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  • Carte postale auto moto à un pote de vacances

    Voyage dans le temps, flash-back au cœur des sixties

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    Cette correspondance n’a jamais été envoyée. Pas dans notre univers temporaire terrestre en tout cas. Elle aurait pu l’être à un pote parisien quand j’étais encore à l’école primaire, déjà la tête dans les rêves de vitesse sur quatre (ou deux) roues.

     Fiction ? Plutôt docufiction. Car les voitures mentionnées roulaient dans nos villes et dans nos campagnes à cette époque. En outre, les envies de courir un jour relèvent du souvenir plus que de la fiction. Les échanges avec des bons copains à ce sujet aussi. Nous faisions partie de la génération automobile. Nous avons été trois élèves de la classe de CM2 à laquelle j‘appartenais à courir à la fin des années 70. Peut-être davantage d’ailleurs, car je ne suis pas resté en contact avec tous mes anciens condisciples et il n’est pas impossible que certains aient roulé dans des disciplines que je suivais peu, ou dans d’autres régions.

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    Cette correspondance reconstituée aurait pu être adressée ou reçue par beaucoup de garçons de ma génération. Le prénom que j’ai choisi est quant à lui imaginaire, assez rare, et ne correspond à aucun de mes amis d’enfance. Plusieurs pourraient se reconnaître.

    Salut Fabian,

     Je t’écris quelques lignes à l’heure où la rentrée des classes approche à grands pas. Dernière année en primaire pour moi. Si tout va bien, l’année prochaine, j’irai au collège, comme toi. J’ai beaucoup de choses à te raconter, bien plus que je n’ai pu résumer sur les cartes postales en août. Il paraît que e suis bavard. Tu le sais déjà. Nous avons passé tellement d’heures à discuter au camping, à la plage, pendant les balades auxquelles nos parents respectifs nous ont amenés en juillet.

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    Je joins quelques photos prises cet été. La R8 de mon père, tu la connais et tu es même monté dedans. Les autres voitures, je les ai vues en août quand nous sommes allés une semaine à Saint-Malo en passant par Rennes. Je ne m’y sens pas aussi bien qu’à Larmor-Plage, à Etel ou à Carnac, mais c’était sympa quand même. Mon père me laisse facilement utiliser son appareil tant que je ne fais qu’une photo de chaque voiture (j’ai intérêt à ne pas la rater). La Caravelle n’est pas rare. J’en vois souvent, surtout quand je suis avec les parents lorsqu’ils font le plein d’essence de la R8 à la station du garage Renault. Je me demande si la Cobra appartenait à un vrai pilote. Peut-être un gars en reconnaissance du Tour Auto ?

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    Ne rigole pas. Je viens de commencer à écrire un roman sur un cahier de brouillon. Une histoire comme j’aimerais en trouver dans la Bibliothèque verte. Des jeunes voudraient se lancer dans la course automobile. A défaut d’avoir l’argent pour s’acheter une Cobra ou une Ford GT40, ils décident de fabriquer une auto destinée à devenir la plus formidable des GT françaises. Quand ils auront démontré son potentiel en course, ils la fabriqueront en série et gagneront assez d’argent pour fabriquer des prototypes capables de battre Ferrari au Mans ainsi que des F1. Ces jeunes, ça pourrait être nous et nos meilleurs copains dans quelques années. Mon père dit que tout est possible quand on le veut vraiment et qu’on travaille bien à l’école. Je vais faire des efforts en maths cette année. Indispensable si je veux devenir ingénieur automobile en même temps que pilote comme Mike Parkes. Je ne parlerai pas de tout ça à l’école. La plupart seraient jaloux et ne comprendraient pas. Au mieux ils se moqueraient, au pire ils se ligueraient contre moi, m’excluraient des jeux à la récré ou me casseraient la gueule à plusieurs.

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    Je n’en parle même plus aux parents. Je croyais que mon père, qui ne rate jamais un reportage de Tommy Franklin, m’encouragerait. Ben non. Il dit que j’ai bien le temps de penser à écrire, que beaucoup de gens ne sont jamais publiés, que je ferais mieux de jouer au ballon avec mes copains tant que je n’ai pas de vrais soucis d’adulte. Ma mère lève les yeux au ciel en priant pour que je n’attrape pas la grosse tête si par miracle mon histoire est publiée quelque part. Ils n’ont pas envie que je grandisse. Ils ont l’air de croire que je vais rester à la petite école pour toujours et que je ne pense pas à autre chose qu’au goûter avec du Banania et des gâteaux secs le jeudi après-midi. Mais moi, j’ai hâte d’être grand, de conduire, de devenir pilote, de faire Le Mans, le Monte-Carlo, Indianapolis. A la maison, je vois que ça les énerve. Il n’y a que le chien qui m’écoute. Tant pis pour eux. Ils verront plus tard que j’avais raison. Quand on parle de Banania, j’ai vu un de leurs attelages à Saint-Malo. J’aime bien les voitures et les caravanes publicitaires.

