Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

fictions - Page 10

  • PREMIER SCRATCH AU RALLYE DES VINS DE TOURAINE

    un temps fort vécu par David Sarel l’année de ses 17 ans

    tags : rallye,david sarel,team vivia,romans,fictions,superstitions,vintage,adolescence,pilotes,yoann bonato,rallymen,navigateurs

    Le Coupé Vivia 2.0 Turbo groupe A avança jusqu’à la ligne de départ. Dans une minute, son pilote la propulserait dans la première épreuve spéciale du rallye.

     A son volant, Éric Trélor, un gentleman driver breton expérimenté et éclectique qui courait régulièrement en rallye, en course de côte et même aux 24 Heures du Mans. S’il ne faisait de la course son métier, Éric pilotait pour devancer ses adversaires. La douceur de vivre qui règne sur la Touraine ne calmait pas sa soif de victoires.

    tags : rallye,david sarel,team vivia,romans,fictions,superstitions,vintage,adolescence,pilotes,yoann bonato,rallymen,navigateurs

     Dans le baquet de droite, David, seize ans et demi. Le jeune homme était le filleul et le neveu du pilote. Il courait déjà en kart et entendait  s’installer le plus vite possible au volant d’une auto de course. A son âge, c’était impossible. Par contre, depuis son dernier anniversaire, il avait le droit de jouer le rôle de navigateur en rallye. Mickael, le coéquipier habituel d’Éric depuis ses débuts, lui cédait gentiment sa place jusqu’à ce qu’il réalise son rêve de piloter lui-même. David profitait pleinement de cette faveur. Le Rallye des vins de Touraine était sa deuxième course après La Ronde de Guérande.

     

    Dans la cour des grands

     

    Cette année-là, le calendrier de la saison faisait bien les choses. La course tombait en plein milieu des vacances de Pâques. David  avait pu effectuer les reconnaissances avec Éric sans jongler avec les cours, devoirs et travaux personnels liés à sa vie  de lycéen. Une existence plutôt douce par rapport  à ce qui l’attendait mais ça, il n’en avait pas encore conscience. C’était tant mieux d’ailleurs, car à chaque âge suffit sa peine. Si David paraissait favorisé, il subissait son lot de problèmes parmi lesquels une marâtre à la haine active, un père hypocrite et lâche dans sa vie personnelle qui le rejetait, une grand-mère hostile depuis sa naissance  et une mère qui ne l’avait jamais compris ni tout à fait accepté. Aucune complicité n’avait existé avec ses parents. Au point qu’il lui arrivait de se demander si c’était sa faute, si quelque chose en lui faisait qu’il ne méritait pas qu’on l’aime et qu’on souhaite le voir content.  Heureusement qu’Éric le traitait comme un fils et qu’il avait des amis auxquels il était attaché, à commencer par Nick, lycéen parisien qui grandissait également dans un cadre familial peu épanouissant. Éric accueillait David et Nick chez lui pendant la plus grande partie des vacances. David était fier de disputer  cette course devant son meilleur ami.

    tags : rallye,david sarel,team vivia,romans,fictions,superstitions,vintage,adolescence,pilotes,yoann bonato,rallymen,navigateurs

     L’enjeu était de taille. L’épreuve comptait pour le Championnat de France des rallyes 2ème division.  Face à la Vivia d’Éric et de David, des BMW M3, Lancia Delta et Sierra Cosworth, affûtées parmi lesquelles celle de Marion et Margo Martinet, deux sœurs qui ambitionnaient de suivre les traces de Michèle Mouton et Françoise Conconi. Blondes, minces, aussi gracieuses que Claudia Schiffer, les deux jeunes femmes ne laissaient pas  David et Nick indifférents. Pas au point d’oublier la course cependant. David portait une lourde responsabilité et les jalousies que suscitait son intégration au sein du Team Vivia s’exprimeraient sans retenue en cas d’erreur de sa part. Il le comprenait. Mais il se sentait fort psychologiquement. Sa situation familiale l’avait mûri et habitué aux environnements hostiles. Il était déterminé à se montrer à la hauteur de la situation.

    tags : rallye,david sarel,team vivia,romans,fictions,superstitions,vintage,adolescence,pilotes,yoann bonato,rallymen,navigateurs

     Plus que 30 secondes avant le départ de cette première ES, la seule de la journée du samedi. Elle était courte, 4,9 km, et ne servirait qu’à déterminer l’ordre des départs le lendemain. Claquer un chrono n’assurerait pas un  avantage significatif sur  les adversaires. Psychologiquement toutefois, les plus rapides annonceraient la couleur et enverraient un message aux autres : nous sommes là pour jouer la gagne !

     

    Action

     

    Pilote et copilote étaient sanglés dans leurs baquets, équipés des combinaisons et des casques qui font ressembler les rallymen à des extra-terrestres, des êtres dotés de pouvoirs surnaturels que le commun des mortels n’ose pas imaginer.

