des rêves automobiles, du camping et les copains
Le temps file plus vite que n’importe quel bolide.
Évoquer mes romans et nouvelles tels 7 NOUVELLES PIMENTÉES ou VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIES ( cf. liens en fin de note), m’a ramené à cette belle époque car de nombreuses scènes s’y déroulent . Puis ma mémoire s’est évadée jusqu’au mois de juillet 1964, un été agréable à l’époque de l’insouciance de l’enfance, des rêves les plus fous, dont celui de devenir pilote automobile professionnel.
Des objets roulants identifiés
Bien sûr, je me voyais déjà au Mans, à Monaco, à la Coupe des Alpes, même si je n’avais pas encore 10 ans ! Cette année-là, Jim Clark était champion du monde en titre. L’équipage Hopkirk – Liddon sur Cooper S avait remporté le rallye de Monte-Carlo devant une Ford Falcon. Ford, justement, n’avait pas encore triomphé aux 24 Heures du Mans au scratch, mais la Cobra de Dan Gurney et Bob Bondurant s’était imposée en catégorie GT.
La version coupé Daytona de la Cobra m’a toujours fasciné au point que j’en ai fait une des héroïnes de mon prochain roman, un polar vintage et gourmand dont le dénouement intervient aux 24 Heures du Mans.
Ma famille vivait dans la région lorientaise. Mes parents ayant fait l’acquisition d’une petite caravane – une Pitt qu’ils tractaient avec la R8 grise de mon père, nous passâmes les premières semaines des vacances scolaires à Larmor Plage. Autant dire un paradis pour un gamin qui rentrerait en CM2 à la rentrée.
Au début des vacances, nos plus proches voisins étaient arrivés dans une 2 chevaux grise pas toute neuve mais bien entretenue. La 2 cv, une icône de la société française... La famille comportait un père sévère qui criait souvent sur son fils aîné, un garçon solide, doué en sport, deux ou trois ans plus vieux que moi, avec qui j’avais vite sympathisé. A dire vrai, il suscitait mon admiration car il passait des heures à foncer sur les chemins du coin avec son vélo, une superbe machine demi course bleu métallisé. A mes yeux d’enfant, il roulait au moins aussi fort qu’Anquetil et serait sans doute un jour vainqueur du prestigieux Tour de France. Il se révèlerait forcément en cyclisme plutôt qu’en sport automobile, puisque le champion en auto, ce serait évidemment moi et que ce n’était pas la peine qu’il essaie de devenir pilote pour finir tout le temps deuxième.
2 roues en attendant de passer à 4
D’ailleurs, le cyclisme, c’était bien aussi. Nous écoutions tous les jours les arrivées des étapes de la Grande boucle sur le transistor Philips qu’avaient acheté mes parents.
Le transistor, autre objet symbolique des sixties qui me permit plusieurs années durant de suivre régulièrement SLC Salut les copains ! En 1964, Sylvie Vartan était déjà la plus belle pour aller danser. Quant à Johnny, il s’efforçait de convaincre les croulants que les mauvais garçons n’étaient pas si méchants que ça.
Avec le recul, j’ai réalisé que la passion de mon copain pour la vitesse sur deux roues tenait sans doute davantage du souci plus ou moins conscient d’échapper au poids de l’autorité paternelle qu’à un conditionnement en vue de s’aligner un jour au départ du Tour de France. Qu’importe ! Il m’a fait un beau cadeau cette année-là. Sensible sans doute à mes regards envieux quand je le voyais filer comme André Darrigade, il m’a gentiment proposé de me prêter son vélo.
J’avais du mal à tenir dessus compte tenu de notre différence de gabarit. En plus, c’était les premières fois que je roulais sur un vrai vélo pour grands. Mais je n’étais pas peu fier qu’un grand me considère comme son copain, me laisse utiliser sa bécane et me prodigue des conseils avisés (dont j’avais grandement besoin à dire vrai). Comme toujours ou presque à cet âge-là, nous nous sommes perdus de vue dès la fin des vacances. Nos voisins de camping devaient passer nous voir sur un autre lieu de villégiature un peu plus tard, mais un imprévu – intoxication sérieuse de mon père avec des palourdes crues – nous a fait manquer le rendez-vous fixé. Je n’ai donc jamais su si mon copain de vacances avait brillé plus tard dans le cyclisme ou dans un autre sport.
Au fond, c’est peut-être lui qui m’aurait forcé à changer de catégorie ou à accepter de finir toujours deuxième si nous nous étions retrouvés en course auto. Car non seulement je ne suis jamais devenu pilote professionnel et je suis resté amateur sans chercher à en faire mon métier, mais si mon camarade s’était montré aussi brillant au volant d’une Golf GTI que je le voyais à vélo, il serait devenu meilleur que les frères Almeras et m’aurait battu à chaque course !
Un peu plus tard dans l’’été, mon père remis de ses troubles gastriques et devenu - provisoirement seulement, hélas - plus circonspect devant les produits douteux, nous avons fini les vacances sur un autre site au bord de la rivière d’Étel. Une autre famille comportant plusieurs générations était installée sur un terrain voisin. Parmi ses membres, un homme d’une vingtaine d’années qui conduisait un Spyder Porsche 356 bleu. Comme celle de Ric Hochet dans les albums de Tintin à part la couleur. Comme celle avec laquelle James Dean avait débuté en compétition. J’aurais bien aimé faire un tour à vive allure en Porsche décapotable. Hélas, le propriétaire du Speedster ne me l’a pas proposé.
NOTE MODIFIÉE LE 7 AOÛT 2014
VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIES, LE polar vintage, gourmand automobile et humoristique. Plus de précisions et possibilité de lire gratuitement les premières pages en cliquant ICI http://bit.ly/1zmPqE6
LE POLAR tendance sixties à lire cet été !
QUELQUES LIENS A SUIVRE
Vous pouvez également me retrouver sur http://circuitmortel.com , https://gotmdm.com/driver/ et http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/
Une autre présentation de VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIEShttp://0z.fr/u88wT
Bientôt un film avec Tom Cruise à l’époque de VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIES http://bit.ly/LHGHst
Pedro et Ricardo Rodriguez, les frères amis du sport automobile, devraient aussi arriver sur grand écran ! http://bit.ly/1kdnVsY
LE PACTE DU TRICHEUR, un autre polar automobile que j’ai écrit pour vous :http://amzn.to/1jAhsoF
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Thierry Le Bras
Commentaires
Vu sur l’excellent site Alfa Vendée, un scan d’un numéro de Match du début de l’été 1964. Un article consacré à France Gall à Noirmoutier.
http://www.alfavendee.com/archive/2012/08/10/dans-l-histoire-de-noirmoutier-france-gall.html
Une note sympa et d’actualité à l’heure où FR3 consacre une série de soirées en prime time à Paris Match
Encore une fois, le Vintage est dans l’air du temps et c’est tant mieux !!!