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    J’espère que ton père avance dans son projet de se mettre à son compte comme routier plutôt que continuer à travailler pour un patron. J’imagine qu’avec l’achat du camion, le renouvellement de la 2cv n’est pas encore à l’ordre du jour. Mais s’il s’offre bientôt la DS dont il parlait avec envie à l’apéritif avec mes parents au camping, ce serait bien qu’elle ressemble à celle-ci. Et aussi qu’il nous amène faire un tour !

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    Mon père parle souvent de changer sa R8. Il va sans doute se laisser tenter par une Ford Taunus 12M. Moi, j’aurais préféré une Cortina, parce que comme ça, nous aurions une voiture qui ressemble aux versions Lotus que je vois dans le Cahier central de L’Automobile, les pages qui parlent de course. Mais mes parents préfèrent la Taunus et comme ce n’est pas mon argent de poche qui payera la voiture, il n’y aura pas de Cortina à la maison. Ou au 1/43ème, de chez Dinky, Norev, ou Solido. En attendant, ils m’ont laissé conduire la R8 dans des chemins de dunes du côté de Plouhinec et du Magouër. Pour de vrai, plus sur les genoux, comme toi avec la BMW 700 de ta grand-mère quand ton papy la prend pour t’apprendre à conduire.

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    Mes parents comptent bien donner suite à l’invitation des tiens à Paris. Au moment des vacances de Noël peut-être. J’ai hâte d’y être. Je compte sur toi pour tenir la promesse de m’amener dans les beaux quartiers où il y a des voitures de sport, Lotus, Alfa Romeo, Porsche, Mercedes et autres.

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    Iras-tu comme prévu au salon de l’auto avec ton père et aux 1000 kilomètres de Paris à Montlhéry avec ton grand-père ? Tu as une sacrée chance que ton papy habite près du circuit. Cela te permet de voir les champions en action. J’attends de voir les photos avec impatience. Un jour, nous gagnerons là-bas, comme les frères Ricardo et Pedro Rodriguez. Car au fond, même si j‘ai plaisanté tout l’été en racontant que tu étais fait pour être coureur cycliste et que c’est moi qui deviendrai pilote, je sais bien que nous serons pilotes tous les deux. Tu aimes autant la vitesse et les voitures que moi. Et comme tu es l’ainé, je suivrai ta voie, je t’accompagnerai à moto, je serai ton équipier en rallye, et après, quand je pourrai piloter à mon tour, nous gagerons des courses d’endurance ensemble.

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    Envoie-moi des photos si tu peux. J’ai envie de voir la nouvelle Porsche 911, la Ford Mustang, la R8 Gordini et tout ce qui roule à Montlhéry. Bien sûr, elles sont dans les magazines, mais des vraies photos que je pourrais montrer ici à ceux en qui j’ai confiance, en disant que c’est un ami de Paris qui les a faites, ce sera encore mieux. ...

    Les années ont passé. Les rêves d’enfance se réalisent rarement. De toute façon, le futur ne se déroule jamais comme prévu. Pas forcément mieux ou moins bien, mais différemment. La passion de l’automobile est restée totale. Comme je le pressentais dès l’enfance, elle m’a permis de nouer de belles amitiés, de piloter, de réaliser des tas de photos, d’écrire des récits et fictions, de témoigner... Elle n’est pas près de s’arrêter.

    La réponse sera mise en ligne à l’Automne. Avec des photos de voitures qui couraient à Montlhéry à cette époque et d’autres qui circulaient plus souvent dans les beaux quartiers de Paris que dans les villes moyennes de province.

    * Copyright inconnu pour l'image d’adolescents sur une moto trouvée au hasard de Facebook. Mais elle traduit tellement l’atmosphère Vintage de cette époque que je n’ai pas pu résister au plaisir de la poster.

    QUELQUES LIENS

    Rouler cheveux au vent avec des véhicules des années 60 http://bit.ly/2tRhG4y

    Le blouson vert de Ronnie dont le premier héros d’enfance fut Mike Hawthorn http://bit.ly/2pXbeKh

    1964, le mage qui manqua de battre Anquetil au Tour de France http://bit.ly/2vsp7DA

    1967, une moto, une Ford Taunus, une DS, et des jaloux http://bit.ly/2oDlE0I

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    Le journal de Tintin, notre bible à l’époque, publiait les aventures de Jari http://bit.ly/2bYa2io

