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Livre - Page 50

  • DUEL AU SOLEIL DES COTEAUX (2)

    FEUILLETON AUTOMBILE

    Courses de côtes, Alfa Romeo, 2000 GTV, Talbot Rallye 2,  groupe 1, Simca 1200 S, groupe 3, Pouillé les Coteaux, camping, feuilleton, fiction

    Suite du premier épisode  mis en ligne ICI http://bit.ly/1trq9Df 
     
    Quelques fictions en plus d’infos sur la course auto, tel est le programme du blog CIRCUIT MORTEL Bien sûr, les histoires qui se déroulent dans l’univers de David Sarel, le héros récurrent de mes romans, sont privilégiées. Éric Trélor, parrain de David Sarel, raconte ici au journaliste Sébastien Ménier une course de côte qui l’a particulièrement marqué au début de sa carrière de gentleman driver.

    Sébastien Ménier : Tu te présentes à Poullé-les-Coteaux dans quelles dispositions ?
    Éric Trélor : Très serein et très confiant dans mes chances de victoire. Je suis arrivé assez tard le vendredi soir, vers minuit, avec Mikaël Mermant qui me naviguait en rallye et m’accompagnait toujours sur les courses de côtes. Je roulais au quotidien avec un coupé Alfa 1600 à cette époque. Je m’en servais aussi souvent pour les reconnaissances. Le coupé 1600 possédait la même caisse que le 2000 GTV et un comportement assez semblable. Notre équipe d’assistance, composée de Michel Nopert et André Galliard était déjà là. Ils avaient amené le 2000 GTV sur plateau derrière un fourgon Peugeot J9. Avec Mikaël, nous avons monté notre tente en quelques minutes et nos sommes allés dormir. Ces années-là, nous campions tous dans le parc fermé et nous utilisions les douches et les sanitaires du terrain de foot municipal.

    Sébastien Ménier : Pas de grasse matinée au programme, je présume.
    Éric Trélor : Non. A 6 heurs 30, je reconnaissais le circuit avec le 2000 GTV avant que les gars chargés de mettre les bottes de paille n’arrivent. Je n’étais pas le seul d’ailleurs. D’autres pilotes, comme Jacky Ravenel qui engageait une Opel Commodore GSE, reconnaissaient très tôt le matin.

    Courses de côtes, Alfa Romeo, 2000 GTV, Talbot Rallye 2,  groupe 1, Simca 1200 S, groupe 3, Pouillé les Coteaux, camping, feuilleton, fiction

    Sébastien Ménier : Pas Jacques Dumoulin.
    Éric Trélor : Non. Lui, il avait reconnu la veille au soir. Au fait, je me rappelle qu’il tournait encore quand nous étions arrivés le vendredi. Par contre, d’autres copains faisaient comme moi. Luc Crillon, par exemple, qui courait sur une Talbot Rallye 2 rouge. Sans oublier Ronan, qui était surnommé Ronnie, parce qu’il était blond et assez costaud comme Ronnie Peterson. Lui pilotait un coupé Simca 1200 S en groupe 3. Nous nous connaissions très bien depuis l’enfance. D’ailleurs, comme il ne courait qu’en côte, il nous faisait souvent l’assistance en Rallye. Et j’allais oublier Christine Verrec, qui pilotait une Triumph Dolomite rouge et noire. Mess relations avec elle étaient tendues. Elle ne m’avait jamais battu malgré la puissance de sa voiture et les bons résultats qu’elle avait collectionnés en circuit. En fait, sa Triumph manquait de rendement en course de côte et il aurait fallu la piloter très brutalement, ce qu’elle se refusait à faire. Alors, elle nous accusait Jacques et moi de courir avec des voitures non conformes – ce qui était faux – et menaçait avant chaque course de nous faire contrôler, ce qu’elle n’a finalement jamais osé entreprendre bien que nous l’ayons toujours battue.

    Sébastien Ménier : L’ambiance était bonne en général ?
    Éric Trélor : En général, oui. Les courses de côte représentaient une vraie fête de la course auto à cette époque. Nous étions souvent plus de 120 au départ. Beaucoup de jeunes s’essayaient à la compétition. Bernard Tapie par exemple, un peu plus vieux il est vrai, a tâté de la course dans sa jeunesse. Luc Crillon, que je citais tout à l’heure, avait aussi été élève dans le même lycée que moi. Nous nous amusions vraiment bien et nous nous prenions moins au sérieux que les pilotes d’aujourd’hui. Sans doute parce que la course coûtait moins cher.

