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1976, un excellent cru automobile…

Et une grande année pour moi

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N’oublions pas que c’est entre autres la période dont Rush a retracé l’histoire !

 

Oui, l’année d’un fantastique duel  entre McLaren et Ferrari, entre James Hunt et Niki Lauda, une histoire si forte qu’elle donnerait lieu quatre décennies plus tard à un film conçu pour décrocher la pole position au box-office.

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Mais 1976, ce n’est pas que la Formule1. Chacun associe certaines périodes à des événements qui l’ont marqué. 1976, c’est l’année de la sécheresse. 1976, c’est l’année  où Michel Sardou chante Je vais t’aimer, J’accuse, Le temps des colonies. Johnny transporte ses fans avec Requiem pour un fou. Sylvie Vartan, plus belle que jamais, fascine ses admirateurs (dont moi) dès qu’elle entame Qu’est-ce qui fait pleurer les blondes. 1976, c’est l’occasion d’approcher Jean-Claude Andruet qui court à l’Armor avec un fabuleux coupé Alfa Romeo groupe 5 à moteur V8 (1ère photo de cette note). 1976, c’est l’homologation de la Porsche 934 en groupe 4 et la première participation de Didier Pironi aux 24 Heures du Mans avec cette voiture (j’y assiste pour la première fois et j’ai l’opportunité de photographier Didier et ses équipiers en course). 1976, c’est l’apparition d’un nouveau magazine hebdomadaire, AUTOhebdo ! 1976, c’est la sortie de la VW Golf GTI, voiture passion par excellence. 1976, c’est la naissance d’une nouvelle discipline en France. L’événement se produit début septembre, dans un petit village breton, Lohéac, où se réunissent d’irréductibles pilotes passionnés de glisse. Le Rallycross part à la conquête du public.

 

1976, quelques voitures de tourisme à l’honneur

 

Je me suis toujours intéressé aux voitures du groupe 1 de moins de 2 litres (dites de tourisme de série à ‘époque) parce qu’elles étaient abordables pour des pilotes amateurs. Tout au moins tant que des fiches d’homologation très fournies ne multipliaient pas leur prix de base par des coefficients déraisonnables…

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Soudain, le potentiel terrifiant pour ses rivales  d’une Triumph équipée d’un moteur de 1998 cm3 avec une culasse 16 soupapes apparaît à quelques pilotes français. Il s’agit de la Dolomite Sprint. La fiche d’homologation lui permet d’atteindre 180 cv. Sur le papier, elle est imbattable. René Metge et Jean-Louis Lafosse piloteront des exemplaires développés par Broadspeed dans le nouveau Championnat de France production. Didier Calmels est connu par les plus jeunes fans d’automobile en qualité d’associé de Philippe Sinault au sein de l’Équipe Signature. Au milieu des années 70, il s’est fait remarquer au volant d’une Alpine groupe 4. Avec sa Triumph, il mènera un programme mixte comportant des épreuves du Championnat circuit et quelques courses de côtes comme celle de Bais Montaigu où je l’ai photographié (image ci-dessus). Les Triumph Dolomite Sprint remporteront d’excellents résultats en circuit, mais peu de pilotes amateurs se laisseront séduire, sas doute à cause de son coût de préparation et de maintenance. A Bais Montaigu, Didier Calmels terminera second du groupe 1 derrière l’Opel Commodore GSE du roi Jacky Ravenel à qui il concède 1,5 seconde sur les 4,2 km du parcours. Il devancera  une autre Commodore très bien amenée, celle de Giovanni Rossi, et collera une seconde au kilomètre au second des 2 litres du groupe 1, Christian Galopin, une sacrée pointure. Autant l’avouer, la Dolomite n’était pas très appréciée des autres pilotes. Dans Échappement du mois de juillet 1976, Joël Laplacette écrira qu’ils la surnomment ‘le proto Triumph ».