    Le club des cinq, des films en plus des romans http://bit.ly/2wkVuSz

    Thierry Le Bras

  • AU CŒUR DE LA MÊLÉE AVEC LES BLEUS

     Quand rugby et sport auto mènent le même combat...tags : course auto,rugby,bleus,kiwis,bruce mclaren,mclaren,rallycross,vintage,roger couderc,tommy franklin,michel vaillant,le 8ème pilote

     La Coupe du monde de rugby s’est ’achevée. Les Néo-Zélandais l’ont emporté. Les Bleus se sont bien battus et soignent  leurs bleus à l’âme…

     Avez-vous remarqué que le sport automobile et le rugby utilisent souvent des langages comparables ? Normal, l’un et l’autre sont des sports où règne une violence certaine, fût-elle cadrée par des règles strictes. Regardez le départ d’un peloton de F1 ou d’une manche de Rallycross. N’avez-vous pas l’impression d’une mêlée où les gros bras poussent très fort pour marquer des points ? Les équipes de rugby et les écuries automobiles possèdent leurs piliers. La vivacité, la solidité et la force sont des qualités communes aux deux sports.

    Michel Vaillant a donné l’exemple très tôt

     

    La course automobile est un sport où les concurrents se battent. Le rugby aussi.

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    Jean Graton, le créateur de Michel Vaillant, le plus titré et le plus éclectique des pilotes français, avoue un faible pour le rugby. Il intégra d’ailleurs l’ovalie dans  le programme des pilotes qui suivaient la formation Vaillante. C’était dans Le 8ème pilote, un album paru en 1965. En leur faisant pratiquer le rugby, Michel Vaillant entendait inculquer l’esprit d’équipe à ses élèves. Car si l’automobile paraît plus individualiste que le rugby, aucun pilote ne peut prétendre gagner sans une équipe à ses côtés.

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    L’équipe rend plus fort et plus déterminé au moment des mano à mano, des affrontements musclés (jeu musclé, pilotage musclé…), des regards de défi avant l’engagement total, des passes d’armes. Ces expressions traduisent des temps forts du sport, des combats qu’il implique. Elles existent dans le rugby comme dans la course auto.

     

    De la guerre à la 3ème mi-temps

     Les pilotes sont des guerriers. L’expression  fut souvent employée  par un des commentateurs des GP sur TF1 en 2002 et 2003 lorsqu’il évoquait les pilotages de Michael Schumacher, Kimi Räikkönen et Juan Pablo Montoya. Les rugbymen méritent aussi cette qualification. Ils la reçoivent d’ailleurs régulièrement.

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    Rugby et sport auto appelèrent parfois des commentaires plus nuancés quant à la noblesse de leurs pratiquants. Le rugby serait-il un sport de voyous pratiqué par des gentlemen ? Certains se sont inspirés de cette formule pour définir une des disciplines du sport automobile, le Rallycross. Il s’agirait d’un sport de paysans pratiqué par des garagistes… En tout cas, ces expressions qui se veulent un peu hautaines n’ont pas empêché le rugby ni le Rallycross de conquérir le cœur des foules.

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    Certaines voix se sont levées depuis longtemps dans les médias français pour faire vibrer le public en le plongeant au cœur des mêlées du rugby et du sport auto. Souvenons-nous d’années devenues Vintage. Ceux dont l’enfance ou l’adolescence remonte au tourbillon des sixties se souviendront de Roger Couderc, reporter supporter toujours derrière l’équipe de France avec son inoubliable Allez les petits ! A la même époque, Tommy Franklin nous transportait au bord des pistes du Mans, de Monaco, de Reims ou de Rouen avec une chaleur et un enthousiasme extraordinaires. L’un et l’autre ont fait naître bien des passions et des vocations.

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    Sur la piste, c’est souvent la guerre, comme sur la pelouse. « Tu peux te chiffonner avec un adversaire sur la piste et faire la fête avec lui le soir », explique Jean-Luc Pailler, le plus titré des pilotes de Rallycross français. Car le sport automobile possède une tradition commune avec le rugby, celle de la 3ème mi-temps. Une victoire mérite d’être fêtée ! D’autant que, comme le soulignait Daniel Herrero dans ses commentaires avant la Finale, le respect est essentiel sur la pelouse. L’affrontement peut être rude. Tant qu’il y a du respect entre les joueurs, il n’y aura pas de débordements. Le même constat s’applique parfaitement à la course automobile. Alors Vive les affrontements rudes, vive le respect, et vive les 3èmes mi-temps !

