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boxe

  • LA COURSE AUTOMOBILE EST VIOLENTE…

    et excitante

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     En Championnat d’Europe, sur la piste c’est la guerre, affirme Jean-Luc Pailler.

     

    Le plus titré des pilotes de Rallycross français tempère ses propos en ajoutant qu’après la course, les rivaux sur la piste n’hésitent pas à faire la fête ensemble.

     

    « Un monde de violence est un monde excitant », témoigna  Roselyne Bachelot au micro d’Europe 1 le 22 août dernier. L’ancienne ministre des sports évoquait l’atmosphère brutale et impitoyable du monde politique. Une dureté que reconnaissent les acteurs de tous bords. En politique, on prend des coups, beaucoup de coups. Mais c’est si excitant que les plus acharnés peinent à quitter le ring.

     

    Comme en politique, la violence de la course offre poussées d’adrénaline et excitation aux pilotes et supporters.

     

    Des duels de gladiateurs

    Casque, combinaison, gants transforment l’être humain qu’est le pilote en machine à vaincre, en extra-terrestre débarqué  d’une autre planète. Ses réflexes, le contrôle de son  émotivité et sa résistance ne correspondent pas aux normes humaines. N’a-t-on pas dit de Kimi Räikkönen qu’il vivait sur une autre planète ?

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     Sans parler de la volonté du pilote ni de sa maîtrise de l’espace à des vitesses hallucinantes. En Finlande par exemple, les autos bondissent de bosse en bosse tel un vaisseau spatial. Les jeux de pilotage se déroulent en trois dimensions à la vitesse de l’éclair. D’ailleurs, les voitures de compétition les plus élaborées  recourent à tant de technologies avancées et utilisent de tels matériaux qu’on pourrait les croire conçues dans un autre univers pour conquérir la planète terre.

    Sur les lignes de départ, le vacarme fait vibrer les alentours et martyrise les tympans. Les monstres mécaniques rugissent leur puissance, leur rage de vaincre. Si des regards de pilotes se croisent, ils lancent la détermination féroce d’armes de gladiateurs s’entrechoquant au premier assaut. Des étincelles de force mentale, de volonté de gagner.

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     Un jeune pilote de proto en endurance m’a confié que quand il freinait en rétrogradant de la 6ème à la 2ème à la fin des Hunaudières, c’était comme s’il s’écrasait contre un mur de briques.

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     Les sports mécaniques sont impitoyables. « La Formule 1, c’est comme un combat de rue, affirme Olivier Panis. Lorsque tu y arrives, c’est que tu as pris la place de quelqu’un. Il faut te battre pour toi et essayer d’y rester. » De fait, les jeunes loups se comportent en gladiateurs, même les mieux élevés, ceux qui arborent des looks de gendres idéaux et des sourires angéliques. Nico Hülkenberg par exemple ressemble à un jeune étudiant parfaitement élevé, courtois et propre sur lui. En course, c’est un tigre, tout comme Jenson Button dont le caractère d’authentique gentleman britannique s’accommode sans problème de passes d’armes où il est capable de terrasser les plus agressifs. Quant au sympathique Vitaly Petrov, calme, élégant, son regard glacé quand les choses ne se passent pas conformément à ses attentes exprime une combativité sans faille.

     

    Un vocabulaire à l’avenant

     

    Combien de fois les commentateurs de TF1 ont-ils employé le terme « guerriers » pour désigner Kimi Räikkönen, Michael Schumacher et d’autres rois de la F1 ? Ils usent aussi du qualificatif de « gros bras »  au sujet des habitués des places d’honneur. Quand deux pilotes se battent roues contre roues, les mots combat, bras de fer, affrontement, duel s’appliquent à leur lutte pour une place.

     

    Après sa première saison de F1, Nico Rosberg, aussi policé dans son éducation que combatif sur la piste, qualifia le monde de la F1 de… « parc de requins ».

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     Lorsque le nouveau format des qualifications pour les GP de F1 entra en vigueur avec ses deux phases d’élimination suivies d’un combat de Titans entre les dix meilleurs, Felipe Massa parla de « KO tous les quarts d’heure ». De fait, la course automobile assène les mêmes expressions imagées que la boxe. Les machines de course les plus exclusives secouent leurs pilotes comme des sparring-partners. Les champions  gagnent des courses et des championnats soit aux points, soir par KO.

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     Sans compter qu’après une sortie de piste, il arrive qu’une auto finisse cabossée comme un boxeur malmené.