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L’Alfa Romeo 2000 GTV reste encore très compétitive en côte. Plus puissante que l’Opel Kadett GTE, nouvelle arme d’Opel en rallye. La Ford Escort 2000 RS quant à elle n’a pas encore reçu toutes les homologations qui la rendront quasi imbattable deux ans plus tard. L’Alfa est défendue par un bataillon de pilotes de choc. Dans l’Ouest, rappelons le Normand Christian Galopin, transfuge de la R12 Gordini (photo ci-dessus).

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Mais aussi Philippe Bernier, Jacques Coquet, Feuillé, sans oublier Philippe Fonteneau, toujours très rapide (ci-dessus à Bais Montaigu) jusqu’à ce qu’une grosse sortie de route à Pouillé les Coteaux ne mette un terme prématuré à sa saison. Et bien sûr Christian Rio dont la voiture ne sera équipée de toutes les homologations qu’à Saint-Gouëno, fin août. A partir de ce moment-là, il deviendra le favori des 2 litres à chaque course de côte, d’autant que Christian Galopin, engagé dans un programme Tour Auto avec son Alfa 2000 aux couleurs New Rallymen, n’apparaîtra plus dans la discipline. J’aimais bien voir les Alfa 2000 GTV en course. Elles étaient superbes. Et j’avoue que quelques années plus tôt, j’avais rêvé de courir un jour avec ce modèle. C’est encore possible, feront observer certains lecteurs. Oui, peut-être, dans les épreuves d’anciennes alors. Pour m’y aider, soyez nombreux à acheter mes livres (liens en fin de page) !

 

1976, une année particulière pour moi

 

Une année marquée par un grand événement personnel, mes débuts en compétition ! Modestement, avec une Opel Ascona 19 SR groupe 1 (toute petite groupe 1), pour quatre courses seulement avant un programme 1977 complet et les premières victoires en Golf GTI. Mais l’essentiel, c’est de participer, d’être là, au départ, au milieu des pilotes que je suivais depuis des années sur Échappement et que je photographiais régulièrement dans les courses bretonnes. Bien accueilli en plus par des pilotes de haut niveau, à commencer par Macel Grué, Pierre Desilles et beaucoup d’autres. Car un des aspects enthousiasmants du milieu de la course, c’est que même quand un pilote débute, qu’il vient pour apprendre sans pouvoir prétendre aux premières places de sa catégorie, sa passion garantit un accueil chaleureux et des conseils qui l’aideront à progresser.

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Quand je repense à 1976, je ne me rappelle que des bons souvenirs à l’exception de la mort de notre chienne Saga, une Dogue de Bordeaux pleine d’affection et de loyauté. La course était une passion familiale, même si j’étais de loin le plus atteint. Nous aimions tous les voitures et la vitesse dans la famille. Mon père n’avait pas encore été pollué par la créature nuisible qui détruirait notre famille, s’accaparerait son patrimoine et le séparerait de tous ceux qui l’aimaient pour mener son sinistre projet à terme. Nous partagions encore des passions communes dont l’automobile, la compétition, l’amour des animaux. Souvenir par exemple d’un après-midi de folie au cours duquel nous nous amusons à rouler comme en spéciale avec une Opel Commodore GSE prêtée par une concession de la marque. Elle glissait bien la Commodore avec les pneus de série ! Un régal… Et nous n’avions pas de soucis avec le représentant du garage. Il ne voulait plus monter avec nous sous prétexte que nous aurions roulé un peu vite... Mais il nous faisait par contre assez confiance pour nous confier des autos quand il empruntait une des nôtres pour un essai (il n’avait pas toute la gamme en démonstration).

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1976, c’est aussi le souvenir de voitures impressionnantes vues de très près. Celles admirées au Mans naturellement, l’Alfa groupe 5 d’Andruet, mais aussi un bolide préparé et piloté par un concurrent que je connaissais et qui appartenait comme moi à l’Écurie Bretagne. Cette année-là, Louis Sinsoulier faisait une infidélité à Fiat et passait dans le camp Ford avec une monstrueuse Escort 1800 RS groupe 5 (ci-dessus à Pouillé les Coteaux). Des Porsche et Alpine très affutées ainsi que de nombreux protos et F2 roulaient régulièrement dans chaque région de France. Dans les années 70, le nombre de courses de côtes était beaucoup plus important qu’aujourd’hui. Les contraintes imposées par des pouvoirs publics sauvagement autophobes et les coûts prohibitifs des forces de l’ordre et pompiers facturés aux organisateurs ont assassiné de nombreuses épreuves, hélas.

