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  • LES ALPINE DE MARCEL GRUÉ

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    Marcel Grué fait partie des grandes figures du sport automobile dans l'Ouest. En 1998, il comptait 34 saisons de course automobile et s'était aligné au départ de plus de 500 courses...

    Marcel Grué a piloté quantité de voitures de la Peugeot 203 à la Ford Sierra Cosworth en passant par la Dauphine 1093, la R8 Gordini, la Toyota Celica, la Ford Capri 3000, la R5 Turbo et quelques autres encore dont l'inévitable Berlinette Alpine 1600 SC.

    Ceux qui couraient ou suivaient les courses de côtes en 1977 se souviennent tous de sa fameuse Alpine blanche qu'il tractait avec une DS 21.

    Portière contre portière

    Marcel n'a jamais hésité à se frotter à la concurrence. En 1966, il dispute le Championnat des aspirants avec sa R8 Gordini. « J'étais en tête les six premiers mois, confiera-t-il une vingtaine d'années plus tard à Ludovic Bellanger, le spécialiste du sport automobile à Presse Océan. Mais ensuite, je n'avais pas les moyens de partir dans le sud de la France pour continuer le championnat et c'est Andruet qui a gagné. »

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    Marcel finit tout de même troisième et s'attaque à la Coupe Gordini l'année suivante. Parmi les grands moments de l'année figure un fameux duel avec un futur champion de F1. « A Albi, je me souviens d'une grosse bagarre avec Jean-Pierre Jarier, confiera le Nantais à Ludovic. Portière contre portière, on prenait les échappatoires, les ralentisseurs... On perdait du temps, mais on s'amusait. »

    Une expérience qui se révélera utile lorsque Marcel pilotera une Commodore GSE aux 24 Heures de Spa Francorchamps comme quand il engagera sa Capri 3 litres dans des épreuves en circuit. Et aussi en course de côte où la finesse des trajectoires joue un rôle capital. De 1973 à 1975 par exemple, Marcel court en Alfa Roméo 2000 GTV et remporte sa catégorie dans 28 des 29 courses auxquelles il participe. Puis viennent les années Alpine, de 1976 à 1978.

    L'Alpine, un choix raisonnable

    « Les gens rêvaient de ce constructeur, se rappelle-t-il. Moi, c'est une voiture que j'aimais bien, sans plus. »

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    La Berlinette va pourtant marquer une nouvelle période faste. Je me rappelle particulièrement l'été 1977. Un été meurtrier... pour les rivaux de Marcel Grué. Corcoué sur Logne, Saint-Germain sur Ille, Pluméliau, Pouillé les Coteaux, Le Mont-Dore, Saint-Gouëno, Neuvy Le Roy, Saumur Saint-Hilaire et d'autres courses encore... C'est simple, Marcel gagne partout.

    Et ça recommencera en 1978 ! Une Berlinette bleue succède à la blanche. Mais sa présence tue toujours le suspense. « Les autres n'ont qu'à aller plus vite », plaisante-t-il.

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    Chez les Grué, la course est une fête de famille. Marie-Jo, l'épouse du pilote nantais, est aussi passionnée que lui. Elle prendra même le départ d'une édition d'une édition de la course de côte de Pouillé les Coteaux au volant d'une Simca 1000 Rallye 2 d'emprunt. Quant à Nicolas, le fils, il pilotera à son tour à une époque, hélas, moins ouverte aux gentlemen drivers.

    La Berlinette blanche de Marcel Grué roule encore aujourd'hui. Patrick Bourdais (le papa de Sébastien) l'a rachetée à Marcel Grué en 1978 et il a couru en côte avec. Puis, après diverses pérégrinations, au début des années 2000, Thomas Delago, un collectionneur allemand qui roule parfois en VHC, l'a rachetée et restaurée.

    Les nouvelles publications de CIRCUIT MORTEL sont désormais mises en ligne sur http://circuitmortel.com

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

    Saint-Germain sur Ille, haut lieu de la course de côte

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2011/03/10/course-de-cote-de-saint-germain-sur-ille-1973-et-1974-les-vo.html

    Un autre souvenir de 1977

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/11/17/course-de-cote-de-neuvy-le-roy-un-bon-souvenir.html

    AGO, Alpine Grand Ouest, un site Alpine à découvrir absolument

    http://www.alpine-grand-ouest.com/actu-ago/actu-alpine-grand-ouest.html

    NOTE : Les sources de ce texte sont le numéro spécial La Passion de l'Auto, écrit, réalisé et édité par Ludovic Bellanger en 1998 ainsi que des souvenirs personnels corroborés par des documents d'époque. Je profite aussi de cette occasion pour remercier Marcel Grué des nombreux conseils qu'il m'a prodigués quand je commençais la compétition.