     

    Dans l’interview évoquée plus haut, Roselyne Bachelot parla en outre de petits meurtres entre amis au sein de la classe politique. Les coups de poignard dans le dos existent aussi en course automobile pour éliminer ou au moins affaiblir un équipier, s’approprier un sponsor, dévaloriser l’image d’un adversaire, s’adjuger les bonnes grâces d’un team manager, s’attirer les faveurs de journalistes influents… Comme la politique, la course automobile n’a rien d’un monde de Bisounours. Elle emprunte aux jeux du cirque, aux matchs de lutte, aux rings de boxe, voire à l’ultimate-fighting. Par contre, elle rapporte parfois de belles histoires d’amitié et de solidarité qu’auraient applaudies Enid Blyton, auteur des Aventures du Club des cinq. Et nous, on l’aime.

    Vous pouvez également me retrouver sur http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/ , http://circuitmortel.com , https://gotmdm.com/driver/

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

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    @ThierryLeBras2

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    Récit : Sensations F1, au cœur de l’action avec un champion http://bit.ly/1R9OCsP://bit.ly/1R9OCsP

     

    Quand  Rugby et sport auto mènent le même combat

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2011/10/24/au-coeur-de-la-melee-avec-les-bleus.html

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    Un nouveau polar dans l’univers sauvage de la course automobile. Ne ratez pas VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIES, UN polar automobile et humoristique qui trouve son dénouement aux 24 Heures du Mans 1966. Plus de précisions et possibilité de lire gratuitement les premières pages en cliquant ICI http://bit.ly/1zmPqE6

     

    Jeux de mots, jeux de guerre et de brutes

    http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/article-question-de-vocabulaire-81262654.html

    (avec quelques mésaventures de Ronan Le Mat, un des héros de 7 Nouvelles pimentées)

     

    Jeux de mots, jeux de gourmets

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/09/06/66-cuisine-sympathique.html

     

    Thierry Le Bras

  • ROUNDS CHOCS POUR RONNIE

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    A l’entrée en vigueur en F1 des nouvelles règles de qualification en trois phases, Felipe Massa employa les termes de KO tous les quarts d’heure, ce qui traduit l’atmosphère électrique d’un combat de boxe. Une ambiance que Claude Nougaro chanta admirablement dans « Quatre boules de cuir »

    Quatre boules de cuir

    Sur quatre pieds de guerre

    Bombardent le plexus, boxe, boxe

    L'angle du maxillaire

    Quatre boules de cuir

    Dans la cage du ring…

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    « La Formule 1, c’est comme la bagarre de rue, déclare Olivier Panis. Lorsque tu y arrives, c’est que tu as pris la place de quelqu’un. Il faut te battre pour toi et essayer d’y rester. » (1)

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    Avant de débuter sa seconde saison dans la discipline reine, le pourtant très policé Nico Rosberg compara le milieu de la F1 à un « parc de requins ».

    En 2005, à l’arrivée du Grand Prix d’Imola, Coulthard perdit tout flegme et ignora les bases du savoir-vivre élémentaire pour s’en prendre brutalement à Felipe Massa qui l’avait doublé de manière un peu musclée à son goût. L’Écossais avait oublié l’inélégance et l’irresponsabilité dont il fit preuve en sortant son équipier Mika Häkkinen qui se battait pour le titre au premier virage d’un certain GP de Spa. Dans son altercation avec Felipe, Coulthard m’a rappelé les errances de Mike Tyson le 18 juin 1997 quand, désemparé et complètement à la dérive, il ne trouva rien d’autre à faire que mordre les oreilles d’Evander Holyfield pour tenter de dissimuler son humiliation. En agressant Felipe Massa, Coulthard interpréta avec naturel le rôle du bad boy ridicule, du compétiteur usé et impuissant qu’il avait déjà été face à la modeste Arrows du rookie Bernoldi au Grand-Prix de Monaco 2000. A sa décharge, je mentionnerai tout de même qu’il a dû beaucoup souffrir d’être laminé par ses équipiers successifs chez McLaren. Des humiliations publiques sévères et répétées qui expliquent sûrement aussi  les propos mesquins et empreints de jalousie qu’il tint sur Kimi Räikkönen en 2009. Des commentaires vengeurs qui rappellent des coups bas pour rester dans l’atmosphère des boules de cuir qui tournent dans la lumière. Des comportements qui illustrent la violence guerrière du milieu de la course automobile, des propos qui rappellent des déclarations de boxeurs imprégnés de la fureur des rings.

     

    Car des notions de combats, d’épreuves de force s’associent inévitablement au sport automobile. Ambiance Over the top garantie.