     

    Pas de dessert aux Kiwis cette année

     

    Dimanche matin, jour de la Finale en Nouvelle-Zélande, des supporters français affirmaient qu’après avoir cuisiné du rosbif, puis des poireaux, la France allait terminer son menu avec un dessert aux Kiwis. Les fruits de l’hémisphère sud se sont révélés plus indigestes qu’espéré. C’est la Nouvelle-Zélande qui aura sablé le champagne français, au terme d’un match pétillant. Mais les Bleus ont participé et se sont bien battus, c’est l’essentiel. Un peu comme la Peugeot 908 Oreca de Panis, Duval et Lapierre au Mans 2010. Le dimanche en fin de matinée, Hugues de Chaunac avait demandé à Loïc Duval de tout donner pour amener l’auto sur le podium. Loïc a piloté à la limite. L’auto n’a pas tenu, mais les pilotes s’étaient bien battus. Ils rendirent les armes certes, mais avec les honneurs. Comme la France à Auckland.

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    Qu’une voiture privée du Team Oreca ne batte pas les Audi d’usine au Mans n’avait  rien de déshonorant. Au Rugby, perdre contre les Kiwis n’a rien d’humiliant non plus. S’ils ont marqué l’histoire de l’ovalie, les Néo-Zélandais sont également les auteurs de superbes pages de celle du sport automobile. Quelle est la seule équipe à avoir régulièrement donné la réplique aux Red Bull en 2011 ? McLaren ! Et qui a fondé cette écurie au nom aussi prestigieux que Lotus, Jaguar, Matra, Alpine, Mercedes, Cooper, Lola, Maserati ou Ferrari ? Le Néo-Zélandais Bruce McLaren, né à Auckland, qui engagea ses propres monoplaces de F1 à partir de 1966, année où il remportait la victoire au Mans avec son compatriote Chris Amon. En 1968, Dennis Hulme, lui-aussi Néo-Zélandais, rejoindrait Bruce au sein du Team McLaren. Les deux hommes feraient partie des grands animateurs des championnats de F1 et de Canam. Aujourd’hui encore, 41 ans après la disparition de son fondateur, McLaren reste une des plus grandes écuries du monde. N’oublions pas qu’elle a gagné de nombreux titres et fait courir, outre ses pilotes d’origine, des seigneurs de la course tels que John Surtees, Dan Gurney, Emerson Fittipaldi, Mike Hailwood, Jacky Ickx, Jody Shekter, Niki Lauda, Keke Rosberg, Ayrton Senna, Nigel Mansell, Jan Magnussen, Mika Häkkinen, Kimi Räikkönen, Lewis Hamilton et Jenson Button. Le Français Olivier Panis y fut 3ème pilote en 2000. Et Didier Pironi devait signer avec Ron Dennis pour revenir en F1 au volant d’une McLaren. Hélas, le véto peu élégant d’un pilote du team à cette époque fit échouer ce projet. En tout cas, les Kiwis ne sont pas toujours les ennemis des Bleus. Aujourd’hui encore dans les formules de promotion, la plupart des jeunes pilotes français imaginent volontiers qu’un jour, ils piloteront peut-être une F1 portant le nom d’un Kiwi mythique, McLaren !

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     Bientôt un film sur Bruce McLaren ? http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/04/13/stars-drivers.html

    Question de vocabulaire : les mots tuent parfois aussi sûrement que des balles. Mais la cuisine des mots assaisonnés aux piments des affrontements les plus rudes peut aussi faire rire, que ce soit à la sauce des pistes ou des rings

    http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/article-question-de-vocabulaire-81262654.html

     

    Le respect pour les pilotes

    Les efforts intenses des pilotes retracés dans Sensations F1, un docufiction illustré 

    http://bit.ly/1hkn4Qu

     

    Thierry Le Bras

  • NOËL PRÉMONITOIRE

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    UN CONTE DE NOËL SUR FOND DE COURSE AUTOMOBILE

     

    Je m’appelle Philippe Georjan. Je suis né de la plume de Thierry Le Bras, avec mon cousin Laurent et les autres personnages des romans où nous allons apparaître. Comme le pensait  l’écrivain Serge Dallens, nous existons vraiment, dans un monde parallèle dans lequel nous allons vous entraîner à partir d’aujourd’hui.

     

    Le premier roman dans lequel nous racontons nos souvenirs épiques  s’intitule « Vengeance glacée au coulis de sixties ». Il est sorti en 2014 (eBook).

     

    Le conte de Noël qui suit se déroule quelques semaines avant cette aventure, en 1965. Nous avions un peu plus de 13 ans. Vous aimez la Nouvelle Vague, les idoles des années 60, les voitures de sport un peu folles de cette époque ? La douce nostalgie de cette période d’insouciance vous envahit parfois ? Vous vous rappelez qu’avant de devenir un adulte responsable, vous avez été un adolescent turbulent ? Ce conte et le roman annoncé  vous combleront.

