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  • LOEB ASSURE LA LIGNÉE CITROËN

    C’est bien lui le boss !

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    « Sébastien Loeb, c’est quelqu'un de sain, d'équilibré, un exemple », déclarait Philippe Lucas dans sa chronique sur Orange l’été dernier.

     

    Sébastien Loeb et son compère Daniel Elena viennent de remporter le Rallye de Monte-Carlo. Ils ont explosé tous les records. 68 victoires en mondial, 8 titres de champions du monde, ils ont placé la barre très haut et ce n’est pas fini. Un neuvième titre est envisageable. Et pourquoi pas un dixième ? Leurs supporters l’espèrent.

     

    Pourquoi est-il si fort ?

     

    Outre son palmarès auquel seules les carrières de Michael Schumacher et de Valentino Rossi sont comparables, Sébastien Loeb est un remarquable metteur au point.

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    Seb possède toute la gamme d’arguments d’un immense champion. « Il lit la route mieux que les autres », explique son navigateur Daniel Elena. Ajoutons qu’il est vite sur tous les terrains, y compris ceux qui ne sont pas le mode d’expression naturel des pilotes européens. Seb et Daniel ont gagné en Finlande, sur les terres des Finlandais volants en Suède sur la neige, là où les Suédois, Norvégiens et autres nordiques étaient supposés invincibles, et bien sûr sur goudron. Normal, Loeb est aussi un pilote de circuit qui s’est classé second aux 24 Heures du Mans et épata Henri Pescarolo par son adaptation à l’endurance et sa vitesse d’apprentissage des spécificités d’une nouvelle discipline, notamment le comportement d’un prototype doté d’appendices aérodynamiques provoquant d’énormes appuis à grande vitesse.

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    En outre, Sébastien Loeb est fort mentalement. Très fort. Il l’a montré l’an dernier en remportant son huitième titre dans un contexte particulièrement pénible. Il résista aux fourberies de Quesnel et Ogier et ramena à lui une équipe qui, jusqu’à l’automne, avait franchement oeuvré contre ses intérêts.

     

    L’image Citroën a changé grâce à lui

     

    Des Citroën en rallye, ça s’était déjà vu dès avant la naissance de Sébastien Loeb. La marque au double chevron s’est souvent  attachée à dynamiser son image par la compétition.

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     Pour preuve, ce dessin d’une GS en rallye. Il est extrait d’une BD publicitaire réalisée par Jean Graton, le papa de Michel Vaillant, afin de promouvoir la voiture moyenne de la gamme Citroën au temps des seventies.

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     Dans la vraie vie aussi, Citroën avait brillé en Rallye. Lucien Bianchi porta haut les couleurs de la marque dans de nombreuses épreuves. Il faillit notamment remporter le premier Marathon Londres –Sydney. Il méritait la victoire et en fut privé dans le dernier tronçon par une voiture de tourisme qui vint le percuter après avoir violé les règles élémentaires de prudence et le code de la route.

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    Le Finlandais Pauli Toivonen remporta le Monte-Carlo 1966 au volant d’une DS 21.

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     Son fils Henri serait à son tour pilote Citroën et réaliserait de jolis chronos avec des CX avant de courir pour Opel, Porsche et Lancia.

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     On vit même des CX en circuit aux mains de pilotes renommés parmi lesquels quelques stars de la Formule 1.

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     Plus tard, la BX séduirait des gentlemen drivers de haut niveau. Tout le monde se souvient de celles de Jean-Luc Pailler en rallycross (une auto qui lui permettra de franchir le seuil du professionnalisme). L’excellent rallyman Jean-Louis Ravenel en monta une pour l’engager dans sa discipline de prédilection (cf. la photo ci-dessus prise par Gilles Mahé au Touraine 1987).