    OVER THE TOP.jpg

    Ces rapprochements entre les sports de combat et la course automobile m’ont inspiré une fiction aux rebondissements cruels qui est en ligne sur CONFIDENTIEL PADDOCKS : http://confidentielpaddocks.over-blog.com/article-rounds-chocs-pour-ronnie-40060607.html

    Dans ROUNDS CHOCS POUR RONNIE, le personnage principal annonce la couleur en soulignant la communauté de vocabulaire entre les deux catégories de disciplines. « Tu remportes des courses en poussant un autre pilote hors du ring, affirmait Ronnie. Tu te maintiens à niveau en tenant ceux qui veulent piquer ta place à distance, et d’ailleurs tu gagnes les championnats soit aux points, soir par KO. Sans compter les sensations dans la voiture. Une grosse auto te secoue comme un sparring-partner. Et si tu ne peux plus rien faire pour gagner, tu rends les armes, tu jettes l’éponge ».

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    Ronnie sait ce dont il parle. Amateur de défis physiques durant sa jeunesse, il pratiquait volontiers la lutte. Vague camarade et surtout tête de turc d’un catcheur professionnel deus fois plus gros que lui, il apprit à ses dépens  les souffrances du gladiateur terrassé.

    Les parallèles entre la coures auto et les disciplines de combat sont … frappants. Le pilote est un guerrier, comme le boxeur, le lutteur ou le catcheur. Les classes de cylindrées ressemblent aux catégories de poids. Les pratiquants se livrent à des bras de fer, se rendent coup pour coup, se lancent dans des mano a mano. Parfois, ils cherchent leur second souffle. Toujours, ils jettent toutes leurs forces dans la bataille. Enfin, un pilote émoussé qui se fait tourner autour par des rookies ressemble à un boxeur fini qui s’accroche en vain.

     

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    Tous ces parallèles, vous les trouverez dans le récit largement illustré vers lequel vous pilote le lien qui suit :

    http://confidentielpaddocks.over-blog.com/article-rounds-chocs-pour-ronnie-40060607.html

     

    Le texte se termine par une course féroce, un duel d’anthologie dans le monde du VHC entre deux Alfa Roméo Guilia TZ pilotées par des équipes de lutteurs assoiffés de victoires sur le ring du Castellet.

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    Une vingtaine de photos pour la plupart inédites de voitures et motos des années 60, 70, 80 illustrent cette note qui aussi de nombreuses infos sur l’Alfa Roméo GTZ, véritable bête de course !

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     Sans oublier un P38.  Les armes ne pourraient-elles pas être de rigueur dans le milieu de la course auto où l’on flingue à tout va depuis quelques saisons ? Sans omettre non plus un hommage à  Quatre boules de cuir, une magnifique chanson de Claude Nougaro.

     

    L’histoire sur laquelle vous pilotera le lien ci-dessus constitue un véritable album illustré. Vous pouvez la lire en une ou plusieurs fois, et aussi l’imprimer, la copier autant de fois que vous le souhaitez et l’offrir à vos amis. A vos enfants également, surtout si en plus des bolides  et des motos qui foncent sur le bitume, ils aiment le catch, la lutte et la boxe.

     

    Thierry Le Bras

     

    (1) cf. OLIVIER PANIS, Passion F1, par Thierry Le Bras, page 93, Hêtre Éditions (2003)

    Préface : Mikka Häkkinen, Champion du monde de F1 1998 et 1999

     

  • COURSE EN FÊTE (4)

    medium_SARDOU_AU_DAKAR.jpgMichel Sardou au Dakar

    1978 : un vent d’aventure souffle sur notre société. La Route du Rhum et le Rallye - Raid Paris - Dakar voient successivement le jour à quelques mois d’intervalle.

    Leurs promoteurs, Thierry Sabine et Michel Étevenon, apportent une part de rêve à un public amateur d’horizons lointains auquel les richesses matérielles de la société de consommation ne suffisent plus.

    Ils ne savent pas encore que ces événements deviendront de véritables mythes, des compétitions que les meilleurs voudront voir figurer à leur palmarès, mais aussi des rendez-vous qui fascineront les foules et mobiliseront tous les médias.
     
    medium_FLORENCE_ARTHAUD_RR_1978.jpgFlorence Arthaud au départ de la première Route du Rhum sur Xperimental. Elle se classera 11ème

    C’était il y a presque trente ans. Un autre siècle, une autre vie, une époque plus insouciante, plus avide d’aventure, de dépassement de soi-même que la société aseptisée qui tente de s’imposer depuis lors.