    ***

    Aussi loin que je me souvienne, mon cousin Laurent et moi avons toujours été liés comme des frères jumeaux.  Nés à quelques jours d’intervalle à l’automne 1952, nous avons été élevés ensemble, il est vrai. Nos pères étaient  frères et s’étaient associés au sein d’une clinique privée à Saint-Malo. Ils avaient épousé deux sœurs qui exploitaient une librairie-papèterie à Saint-Servan.  Nous habitions dans la même maison dans le quartier du Rosais. Le dernier étage de la maison sous les toits était notre domaine. Un espace que nous partagions avec Christina, la sœur aînée de Laurent jusqu’à ce qu’elle obtienne son bac et parte suivre ses études à La Sorbonne.

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    Christina était déjà une belle femme. Très brune comme Laurent et moi, une peau mate, des cheveux longs et épais qu’elle faisait voler et tourbillonner avec une aisance de star. Contrairement à mon cousin et à moi qui étions plutôt sportifs et musclés pour notre âge, elle avait hérité d’un corps et de membres très fins. J’avais observé plusieurs fois les regards lubriques des copains lorsqu’ils croisaient Christina. Ma cousine ne laissait pas les garçons indifférents. Je faisais partie de ses admirateurs, conscient hélas que nos six ans et demi de différence d’âge et notre lien familial rendaient tout espoir impossible. Elle conduisait sa Triumph Spitfire à toute allure et pieds nus en imitant ce que faisait Françoise Sagan avec sa Jaguar. Nous étions très fiers lorsque de passage à Saint-Malo, elle nous amenait dans sa décapotable.

     

    Nous vivions une double insouciance. Celle du début de l’adolescence d’abord. Tous nos rêves deviendraient réalité. Nous en étions certains. L’ambiance de l’époque nous entretenait dans ce bonheur. Si j’évoque une période révolue, je ne remonte pas à l’âge de pierre non plus. Je ne vous parle tout de même pas du temps avant que Michel Drucker fasse de la télévision ! Le formidable tourbillon des sixties apportait un enthousiasme formidable. Demain serait meilleur qu’aujourd’hui, le doute n’était pas permis. La croissance économique règlerait tous les problèmes sociaux. La guerre au Vietnam s’arrêterait bien vite. Nous étions au cœur des trente glorieuses, fascinés par les perspectives de conquête de la lune, fous de vitesse, de voitures qui foncent en rugissant sur les routes de campagne et en faisant crisser leurs pneus à chaque virage. Les rejets de CO 2 ? Nous ne savions même pas ce que c’était. Et c’était bon de ne pas savoir.

     

    Pourtant, contrairement à la plupart de nos camarades, nous nous étions déjà heurtés à de vrais soucis d’adultes et nous avions été contraints d’agir vigoureusement pour protéger notre famille (1). Nous n’étions pas des saints et nous étions prêts à nous battre jusqu’à la mort pour préserver une existence qui nous convenait parfaitement.

     

    Nous avions compris que bien travailler au collège et ne pas poser de problèmes particuliers à la maison nous donnait tous les droits. Nous en usions sans trop abuser car nous respections tout de même des valeurs de base, mais nous profitions bien du fait que nos parents étaient trop occupés par leurs activités professionnelles  respectives pour s’occuper de nous.

    ***

    Noël 1965 arrivait.

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    Comme chaque année, certains avaient reçu leurs cadeaux en avance. Jim Clark devenait Champion du monde des conducteurs après avoir remporté six victoires durant une saison où John Surtees, Graham Hill et Jackie Stewart lui avaient fourni une superbe réplique. Non content de ses triomphes en Formule 1, le pilote écossais ajoutait les 500 miles d’Indianapolis à son palmarès. Pour conquérir cette dernière victoire, le pilote Lotus et son patron, Colin Chapman, n’avaient pas hésité à faire l’impasse sur le prestigieux Grand-Prix de Monaco qui se déroulait le même week-end que la course américaine.

     

    J’admirais énormément Jim Clark et je considère toujours qu’il fait partie des plus grands pilotes de l’histoire de la Formule 1.

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    Dans le domaine des variétés, la charmante France Gall faisait partie des enfants gâtés de l’année. Lauréate du Prix de l’Eurovision avec « Poupée de cire, poupée de son », une chanson de Serge Gainsbourg, elle voyait ses ventes de disques s’envoler. France concourait pour le Luxembourg. Nous l’aimions beaucoup. Elle irritait nos professeurs à cause d’un de ses succès précédents, « Sacré Charlemagne ». Le corps enseignant supportait mal qu’elle ait osé y qualifier l’invention de l’école d’idée folle. Nos mères ne l’aimaient pas vraiment, peut-être parce que nos pères la regardaient avec attendrissement lorsqu’elle passait à la télé. Nous nous en moquions et nous écoutions ses 45 tours , des petites galettes en vinyle noir qu’il convenait de manier avec précautions pour ne pas les rayer. Nous réglions le son aussi fort que le permettait le brave électrophone dont le haut-parleur vibrait à la limite de l’explosion.

