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Livre - Page 52

  • HISTOIRE D'UN PARTENARIAT

    KER Étel et Vivia, 2 entreprises qui ont grandi ensemble

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     L'histoire d'un sponsoring gagnant - gagnant entre des entreorises et des pilotes. 

    La Biscuiterie Ker Étel fait partie des sponsors historiques du Team Vivia. Quelques jours avant les 24 Heures du Mans, son président, Stéphane Paulin, expliqua l’origine de ce long partenariat au jeune journaliste Sébastien Ménier.

    Stéphane Paulin, le président du conseil d’administration de la Biscuiterie Ker Étel, fit la connaissance d’Éric Trélor lorsqu’ils étaient en sixième au collège Henri Vallon, rue Anatole France à Lanester. Fils d’un boulanger pâtisser, Stéphane créa son entreprise de biscuiterie avec son père en 1974. Il devint très vite sponsor d’Éric.

     

    Un partenariat de longue date

     

    A défaut de pouvoir dépenser des fortunes pour sa communication, un patron astucieux cherchera des solutions originales. Stéphane adhéra à une idée sympathique pour donner un maximum de visbilité à son entreprise.

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    - Éric a débuté comme pilote en rallye au volant d’une Alfa 2000 GTV avec Mikaël Mermant comme navigateur en mai 1976, raconta-t-il au journaliste  Sébastien Ménier avec qui il buvait un café au Bistrot des Jacobins le lundi matin précédant l’épreuve mancelle. J’ai passé mon premier contrat de sponsoring avec eux. Je leur ai donné 1.500 francs et je me suis occupé de nourrir le pilote, le co-pilote et les deux copains qui s’occupaient de leur assistance tout le week-end. A l’époque, nous nous contentions de sandwichs et d’un ragoût réchauffé sur le camping gaz dans le fourgon J9. En contrepartie, ils ont collé un panneau des crêpes et galettes Ker Étel sur la voiture. En plus, j'ai distribué gratuitement des échantillons de nos crêpes et de nos galettes aux spectateurs qui arrivaient voir les épreuves spéciales. Pendant ce temps-là, ma compagne mettait des prospectus sous les essuie-glaces des voitures des spectateurs. Puis nous avons perfectionné le système. Le week-end de l’épreuve, Ker Étel prenait un pavé de pub dans le quotidien régional du coin et faisait diffuser des annonces à la sono du circuit. Nous avons commencé à exposer la voiture dans des galeries marchandes entre les courses et à faire gagner des posters aux gamins. Nous avons répété l’opération sur presque toutes les courses auxquelles participait Éric pendant trois ans. En 1978, Éric a remplacé l’Alfa par une Vivia 1600 groupe 3, le premier modèle de la marque. Nous avons poursuivi notre sponsoring. Ces actions nous ont bien aidés à nous faire connaître du public. Après, nous avons grandi avec Vivia et son écurie en adaptant nos actions et nos programmes de communication à nos croissances parallèles.

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    Un partenariat évolutif

    « Maintenant, nous travaillons vraiment à une autre échelle, pousuit le président de Ker Etel. Mais le but reste le même. Nous sommes référencés dans toutes les centrales d’achat des grandes surfaces. Mais il faut que le public nous connaisse. C’est lui qui fournit l’acheteur final dont nous voulons qu’il aille vers Ker Étel plutôt que vers une autre marque quand il remplit son caddie et s’arrête devant les gondoles où sont nos produits. Nous continuons à utiliser deux sports comme vecteurs de communication, la compétition automobile et la course au large. Avec Vivia en plus, nous sommes voisins. Ils sont à Kervignac, nous sommes à Étel. Nous sommes fiers de montrer que des Morbihannais progressent et réussissent ensemble. Et comme les Bretons sont les meilleurs marins du monde, nous soutenons deux skippers. Un professionnel de haut niveau qui s’est illustré sur les sept mers du globe, le Lanestérien André Lebreton, et un amateur éclairé, le Lorientais Stéphane Larivière, qui est par ailleurs le principal associé d’Éric et de David quand il ne barre pas son bateau.

    - En fait, c’est une vieille histoire d’amitié qui s’est poursuivie dans les affaires, commenta Romain, le cameraman de Sébastien.