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De bons pilotes de rallye et de courses de côtes couraient au Mans et nous étions nombreux à espérer les imiter un jour prochain. Comme Segolen – Ouvière – Gadal, équipage de l’Écurie Bretagne, vainqueurs en GT avec une auto qui roulait aussi en côte et en rallye. Comme les frères Ravenel, associés à Detrin, vainqueurs du groupe 2 la même année. 1976, c’était encore une période d’espoir, d’enthousiasme, de confiance en l’avenir. Les voitures comme les spectacles collaient à l’air du temps. Elles arboraient des couleurs joyeuses et vrombissaient de plaisir à la perspective de dévorer le bitume. Mais ça, c’était avant…

 

QUELQUES LIENS A SUIVRE pour vous immerger dans l’atmosphère automobile de 1976

 

Rush, le film http://bit.ly/1hFasDI

 

1976, le temps des copains http://bit.ly/1eNpUwy

 

En course à Saint-Germain – sur – Ille  http://bit.ly/1nla9ER

 

L’Alfa Romeo de Roland Imbert à l’Armor http://bit.ly/1w8BFbD

 

Des Bretons qui gagnent au Mans http://bit.ly/1klyhVJ

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Des BMW 30 CSL sur la piste (les frères Ravenel, J.H. Hazard)

http://bit.ly/1hAIa1F

 

Didier Pironi et José Dolhem, deux frangins sur la piste du Mans http://bit.ly/1f6mR1M

 

Les 24 Heures du Mans 1976  http://bit.ly/VYh7mY et http://bit.ly/XhX8dW

 

Choisir sa voiture de course à l’automne 1976 http://bit.ly/1iA26hC

 

En sport automobile, les spectateurs sont sympas ; quelques anecdotes http://bit.ly/1cIecke

 

Vengeance glacée au coulis de sixties, un polar aux 24 Heures du Mans présenté sur Designmoteur http://bit.ly/1CBgu6H

 

Le Pacte du Tricheur,  un polar cross-age sur fond de rallye présenté sur Spécialist Auto http://bit.ly/1fuN7bC

 

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https://twitter.com/ThierryLeBras2

 

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Thierry Le Bras

Commentaires

  • Pour Thierry Le Bras
    Bonjour,
    je viens de lire l'excellent résumé que vous avez écrit sur mon feuilleton Pilotes de course. Je vous en remercie très vivement.
    Je regrette seulement de ne le lire que si tardivement !
    Je vois que vous avez couru en 76, que vous avez connu mes chers camarades-adversaires de l'époque : Pierrot, les deux Maurice, la famille Gadal, les Ravenel, etc. Nous nous sommes forcément vus.
    Gilles Vallerian a fait assez récemment un article sur moi dans Mille Miles (n° 92). Il m'avait invité en 2013 à la grande fête Alpine à Dieppe. Ce fut un moment inoubliable.
    Enguerran Lecesne a fait aussi un bel article sur ma modeste personne dans son livre "Alpine berlinette, l'icône des années bleues".
    C'est donc vrai que j'ai un regret : celui de n'avoir pu garder ma berlinette. J'avais fait une belle saison en 76.
    Le temps passe. Les souvenirs aussi forts ne s'effacent jamais.
    Si vous recevez ce message et si vous voulez que nous parlions de tout cela, ce sera un plaisir. Et si vos pas vous conduisent vers Honfleur, n'hésitez pas à m'appeler. 02 32 56 59 14.
    A bientôt j'espère.
    Avec mes amitiés.
    Guillaume de Saint Pierre

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