     

    Nous adorions la sublime Sylvie Vartan qui s’était mariée avec Johnny, l’idole des jeunes, le 12 avril précédent. Johnny effectuait son service militaire en Allemagne. « La plus belle pour aller danser », « Les mauvais garçons », « Le pénitencier », « Quand tu es là » faisaient partie de nos disques préférés. Avec certaines musiques des Beatles, comme « Help », Yesterday », « Money ».

     

    Christophe chantait Aline pour qu’elle revienne. Nous plaisantions à son sujet à chaque fois que la chanson passait à la radio. « Toujours pas revenue, Aline », lançait inévitablement un de nous.  Christophe ne l’a d’ailleurs  pas encore retrouvée apparemment puisqu’il interprète toujours ce titre.

    ***

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    Nous avions passé l’âge de l’émerveillement de l’enfance. Le sapin ne nous paraissait plus immense comme ceux des premiers Noël que nous conservions en mémoire. Tout simplement parce que nous avions grandi.

     

    Nous en croyions plus au Père Noël depuis longtemps. Le 24 décembre au soir,  nous n’attendrions pas que le gentil monsieur à barbe blanche gare son traineau rouge aux rennes cabrés au-dessus de notre cheminée.  

     

    Mais Noël restait tout de même une période agréable, celle des décorations festives, des cadeaux, de vacances agréables après le premier trimestre scolaire.

     

    Cette année-là, Noël nous procurait une joie supplémentaire. Notre grand-mère maternelle ne viendrait pas. Or, nous détestions notre grand-mère. Toujours en train de critiquer nos pères et d’essayer de semer la zizanie dans les couples de nos parents Toujours mauvaise avec nous. Objectivement, nous le lui rendions bien. Mais c’était elle qui avait commencé et nous n’étions pas du genre à nous laisser marcher sur les pieds. Alors, nous nous enorgueillissions de ne jamais baisser notre garde une fraction de seconde et de toujours la traiter avec une politesse glaciale aussi exquise que blessante.

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    En décembre 1965, la maman de nos mamans était partie en croisière sur le France avec un vieil ami. Nos mères culpabilisaient car la vieille taupe avait réussi à les convaincre qu’elle se sacrifiait en passant Noël loin de ses filles chéries tant nos pères et nous étions méchants avec elle.  Nous ne comprenions pas comment son ami pouvait la supporter. Ma cousine Christina avait suggéré une explication. Elle pensait que sentant l’heure du jugement dernier approcher, le vieil homme s’infligeait l’enfer afin d’expier ses péchés et d’obtenir le pardon de Dieu. Il aspirait à gagner ainsi sa place au paradis. Christina prétendait en outre avoir rencontré Jaques Faizant dans une soirée parisienne. Le dessinateur réalisait des dessins humoristiques féroces sur des vieilles dames qu’il appelait ses Mémés. Lors de la soirée en question, il aurait raconté avoir reçu une lettre très agressive d’une habitante de Saint-Malo qui lui aurait reproché de la connaître et de s’inspirer d’elle dans ses dessins. Cette femme aurait porté le même prénom que notre grand-mère. Elle aurait réclamé un partage des droits d’auteur de l’artiste en prétendant qu’elle lui fournissait la matière de ses dessins. Ma cousine assurait que c’était forcément un coup de  notre grand-mère. Info ou intox ? D’un côté, nous savions Christina malicieuse. Mais d’un autre côté, nous considérions notre mamie grincheuse capable de ce genre d’intervention malveillante et ridicule. Le caractère énorme de l’info la rendait crédible.

     

    Si la grand-mère prenait le large, Christina passerait Noël avec nous et nous nous en réjouissions.

    ***

    J’espérais que certains des cadeaux que je recevrais présenteraient un rapport avec la course automobile, ma grande passion. Je vibrais déjà au son d’un moteur de voiture de course. Je lisais chaque mois le cahier central que le magazine L’Automobile consacrait aux compétitions. Je connaissais toutes les aventures de Michel Vaillant. Plus tard, je savais que je ferais de la compétition. Probablement pas en professionnel, mais je participerais quand même à de grandes épreuves.

     

    Laurent partageait ma passion des voitures et de la compétition. Mais il ne se voyait pas piloter. Il était donc d’ores et déjà convenu qu’il serait mon équipier en rallye. Nous commencerions avec une Cooper S, c’était décidé.

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    D’ailleurs, le Rallye de Monte-Carlo approchait. Il partirait le 14 janvier. Un superbe duel s’annonçait entre les Cooper S et les DS 21. Sans compter les velléités des pilotes de Porsche, Saab et autres Alpine A 110, R 8 Gordini, Cortina Lotus ou Ford Mustang d’arbitrer les débats. Le public s’intéresserait aussi aux Matra Jet, à commencer par celle de Henri Pescarolo et Jean-Pierre Jaussaud.