    Sébastien Ménier : Pour en revenir à ce week-end de juillet 1977 donc, tu commences les reconnaissances très tôt.
    Éric Trélor : Nous nous organisions avec les autres pilotes. Nous montions en nous suivant à quelques secondes. Des membres de nos équipes se postaient à tous les virages et nous indiquaient si la piste était libre. Puis nous redescendions tous ensemble et nous recommencions.

    Sébastien Ménier : Les riverains ne se plaignaient pas ?
    Éric Trélor : Non, au contraire. Ils nous aidaient à organiser la circulation. De temps en temps, des jeunes du pays nous demandaient si nous pouvions les amener faire une montée. Je faisais toujours les premières montées avec Mikaël pour qu’il m’annonce les notes comme en rallye. Puis après, quand je connaissais le circuit par cœur, j’acceptais d’embarquer des passagers. Ça faisait plaisir aux gens de la région. Ils devenaient de sacrés supporters pour le week-end. Souvent, ils se mettaient en quatre pour nous aider et trouver quelque chose à faire qui nous fasse plaisir. D’année en année, ils revenaient nous voir. C’était un aspect vraiment très sympa de la compétition qu’on ne retrouve plus beaucoup aujourd’hui, à l’exception de quelques épreuves comme le Rallye du Pays Vannetais à Malansac.

    Sébastien Ménier : La suite du programme ?
    Éric Trélor : A 8 heures 00, j’avais fini les reconnaissances. Et là, je commets une erreur. J’étais fatigué. Je dis à Mikaël, je vais me reposer un peu sous la tente. Réveille moi vers 9 heures 30. Je m’allonge sur mon sac de couchage et je me rendors. A l’heure convenue, Mikaël me réveille. Il était allé cherché des croissants et le journal au village. André et Michel avaient préparé le café. Mais je ne me sentais pas bien du tout. Le soleil tapait déjà fort. J’avais attrapé un début d’insolation sous la tente.

    Sébastien Ménier : Tu comptais courir quand même ?
    Éric Trélor : Bien sûr. Pas question de renoncer. Il fallait gérer. Mikaël m’a amené à une pharmacie. Une préparatrice m’a donné quelques médicaments. Nous sommes revenus sur le circuit. Nous avons passé la voiture aux vérifications techniques. Il faisait de plus en plus chaud et je me sentais de plus en plus mal. Je me suis efforcé de boire beaucoup, de suivre les prescriptions de la préparatrice et de rester à l’ombre. Les essais commençaient à 14 heures. Il fallait que je fasse au moins une montée pour avoir le droit de courir le dimanche. Nous avons décidé que je tenterais une montée dès l’ouverture de la piste pour le cas où mon état s’aggraverait. Puis j’attendrais la fin de l’après-midi. Si ça allait mieux, je ferais ma deuxième montée d’essais. Sinon, je la zapperais. Notre copain Stéphane Paulin et sa compagne sont arrivés en fin de matinée. Stéphane avait monté avec son père la biscuiterie Ker Etel deux ans plus tôt. Il faisait partie de nos sponsors. Non seulement sa pub était sur la voiture, mais il distribuait des crêpes et galettes Ker Etel ainsi que des posters au public les jours de courses et d’essais. Il faisait aussi de la pub dans les journaux locaux et à la sono du circuit. Il s’occupait enfin de l’intendance de l’équipe. C’était lui, avec sa compagne, qui préparait tous les repas de l’équipe. Stéphane et sa compagne étaient beaucoup plus que de simples sponsors ; ils étaient et sont restés des amis fidèles et des partenaires privilégiés.

    Sébastien Ménier : As-tu pu effectuer tes montées d’essais ?
    Éric Trélor : Comme prévu, je me suis présenté parmi les premiers sur la ligne de départ à 14 heures. Il faisait une chaleur infernale dans la voiture. Je transpirais. J’étais limite d’avoir des nausées. Je n’ai pas attaqué du tout. Mikaël avait prévenu le speaker afin qu’il mentionne mon indisposition. Je ne voulais pas que le public pense que je n’avançais pas. D’autant que ça n’aurait pas été valorisant pour les produits de Stéphane ni les autres sponsors. Après chaque montée, nous redescendions par le circuit. La direction de course venait nous chercher quand il y avait une trentaine de voitures en haut. J’ai eu la surprise d’être très applaudi en redescendant, comme si j’avais fait une super-perf. J’ai garé la voiture au parc fermé et je me suis allongé sur un matelas pneumatique à l’ombre du J9. Toute l’équipe m’a chouchouté, Mikaël en tête.