    - Tout à fait, approuva le président de Ker Étel. La course automobile et la voile comptent beaucoup d’histoires d’amitiés. Tu te fais plus de vrais amis sur les circuits et sur les pontons que dans les bistrots. Tu verras quand tu auras mon âge que les vieux copains que tu fréquenteras encore, ce seront ceux avec qui tu as partagé des trucs autour d’activités fortes, pas ceux avec qui tu as pris une ronflée en boite de nuit.

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    Une fidélisation des clients

    Aux 24 Heures du Mans, la Biscuiterie Ker Étel assure toujours la logistique du Team Vivia au niveau de la fourniture des repas de l’équipe et de ses invités. Il s’agit là de l’une des clauses du partenariat entre les deux sociétés. Mais que les futurs convives du Team Vivia sur le circuit de la Sarthe se rassurent. Ils ne dégusteront pas que des crêpes morbihannaises et des galettes au beurre – au demeurant excellentes – au réceptif Vivia.. Si la Biscuiterie Ker Étel utilise l’opportunité d’offrir un échantillon de ses produits à chaque convive, elle prévoit des menus variés qui satisfont tous ses hôtes !

    - Les actions impliquant les partenaires au coeur d'une manifestation sportive offrent  quelque chose que rien, pas même la télévision, ne peut apporter, conclut Stéphane. Le but est que les clients, les employés, les fournisseurs, deviennent des supporters des skippers et des pilotes qui portent nos couleurs. Le jour où ils ne disent plus la Vivia est en tête, mais nous sommes en tête, c'est gagné. Un lien affectif s'est établi. Nous avons créé une fidélité que nos concurrents auront du mal à contrer. Même si la course ne se passe pas comme espéré, ce n'est pas grave. Ils se sentent  intégrés à notre  entreprise. Ils font partie de notre équipe. Ils nous resteront fidèles.

    Vous venez de lire une fiction !

    Les personnages qui intervienent sont tous des acteurs de romans et nouvelles écrits par Thierry Le Bras.

    De la fiction à la réalité, il n'y a qu'un pas. Les partenariats liés au sport sont productifs. Ils véhiculent des valeurs positives. Une bonne communication repose sur l'écriture d'une belle  histoire qui séduira le public visé. L'association d'entreprises à des sportifs répond à cette finalité et diverses solutions se révèlent compatibles avec les contraintes de budget.

     Le contexte de l'histoire prise en exemple est issu des premières pages de "Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans", un roman policier de Thierry Le Bras.

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     Ce roman est bien sûr présenté sur Circuit Mortel : http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2007/05/25/romans-recits-fictions-et-sport-automobile.html

     Et oui, je n'alais pas manquer l'occasion de faire un peu de u pour un de mes romans quand même !

    Si cette histoire vous donne des idées pour votre communication, c'est à dire la construction de l'histoire qui vous fera vendre plus, n 'hésitez pas à me contacter. Je me réjouis par avance de décliner votre success-story au rythme de la compétition sportive ou d'autres solutions originales, humour, gourmandise, biographie., histoire racontée sur les réseaux sociaux... Vous pouvez me joindre par mail : thierrylebras@wanadoo.fr . Je vous répondrai très rapidement.

    NOTE MODIFIÉE LE 8 JUIN 2014

    Interviewé par Le Pilote Auto  http://www.le-pilote-automobile.com/2014/12/04/un-polar-aux-epices-de-24-heures-du-mans/

    Une montre Baume et Mercier pour célébrer le titre mondial de la Cobra en 1965 http://bit.ly/1LT9YKl

     

    Dérapages, passages dans les bacs à graviers et autres figures acrobatiques sur la piste du Mans  http://bit.ly/1JsIT0Q

     

    Quand  Françoise Sagan contribuait au prestige de Rolls Royce, Jaguar, Ferrari…  http://bit.ly/1IG7PSz 

     

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    Thierry Le Bras

  • DAVID SAREL ÉVOQUE LES CORPS BRÛLÉS

    et dévoile une technique de dissimulation du crime parfait

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    Le docu-fiction constitue une manière d’aborder des problèmes graves en évitant les développements rébarbatifs pour les non-initiés.

     

    David Sarel est le héros de nouvelles et romans policiers. Il exerce la profession d’avocat. Il s’est senti très concerné par le débat ouvert au début de l’année 2007 sur la réglementation du sort des cendres. Pour des raisons personnelles. En effet, comme le savent les lecteurs des Aventures de David Sarel,(1) Grégoire, le père du héros des romans de Thierry Le Bras a été achevé sur son lit d’hôpital par sa seconde épouse, l’immonde Soizick Pierret, plus connue sous le sobriquet « la morue » qui lui va comme un gant. Une fois son crime accompli, la morue fit incinérer au plus vite le corps de son mari et en dispersa les cendres dans la nature afin de détruire les preuves de sa culpabilité.