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     Mais malgré toutes ces autos et les performances incroyables des Visa (ci-dessus celle de Christian Rio au Touraine 1982), Citroën conservait une image de constructeur de voitures pour clients d’âge mûr. Ce n’est plus le cas. Sébastien Loeb a rajeuni l’image de Citroën. Il est populaire, charismatique, sympathique. Bien sûr, à un moment ou l’autre viendra le temps de gérer l’après Loeb. il faudra plus qu’un pilote rapide pour créer un vecteur de communication aussi fort que lui. Outre ses qualités sur la route, le successeur devra afficher une personnalité attachante, sérieuse et sobre, Pas forcément un Français. Sans doute faut-il chercher parmi les jeunes qui montent sans avoir la tête qui enfle dans les proportions de  la grenouille qui veut devenir plus grosse que le bœuf au point d’exploser dans un rallye sur deux. Si j’étais à la tête de Citroën Total WR, je surveillerais de près l’Estonien Ott Tanak, le Norvégien Andreas Mikkelsen et le Belge Thierry Neuville.

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

    Au bord de la route du Monte-Carlo 2004 (en 3 notes)

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2011/01/12/le-rallye-de-monte-carlo-1984.html

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2011/01/18/les-reines-du-groupe-b-au-monte-carlo-1984.html

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2011/01/25/d-autres-photos-et-anecdotes-du-rallye-de-monte-carlo-1984.html

     

    Le Monte-Carlo 1973

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/01/22/1973-une-victoire-alpine-a-la-fin-de-l-age-d-or-automobile.html

     

    Histoires de Monte-Carlo

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/01/16/histoires-de-monte-carlo.html

     

    Le retour de la DS (un docu-fiction où est rapporté le dénouement tumultueux du Monte-Carlo 1966)

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/11/06/le-retour-de-la-ds-citroen.html

     

    Les courses de ville à ville (dont le Londres-Sydney 1968) ; le texte est suivi d’une courte fiction dans l’atmosphère automobile d’époque

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2008/01/18/la-revolution-de-1968-2.html

     

    Hommage à Henri Toivonen (qui fut pilote officiel Citroën à 21 ans, devenant à l’époque le plus jeune pilote officiel dans l’histoire du Championnat du monde des rallyes)

    http://confidentielpaddocks.over-blog.com/article-henri-toivonen-prince-des-rallyes-49541064-comments.html#comment75138188

      

    Le blog Polars, sports et légendes ; un blog où les sports mécaniques  sont très présents

     http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/

     

    Thierry Le Bras

  • 1973, UNE VICTOIRE ALPINE A LA FIN DE L’ÂGE D’OR AUTOMOBILE

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    Jean-Claude Andruet et sa navigatrice Biche

     

    1973. L’amour de l’automobile habite encore le cœur d’une grande partie de la population française. Chaque constructeur affirme son caractère propre en adoptant des lignes spécifiques. L’essence coûtait moins d’un franc cinquante centimes le litre. Des matériaux nobles, du cuir et du bois, ornaient les habitacles des voitures sportives. Les publicitaires basaient leurs campagnes de communication sur la performance. BMW représentait une calendre qu’il fallait se résoudre à laisser doubler, à moins d’acheter un véhicule de sa marque, tandis qu’Alfa Roméo prévenait que toute personne qui conduirait ses modèles serait  atteinte par un virus qui la contraindrait à en faire l’acquisition. Le début des années soixante-dix symbolisait en quelque sorte le paradis des automobiles.

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    Gérard Larrousse, pilote très complet, gagnera Le Mans en juin sur Matra

    après un magnifique Monte-Carlo en janvier sur Alfa Roméo 2000 GTV groupe 1

     

    Quelques mois plus tard, la crise pétrolière allait traumatiser le monde occidental. Le renchérissement du prix du carburant, les menaces de rationnement, la culpabilisation de la conduite sportive et des limitations de vitesse draconiennes transformeraient le regard des Français sur les voitures. Surtaxée fiscalement, brimée par les pouvoirs publics, accusée de tous les maux dont  souffre le monde moderne, l’automobile se banaliserait pour se muer peu à peu en simple objet utilitaire.

     

    Un plateau de rêve

     

    Mais de toute cela, ni de l’annulation du Rallye 1974 au nom des économies d’énergie, les concurrents du Monte-Carlo 1973 ne se doutaient pas lorsqu’ils préparaient leur participation à la plus belle course routière de l’année.