     

    15 secondes avant de rejoindre un autre univers, celui de la vitesse, de l’adrénaline, du bonheur absolu. Éric avait enclenché la première. David  était prêt à annoncer les notes, c’est-à-dire le profil de la route qui sauterait à la figure des occupants de la Vivia dès que ses 325 chevaux hurleraient rageusement  leur puissance.

    tags : rallye,david sarel,team vivia,romans,fictions,superstitions,vintage,adolescence,pilotes,yoann bonato,rallymen,navigateurs

     100 mètres à fond pour bosse à fond, lança le navigateur au moment où Éric lâchait l’embrayage et écrasait l’accélérateur. Le moteur monta dans les tours. La voiture se cabra malgré sa suspension d’athlète. L’accélération colla David au dossier de son baquet quand le turbo se mit en route. Le rugissement du moteur et le sifflement du turbo n’avaient rien à envier au tonnerre d’un réacteur de Mirage. Le paysage défilait de plus en plus vite. David  adorait ces sensations physiques qu’offrait la course. La Vivia décolla sur la bosse puis retomba sur le train avant en secouant son équipage. Les deux garçons encaissèrent sans sourciller, comme des boxeurs. Éric domina l’auto, la maintint en ligne. 150 mètres à fond pour gauche 90 (NDLR : c.à.d. 90°), enchaîna David d’une voix décidée qui soutenait le rythme infernal imposé à la voiture par son pilote. 80 mètres à fond pour droite 120 dévers sur sortie. Cela signifiait un piège. La voiture risquait d’être entraînée vers l’extérieur et le fossé si le pilote se montrait trop optimiste…

    tags : rallye,david sarel,team vivia,romans,fictions,superstitions,vintage,adolescence,pilotes,yoann bonato,rallymen,navigateurs

     Dans la descente qui suivait, le Coupé Vivia 2.0 T dépassa les 200 kilomètres/heure. David tenait le rythme dans l’annonce des notes. D’autres équipiers doutaient qu’il y parviendrait en raison de son jeune  âge et de son manque d’expérience. Notamment Benoît, le navigateur de Luc Crillon, engagé en groupe N sur une autre Vivia. Les jaloux n’avaient pas saisi que la passion de la course, la confiance absolue dans le pilotage d’Éric et l’insouciance de la jeunesse compensaient le défaut d’expérience. David avait été préparé et formé à ce rôle par Éric. Il se savait prêt et, contrairement à Benoît, ne pensait pas une fraction de seconde à la sortie de route lorsqu’ il se sanglait dans la voiture. Quand il était sur le bord de la piste lors d’une course de côte ou d’une épreuve en circuit, il lui arrivait de s’inquiéter pour Éric et d’autres pilotes. Jamais quand il montait dans le baquet de droite.

    tags : rallye,david sarel,team vivia,romans,fictions,superstitions,vintage,adolescence,pilotes,yoann bonato,rallymen,navigateurs

     La spéciale passa comme un éclair. Nick, artiste dans l’âme, photographe et dessinateur doué, s’était positionné peu avant l’arrivée, dans une enfilade où la Vivia passerait d’un appui sur l’autre en légère dérive des quatre roues. Il suivrait ta course de spéciale en spéciale avec Ronnie, un ami et supporter d’Éric qui courait en course de côte mais pas en rallye. En constatant la vitesse à laquelle Ronnie menait sa 605 de tourisme sur les petites routes menant à l’ES, Nick lui conseilla d’envisager de faire du rallye aussi. Il devrait bien s’y débrouiller. Sur le tracé de la spéciale, Éric et David roulaient en mode attaque absolue. La  Vivia déboula devant ses supporters sur la  trajectoire la plus tendue.  Elle coupa allégrement les bordures, faisant voler un nuage de poussière dans son sillage. Éric et David avaient vérifié la veille que les bas-côtés étaient propres, qu’aucune pierre ni aucun trou dissimulé par l’herbe ne leur joueraient de mauvais tour. Quand on veut gagner, chaque détail compte.

     

    Retour sur terre

     

    Une fois la ligne d’arrivée franchie, l’équipage regagna le parc fermé par le parcours routier ouvert à la circulation. Le rôle du navigateur changeait. Le magicien qui aide le pilote à catapulter  son bolide de virage en virage  se transforme en métronome qui le guide jusqu’au point d’assistance en respectant les obligations de pointage et en prenant garde de respecter les délais impartis.

    tags : rallye,david sarel,team vivia,romans,fictions,superstitions,vintage,adolescence,pilotes,yoann bonato,rallymen,navigateurs

     Objectif rempli. La Vivia d’Éric et de David signait le meilleur temps de la première épreuve chronométrée. Elle partirait la première le lendemain. Une fois la Vivia garée dans le parc fermé et toutes les formalités remplies, Éric et David répondirent aux questions des journalistes spécialisés ou locaux qui suivaient le rallye. David expliqua longuement les spécificités de l’épreuve à Isabelle Demange-Challet, une correspondante du Pays de Neuvy Le Roy, commune sur le territoire de laquelle avait débuté la course.