     

    Si mon cousin se voyait très bien plus tard dans le rôle de navigateur dans une Cooper S, tant que nous ne courions pas, il préférait voir les DS gagner. Il aimait les DS parce que son père, citroëniste inconditionnel, n‘envisageait même pas d’acheter autre chose que des DS 21. Une préférence qui n’était pas dans les gênes familiaux dans la mesure où le mien, frère de celui de Laurent je le rappelle, s’était converti aux voitures allemandes après sa dernière 404. A ce moment-là, il possédait une Ford Taunus 20 M TS.

     

    Le premier jour des vacances de Noël, une discussion entamée avec Laurent sur les chances respectives des Cooper S et des DS 21 dégénéra en match de catch. Presque comme à la télé avec Roger Couderc.

     

    Nous faisions du judo et nous savions tomber ce qui nous préservait en principe des blessures. De toute façon, nous n’avions pas peur de quelques bleus ni d’égratignure superficielles. Il faut se faire mal de temps en temps  pour grandir. Ce jour-là, j’ai lamentablement perdu la première manche. Laurent a réussi d’entrée un balayage du pied parfait (De Ashi Barai)  qui m’a projeté les fesses par terre sur le parquet du couloir. Là, au lieu d’essayer de m’immobiliser tout de suite, il m’a arraché  mes chaussons puis trainé  par les pieds. N’ayant aucun support auquel m’accrocher, j’ai dû subir sa domination. Arrivés au bout du couloir, il m’a lâché et j’ai essayé de me relever. Mais j’étais en chaussettes. Je glissais sur le parquet. Mon cousin en a profité pour me retourner le poignet et me plaquer contre le mur, le bras droit tordu dans le dos. Je subissais toujours, incapable d’esquisser un geste de défense efficace. Il a ouvert  la porte d’un grand  placard où nous entreposions quelques vieilleries, m’y a projeté et a fermé la  porte à clé. Il m’a laissé un quart d’heure dans le réduit obscur. Laurent ne manquait pas d’humour. Il m’a ironiquement proposé de me glisser un magazine sous la porte. Comme si je pouvais lire dans le noir.

     

    Lorsqu’il a daigné rouvrir  la porte, je lui réservais une surprise. J’avais retiré mes chaussettes et je ne glissais donc plus sur le parquet contrairement à ce à quoi il s’attendait. Je lui ai infligé une punition à la hauteur de l’offense subie.

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    A l’époque, les rencontres de catch faisaient recette à la télévision, notamment grâce à une présentation manichéenne du spectacle – un bon contre un méchant avec un arbitre un peu naïf qui ne voyait jamais les sales coups du vilain  tricheur – et aux commentaires du truculent Roger Couderc dont la voix chaleureuse et enthousiaste recréait l’atmosphère des bords des rings dans les foyers français. Grâce à lui, l’Ange blanc, le Bourreau de Béthune, Duranton et son valet ainsi que  le Petit Prince  faisaient partie des vedettes de la deuxième partie de soirée le samedi.

     

    En sortant du placard, où j’étais resté bien moins longtemps que nombre de cadres en disgrâce dans leur entreprise, je me suis précipité sur Laurent et je lui ai infligé les pires châtiments appliqués par les plus méchants catcheurs. Étranglement, massage vigoureux du cuir chevelu, massage facial, puis pour finir sauts sur la poitrine après l’avoir allongé  par terre, toutes les recettes pour faire souffrir l’adversaire y sont passées. Sans trop forcer quand même. Nos joutes sont toujours restées sportives et amicales. Nous chahutions comme tous les adolescents. J’ai d’ailleurs lu la veille du Grand-Prix du Brésil une interview de Nico Rosberg qui parlait de son ami Lewis Hamilton avec qui il courait en karting lorsqu’ils étaient adolescents. Nico rapporte que Lewis et lui partageaient généralement la même chambre d’hôtel les week-ends de course et qu’ils s’y livraient à des luttes acharnées qui m’ont rappelé mes affrontements avec Laurent.

    ***

    Chaque famille respecte certaines traditions au moment de Noël. Chez nous, il en existait deux, liées au métier de nos mères.

     

    La veille de Noël, leur librairie était prise d’assaut par ceux, toujours assez nombreux, qui achètent leurs cadeaux au dernier moment. Afin de leur éviter d’engager du personnel supplémentaire, Christina, Laurent et moi mettions la main à la pâte. Christina conseillait les clients dans le choix  des livres qui plairaient à leurs destinataires. Laurent et moi faisions les paquets cadeaux. Autant dire que personne ne chômait. La boutique fermait à 19 heures 30. Le temps de remettre un peu d’ordre et de faire la caisse, nous la quittions vers 20 heures.