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    La compétition s’annonçait  magnifique. Alpine engageait cinq  voitures officielles pour Andruet, Andersson (navigué par un certain Jean Todt dont les talents d’organisateur s’exprimèrent en qualité de coéquipier avant de lui permettre de présider aux destinées d’écuries prestigieuses puis de la FIA), Darniche, Nicolas, et Thérier. Quatre pilotes privés particulièrement talentueux défendaient aussi les couleurs de la marque française : Piot, Wollek, Ballot-Léna et Pat Moss-Carlsson (la sœur de Stirling Moss et l’épouse du pilote suédois Erik Carlsson). Équipées de moteurs 1800 cm3 d’une puissance de 165 chevaux, les voitures bleues faisaient figure de favorites. Afin de tenter de les contrer, Cesare Florio, alors patron de l’écurie Lancia, présentait quatre Fulvia HF dont l’une serait conduite par son meilleur pilote, Sandro Munari. Les  puissantes Ford Escort de Mikkola et Makinen ainsi que le coupé Fiat 124 Abarth de Waldegaard espéraient également tirer leur épingle du jeu. Thierry Sabine (Alpine),  Marie-Claude Beaumont (Opel Ascona), Walter Röhrl (Opel Commodore GSE),  Jean Ragnotti et Patrick Tambay (R 12 Gordini), Bernard Fiorentino (Simca 1000 Rallye 2), Gérard Larrousse (Alfa Roméo 2000 GTV) et Guy Chasseuil (BMW), autant de pilotes dont les noms resteraient dans l’histoire du sport automobile, tenteraient de s’approprier la victoire dans leurs catégories respectives.

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    Walter Röhrl à l’attaque avec sa Commodore GSE

     

    La course commença par une déception pour le clan Alpine. Au terme du premier secteur chronométré, la première Berlinette ne pointait qu’en sixième position, dominée par la Lancia de Munari, les deus Ford Escort et une Fiat Abarth. Certes, les Alpine avaient supporté les conséquences d’un concours malheureux de circonstances sous la forme d’une route plus enneigée que celle rencontrée par leurs adversaires. Ce résultat risquait cependant de porter  atteinte au moral  de  l’équipe.

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    Pat Moss Carlsson, si proche d’une nouvelle Coupe des Dames

     

    Dès les deux spéciales suivantes, les Alpine rassurèrent leurs supporters et revinrent à la pointe du combat, sans toutefois distancer leurs principales rivales. Munari et Mikkola demeuraient dangereux. Les mésaventures et les frayeurs n’épargnaient pas certains équipages. Piot calait après avoir tapé un mur de neige. Victime d’une sortie  de route, Bob Wollek voyait sa Berlinette s’immobiliser au bord d’un  ravin, deux roues au-dessus du vide, tandis que Munari crevait et terminait la spéciale en roulant sur la jante.

     

    Déceptions et confusion

     

    Puis une confusion totale régna sur la compétition. Une soixantaine de pilotes avaient déjà franchi le Burzet lorsqu’une sortie de route provoqua une interruption de la course. Quand un nouveau départ fut donné de longues minutes plus tard à la Camaro de Rouget, des congères s’étaient formées sous l’effet conjugué de la neige et du vent.

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    Jean-Pierre Rouget envoyait fort avec la Camaro

     

    L’énorme Chevrolet s’immobilisa en travers de la chaussée étroite, interdisant le passage aux voitures suivantes. Quatre heures plus tard, les ponts et chaussées n’avaient toujours pas dégagé la voie. Les organisateurs adoptèrent la  solution la plus brutale, c'est-à-dire  mettre hors course les cent quarante concurrents bloqués au départ de la spéciale. Ces derniers ne pouvaient pas se satisfaire d’une décision aussi injuste. Ils rejoignirent le rallye à Digne afin d’expliquer leur situation aux autres participants et de tenter de fléchir l’organisation en bloquant la course. Ses représentants ne voulurent rien entendre, faisant fi de l’indignation légitime des équipages prématurément éliminés. Quant aux concurrents encore en course, ils échappèrent aux barrages établis par les contestataires en pratiquant le tout-terrain à travers les champs enneigés.