    1978 est aussi une date significative dans l’univers du Clan Vivia où évolue David Sarel, un des principaux héros récurrents de mes romans. Car si le premier tome des Aventures de David Sarel est sorti en 2005, les personnages de son univers ont un passé et, j’espère, un avenir. Or, dans ce passé de fiction, 1978 consacre l’engagement en compétition de la première Vivia, pilotée par Éric Trélor, le parrain de David. L’histoire passionnante des Automobiles Vivia est d’ailleurs largement évoquée dans « Circuit mortel à Lohéac » et « Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans », deux de mes thrillers. Des skippers de talent apparaissent dans ces aventures aux côtés des avocats-pilotes qui mènent l’histoire au rythme de courses folles contre des ennemis aussi sournois qu’impitoyables.

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    Laurent Bourgnon remportera deux fois la Route du Rhum, en 1994 et en 1998. Il s’illustrera aussi au Dakar

    Thierry Sabine ne le savait pas encore en 1978. Mais son épreuve attirerait des concurrents venus de tous horizons, y compris des animateurs de la course au large. Parmi eux, Laurent Bourgnon, deux fois vainqueur de l’épreuve, et Philippe Monnet, qui renouera avec ses premières amours, la voile, après s’être laissé séduire pendant plusieurs saisons par le rallye-raid.

    A la Route du Rhum 1998, Philippe entend s’entraîner sur l’Atlantique en conditions de course en vue d’un grand défi : effectuer un tour du monde en solitaire et sans escales dans le sens inverse du parcours du Vendée Globe, c’est à dire contre les vents dominants, dans les conditions les plus difficiles qu’on puisse imaginer. Des périples extraordinaires, Jean-Louis Schlesser, Champion du monde 1998 de rallye-raid, en a connus beaucoup lui-aussi au cours de sa carrière de pilote automobile. Il tient à assister au départ de la Route de Rhum et vient soutenir son vieux complice Philippe Monnet qui l’a navigué - c’est à dire guidé - durant plusieurs années sur des milliers de kilomètres de pistes africaines dont celles du Dakar.

    Un voilier de course moderne se pilote, comme une voiture de compétition. Peut-être ce parallèle explique-t-il l’attirance de ces deux univers l’un pour l’autre.

    Mais parmi ses acteurs issus d’autres horizons, le Dakar n’a pas conquis que des skippers. Les vedettes du show-bizz sont aussi venues y chercher leurs doses d’adrénaline. Tout le monde se souvient encore de la participation de Johnny Hallyday secondé par René Metge. Johnny ira au bout malgré les difficultés. « Un vrai mec », témoignera son prestigieux équipier.

    Michel Sardou, l’autre monstre sacré de la chanson française, participa aussi à l’épreuve en qualité de navigateur de Jean-Pierre Jabouille en 1984 et 1985. Michel apprécie la vitesse, la compétition et l’ambiance bivouac. Il a fait les deux écoles, celle du spectacle comme celle du co-pilotage, et il n’a rien oublié. A sa première participation, il connaît la satisfaction d’une course dans le peloton de tête. La Lada Niva de l’équipage Jabouille – Sardou est quatrième lorsque le moteur casse. L’année suivante, Michel renouvelle l’expérience au côté de Jean-Pierre. Mais une nouvelle fois, la mécanique du pays de Vladimir Ilitch fait des siennes. Le temps d’une spéciale se sera écoulé, il aura passé pour rien. Puisqu’aucun Dieu du ciel ne s’intéresse à la Lada, Niva ne se relèvera pas, ses bielles sont devenues folles… Où sont passés les chemins de l’espoir ? Pas sur les pistes du Dakar 1985 en tout cas. Michel et Jean-Pierre rentrent à Paris. Quelques jours plus tard, le 26 janvier, Michel fête son anniversaire à Megève. Interviewé durant une émission télévisée sur ses impressions du Dakar, il répondra avec l’humour qui le caractérise :
    - Je dois être le seul concurrent du Dakar à être rentré du rallye en pleine forme, pas fatigué du tout !

    Michel Sardou ne reviendra pas sur le Dakar. Il tâtera toutefois des sensations fortes que procure un autre sport mécanique, le Off-shore. Il s’initiera à la discipline avec Didier Pironi et achètera un bateau à son professeur de luxe. Mais lorsqu’il apprendra la mort de Didier aux commandes du Colibri, Michel décidera de renoncer au off-shore et il mettra immédiatement son bateau en vente.