    Sébastien Ménier : As-tu pu réaliser ta seconde montée ?
    Éric Trélor : A 17 heures, je me sentais beaucoup mieux. Pas encore la forme des grands jours, mais capable de faire une vraie montée.

    A suivre...

    NOTE MODIFIEE LE 13 AOÛT 2015

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

    Courses de côtes des 70’s, ou le temps des copains http://bit.ly/1eNpUwy

     

    Première sortie de piste pour Ronan  http://bit.ly/1vAtOq5

     

    Communication, storytelling, histoire d’un partenariat  sportif performant http://bit.ly/Nnwk6Y

     

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    Thierry Le Bras

  • DUEL AU SOLEIL DES COTEAUX

     FEUILLETON AUTOMOBILE

    2000 GTV 1 - Copie.JPG

    La course amateur dans les sixties trouve aussi sa place dans l’Univers de David Sarel.
     
    Quelques fictions en plus d’infos sur la course auto, tel est le programme du blog CIRCUIT MORTEL Bien sûr, les histoires qui se déroulent dans l’univers de David Sarel, le héros récurrent de mes romans, sont privilégiées. Éric Trélor, parrain de David Sarel, raconte ici au journaliste Sébastien Ménier une course de côte qui l’a particulièrement marqué au début de sa carrière de gentleman driver.

    Sébastien Ménier : Pourrais-tu nous raconter un souvenir de course de côte à l’époque où tu commençais la compétition, avant la création du Team Vivia, lorsque tu courais en pur amateur ?
    Éric Trélor : J’ai beaucoup de bons souvenirs de mes premières saisons en courses de côtes,. Mais puisqu’il faut en choisir un, je raconterai la Course de côte de Pouillé les Coteaux en juillet 1977, dans la région d’Ancenis en Loire Atlantique. Je courais avec un Coupé Alfa Roméo 2000 GTV groupe 1 à cette époque, une voiture très sympa qui développait à peu près 150 chevaux. Mais les autos des seventies étaient moins collées au bitume que celles d’aujourd’hui. Tu te faisais déjà plaisir avec une bonne groupe 1, c’est à dire une voiture de tourisme de série équipée, outre les accessoires de sécurité, d’amortisseurs et de ressors plus durs, d’une boite de vitesses à rapports courts, d’un échappement libre, de quelques améliorations raisonnables de la mécanique et de pneus slicks.

    Sébastien Ménier : Pourquoi choisis-tu cette course plus qu’une autre ?
    Éric Trélor : Pour plusieurs raisons. D’abord, j’aimais beaucoup le tracé. A Pouillé, tu partais dans une descente. Après deux virages à fond, tu arrivais sur un gauche qui nécessitait un gros freinage, t’amenait à plonger dans le bas-côté au point de corde et à ressortir très fort en dérive au ras des bottes de paille à l’extérieur. Après, quand tu abordais la montée, tu attaquais une enfilade rapide que tu gérais en plaçant la voiture d’un gros appui sur l’autre, toujours en jouant avec les accotements et en frôlant les bottes de paille. Comme le revêtement n’était pas d’une qualité exceptionnelle, les copains te racontaient qu’ils entendaient les gravillons crépiter sous les ailes. La course se terminait par des courbes rapides qui t’amenaient à l’arrivée.

    Sébastien Ménier : Un tracé où les sorties de piste étaient interdites, j’ai l’impression, sous peine de gros dommages pour la voiture.
    Éric Trélor : J’étais justement sorti en haut du circuit l’année précédente, en 1976. Il faisait très chaud. Je suis entré trop fort dans le droite, l’avant m’a échappé sur le goudron qui fondait J’ai levé brutalement pour délester l’arrière et le faire décrocher aussi. Puis j’ai remis les chevaux. J’ai presque rattrapé la voiture. Mais il manquait quelques centimètres. Je suis allé frotter les bottes de paille à gauche. La voiture est montée dessus. J’ai fait une aile, un pare-choc et un triangle. Et il a fallu redresser un longeron. Je n’avais même pas 22 ans à l’époque. Je m’en voulais parce que j’avais tourné très fort aux essais le samedi après-midi. J’espérais vraiment remporter ma première victoire de classe.