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    Mikkola, meilleur représentant du Clan Ford

     

    Décidément peu inspirés cette nuit-là, les mêmes organisateurs infligèrent à Jean-Claude Andruet une pénalisation imaginaire de trois  minutes et le créditèrent d’un temps erroné. Le sort sembla s’acharner sur le pilote Alpine lorsqu’il partit en tête-à-queue sur une plaque de neige. Ces contrariétés n’affectèrent nullement la combativité d’Andruet qui continua à donner la pleine mesure de son talent sans jamais se décourager. Seul Munari aurait pu lui résister cette nuit-là, mais une sortie de route l’élimina définitivement. Sa fausse pénalisation annulée et ses temps rétablis, Andruet terminait le parcours commun du rallye en tête devant ses coéquipiers Andersson (à 1’ 44’’) et Nicolas (à 3’ 06’’) ; la Ford Escort de Mikkola suivait à 3’  25’’. Tous les autres adversaires de l’équipe française avaient abandonné ou étaient désormais attardés.

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    L’équipage Andersson – Todt opposera une résistance farouche à Andruet - Biche

     

    Rien n’était encore  acquis cependant pour Alpine. Il restait une nuit de  course,  celle du parcours complémentaire au cours duquel les pilotes  disputeraient sept épreuves spéciales, soit cent cinquante kilomètres de course pure. Jacques Cheinisse, le patron de l’écurie, souhaitait que ses pilotes restent sur leurs positions, que leur duel ne compromette pas les chances de la marque. Une franche camaraderie régnait au sein de l’écurie. Jean-Luc Thérier avait même proposé que les pilotes partagent toutes les primes d’arrivée lors des  rallyes du Championnat du monde. Cette solidarité primerait-elle sur les désirs individuels de gagner le Monte-Carlo ?

     

    Duel au bout de la nuit

     

    D’entrée de jeu, sur route sèche,  Andersson répondit par la négative. Andruet, qui n’avait pas pu trouver le sommeil la nuit précédente, se sentait angoissé. Craignant à la fois la sortie de route éliminatoire et la performance de son  rival, il perdit dix-neuf secondes dans la première spéciale. Dans la seconde, le célèbre Turini, le pilote nordique se rapprocha encore de onze secondes, mais Andruet reprenait confiance et estimait que son avance pouvait lui permettre de résister. Il réalisa le meilleur temps dans la troisième spéciale.

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    Crevaison pour Jean-Claude Andruet

     

    Puis la course sembla basculer lors du second passage du Col du Turini. Andruet creva, perdit plus de deux minutes et se retrouva troisième à une  minute cinq secondes d’Andersson et dix secondes de Jean-Pierre Nicolas. Biche, sa navigatrice, s’efforça de le réconforter et l’incita  à se battre jusqu’au bout de  la course. Bien lui en prit. Dès l’épreuve suivante, Andersson commit une faute de pilotage qui lui coûta quarante-cinq secondes. Andruet domina une nouvelle fois  son adversaire dans le sixième tronçon chronométré et reprit la tête du rallye pour quatorze secondes. La septième et dernière spéciale serait décisive. Andersson se livra à fond. Lorsque son temps fut annoncé, les visages d’Andruet et Biche se contractèrent ;  leur concurrent venait de  battre le record de l’épreuve. Quelques secondes plus tard, leur joie éclata. Ils avaient à nouveau devancé Andersson et remportaient le Rallye de Monte-Carlo.

     

    Malgré une panne d’essence dans les derniers hectomètres de course, Jean-Pierre Nicolas conservait la troisième place, assurant un triplé Alpine. Le championnat s’annonçait sous les meilleurs auspices pour l’équipe française. Il se terminerait par l’obtention du titre mondial des marques à l’automne 1973.