     

    - J’assure la communication pour le team, plaisanta-t-il quand Éric se moqua malicieusement de son empressement à satisfaire la curiosité de la jolie journaliste.

    tags : rallye,david sarel,team vivia,romans,fictions,superstitions,vintage,adolescence,pilotes,yoann bonato,rallymen,navigateurs

     Puis ils regagnèrent le motor-home dans lequel l’équipe logeait. Ronnie et Nick les y attendaient. David avait soif. Il demanda une bouteille d’eau. Nick le déchargea de son casque pendant qu’il se désaltérait. Puis les deux garçons se dirigèrent vers la cabine qu’ils partageaient dans le motor-home. Nick posa le casque de David sur sa couchette.

     

    - Ça va  pas, non ? s’indigna Michel, l’ingénieur traditionnellement chargé de la voiture d’Éric au sein du Team Vivia.

     

    - Ben, qu’est-ce que je t’ai fait ?  s’étonna Nick.

     

    - Jamais un casque sur le lit un week-end de course ! reprocha Michel. Ça porte malheur.

    tags : rallye,david sarel,team vivia,romans,fictions,superstitions,vintage,adolescence,pilotes,yoann bonato,rallymen,navigateurs

     Nick enleva prestement le casque de son ami de la couchette tandis que David haussait les épaules, irrité par l’intervention de Michel. Il ignorait encore que cinq mois plus tard exactement, lors d’un autre rallye, en Auvergne, il allait se trouver confronté à des événements stupéfiants, inquiétants, incompréhensibles, qui mettraient son esprit rationnel à rude épreuve avant de le sensibiliser aux superstitions qui hantent les paddocks depuis la naissance de la course automobile…

     

    NOTE MODIFIEE LE 18 AVRIL 2014

    tags : rallye,david sarel,team vivia,romans,fictions,superstitions,vintage,adolescence,pilotes,yoann bonato,rallymen,navigateurs

    Les sports mécaniques  intègrent tous les ingrédients d’un bon roman : des personnages attachants auxquels s’identifier, du suspense, de l’angoisse, des temps forts… Ce Rallye des Volcans en Auvergne qui va faire douter David, je vous le raconte dans un roman policier au prix de 1,00 €. Pour lire gratuitement les premières pages puis le commander si vous le souhaitez,  c’est ici  http://amzn.to/1jAhsoF

    Vous pouvez également me retrouver sur http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/ , http://circuitmortel.com , https://gotmdm.com/driver/

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

    Angoisse au bord de la piste, une autre nouvelle avec David, quelques jours avant le Rallye des Volcans : http://0z.fr/U10ZB

     

    Copilote-actu, le site de Bruno J où on parle automobile, mais aussi bagnoles... du mug à la dernière expo du coin : http://www.copilote-actu.com/

     

    Le jour de gloire de Ronnie, pilote au gros cœur : http://0z.fr/DwoeM

     

    Ronnie contre la mère Poupoune : flash-back sur l’adolescence d’un pilote turbulent ! http://0z.fr/SBfWH

     

    Le site officiel de Yoann Bonato, un des meilleurs rallymen français  : http://www.yoann-bonato.com/

     

    Suivez-moi sur Twitter

    https://twitter.com/ThierryLeBras2

     

    Et pourquoi pas sur Facebook ?

    http://www.facebook.com/thierry.lebras.18

     

    Thierry Le Bras

  • ÇA PASSE OU ÇA CASSE…

    le premier roman noir de Seb Sarraude

    seb sarraude,fictions,romans,ça passe ou ça casse,pilotes,f3,formule 3,pau,gp de pau,polats,romans noirs,thrillers,éditeurs

    Grand amateur de course automobile, l’auteur qui a déjà écrit et publié de nombreuses nouvelles nous conduit sur les traces de Laurent Barrère, un jeune pilote de F3 qui ambitionne d’accéder au sommet, la Formule 1.

     

    La piste est sinueuse, glissante, et la course est longue avant de réaliser ce projet. D’autant que la concurrence se révèle féroce. « Un parc de requins » pour paraphraser Nico Rosberg décrivant sa découverte du milieu. En outre, les pilotes sont les cibles de conseilleurs qui ne se révèlent pas toujours de vrais amis…

    seb sarraude,fictions,romans,ça passe ou ça casse,pilotes,f3,formule 3,pau,gp de pau,polats,romans noirs,thrillers,éditeurs

    « La course, c’est un truc d’égoïste », m’a avoué Olivier Panis lors d’un entretien au cours duquel nous travaillions à sa biographie officielle. Les équipes d’assistance de tous les pilotes du monde, y compris auprès des gentlemen drivers, pensent que le pilote qu’ils suivent est égoïste. Je parle en connaissance de cause pour avoir subi cette critique quand je courais. Autour d’un pilote, il y a du monde. Ceux qui font marcher la voiture, ceux qui amènent de l’argent, des VIP parfois envahissants, ceux qui tremblent parce qu’ils aiment celui qui est en piste et redoutent l’accident. Des bénévoles aussi qui panneautent les concurrents ou assument la dangereuse mission de commissaire de piste. Ces autres acteurs du monde de la course ont leur place dans le roman de Seb Sarraude. Comme sur les vrais circuits. Comme dans la vraie vie.

