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CIRCUITMORTEL - Page 96

  • COURSES DE CÔTES VINTAGE

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    La Berlinette de Le Bihan à la CC VHC de Saint-Gouëno en 2005

     

    Les amateurs de sport auront suivi avec intérêt cette semaine les explications sur le Tour de France entre les sympathiques frangins Schleck, les frères ennemis de la machine à rouler Astana, ainsi que d’autres grimpeurs décidés à se montrer aux avant-postes.

     

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    Avant de briller en endurance, Matra produisit la Jet

    (ici celle de Pierre Moeglen  au Mont-Dore VHC 2002)

     

    Mais si la montagne sert de terrain de jeu aux géants du cyclisme, elle représente aussi un terrain privilégié pour les pilotes de courses de côtes automobiles.

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    Flash-back sur 1975 où les Berlinettes brillent dans les groupes 3, 4 et 5

     

    Cette discipline a malheureusement perdu de sa popularité au fil des ans pour des raisons que j’ai déjà eu l’occasion d’évoquer sur ce blog. Mais durant les années 60 et 70, été rimait avait Forêt d’Auvray, Pluméliau, Pouillé les Coteaux, Landivisiau, Mont-Dore, Haut-Cantal, Saint-Ursanne Les Rangiers, Saint-Gouëno, Turkheim, Neuvy Le Roy et bien d’autres épreuves encore.

     

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    La De Tamaso Pantera menée à la limite par le fils de Panic

    au Fer à cheval de Saint-Gouëno en août 2005

     

    Heureusement, il reste quelques épreuves mythiques qui nous offrent encore des duels de géants de la montagne. Certains Titans de la course de côte ont traversé les décennies comme Francis Dosières. D’autres, souvent fils de pilotes, grimpent à leur tour vers les sommets, comme Lionel Régal, Sébastien Petit et Anthony Neveu.

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    Sébastien Petit à la Pommeraye en 2003

     

    Certains organisateurs de courses de côtes nous offrent désormais une épreuve VHC en prologue de ‘épreuve moderne.

     

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    Le jeune Thomas Nowaczyk sur Volvo 122 S

    au Mont-Dore VHC 2002

     

    Les voitures devenues Vintage s’affrontent sur les pentes où elles conquirent leur gloire durant leur jeunesse. Les pilotes retrouvent leur sens de l’attaque. Ces épreuves sont de vraies courses et pas des défilés de pièces de collection. J’ai ressorti quelques images de mes archives pour appuyer mes propos. Car en l’espèce, le choc des photos vaut plus que le poids des mots. Alors, si vous avez l’occasion d’assister à une course de côte VHC cet été, saisissez-la. En outre, une voiture de course vintage dans la verdure de la campagne bretonne ou dans un paysage de montagne, c’est superbe !

     

    Thierry Le Bras

     

     

  • JOUR DE TONNERRE

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    La plupart des passionnés de sport automobile de l’Ouest connaissent Ludovic Bellanger qui couvre régulièrement les épreuves de notre région pour Presse Océan. Ludovic nous emmène aujourd’hui à bord de la Race Car de 450 ch sur le circuit de Fay-de-Bretagne.

    Leader du championnat national de Race Car, le king Vertavien Sylvain Noël lui a en effet confié son bolide pour un essai exclusif.

     

    Inaugurée cette saison en France et inspirée de la NASCAR américaine, la Race Car est une compétition unique en Europe.

     

    Le sport-auto à l’état pur

    Esthétiquement, le modèle Chevy frappé du n°11 du pilote régional impose sa carrure de footballeur US. Large et basse, posée sur ses pneus slicks à flancs hauts, la berline se distingue par son encombrement interminable (5m15 de long et 2m de large).

    Dotée d’un châssis tubulaire et d’une carrosserie en fibre de verre, la Race Car affiche une conception minimaliste, et des peintures de guerre évocatrices. Pont arrière rigide, moteur V8 5.7 litres de 450 ch, boîte de vitesses à crabots à 4 rapports, le sport-auto à l’état pur, sans concession électronique ou aérodynamique.

    À bord, ambiance 100% NASCAR. Après quelques contorsions pour passer par la vitre latérale, callé entre les larges tubes de l’arceau, le regard fait face à une série de manomètres. Compte-tours, températures d’eau, d’huile… Les choses sérieuses peuvent commencer.

