La réglementation des rallyes met désormais en avant les modèles WRC, S 2000, Super 1600 rebaptisées Junior WRC et F 2000 qui sont, surtout pour les deux premières catégories, des quasi-prototypes gardant une apparence proche des modèles de série. Les grands constructeurs rentabilisent ainsi plus facilement leurs investissements dans la discipline.
Mais nous pourrions très bien envisager des rallyes spectaculaires disputés avec des voitures de Grand-Tourisme. Cette solution a été retenue à certaines époques. Des rallyes comme le Tour de France Auto ont même ouvert leurs inscriptions à des prototypes et à des voitures de la catégorie Sport comme la Ford GT 40 ou la Ferrari 512 S.
Quant aux Ferrari 308, elles ont disputé de nombreuses épreuves du championnat d’Europe et des championnats nationaux. Une 308 participa même au Rallye de Monte-Carlo.
Quant aux Porsche issues du modèle 911, elles ont brillé sur toutes les routes du monde pendant plusieurs décennies.
Des championnats accueillant les GT seraient-ils plus chers que les formules actuelles ? Sans doute pas. D’autant qu’il existe aussi des GT d’un coût raisonnable comme la Berlinette Hommel ou la Lotus Seven.
http://confidentielpaddocks.over-blog.com/article-henri-toivonen-prince-des-rallyes-49541064.html
Les plus puissantes voitures du groupe B furent écartées des rallyes à la fin de cette saison. Pour Walter Röhrl, la fédération se soucia moins de sécurité que de protéger la sacrosainte Formule 1 de la concurrence d’une discipline fort spectaculaire qui faisait vibrer le public. Le champion allemand considère qu’il existait des solutions pour rendre les magnifiques machines du groupe B plus sûres et maintenir leur présence sur les routes de rallye.
Il faut reconnaître qu’une belle Groupe B dans le cadre majestueux de la route du Col de la Croix Saint-Robert qui sert de tracé à la célèbre Course de côte du Mont-Dore, cela ne manque pas d’allure !
Tout comme une vaillante Berlinette Alpine à l’attaque sur une spéciale disputée dans la belle campagne bretonne.
Les spectateurs et les commentateurs qualifient souvent les bolides de bêtes de course. Ils ajoutent qu’elles rugissent avec rage. Ils entretiennent le mythe d’une sorte de mystère autour de la performance. Il faut dire que le sport automobile, rigoureux à l’extrême dans la préparation des pilotes et des machines, se montre extrêmement superstitieux et très ouvert aux légendes traditionnelles. Comme tous les univers où le danger reste plus présent, plus menaçant, que dans les sociétés sécurisées et aseptisées. Le chat noir fait partie de ses superstitions les plus courantes. A titre d’exemple, Alberto Ascari, champion du monde en 1952 et en 1953 les redoutait terriblement. Au point de rester devant la porte de sa maison pendant des heures s’il trouvait un « gros minet » de cette couleur sur le paillasson. Jamais il n’aurait osé chasser le mistigri de crainte que cet acte lui porte malheur. Quant à la voiture avec laquelle James Dean trouva la mort, elle fut l’actrice de tant de drames qu’il est permis de se demander si la main du Diable ne l’utilisa pas comme une arme funeste.
Non contente de frayer avec l’irrationnel, la course automobile sert aussi de théâtre à d’incroyables affaires d’espionnage et de trucage. Le Stepney Gate et le Crash Gate, ça vous rappelle quelque chose ? Sans oublier la disparition d’un précieux joyau dans l’univers des stars à Monaco :
http://confidentielpaddocks.over-blog.com/article-l-affaire-du-diamant-monegasque-50387283.html
Ces affaires ne sont guère stupéfiantes compte tenu des intérêts financiers et technologiques qui rodent autour du monde de la course.
Des GT de rêve aux lignes félines, des sites aussi envoûtants que mystérieux comme les volcans d’Auvergne ou les landes bretonnes, des enjeux de nature à attirer des personnages moins recommandables que les pilotes qui, à quelques rares exceptions près, sont des sportifs sains et loyaux, avouez que tous les ingrédients sont réunis pour que certains scénarii de courses dérapent sur les pistes sinueuses et glissantes d’autres mystères.
D’autant que des stars venues d’autres milieux viennent parfois se mêler au jeu. Françoise Sagan faillit ainsi piloter une Ferrari lors d’une course routière. "Ma mère conduisait vite mais bien, rapporte le fils de l’écrivaine. Un peu à la manière d'un ambulancier, sans à-coups. Elle a failli courir une épreuve de mille miles en Italie. Son ami Enzo Ferrari l'y poussait. Mais la course a été annulée cette année-là ".
En attendant de retrouver la course automobile dans des thrillers et des livres fantastiques, je vous invite à surfer sur les récits, images et fictions de Circuit Mortel. Les scénarii d’épreuves bretonnes pleines de suspense vous y attendent.
Et si votre appétit de découverte des courses en Auvergne s’est trouvé aiguisé par quelques images apéritives de cette note, une visite s’impose sur l’excellent blog du Clermontois Jean-Claude Besse qui a d’ailleurs plusieurs fois évoqué Circuit Mortel,
http://club-3ascollection63.blog.fr
NOTE MODIFIÉE LE 25 septembre 2014
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Texte et photos :
Thierry Le Bras