     

    Un pilote n'est pas une personne comme les autres

     

    Pourquoi ? Parce qu’il vit des moments magiques. Un champion de rallye français confiait que la seule chose comparable en intensité au pilotage à la limite, c’était l’orgasme. Mais avant de s’installer régulièrement dans un baquet, il faut surmonter des tas d’épreuves. Il faut se montrer le plus fort. Une saison décevante, sans résultat, et c’est le retour à la vie banale et terne qu’un surdoué chargé à l’adrénaline ne peut plus supporter.

    seb sarraude,fictions,romans,ça passe ou ça casse,pilotes,f3,formule 3,pau,gp de pau,polats,romans noirs,thrillers,éditeurs

     Pour les futurs pros, tout commence dès le karting. C’est là que Laurent, le personnage principal du roman de Seb Sarraude, va devenir un gagneur. Le gamin est attachant. Délaissé par ses parents pour qui il existe des choses plus importantes que le soutenir, il va faire de la course sa raison de vivre. Pour réussir, la course doit passer avant tout le reste. Même les filles pour les jeunes fauves aux hormones en ébullition.

     

    Une bombe prête à exploser à tout moment

     

    C’est ainsi que Seb Sarraude définit Laurent Barrère au tiers de l’histoire. Pas question de vous dévoiler les événements, angoisses et décisions qui mettent Laurent sous pression. Au fil des pages, vous découvrirez que la vie du garçon ne ressemble pas du tout à l’existence d’enfant gâté qu’imaginent les spectateurs jaloux et volontiers disposés à dénigrer ceux qui se trouvent un peu plus en vue que les autres.

    seb sarraude,fictions,romans,ça passe ou ça casse,pilotes,f3,formule 3,pau,gp de pau,polats,romans noirs,thrillers,éditeurs

     Inutile d’attendre un comportement de père tranquille  d’un pilote automobile qui doit s’imposer à une bande de furieux aussi bien armés que lui. « La F1, c’est un combat de rue, reconnaît Olivier Panis (ici avec Charles Pic). Tu y arrives en prenant la place de quelqu’un. Une fois que tu y es, tu te bats pour que personne ne prenne ta place ». Cette bagarre permanente existe dès les formules de promotion. C’est dans cette jungle que combat Laurent Barrère. Il doit dominer le peloton de la Formule 3, une des marches vers son objectif suprême.  Peu de places se libèrent chaque année au niveau supérieur. Il faut vaincre à tout prix, trouver de l’argent, satisfaire les sponsors, se faire bien voir par la presse.

    seb sarraude,fictions,romans,ça passe ou ça casse,pilotes,f3,formule 3,pau,gp de pau,polats,romans noirs,thrillers,éditeurs

     Une vie qui ne laisse pas de place aux autres. « On est obligé d’être égoïste, et quand on a une famille, on ne peut pas l’être », avouait récemment Jenson Button. L’Anglais est pourtant un des plus grands gentlemen du peloton et tous ceux qui le connaissent vantent ses qualités humaines. Foncièrement un type bien, un seigneur sur la piste comme au dehors. Pourtant, Jenson avoue qu’il serait incapable de s’occuper correctement d’une famille tout en courant en monoplace. Alors, comment un jeune un peu paumé comme Laurent satisferait-il tout le monde ?

    seb sarraude,fictions,romans,ça passe ou ça casse,pilotes,f3,formule 3,pau,gp de pau,polats,romans noirs,thrillers,éditeurs

    Autre gentleman universellement apprécié, Jacky Ickx va encore plus loin. « Pour faire un bon pilote, il faut deux personnalités – l’une à l’extérieur, l’autre dans la voiture – et des qualités qui n’en sont pas dans la vie courante : individualiste, égoïste, presque à la limite de la moralité. On ne peut pas être enclin à faire des cadeaux, je vous en prie, passez… » Laurent est confronté à l’éternel dilemme, l’équilibre entre la combativité  et les limites à ne pas franchir. Des champions reconnus tels que Vettel et Webber ont du mal à trouver le point d’équilibre. L’histoire du sport automobile est pleine de combats hors norme qui ont fait couler beaucoup d’encre. Laurent devrait-il faire mieux que les rois de la F1 ?

    seb sarraude,fictions,romans,ça passe ou ça casse,pilotes,f3,formule 3,pau,gp de pau,polats,romans noirs,thrillers,éditeurs

    Jacques Laffite, qui jouit pourtant d’une réputation de type sympa, franchit encore un seuil supplémentaire. « Les pilotes sont des caractériels. Pour faire ce métier, il faut être courageux, un peu enfoiré. » Prost, Pironi, Senna, Schumacher, Montoya, Hamilton, Vettel, Perez, tous ceux qui veulent gagner se sont fait reprocher un jour où l’autre leur gestion d’un duel, des dépassements, des prises de risques… Impossible de vaincre sans se faire respecter, sans montrer qu’on est le patron, qu’on conquiert sa place sur la piste, que les rivaux ont intérêt à se méfier et que les médiocres qui font de la figuration doivent s’écarter et ne pas gêner les gros bras du peloton. Laurent saura-t-il devenir le boss sans attirer les foudres de ses pairs et des autorités sportives ? N’oublions pas que le plus titré des pilotes de F1, Michael Schumacher, se trouva au cœur de nombreuses polémiques à cause de son comportement en course.