    Sébastien Ménier : Tu as attendu longtemps pour l’obtenir cette première victoire ?
    Éric Trélor : Non, en fait c’est venu quinze jours plus tard, à la course de Landivisiau.
    Sébastien Ménier :Il faut croire que tu étais effectivement prêt à gagner.
    Éric Trélor : Sans doute.

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    Sébastien Ménier : L’édition 1977 se présentait un peu comme une revanche ?
    Éric Trélor : Tout à fait. Je voulais effacer ma sortie de route de l’année précédente. En outre, je faisais une bonne saison. J’avais gagné le groupe 1 au Rallye de Touraine, fait troisième à l’Armor dans des conditions complètement dantesques, gagné le groupe aussi à la Course de côte de Saint-Germain sur Ille, à celle des M d’Avranches, remporté la classe 2 litres à celle de Bais Montaigu. Je me sentais très fort. Je m’étais toutefois incliné à Hébécrevon et à Pluméliau face à Jacques Dumoulin qui pilotait aussi un coupé 2000 GTV. Chaque fois d’un rien alors que quand je l’avais battu, les écarts étaient plus nets. Jacques avait le même âge que moi. Nous nous connaissions très bien car, quelques années plus tôt, nous fréquentions le même lycée. C’était un sacré rival en course. Après un début de saison équilibré, j’étais convaincu que j’allais prendre l’avantage sur lui. Je savais pourquoi il m’avait battu – d’un cheveu, moins d’un dixième de seconde – à Pluméliau la semaine précédente. J’avais failli me sortir en reconnaissances dans un droite très rapide à Pluméliau, dans le dernier tiers du parcours. J’avais du mal à ne pas soulager un peu plus que lui dedans durant les premières montées de course. Dans la dernière montée, j’avais retrouvé toute ma confiance, même un peu trop. J’ai plongé à la corde à fond absolu. En prenant la banquette, l’Alfa a levé d’un mètre. J’ai été un peu secoué quand elle est retombée… L’alfa rouge, la mienne, contre l’Alfa blanche, la sienne, c’était un duel que les spectateurs attendaient à chaque course cette année-là.

    A suivre ….

    NOTE MODIFIEE LE 13 AOÛT 2015

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

    A la même époque, lors d’une vraie course de côte http://bit.ly/1bddtrb

     

    Éric, Ronnie et les autres sur une autre course de côte http://bit.ly/1muWeWR

     

    Un roman policier sur fond de rallye dont Éric est un des héros http://bit.ly/1jJxj4l

     

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    Thierry Le Bras

  • LE FÉLIN PRÊT A RUGIR

    La Jaguar Type E, le mythe des sixties

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    Un châssis directement issu de la Type D victorieuse au Mans, un look d’enfer avec son long capot, la Type E lancée en 1961 possédait tous arguments pour devenir une star.

    La clientèle répondit présente puisque la production dura jusqu’en 1975 et que 75.507 exemplaires furent vendus.

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    Un seul regret, un palmarès en compétition nettement moins brillant que celui des Cobra et Ferrari malgré la présence de pilotes tels que Jackie Stewart et Graham Hill. La faute sans doute au défaut d’implication de l’usine.

    Pour les techniciens, nous rappellerons les trois étapes de l’évolution de la Type E :
    - 1961 à 1964 : moteur 6 cylindres en ligne de 3.781 cm3 développant 220 ch à 5.500 tr/mn ;
    - 1964 à 1971 : moteur de 4.235 cm3 ;
    - 1971 à 1975 : moteur V 12 de 5.343 cm3 développant 272 ch.

    NOTE MODIFIÉE LE 25 MAI 2015

     

    QUELQUES LIENS  A SUIVRE

     

    Françoise Sagan évoque Jaguar  http://bit.ly/1IG7PSz

     

    Une Jaguar Art Car sur le grand circuit du Mans http://bit.ly/1FtMfkI

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    Une autre Jaguar dans mon dernier polar, un roman automobile, vintage, épicurien, glamour  http://bit.ly/1xpO1Q7

     

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