Lohéac 1979, Raymond l’emporte après quatre tonneaux aux essais
Raymond nous a malheureusement quittés. Mais tous les passionnés de course auto qui sont nés suffisamment tôt pour avoir suivi des épreuves dès les années 70 et 80 se rappellent de ce pilote au style généreux.
Pour ma part, la première fois que je l’ai vu piloter, c’était à la course de côte de Saint-Germain sur Ille en 1970. J’étais encore adolescent et je préparais mon BEPC. J’avais réussi à décider mes parents à m’amener à cette épreuve. Et là, j’ai été époustouflé par l’attaque du pilote parisien. Ce jour-là, le « Grand Raymond » a réalisé un faux départ et un tête à queue aux essais. Mais il a aussi remporté son groupe l’après-midi.
J’ai vu souvent Raymond Touroul piloter ensuite. En course de côte, au Mans, en rallye, en Rallycross, en Supertourisme … Je l’ai rencontré et j’ai pu discuter avec lui par l’intermédiaire d’un ami commun. Un jour, Gilles Guillon, alors rédacteur en chef d’un magazine de sport automobile m’a confié un article sur les voitures qui avaient marqué l’histoire du Rallycross. C’était début 2005. Comment ne pas évoquer Raymond Touroul et sa Porsche 911. Raymond était en convalescence après une opération qui ne suffirait pas à le sauver de la maladie. Il a cependant accepté de me répondre avec la simplicité et l’amour de la course qui le caractérisaient. Voici
« Un jour, Michel Hommel et Daniel Gérard sont venus me voir au garage, m’a-t-il expliqué. Ils ont vu ma 911 accidentée au fond de l’atelier et m’ont dit, c’est ça qu’il te faut pour la nouvelle discipline qu’on monte ».
Bien avant le Rallycross, le Grand Raymond en Couse de côte en 1970
Le pilote parisien se laisse convaincre et reconditionne la 911 avec laquelle il avait couru en circuit et en rallye pour le Rallycross, une discipline dans laquelle il s’alignera pendant cinq saisons. « c’était une voiture spectaculaire et amusante. Elle ne motriçait pas sur la terre. Alors, il fallait se dépêcher sur le goudron et essayer de ne pas faire de faute après ». Une recette que le pilote ne met pas longtemps à apprendre.
« Je préparais tout de A à Z commente-t-il. A cette époque-là, la course ne coûtait les milliards de milliards que représentent les WRC aujourd’hui. » la Porsche 911 RS permettra à Raymond de remporter de nombreuses victoires ainsi que le titre de Champion de France 1981.
« Un de ses meilleurs souvenirs reste la course de Lohéac en 1979. « Le samedi soir, je fais quatre tonneaux en essais. La voiture était très abîmée. On a travaillé toute la nuit chez le carrossier du village pour réparer. Le dimanche, je remporte la finale et la Superfinale. »
FICHE TECHNIQUE :
MARQUE : Porsche
Modèle : 911 RS 1974
Moteur : 6 cylindres 3 litres atmo
Puissance 320 chevaux
2 roues motrices (propulsion)
Préparateur : Raymond Touroul
Années : 1978 à 1982
Thierry Le Bras
Commentaires
Merci pour votre article, je viens tout juste de découvrir votre site et l'ai entièrement dévoré. J'attends avec impatience la suite !
bonjour
pour les tonneaux d'accord pour la réparation a pris une partie de la nuit et non dans une carrosserie la masse a fonctionné et le téza
je suis le préparateur de la voiture et son mécanicien de1979 a 1989 con ce le dise MG
Il s'agit du témoignage de Raymond Touroul lui-même, recueilli d'abord pour un article destiné à SPG Rallye. Le magazine ayant disparu, j'ai repris ce texte, dont je suis l'auteur, sur mon blog.
Peut-être Raymond aura-t-il confondu deux souvenirs, peut-être aura-t-il voulu associer l'artisanat local au souvenir, mais c'est ainsi qu'il a raconté l'histoire...
Bonjour.
Donc si je comprends bien les messages laisser au dessus Mr MG a été son mécano de 79/89.
A t il connu le préparateur pour les 504 du Dakar.?
Avenue du Général de Gaulle à Créteil.
Bonne soirée à tous.