     

    Jusqu’où dérapera Laurent ?

     

    Si l’extase du pilotage est inégalable, de nombreux ennuis et frustrations fondent sur les pilotes. Problèmes mécaniques, incidents de course causés par le sort ou des concurrents moins doués, composition avec une machine qui n’est pas toujours la meilleure, incompréhension de l’entourage… Comme disait un ancien Président de la République, « Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille ».

    seb sarraude,fictions,romans,ça passe ou ça casse,pilotes,f3,formule 3,pau,gp de pau,polats,romans noirs,thrillers,éditeurs

     Laurent va l’apprendre à ses dépens. Le lecteur s’angoisse pour lui, aimerait lui venir en aide, lui apporter les soutiens et conseils qu’il n’a pas, le sortir de la solitude dans laquelle il s’enferme. Laurent s’autorise des libertés dans certaines circonstances. Il ne se conduit pas toujours en parfait gentleman. Bien sûr… Ses trajectoires tendues créeront-elles des dommages collatéraux ? Tous ceux qui ont couru ou/et ont entretenu des relations amicales avec des pilotes savent que c’est dur d’atteindre son but dans l’univers sauvage et ultra-concurrentiel de la course automobile. Et il ne faut pas oublier non plus que malgré les énormes progrès en matière de sécurité, la course automobile ne saurait écarter totalement le danger. Il arrive encore que des drames viennent briser un destin, faire souffrir un acteur dans sa chair, apporter de la souffrance à des amis et à une famille. De moins en moins souvent, heureusement, mais tous ceux qui sont vraiment impliqués dans ce milieu conservent des souvenirs douloureux.

     

    Les fictions dans le monde des sports mécaniques sont assez rares

     

    Et je le regrette vivement. D’autant que les concepts qui ont été suivis par des promoteurs marchent fort. L’exemple le plus fameux est sans doute Michel Vaillant dont les scenarii mêlant compétition et histoires de malversations se sont vendues dans le monde entier. « Le sport est le lieu parfait pour voir se commettre des crimes », déclare Harlan Coben, le roi du thriller. Les records de vente atteints par ses ouvrages mettant en scène Myron Bolitar prouvent qu’il ne se trompe pas.

    seb sarraude,fictions,romans,ça passe ou ça casse,pilotes,f3,formule 3,pau,gp de pau,polats,romans noirs,thrillers,éditeurs

    Mëme s’il existe des contre-exemples  (dont F1 de Jean Périlhon et plus récemment 3 de mes livres), les éditeurs français restent frileux face aux polars, thrillers et romans noirs ou traditionnels dans le monde du sport. Pourquoi ? D’une part, le monde de l’édition, carrément bobo dans sa majorité, se montre condescendant face à celui du sport. D’autre part, la tradition française en matière de littérature sombre est de mettre en valeur des héros paumés, complètement asociaux, marginaux et victimes de la grande méchante société capitaliste, bourgeoise, mondialisée etc, etc… Alors le sportif, travailleur acharné, peut-être sain, qui ne rêve que d’insertion dans la société et, pire crime possible dans la France actuelle, futur riche s’il réussit, il n’a pas sa place chez nombre d’éditeurs soumis aux dogmes de leur milieu. Les ouvrages de Coben échappent à ce diktat parce qu’ils ont d’abord cartonné aux US et en GB. Pourtant, je connais par expérience (vécue) des chiffres de ventes de polars au cœur des sports mécaniques qui ont réalisé des performances supérieures à celles des autres compétiteurs de leurs collections (avec des prises de possession de la piste plus rapides et explosives).

    seb sarraude,fictions,romans,ça passe ou ça casse,pilotes,f3,formule 3,pau,gp de pau,polats,romans noirs,thrillers,éditeurs

    Face à ce constat, Seb Sarraude a courageusement décidé de forcer le destin. Il a financé lui-même l’édition de son livre. Il paraît que certains éditeurs, jaloux de leurs prérogatives et imbus de leur métier n’aimeraient pas ça et boycotteraient par la suite les auteurs audacieux. Peut-être ces professionnels installés espèrent-ils décourager de nouveaux concurrents de venir jouer sur leur créneau. Une stratégie protectionniste peu convaincante.  Aujourd’hui, c’est sur Amazon que les grands éditeurs américains vont chasser le futur best-seller et pas parmi les tapuscrits qu’ils reçoivent de manière traditionnelle, En outre, qu’apporte un éditeur ? Un géant garantit la diffusion (les piles de livres dans les points de vente qui comptent) et la promotion (passages dans les médias et prise en charge des déplacements de l’auteur). Mais les autres valent-ils ce qu’ils ponctionnent à l’écrivain ? Pas si sûr… De toute façon avec Amazon et les autres éditeurs d’E-books, combien seront encore là pour payer les droits d’auteur dans un an, dans deux ans, dans trois ans ??? Combien de petites et moyennes maisons peuvent-elles encore justifier d’une visibilité dans les grandes surfaces spécialisées ou généralistes ? Une analyse objective tend rapidement à démontrer que Seb Sarraude a eu raison d’oser l’autoédition.