     

    Une sonorité rageuse envoûtante

    Volant en place, filet de protection latérale accroché et harnais bouclé, il ne reste plus qu’à actionner le démarreur. La Race Car dévoile alors sa sonorité rauque et rageuse. Envoûtant. Le premier rapport se passe dans un claquement sourd, et la belle, où plutôt la bête de course, se mue dans quelques soubresauts pour partir à l’assaut du circuit de Fay-de-Bretagne.

    D’apparence docile, elle se révèle vive et brutale à la moindre sollicitation. Les disques en acier non-assistés sifflent au premier freinage, le maniement de la boîte de vitesses est ferme et impose des rétrogrades tardifs sous peine de bloquer le pont arrière, l’échappement claque, et les accélérations sont assourdissantes.

    Au fil des tours, la chaleur envahit l’habitacle. La Race Car apparaît véritablement physique à emmener dans ses derniers retranchements. « C’est du brutal ». La monture idéale des tontons flingueurs des circuits.

    Un pilotage authentique, un bolide qui se vit, la Race Car procure des sensations inégalées. Gentlemen, start your engine !

     

    Ludovic Bellanger

     

    Renseignements : www.motorsport-academy.fr

      

  • COUP DE CŒUR POUR LA LOTUS ELAN

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     Il est des voitures qui provoquent d'authentiques coups de cœur.

    Je ne parle pas des monospaces diesel ni des boites à déplacer les passagers et le contenu du caddie à 35 km/h de moyenne en ne consommant pas plus de 3 litres au 100. J’évoque ici les vraies voitures conçues avant les chocs pétroliers et l’autophobie galopante pour apporter du bonheur à leurs conducteurs.

     En ce qui me concerne, la Lotus Elan des sixties fait partie de ces machines merveilleuses qui ont marqué l’histoire automobile. Je ne pourrais pas expliquer pourquoi. Sans doute un peu parce que quand j’avais 10 ans 1/2 en 1965, j’avais lu dans un magazine – sans doute le Cahier compétition de l’Automobile – que Jim Clark en possédait une. Jim Clark était alors ma référence en matière de course automobile.

     

    A cette époque, j’habitais à Lanester, une commune qui touche Lorient dans le Morbihan. Objectivement, je n’ai jamais vu une Lotus Elan dans les rues de la ville, pas plus qu’à Saint-Malo où ma famille déménagea durant l’été 1966. Mais je voyais par contre régulièrement des photos de Lotus Elan dans les magazines. Je me souviens qu’à l’automne 1965, j’ai passé de longs moments à rêver devant la page consacrée à Lotus dans le numéro spécial de l’Auto-Journal. Je m’imaginais quelques années plus tard au volant d’une Lotus Elan…

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    Puis les temps ont changé. J’ai réalisé une partie de mes rêves automobiles en disputant principalement des courses de côtes dans la seconde moitié des années 70 et au début des années 80. J’ai aussi effectué une « pige » aux 24 Heures de Paris avec Segolen en 1988. Mais pas avec une Lotus Elan ou une machine qui lui aurait ressemblé. En côte, j’ai disputé quelques courses avec une Opel Ascona SR, puis j’ai couru avec une Golf GTI. Aux 24 Heures de Paris sur le circuit Jean-Pierre Beltoise à Trappes, Dédé et moi pilotions une Visa groupe B. Attention, j’ai pris beaucoup de plaisir à piloter ces machines. Mais il s’agissait de versions développées sur les bases de voitures de grande série, pas de bêtes nées pour le Grand-Tourisme et la course.

     

    Là, devant moi, une Lotus Elan

     J’ai vu souvent des Lotus Elan des sixties dans des épreuves de VHC, notamment au Mans Classic. Mais je n’ai vu qu’une fois cette voiture rouler sur la route. C’était en août 1981. Je passais des vacances au parfum de sports mécaniques puisque je les avais entamées par le Grand-Prix d’Allemagne à Hockenheim avant de descendre à la Course de côte du Mont-Dore. Cette année-là, je ne courais pas et j’espérais réunir un budget pour faire quelques chose en 1982, au moment où la règlementation des groupes changeait (arrivée des groupes N, A, B etc. à la place des groupes 1, 2, 3 et 4.

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     De retour d’Auvergne, je passais quelques jours dans la région lorientaise. Je séjournais  précisément au Magouer, en face d’Étel. Peu d’entre vous connaissent à mon avis et ce n’est pas plus mal car ainsi, le coin reste tranquille et relativement protégé des flots de touristes.