     

    Cette triste histoire soulève une question délicate. L’absence de réglementation du sort des cendres après incinération ouvre-t-elle un espace d’impunité au crime parfait ? Dans le docu-fiction  qui suit, David Sarel aborde ce problème juridique lors d’une interview télévisée accordée au journaliste Sébastien Ménier (personnage récurrent de ses aventures). L’interview a eu lieu avant le vote de la loi du 19 décembre 2008 portant des dispositions relatives au sort des cendres après crémation

     

    Voici le texte de cet entretien :

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     Sébastien Ménier : Selon les statistiques du Ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire (plus précisément la Direction Générale de la Police Judiciaire), le taux d’élucidation des homicides en 2004 fut de 81,20%. Mais il convient de préciser que cette statistique ne concerne par définition que des affaires connues ayant donné lieu à l’ouverture d’une enquête. Or, il existe des crimes non révélés, même si un doute subsiste chez certains proches de la victime. Tu t’inquiètes d’un cas de figure qui offrirait une véritable ouverture au crime parfait ?

    David Sarel : Je crains fort que la liberté de disposer librement des cendres d’un défunt après sa crémation n’offre l’impunité à certains meurtriers.

    Imaginons un malade du cancer ou une personne âgée, quelqu’un de déjà affaibli. S’il décède plus vite que prévu, il est probable que le permis d’inhumer sera délivré sans analyse toxicologique ni autopsie, les médecins croyant à une dégradation rapide de l’état de santé du défunt. Si un proche lui a administré des doses mortelles de tel ou tel produit, a fait incinérer son corps très rapidement puis dispersé ses cendres dans la nature, la preuve de l’empoisonnement deviendra délicate à apporter.

    L’état actuel du droit positif permet la crémation et la dispersion des cendres avant que tous les membres de la famille soient prévenus et aient le temps de réagir en demandant éventuellement une autopsie.

     

    Sébastien Ménier : S’agit-il de cas d’école ou de situations courantes ?

    David Sarel : Il existe des contextes familiaux difficiles, où le malade ou la personne âgée se trouve isolé d’une partie de ses proches par la pression pas toujours innocente d’un autre membre de la famille. Cette situation ne relève pas de la fiction. Tout comme l’hypothèse de la volonté de la famille présente d’empêcher le malade ou la personne âgée d’entrer en contact avec ses autres proches. Souvent, de sordides questions d’intérêts expliquent ces situations anormales.

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     Sébastien Ménier ; Tu penses à des situations particulières ?

    David Sarel : Bien sûr, particulièrement les familles recomposées et les derniers conjoints cupides. Des jeunes femmes, employées subalternes, qui ont réussi à faire divorcer leur patron ou un client de leur boite après avoir été leurs maîtresses puis leurs concubines, les ont séparés de leurs enfants après les avoir fâchés avec leurs premières épouses, entendent bien rentabiliser… comment dire, leur investissement affectif, euh…  ou plutôt… personnel. Bon, avec le phénomène des femmes couguars, des jeunes hommes cupides et peu reluisants vont les imiter, je pense. Le dernier conjoint a isolé son bienfaiteur et fait le plein d’assurances vie, de cadeaux, d’avantages divers. Quand leur proie est malade, proche de la mort, ces créatures redoutent que le père ou la mère séparé de ses enfants éprouve le besoin de se faire pardonner et de les revoir. La cupidité des pirates de patrimoines leur fait redouter un acte de générosité du mourant envers ses enfants, ou une révision du testament, ou des révélations quant aux dissimulations financières. Là, la tentation d’éliminer le conjoint bienfaiteur devient forte, sachant que les hôpitaux qui n’aiment ni les scandales ni les ennuis ne sont pas très regardants sur la délivrance des permis d’inhumer. L’abus de calmants ou l’oreiller deviennent aisément des armes mortelles.

     

    Sébastien Ménier : Que peuvent alors faire les membres de la famille tenus à l’écart ?

    David Sarel : Une fois les cendres du défunt dispersées, les proches écartés éprouveront de grandes difficultés à prouver l’acte criminel contre le défunt.