    En 2008, le concurrent issu d’une autre discipline que le public attendait avec impatience était le sympathique Brahim Asloum ( cf. http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2007/12/11/brahim-asloum-a-du-punch.html )

    medium_BRAHIM_ASLOUM.2.jpg« Je suis dégoûté, commente Brahim Asloum. Ce devait être mon premier Dakar et j’en attendais beaucoup en termes de sensations et d’expérience. En même temps, il faut rester raisonnable. Je pense surtout à tous ceux qui doivent être encore plus dégoûtés que moi. Beaucoup d’amateurs ont galéré pour boucler leur budget au dernier moment en investissant leurs économies. Pour eux, c’est une véritable catastrophe. »

    Mais aujourd’hui, la fête du Dakar s’est achevée. Les fans de Brahim ne le verront pas passer au volant de son 4x4 Nissan. Ils n’assisteront pas davantage aux exploits des autres pilotes. Ni les professionnels qui jouent la gagne, ni les amateurs qui se battent jusqu’à limite de leurs forces dans la réalisation du défi de leur vie. L’édition 2008 s’arrête au départ à Lisbonne. Les coups de boutoir conjoints des activistes islamistes, des écologistes radicaux, des autophobes inconditionnels, des indécrottables paresseux qui vilipendent le dépassement de soi, des imbéciles, atteignent un de leurs objectifs, tuer une des plus belles épreuves du monde.

    Mépris de l’Afrique, prétendirent certains ennemis de l’épreuve. Quelle erreur, quelle mauvaise foi, quelle déficience dans l’analyse, quelle stupidité. Quelle insulte à la mémoire de Thierry Sabine, à celle de Daniel Balavoine… Le Dakar s’est toujours associé à des actions humanitaires au profit de l’Afrique. Il a contribué à la faire connaître, à la faire aimer, notamment grâce à l’action des journalistes qui mirent leur talent non seulement au service de la couverture de la course, mais aussi à celui de la découverte d’un continent magique.

    « L’Afrique est un continent délaissé et il sera de plus en plus délaissé, même au niveau du sport, commenta Bruno Saby à l’annonce de la décision. Nous, on faisait du sport et de l’humanitaire en même temps. »

    Le pilote BMW X-Raid concluait sur un triste constat. « Plus aucun organisateur ne prendra le risque d’organiser une épreuve sur le continent africain ».

    Nous pourrions ajouter qu’aucun sponsor n’acceptera plus de participer au financement d’un concurrent, d’une manifestation sportive ou même culturelle en Afrique.

    Les ennemis du Dakar viennent d’assassiner l’organisation d’événements sur le continent africain. Honte à eux.

    Où se dérouleront les prochains rallyes-raids ? En Amérique du Sud ? En Australie ? en Russie ? Réponse dans quelques mois.

    medium_PHILIPPE_GACHE.jpg« Ça peut-être la fin de SMG (NDLR : son écurie), expose alors Philippe Gache. Le Dakar 2008 est consommé. Nous rentrons sans le sou en caisse. Je ne sais pas comment je vais m’en relever. J’ai tout investi dans mes neuf buggys, dont trois nouveaux… Je suis ruiné… Je pense mettre mes mécanos au chômage dès leur retour avant que mon entreprise ne meure, car tous mes clients vont vouloir le remboursement de leurs investissements et je suis incapable de les satisfaire… »

    Les petites équipes vont devoir affronter des difficultés juridiques et financières considérables. Toutes ne s’en relèveront pas. Celles qui financent leur activité par la location de voitures avec assistance à des pilotes perdent d’un coup leur chiffre d’affaires d’une année. Des dépôts de bilans interviendront. Des mécaniciens et des ingénieurs perdront leurs emplois. Les contrats conclus entre concurrents et sponsors seront contestés eux-aussi. Car les conventions passées avec les partenaires prévoient des obligations qu’elles ne respecteront pas, notamment au niveau de l’organisation de réceptifs à diverses arrivées d’étapes. Certes, les avocats justifieront la carence de leurs clients en invoquant la force majeure. Mais le mental des pilotes, des patrons d’écuries, des ingénieurs et des mécaniciens qui se lancent dans l’aventure, conduit le monde de la course automobile à se battre pour gagner et exécuter ses obligations, pas à demander assistance ni à chercher des excuses pour éviter d’aller au boulot !

    Les nouvelles publications de CIRCUIT MORTEL sont désormais mises en ligne sur http://circuitmortel.com

    NOTE MODIFIÉE LE 12 NOVEMBRE 2014

     

    GARE A LA MAIN DU DIABLE  un polar jeunesse ayant pour cadre une course au large en solitaire au départ de Saint-Malo http://bit.ly/1rSHgOi

     

    Lisez gratuitement les premières pages de GARE A LA MAIN DU DIABLEhttp://0z.fr/XoXRA

     

    LE PACTE DU TRICHEUR, un polar automobile que j’ai écrit pour vous :http://amzn.to/1jAhsoF

     

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    Thierry Le Bras