    Thierry Le Bras

  • COURSE DE CÔTE DE SAINT-GERMAIN SUR ILLE (1973 et 1974) : LES VOITURES DE TOURISME A L’HONNEUR !

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    Si les monoplaces, les prototypes et les GT sont spectaculaires et rugirent leur puissance sur le tracé de la CC de Saint-Germain sur Ille organisée par l’Écurie Bretagne, les voitures du groupe 1 (tourisme de série) et du groupe 2 (tourisme spécial) se livrèrent aussi à de superbes passes d’armes.

    Ci-dessus l’Alfa Roméo 2000 GTV groupe de Marcel Grué, un des meilleurs pilotes du groupe 1 à cette période. Marcel accumula les victoires dans la catégorie 1601 – 2000 cm3 et enleva également des victoires de groupe. Rappelons pour ceux qui n’ont pas connu cette époque que les voitures de tourisme de série (groupe 1) devaient avoir été fabriquées à au moins 5.000 exemplaires en 12 mois consécutifs et comporter au moins 4 places, tout au moins si leur cylindrée dépassait 1000 cm3.

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    Les Commodore GSE se révélèrent redoutables pour la victoire en groupe 1. Ici celle de Jacky Ravenel (1974), terreur de la catégorie dans l’Ouest et même ailleurs. En 1973, les grosses américaines venaient quelquefois écraser les européennes de leurs cylindrées hors normes. J’y reviendrai.

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    Les BMW 30 SI furent aussi des rivales redoutables pour les Commodore. La plupart des BMW 3 litres engagées en compétition furent des coupés. Mais quelques pilotes (Zarco p.ex.) défendirent aussi leurs chances avec des versions berlines.

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    Avant de se convertir à la Commodore GSE, Jacky Ravenel avait d’ailleurs cédé aux charmes de La Chevrolet Camaro. J’ai pris cette photo en 1973, à la sortie de l’épingle de la Poste.

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    Dans la catégorie des voitures de moins de 2 litres, les BMW 2002 furent les princiaples rivales des Alfa Roméo en côte à cette période. Dans l’Ouest, les Alfa prirent généralement l’avantage, bien que des pilotes tels que Jean-Marc Jouannic (ici en 1973) se soient souvent montrés spectaculaires et compétitifs.

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    Dépassées en côte en groupe 1 faute de puissance, les Opel Ascona SR se montrèrent bien plus compétitives en rallye, surtout lorsqu’elles étaient développées en groupe 2. Ici celle de Claude Buchet en 1973. L’Ascona fut avant tout une voiture de rallymen. Ses qualités routières étaient extraordinaires et elle se révélait particulièrement saine et agréable à piloter. C’était un plaisir de voir les meilleurs du rallye faire quelques incursions à Saint-Germain sur Ille avec leurs Opel.

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    Les voitures du groupe 2 (tourisme spécial) devaient avoir été fabriquées à au moins 1.000 exemplaires en 12 mois consécutifs et comporter au moins 4 places, tout au moins si leur cylindrée dépassait 1000 cm3. Ce groupe accueillait aussi les voitures du groupe 1 ayant reçu certaines modifications et adjonctions dépassant ce qui était autorisé en tourisme de série. Les modifications visées concernaient non seulement les organes mécaniques, mais aussi les suspensions et la carrosserie, par exemple la suppression des pare-chocs et l’installation de spoilers et d’ailes élargies. L’ensemble de ces modifications les rendait plus agressives, plus belles et surtout plus efficaces. L’Ascona SR de Jean-Louis Ravenel (le frère de Jacky) ici n’a-t-elle encore pas plus l’air d’une voiture de course que celle de Claude Buchet ?

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    Avant le règne des Rallye 2 dans la catégorie des Groupe 2 de 1.001 à 1.300 cm3, il y eut Louis Sinsoulier et ses Fiat 128. Des machines dont les moteurs grimpaient allègrement dans les tours, un sens de l’attaque à donf qui enchantait le public, une recette de victoires. N’oublions pas qu’à cette époque, P’tit Louis était installé à quelques kilomètres de Saint-Germain sur Ille, ce qui en faisait un des régionaux de l’étape et un chouchou du public !

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    En côte, ce sont les petites autos qui entament le spectacle. A l’époque, les voitures les plus nombreuses à chaque épreuve étaient les Rallye 2 groupe 1. Elles étaient parfois plus de 30 au départ. Alors forcément, les pilotes sortaient la grosse attaque !

    DES LIENS A SUIVRE

    Vive les « Groupe 1 » !

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/04/28/les-reines.html

     

    L’Opel Commodore GSE en course de côte

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/03/02/l-opel-commodore-gse-en-course-de-cote.html

     

    Thierry Le Bras