     

    Dans ce contexte, il n’était pas question de réveillonner le 24. Cette année-là, Noël tombait un mardi. Nous avions travaillé de 9 heures à 20 heures le lundi en ne nous accordant chacun qu’une pause d’un quart d’heure à midi. Autant dire que nous finissions tous la journée sur les genoux.

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    Compte-tenu de cette situation, nous dînions  très simplement le 24.  Toujours une soupe de légumes, de  la viande froide avec des carottes râpées, un yaourt et des  mandarines. Nos mères affirmaient en outre que cela s’avérait bénéfique pour nos foies avant le repas de Noël, succulent mais difficile à digérer. Les libations de fin d’année constituent de violentes  agressions pour les organismes ! Le foie gras, le chocolat, le homard à l’américaine, la dinde aux marrons, la bûche de Noël (très belle mais généralement écœurante dès la deuxième bouchée)  et les autres mets associés au 25 décembre ne sont pas réputés pour leurs vertus digestives. Sans compter qu’il faut remettre ça une semaine plus tard à la Saint-Sylvestre pour célébrer dignement le passage à la nouvelle année. Encore à l’époque ne buvions-nous  que quelques gorgées de Champagne lors de ces repas pantagruéliques.  Mais une fois à l’âge adulte, lorsqu’on commence à aimer ce qui accompagne le mieux les meilleurs mets, c'est-à-dire les bons vins, les effets dévastateurs des fêtes de fin d’année s’accroissent.

    ***

    Nous n’avions pas encore fait cette expérience. Le 24 décembre 1965, nous sommes montés nous coucher d’assez bonne heure. Je n’ai pas mis longtemps à m’endormir.

     

    Mais je me suis réveillé à 5 heures 02. Je m’en rappelle encore. J’ai regardé mon radio-réveil et j’ai noté le rêve que je venais de faire sur une feuille de papier.

     

    Christina, Laurent, Christian – notre meilleur ami – et moi étions dans un stand aux 24 Heures du Mans. Il faisait nuit. Le duel Ford – Ferrari faisait rage sur la piste mancelle. Nous suivions la course à l’intérieur d’une équipe.

     

    Je rêvais de faire la connaissance de pilotes et de m’intégrer au plus vite dans le monde de la course automobile. Le matin du 25, j’ai raconté mon rêve à Laurent avant de descendre rejoindre nos parents.

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    - C’est bizarre que tu ais fait ce rêve une nuit de Noël, a réfléchi mon cousin. Si nous allons au Mans en juin prochain, nous pourrons réviser notre jugement et admettre que le Père Noël existe. Ne te fais pas trop d’illusions quand même. Nous irons au Mans un jour, plus tard, après le bac. Dès 1966, ce serait trop beau…

     

    Pourtant, contrairement à toute attente, nous sommes bien allés au Mans en 1966 (2). Donc, il faut croire au Père Noël. Laurent et moi en sommes convaincus depuis cette époque. Il ne peut pas gâter tout le monde tous les ans, mais il existe bien et il passe de temps en temps dans la vie de chacun.

     

    (1) un épisode inclus dans le premier roman où apparaissent Philippe et Laurent. Le lecteur y découvre qu’ils ne sont pas des saints. Et c’est tant mieux, parce que les saints, ce n’est pas drôle !

     

    (2) le dénouement de ce roman interviendra au bord de la piste mancelle au moment des 24 Heures du Mans 1966. Ce que ne devinent pas encore Philippe et Laurent, c’est qu’avant de profiter de la course, ils vont affronter des épreuves et des dangers particulièrement angoissants…

     

    Bonnes fêtes de fin d’année et à très bientôt sur CIRCUIT MORTEL !

    Les nouvelles publications de CIRCUIT MORTEL sont désormais mises en ligne sur http://circuitmortel.com

    NOTE MODIFIÉE LE 20 DÉCEMBRE 2016

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

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    Quelques mois plus tard, Philippe, Laurent et Christian allaient vivre les 24 Heures du Mans 1966 au sein d’une écurie !  L’histoire est apportée dans  VENGEANCE GLACÈE AU COULIS DE SIXTIES, un polar vintage et automobile. Cliquez ici  pour découvrir l’ouvrage  http://amzn.to/1nCwZYd

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    LE PACTE DU TRICHEUR, un autre polar automobile que j’ai écrit pour vous dans un autre univers, celui de David Sarel :  http://amzn.to/1jAhsoF

    Cooper et DS, la lutte sur les ES  des plus grands rallyes et dans l'univers de Philippe et Laurent  http://bit.ly/1nR7R3i

    Thierry Le Bras