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    Jean Ragnotti offre une nouvelle victoire de groupe à la R 12 Gorde

     

    Même si leurs performances furent quelque peu éclipsées par l’extraordinaire combat que se livrèrent les  pilotes d’Alpine, d’autres concurrents méritèrent de figurer au Tableau d’honneur de ce rallye. Parmi eux, Gérard Larrousse, premier en tourisme de série au volant de son Alfa Roméo 2000 GTV,  Jean Ragnotti et Bernard Fiorentino, vainqueurs de leurs catégories respectives, Jacques Henry, meilleur amateur, ainsi que Pat Moss-Carlsson qui était proche de remporter sa neuvième Coupe des Dames lorsque sa boite de vitesses cassa, la contraignant à l’abandon.

     

    Thierry Le Bras

  • La PORSCHE 914/6, voiture passion

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    CIRCUIT MORTEL, C’EST AUSSI LE RENDEZ-VOUS DE TOUS LES PASSIONNÉS DE VOITURES PASSIONS

    Vous avez des souvenirs liés à la Porsche 914/6 ? Laissez vos commentaires !

    Il existe des voitures surdouées qui passent auprès d’une grande carrière sportive. Tel fut sans doute le cas de la Porsche 914/6. Au début des seventies, Porsche s’interrogea sur son avenir en compétition. Le modèle piloté par Guy Chasseuil et Claude Ballot-Léna avait terminé sixième au scratch et gagné en GT aux 24 Heures du Mans lors de l’édition 1970 perturbée par la pluie. Pas mal pour une voiture équipée d’un petit moteur de 220 cv ! Dans des conditions difficiles, la 914/6 avait supplanté les 911 S et les Corvette qui n’appréciaient guère l’adhérence précaire.

    Le Marathon de la route la même année consacra la petite nouvelle. Au bout des 86 heures de l’épreuve disputée sur le grand circuit du Nürburgring, les trois 914/6 engagées occupaient tout simplement les trois premières places.

    Sa carrière bascule sur les spéciales du Monte-Carlo

    Au Monte-Carlo 1971, Porsche en engagea trois, comme au Marathon. Les voitures manquaient de mise au point. Gérard Larrousse était un de leurs pilotes. Il décela un potentiel énorme mais souligna le besoin de développement et suggéra un travail sur la direction qui était trop lourde. Les ingénieurs de Porsche demandèrent à Waldegaard ce qu’il en pensait. Les bras de bûcheron du grand Bjorn ne souffraient pas du poids de la direction. Par contre, il préférait la bonne vieille 911 qu’il connaissait par cœur à sa cadette. Grand pilote sur le terrain mais moins sensible que son équipier français au développement d’une voiture, Bjorn ne sentait rien à améliorer sur la 914/6. Au Monte-Carlo, il réalisa de meilleurs temps que Gérard Larrousse, sans doute beaucoup parce que son physique lui permettait de ne pas souffrir du poids de la direction. Larrousse et Andersson abandonnèrent tous les deux sur problèmes d’embrayage. Waldegaard se classa troisième après avoir remporté 9 spéciales.

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    Porsche décida pourtant de revenir à la 911 S, d’autant que la 914/6 ne connaissait pas un succès énorme auprès de la clientèle. Trop carrée, trop différente du style 911, et standing cassé par l’existence d’une version 2 litres d’origine Volkswagen, tels furent les principaux handicaps de la 914/6. La clientèle traditionnelle Porsche redouta de se faire assimiler à de vulgaires utilisateurs de la populaire « VolksPorsche ».

    Quand on y réfléchit pourtant, la 914/6 adoptait avec plusieurs années d’avance la structure de la Stratos qui domina longtemps les rallyes mondiaux : une GT à moteur central, construite en fonction d’un équilibre des masses idéal. Porsche a-t-il raté l’occasion de développer l’arme absolue dans la discipline ? J’en suis assez convaincu.

    A défaut d’avoir construit le palmarès qu’elles méritaient, les 914/6 font désormais le bonheur des pilotes de VHC.

    Vous pouvez également me retrouver sur http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/ , http://circuitmortel.com , https://gotmdm.com/driver/

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

    Porsche, un triomphe économique, sportif et marketing  http://bit.ly/Op7Cuk

     

    Quand la 908 était une Porsche et la R 15 une Renault  http://bit.ly/1KSycoY

     

    Des Porsche à l’honneur dans ce roman  http://bit.ly/1MOKOyc

     

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    Thierry Le Bras