    seb sarraude,fictions,romans,ça passe ou ça casse,pilotes,f3,formule 3,pau,gp de pau,polats,romans noirs,thrillers,éditeurs

    Il existe une large clientèle pour des romans tels que le sien. Celle des fans de sports mécaniques. Celle des habitants de Pau et de sa région qui ne peuvent rester insensibles à une histoire ancrée dans des lieux qu’ils aiment. Celle des femmes, mères, sœurs de pilotes, de mécaniciens, de commissaires qui savent que leur pire ennemie, c’est la course. Celle des jeunes qui rêvent de courir et découvriront les coulisses du milieu. Car les aspirations des lecteurs sont plus variées que les principes étriqués de quelques éditeurs formatés qui admettent mal qu’il arrive à l’acheteur d’un livre d’avoir envie de rencontrer au fil des pages des gens différents de son voisin de palier. Eh oui, il reste des lecteurs, nombreux, qui apprécient de se confronter à d’autres dangers que ceux auxquels les exposerait la traversée d’un quartier sordide et trash au milieu des dealeurs et gangs de cités. Et ces lecteurs-là, pourquoi devraient-ils ne trouver la réponse à leur envie de lecture que chez les écrivains étrangers ?

    seb sarraude,fictions,romans,ça passe ou ça casse,pilotes,f3,formule 3,pau,gp de pau,polats,romans noirs,thrillers,éditeurs

    Pour ma part, j’attendais de découvrir le livre de Seb Sarraude depuis plusieurs mois puisque nous avions échangé à de nombreuses reprises sur son projet. J’ai d’ailleurs été touché qu’il me mentionne dans les remerciements. Après l’attente, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ÇA PASSE OU ÇA CASSE. Je vous le recommande. Le livre bénéficie déjà de nombreuses retombées dans les médias, par exemple dans ÉCHAPPEMENT Classic. Une reconnaissance méritée !

     

    Où trouver le livre ?

     

    En version papier, chez TheBookEdition :

    http://www.thebookedition.com/ca-passe-ou-ca-casse-seb-sarraude-p-93205.html

    seb sarraude,fictions,romans,ça passe ou ça casse,pilotes,f3,formule 3,pau,gp de pau,polats,romans noirs,thrillers,éditeurs

    En E-Book, chez Adventure Book

    http://www.adventure-book.fr/ca-passe-ou-ca-casse-sebastien-sarraude/

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE :

     

    Le tumbir de Sébastien Sarraude

    http://sebsarraude.tumblr.com/

     

    Deux recueils de nouvelles dans l’univers du GP de Pau avec des textes de Sébastien Sarraude

    Les NOIRES… plein Pauhttp://0z.fr/6idAo

    et LES NOIRES… remettent la gomme

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2012/06/27/les-noires.html

     

    La course automobile, un paradis, un enfer : la preuve par un week-end de juin 2012

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2012/06/index.html

     

    Rencontre avec un autre pilote de fiction confronté à une affaire criminelle (avec de l’humour noir et cynique)

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2012/09/12/recette-de-crime-parfait.html

     

    Suivez-moi sur Twitter

    https://twitter.com/ThierryLeBras2

     

    Et pourquoi pas sur Facebook ?

    http://www.facebook.com/thierry.lebras.18

     

    Thierry Le Bras

  • LE JOUR OÚ DAVID SAREL TRICHA

    C’était à l’école de pilotage…

    david sarel,fictions,nouvelles,romans policiers,polars,école de pilotage,magny-cours,triche en sport automobile

    Dans une finalité qui surprendra les habitués de la triche en sport auto

     

    Les personnages de fiction ont un présent, un passé, un futur. Ceux qui ont lu Les Aventures de David Sarel, ou au moins certaines d’entre elles, ‘l’ont fréquenté de l’adolescence à l’âge adulte. Voici un épisode qui se déroula l’année de ses 20 ans, à l’école de pilotage.

     

    Comme la plupart des pilotes de haut niveau, l’avocat pilote David Sarel forgea son coup de volant dès l’enfance sur les pistes de kart. Puis il s’inscrivit au volant PILOTE+ disputé sur la piste de Magny-Cours. David avait 20 ans lors de la finale disputée fin septembre 1992.

     

    Pas tout à fait des débutants

     

    J’avais beaucoup couru en kart, raconte volontiers David. Mon expérience des sports mécaniques se complétait de quelques rallyes comme navigateur de mon parrain Éric (*). Trois ou quatre fois pas saison depuis l’année de mes seize ans, Mikaël Mermant, son équipier habituel, me cédait sa place dans le baquet de droite.

    david sarel,fictions,nouvelles,romans policiers,polars,école de pilotage,magny-cours,triche en sport automobile

    Comme Éric allait fort, j’ai connu les joies de la victoire au scratch sur de grosses autos  dès avant mon permis de conduire. Il était convenu que je piloterais un Coupé Vivia (**) 2000 groupe N en rallye et en course de côte en 1993. Je me suis donc inscrit à l’école de pilotage l’été 1992. Mon pote Denis Grenier suivait le même parcours que moi. Après une dizaine de saisons de kart et quelques rallyes comme navigateur de son père, il s’apprêtait à passer au volant d’une Honda Civic groupe N la saison suivante. A moins qu’il remporte le volant. Dans ce cas, il tenterait sa chance en Formule Renault et essaierait de devenir pro.