     A la fin d’une journée passée à Lorient et à Larmor Plage, j’allais regagner mes bases dans ma petite zone paradisiaque de landes bretonnes. Bien qu’en vacances, j’avais choisi le chemin des écoliers qui empruntait de pittoresques départementales serpentant dans les jolis paysages de mon enfance.

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     Soudain, à la sortie de Lanester juste avant le Pont du bonhomme, je la vis, là, devant loi. Une Lotus Elan des sixties ! Magnifique. Elle était décapotée. Le soleil faisait briller sa peinture marron foncé. Les sièges étaient en cuit beige. Elle était immatriculée en Allemagne. A son bord, deux jeunes de ma génération. J’avais 26 ans à l’époque. J’ai suivi la Lotus une dizaine de kilomètres. Elle suivait le même itinéraire que moi. Je me suis dit que ses passagers devaient « voyager légers » compte tenu de la taille du coffre. Mais que ne ferait-on pas pour jouir durant des centaines de kilomètres d’une telle voiture. A la sortie de Plouhinec, nos chemins se sont séparés. La Lotus a poursuivi sa route vers le Pont Leroy tandis que je tournais à droite vers le Magouer. J’ai hésité une fraction de seconde. J’ai eu envie de suivre cette formidable petite Lotus, de faire signe à ses occupants de s’arrêter, de regarder leur voiture de près, d’en discuter avec eux. A cette époque, je me débrouillais encore pas mal en Allemand (depuis, j’ai l’impression d’avoir tout oublié). Mais en 1981, les années scolaires n’étaient pas si loin. J’avais présenté Allemand première langue au bac – en 1973 - et j’avais tiré un 17. Alors, je me sentais tout à fait capable d’échanger avec des Allemands sur leur voiture. En plus, des gars qui roulaient en Lotus ne pouvaient pas être mauvais.

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     Puis je me suis dit que je n’allais pas les déranger et je les ai laissé filer. Avec le recul, je me demande si je n’ai pas eu honte de mon propre véhicule. Cette année-là, je roulais en … 505 Diesel. J’avais acheté cette voiture parce que c’était une bonne tractrice et qu’en outre elle ne coûtait pas cher en carburant. Comme je roulais beaucoup pour mon job et que je touchais des IK, la 505 était rentable. La Peugeot mazout a parfaitement rempli le rôle que je lui ai attribué durant notre période de vie commune. Je serais malvenu de la critiquer et de lui reprocher son manque de sex-appeal face à une Lotus.

     Je ne suis d’ailleurs pas certain que la Lotus Elan que j’ai suivie était une version authentique. Je me suis demandé s’il ne s’agissait pas d’une réplique car, en 1981, Lotus avait déjà cessé la production de l’Elan des sixties depuis longtemps. Mais réplique ou Lotus authentique parfaitement restaurée, elle était vraiment superbe. Un bijou mécanique !!!

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     La nostalgie des voitures des sixties et des seventies m’a inspiré un projet. En plus des aventures de David Sarel, héros récurrent d’une série de romans qui se déroulent à l’époque contemporaine, j’ai créé une nouvelle série de personnages qui évoluent durant les sixties. Le narrateur, Philippe Georjan, est un des acteurs de ces fictions qui racontent des temps forts qu’il a vécus à cette époque, lorsqu’il était adolescent. Ces épisodes se déroulent sur fond d’histoires policières. Bien sûr, l’automobile tient une place de choix dans ces tranches de vie pleines de suspense et danger. Mon personnage a la chance de se lier d’amitié avec un jeune pilote professionnel, Xavier Ferrant. Xavier aidera Philippe à se surpasser et à grandir plus vite que les autres. Er lorsque Philippe fait la connaissance de Xavier au printemps 1966, ce dernier roule en Lotus Elan au quotidien. Le cabriolet anglais s’est imposé à mon esprit comme une évidence. Xavier ne pouvait pas avoir une autre voiture;

    Modifié le 8 août 2012 :

     DES LIENS A SUIVRE :

    1964 à Larmor Plage, quelques mois avant la ,naissance de ma passion de la Lotus Elan, mais déjà des voitures emblématiques que personne n’a oubliées

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2012/07/26/larmor-plage-1964.html

    Une fiction pas tout à fait correcte dans un univers parallèle dans lequel une Lotus Elan joue un rôle significatif à côté des héros

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/01/14/la-lotus-elan-dans-l-univers-mecanique-de-philippe-georjan.html

     

    Thierry Le Bras