    Il existe toutefois des possibilités pour de bons juristes suffisamment patients et déterminés. Le tueur risque les Assises. En France, les jurés se prononcent en vertu de leur intime conviction. Si le membre de la famille réussit à collecter un faisceau d’indices et de présomptions concordants suffisamment convaincants, il existe une possibilité que la plainte soit  instruite. Le renvoi de la personne suspectée devant une cour d’assisses devient alors vraisemblable. La procédure pénale accorde dix ans aux membres de la famille qui doutent de la cause naturelle de la mort pour y parvenir, soit une durée assez longue pour étayer un dossier.

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     Sébastien Ménier : Voilà une solution intéressante mais réservée à des parents très acharnés, plutôt aisés, et conseillés par d’habiles juristes. Suggères-tu une autre solution plus simple ?

    David Sarel : Tant qu’une nouvelle loi n’est pas votée, les parents suspicieux en seront réduits à cette solution qui nécessite en effet de la patience, le recours à des agents d’investigation – ce qui génère des frais, des spécialistes de la communication judiciaire, et la constitution d’un dossier finalisé par un avocat pénaliste.

    Pour l’avenir, je suggère d’imposer la conservation des cendres au crématorium pendant au moins un mois avant leur dispersion. Cela laisserait la faculté aux proches non prévenus à temps d’obtenir au moins une analyse des cendres. Elle permettrait de déceler certains empoisonnements.

    Souhaitons que la réforme du régime juridique des cendres réclamée par les sénateurs Jean-Pierre Sueur et Jean-René Le Cerf intègre cette problématique.

     

    NOTE MODIFIÉE LE 10 SEPTEMBRE 2014

     

    Depuis la première rédaction de cette note, la loi sur le traitement des cendres a été modifiée. Elle marque certes un progrès, mais la crémation peut toujours être décidée par un conjoint, même un dernier conjoint, sans que tous les descendants, y compris ceux des premiers lits aient été prévenus. La crémation peut donc encore constituer la technique idéale pour masquer un meurtre. D’autant que si les cendres ne peuvent plus être conservées dans un lieu privé, i reste possible de les disperser en pleine nature à condition que la déclaration soit faite au maire de la commune qui doit inscrire sur un registre tenu à cet effet l’identité du défunt, la date et le lieu de dispersion des cendres…

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     Pour ma part, je travaille actuellement à la rédaction d’un ouvrage sur les héritiers lésés. Cela m’amène à aborder l’abus de faiblesse, des techniques de délinquance astucieuse et même le meurtre. Au-delà de la simple rédaction du livre, j’entends sensibiliser le public et les politiques à ces questions, y compris les insuffisances de la législation sur les crémations et le sort des cendres. J’adresse des dossiers à tous les politiques influents. Des pétitions sont aussi programmées. Je relaierai toutes ces démarches, les réactions, réponses et résultats sur Tweeter.

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

    Quelques précisions sur mes travaux relatifs aux crimes et délits de conjoints cupides et sans scrupules

    http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/article-maratres-detournements-et-petits-meurtres-110748178.html

     

    Une recette de crime parfait

    http://bit.ly/P5kjFD

     

    David Sarel, héros de nouvelles et romans quelques années plus tôt :

    * dans un roman dont l’action se déroule pendant un rallye : http://0z.fr/JHYvp

    * dans  le cadre d’un déjeuner aux saveurs douces – amères : http://bit.ly/1juLvyH

     

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    Thierry Le Bras

  • RECETTE DE MORUE

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    L’avocat-pilote David Sarel est le héros récurrent d’une série de romans policiers écrits par Thierry Le Bras :

    - Circuit mortel à Lohéac ;

    - Faits d’enfer à Carnac ;

    - Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans.

    David apparaît aussi dans des nouvelles.

     

    Comme de  nombreux gentlemen drivers, David Sarel est amateur de gastronomie et ne dédaigne pas d’accompagner les mets de choix d’un vin digne d’eux. Quoi de meilleur qu’une côte de bœuf saignante au poivre servie avec un Saumur Champigny à température ? David considère ce mariage comme un classique difficile à surpasser, fût-ce par les inventions fort intéressantes des tenants de la nouvelle cuisine.

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    Une petite recette pour illustrer cette rubrique culinaire sauce polar autour de David Sarel.