     

    Des émotions contradictoires

     

    David évoque parfois cette finale sur le circuit de Magny Cours avec ses proches.

     

    - Les sélections se déroulèrent sous les meilleurs auspices. Au mois de septembre, Denis et moi passâmes le cap de la demi-finale. Nous nous retrouvions en finale avec deux autres jeunes acharnés, Jean-Baptiste Bannier et Bruno Felippini.

    david sarel,fictions,nouvelles,romans policiers,polars,école de pilotage,magny-cours,triche en sport automobile

    « Denis et moi, nous nous tirions régulièrement la bourre en kart et nous étions aussi déterminés à gagner l’un que l’autre. Sur la piste, nous ne nous faisions pas de cadeaux. Pourtant, notre amitié n’eut jamais à souffrir de cette rivalité sportive. Peut-être parce qu’aucun d’entre nous ne prit jamais l’ascendant sur l’autre. Sans doute aussi parce que malgré notre volonté de gagner, nous ne nous montrâmes jamais aussi féroces dans les contacts entre nous qu’avec les autres concurrents. Je ne me suis accroché avec Denis qu’une fois en compétition. Et nous avons conclu à un incident de course.

     

    « Le soir des résultats de la demi-finale, j’éprouvais des sentiments partagés.

     

    « D’une part, j’étais fou de joie. Arriver à ce stade de la sélection démontrait que j’avançais fort, que je n’étais pas un mauvais. Y arriver avec Denis me rendait très fier. Nous étions un peu les rois du monde. Nos amis Nick et Simon se montraient encore plus joyeux que nous.

    david sarel,fictions,nouvelles,romans policiers,polars,école de pilotage,magny-cours,triche en sport automobile

    « Mais d’un autre côté, les rêves qui se réalisent ne correspondent jamais tout à fait à nos aspirations. Le soir, en me couchant sous la tente que je partageais avec Nick, j’éprouvais un sentiment de mélancolie. Ce moment que j’attendais depuis si longtemps ne se passait pas exactement comme je l’aurais cru. Pour gagner la finale, il faudrait battre trois pilotes, dont Denis. Je ne connaissais pas Jean-Baptiste et Bruno. Je me moquais de ce qu’ils ressentaient. Nous étions là pour nous battre à la loyale. Je ne les détestais pas. Au contraire, je les estimais. Mais je voulais avant tout les battre. Par contre, si je gagnais, je brisais le rêve de Denis. Je me disais que nous aurions dû tenter notre chance dans des écoles différentes. Quelques jours plus tard, Denis m’avoua qu’il avait ressenti la même chose en cherchant le sommeil sous l’autre tente plantée à deux mètres de la nôtre.

    «  J’ai toujours su gérer mes émotions et mon stress. N’empêche que je réalisais que la vie n’est jamais parfaite, quoi qu’on fasse, quoi qu’on réussisse.

    Pourquoi David a levé ?

    David dormit mal cette nuit-là. Mais au petit jour, les choses devinrent limpides.

    - Nous avions convenu avec Denis que nous ne nous parlerions pas au petit déjeuner ni en nous préparant sur le circuit, rapporte-t-il. Je me concentrais avec Nick. Il faisait de même avec Simon. Nous ne jouerions pas l’intox non plus. Par contre, nous ne nous privâmes pas d’échanger des regards de défi avec Jean-Baptiste et Bruno. Un observateur ignorant des choses de la course auto aurait cru que nous allions leur livrer des duels à mort. Au dernier moment, avant de monter dans la voiture, je ne pus m’empêcher de répondre au dernier coup d’œil assassin de Jean-Baptiste par un sourire narquois.

    david sarel,fictions,nouvelles,romans policiers,polars,école de pilotage,magny-cours,triche en sport automobile

    « Bruno passa le premier. Il réalisa des temps corrects, mais un peu en-dessous de son  potentiel. Craignant d’aller à la faute, il se retint et ne se livra pas à fond. Lorsqu’il s’arrêta, nous savions tous qu’il ne remporterait pas la finale.

    david sarel,fictions,nouvelles,romans policiers,polars,école de pilotage,magny-cours,triche en sport automobile

    «  C’était à mon tour de m’élancer. Nous faisions quatre tours. Je pense faire mon meilleur chrono dans le troisième. J’assure les deux premiers. J’attaque comme un malade au moment prévu. Je retarde au maximum mon freinage à l’épingle d’Adélaïde, et je tire tout droit. Je passe dans l’herbe, je salis les pneus. J’ai fait mon Grosjean, comme on dirait aujourd’hui.  Enfin, pas tout à fait quand même parce que je n’ai mis personne en danger et je n’ai pas cassé l’auto. Mais c’est fini pour moi. Je le sais. Je reviens au stand.

    david sarel,fictions,nouvelles,romans policiers,polars,école de pilotage,magny-cours,triche en sport automobile

