ambiance du Rallycross vous séduit ? Vous souhaitez la trouver dans une fiction ? C’est possible. Pour en savoir plus, cliquez sur :http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2007/08/30/un-roman-a-lohéac.html

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    Outre David Sarel, héros de fiction récurrent, vous retrouverez quelques acteurs réels du monde automobile qui joueront les premiers rôles ce week-end, à commencer par Stéphene Dréan, le pilote du Team Hervieux et Denis Vaillant, le patron du team.

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     Avant Citroën avec ses challenges ouverts aux Saxo puis C2, avant la coupe Renault Logan, d’autres constructeurs s’impliquèrent en Rallycross, notamment Simca et Fiat. En 1978, le  Challenge Fiat se déroulait sur des modèles 127. Fiat laisserait aussi les représentants de la presse en découdre sur ses voitures. La victoire reviendrait à un certain Segolen, mandaté par Ouest-France pour l’occasion je crois. Pilote pluridisciplinaire et sociétaire de l’Écurie Bretagne, il était déjà bien connu du public breton.

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    Segolen avait entamé la saison 1978 par une participation très brillante au Rallye de Monte-Carlo. Le mardi, il pointait en effet en tête du groupe 3 (GT de série) avec sa Porsche.

    L’exploit était d’autant plus remarquable que notre Dédé Gahinet régional (dit Segolen) n’avait encore jamais piloté en course sur la neige et que le parcours commun se déroulait sur des routes fort enneigées. Dédé occupait la 14ème place du général, juste derrière les gros bras engagés par les usines et équipés de monstres du groupe 4 et du groupe 2. Parmi ceux qui le devançaient au scratch figuraient les Jean-Pierre Nicolas (futur vainqueur sur une Porsche certes privée mais tout de même engagée par les frères Almeras), Jean Ragnotti et Guy Fréquelin sur les R5 Alpine groupe 2 officielles, Walter Röhrl, Michèle Mouton, Jean-Claude Andruet, Verini, tous sur des Fiat 131 Abarth, Bachelli sur Lancia Stratos… Le lendemain, Segolen qui ne disposait pas d’un nombre suffisant de pneus neige rétrograda à la 3ème place du groupe derrière Rouget et Rouby. Largement qualifié pour le parcours final, la fameuse « Nuit du  Turini », à laquelle seuls les 100 meilleurs étaient autorisés à participer à cette époque, il se classa finalement 28ème du classement général malgré une sortie de route dans le Turini justement. Il fut le seul pilote de l’Ouest à terminer. Tous les autres, parmi lesquels l’équipage Christian Galopin – Fabrice Malherbe sur Golf GTI ou encore Alain Beauchef sur Ford Escort 2000 RS durent abandonner. De la Porsche à la petite Fiat 127, sur le goudron, la neige ou la terre, Segolen savait faire claquer les chronos avec n’importe quelle voiture pourvu qu’elle ait quatre roues et un moteur…

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     La semaine prochaine, je reviendrai une nouvelle fois sur l’édition 1978 du Rallycross de Lohéac. Au programme quelques photos de GT en pleine glisse donc des Lancia Stratos, des Porsche et des Alpine !!!

    Texte et photos

    Thierry Le Bras

     

    (à suivre …)