     

    Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler d’une recette de la morue. Vous avez bien lu, je ne parlerai pas de recette de morue au sens générique du terme, mais d’une recette de l’immonde morue, c’est à dire de Soizick Pierret, la plus vieille ennemie de David Sarel.

     

    Les lecteurs des Aventures de David Sarel connaissent déjà cette abominable mégère  qui épousa en secondes noces le père de David et l’acheva sans pitié après avoir capté la plus grosse part de sa fortune (1).

     

    La vengeance, un plat succulent qui se déguste froid !

     

    La morue est fort radine, c’est là son moindre défaut. Le poisson dont cette ancienne entraîneuse de bars à putes tient son nom (2) joue le rôle de prédateur d‘autres poissons. De fait, la morue a eu la peau de Grégoire, le père de David, que nombre de ses concurrents considéraient pourtant comme un vrai requin (3).

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    Depuis la mort de Grégoire, David a décidé d’assaisonner la morue aux petits oignons et d’en faire du hachis. Il récolte patiemment mais sûrement tous les ingrédients de sa vengeance. Une agence d’enquêteurs privés l’aide dans sa quête. La famille Delgano qu’a rejointe Benjamin Boden (3) a percé la plupart des secrets de Soizick Pierret Sarel, dite la morue. Au fil de leur enquête, Mario, Ange et Benjamin ont découvert de nombreux détails dont une des pires recettes de cette femme. Nous parlons toujours recettes de cuisine bien sûr, car les recettes financières de la morue (au sens de chiffre d’affaires) s’avèrent excellentes depuis qu’elle a pêché Grégoire dans ses filets.

     

    Du vivant de Grégoire, la morue dépensait le moins d’argent possible dans ses repas. Si la mère, la fille et la copine de la morue dégustaient des petits plats, en l’absence d’invités, l’abominable femme soumettait son mari à un régime d’animal domestique martyrisé.

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    - Plusieurs personnes témoignent de ce qu’elle lui faisait manger, rapporte Benjamin à David après quelques interrogatoires de connaissances de la morue. Elle se vante notamment de lui avoir préparé au moins une fois par semaine un plat qui ne coûtait rien. Ta belle-mère faisait le tour des poissonniers clients des agences ou sociétés de promotion de ton père pour leur demander des têtes de poissons. Elle prétendait que c’était pour ses chats. Or, la morue n’a évidemment pas de chats. Je vois mal quel animal elle aurait pu aimer, à part des serpents et des rats. Elle faisait cuire les têtes et accommodait les morceaux de chair en une sorte de terrine en gelée. Ton père faisait mine de se régaler. « De toute façon, il me mangeait dans la main mon petit sou à la crème d’oseille », se vantait la morue.

     

    - Incroyable ! s’indigne David. Avec tout le blé que lui filait mon père, cette salope lui faisait bouffer des restes récoltés dans les poubelles des poissonniers ?

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    - Oui, répond Benjamin. La chasse à la morue est un sport passionnant. Je savais que je découvrirais des horreurs en enquêtant sur cette pouf, mais ce que j’ai trouvé dépasse tout que j’attendais. Franchement, de toute ma carrière dans la PJ avant de passer au privé, j’ai rarement vu des criminels aussi foncièrement pourris que cette "pléripétassienne", comme elle dirait la Mado de Nice avé l'accent chantant des gens du sud.

     

    - Pourrie, la morue ? ricane David. T'as raison, on peut dire qu’elle n’est plus trop fraiche aujourd’hui. Mais son goût pour la galette, il  reste intact.

     

    Les Aventures de David Sarel ne manquent ni de sel, ni de piquant. Et rassurez vous, aucune arrête ne vous restera en travers de la gorge après la lecture.

     

    Note modifiée le 8 août 2012 :

    Retrouvez d'autres recettes épicées à souhait dans 7 Nouvelles pimentées, mon dernier recueil de nouvelles, publié en juin 2012 chez Gaïa Village Publications.

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    Chaque nouvelle est associée à un plat inscrit à mon menu de lecture du jour. David et la morue assaisonnent l’avant dernier scénario, Le délice de coca à l’herbe (fort de café), une cuisine sans concession ni artifices mais digeste pour le lecteur :

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2012/06/06/7-nouvelles-pimentees.html

     

    Thierry Le Bras

     

    (1) cf Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans

    (2) cf. Circuit mortel à Lohéac

    (3) cf. Faits d’enfer à Carnac