    «  Denis se prépare. Je brandis le poing pour lui montrer qu’il faut qu’il y aille, que je veux qu’il gagne. Il attaque fort, très fort. Ses chronos sont meilleurs que ceux de Bruno. Malheureusement, il fait une amorce de travers à la sortie du 90 droite qui ramène à la ligne droite des stands puis bloque ses freins à Adélaïde. Il réalise tout de même une belle série de tours. Tout dépend maintenant de Jean-Baptiste. Nous savons que c’est un tout bon. Il nous a devancés de deux dixièmes en demi-finale où Denis et moi avons réalisé exactement le même temps.

    david sarel,fictions,nouvelles,romans policiers,polars,école de pilotage,magny-cours,triche en sport automobile

    « Jean-Baptiste est en piste. Nos cœurs battent très fort. Il réalise la série de tours parfaite. Il gagne la finale devant Denis et Bruno. Ma sortie de piste me relègue à la quatrième place. Je suis déçu pour Denis. Mais participer à la finale, c’était déjà bien.

     

    A ce stade de l’histoire, les interlocuteurs de David observent toujours qu’il était plus déçu pour Denis que pour lui.

    david sarel,fictions,nouvelles,romans policiers,polars,école de pilotage,magny-cours,triche en sport automobile

    - Gagner la finale, ce n’était pas mon rêve, reconnaît-il. Je voulais courir, mais sans arrêter mes études. Mon rêve, c’était d’allier une carrière d’avocat au sein du cabinet de mon parrain Éric et de piloter à un haut niveau, en GT ou en tourisme, mais pas en F1. Comme Éric. J’étais persuadé que c’était possible. A titre d’exemples, Jean-Louis Bousquet fut simultanément avocat et pilote officiel Renault en Supertourisme. Fabien Giroix et Bob Wollek assurèrent la gestion de concessions automobiles tout en courant dans diverses disciplines très relevées. Jean-Pierre Malcher fut simultanément pilote et journaliste (NDLR : cf sur la photo ci-dessus Bousquet, Giroix et Malcher en pleine bagarre aux 2 Heures du Mans 1989). Donc, ce n’était pas grave que je ne remporte pas la finale. L’important était d’y arriver, de prouver que j’avais le niveau.

     

    David n’a jamais avoué que par amitié pour Denis, pour ne pas risquer de le battre, il avait volontairement raté un freinage ce jour-là. Nick l’a deviné et le lui a demandé quelques heures après l’épreuve.

     

    - Mais qu’est-ce qui te fait penser ça ? interrogea David.

     

    - Avant le départ, tu avais le regard un peu vague, précisa son ami. Je ne t’ai pas senti déterminé comme sur les pistes de kart. Et ton petit sourire ironique à Bruno m’a laissé penser que tu roulais hors concours.

     

    David ne répondit pas…

     

    (*) Éric Trélor, oncle et parrain de David. C’est quasiment lui qui a élevé David dont les rapports avec des parents divorcés se révélèrent assez houleux comme le retracent p. ex. CIRCUIT MORTEL A LOHÉAC

     

    (**) Vivia, marque automobile de fiction au cœur des romans qui rapportent les Aventures de David Sarel

      

    NOTE MODIFIÉE LE 27 MARS 2014

     

     QUELQUES LIENS A SUIVRE

    david sarel,fictions,nouvelles,romans policiers,polars,école de pilotage,magny-cours,triche en sport automobile

     LE PACTE DU TRICHEUR, un polar cross-age avec David dans le premier rôle, est disponible au prix de 0,98 € sur

    http://www.amazon.fr/LE-PACTE-TRICHEUR-Thierry-Bras-ebook/dp/B00H2042PU

     

      Pour ceux qui ne l’auraient pas encore lu, découvrez  CHICANES ET DÉRAPAGES DE LORIENT AU MANS, un scénario où David et Denis font équipe en endurance

    http://www.ffsa.org/article.php?comite=comite12&titre_url=chicanes-et-derapages-de-lorient-au-mans&id=13352

     

    ainsi que CIRCUIT MORTEL A LOHÉAC, la première aventure publiée de David

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2007/08/30/un-roman-a-loh%C3%A9ac.html

     

    David Sarel a connu la F1 très jeune grâce à son parrain Éric Trélor ; retrouvez-le dans un rôle totalement décomplexé en Angleterre

    http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/article-david-joue-l-intox-101163259.html

     

    Vous voulez savoir ce qu’est devenu Jean-Baptiste Bannier ? Un indice en cliquant sur :

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/06/12/pneu-importe-le-choix-pourvu-qu-on-ait-la-vitesse.html

    Vous le retrouverez en 2013 dans une nouvelle qui retrace l’épisode le plus hallucinant de sa carrière. Une aventure au cours de laquelle il a dû faire appel aux talents d’avocat de son ancien condisciple David Sarel…

     

    Suivez-moi sur Twitter

    https://twitter.com/ThierryLeBras2

     

    Et pourquoi pas sur Facebook ?

    http://www.facebook.com/thierry.lebras.18

     

    Thierry Le Bras