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  • DIDIER PIRONI DÉBUTE EN F1

    Baptême du feu en Argentine, le 15 janvier 1978

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     La saison de Formule 1 recommence. Deux pilotes français, Charles Pic et Jean-Éric Vergne, vont disputer leur premier Grand-Prix à Melbourne.

     

    Le 15 janvier 1978, un des plus grands pilotes de l’histoire de notre sport automobile national se trouvait dans la même situation. Il s’alignait sur la grille de départ du circuit de Buenos Aires.

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     Didier aurait pu courir dans la discipline reine dès l’année précédente. « Ma première proposition en F1, c’est John Surtees qui me l’a faite indirectement, témoigne-t-il. J’y ai répondu d’une manière négative parce que j’estimais que c’était une écurie dans laquelle j’avais beaucoup à perdre et en tout cas pas beaucoup de moyens de m’exprimer ».

     

    Jacky Stewart, le conseiller

     

    Sagement, Didier préféra suivre l’avis de Jacky Stewart.

    - T’en fais pas, ne prends aucune décision sans me le dire, a conseillé le champion écossais. Je suis certain que tu auras des bons contacts en Formule 1 et certainement un contrat intéressant.

     

    « Quand il m’a dit ça, j’ai tout de suite pensé à Tyrrell, analyse Didier. Car je savais que qu’il était très proche de Ken Tyrrell et qu’il était même un de ses conseillers. »

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     Jacky Stewart ne s’est pas trompé. Elf, qui soutient Didier Pironi depuis ses débuts, juge qu'il est mûr pour accéder à la F 1. Ronnie Peterson quitte l'écurie Tyrrell pour aller défendre les couleurs de Lotus. Didier reçoit un appel téléphonique de Ken Tyrrell.

     

    - Si tu viens en Angleterre, nous pourrions nous voir cinq minutes ?

     

    « J’ai volé là-bas à tire d’aile et j’ai reçu ma première proposition intéressante en Formule 1, rapporte Didier. Ken Tyrrell, pour moi, représentait beaucoup de bonnes choses et j’ai signé sans hésiter un contrat de deux ans qui me satisfaisait complètement. Je ne me voyais pas gagner tout de suite en Formule 1. En effet, je n’étais de toute façon pas mûr. Je ne voyais pas en Tyrrell la meilleure écurie de F1, mais je n’avais pas un choix étendu. Je pensais trouver dans cette écurie, et surtout à travers cet homme, un moyen d’apprendre très vite et très bien mon métier de pilote de F1, et je n’ai pas été déçu du tout parce que, psychologiquement, Tyrrell connaît beaucoup de choses au niveau de l’apprentissage des pilotes et je crois que j’en ai énormément tiré parti. »

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     Avant la saison 1978, Didier Pironi découvre la F1 sur le circuit Paul Ricard qu’il connaît bien. « Comme premier contact, c’était plutôt déroutant, commente-t-il. J’ai piloté la six roues. J’ai fait une vingtaine ou une trentaine de tours seulement avec cette voiture. »

     

    Dans le grand bain avec les rois de la F1

     

    Après son expérience compliquée  avec la six roues, Tyrrell revient à une voiture traditionnelle à quatre roues. A la suite de divergences apparues l’été précédent avec Gardner, Oncle Ken a confié la réalisation de sa nouvelle arme à Maurice Philippe. Autant l’avouer, la Tyrrell 008 ne tiendra pas ses promesses. Elle se révélera lourde, difficile à régler comme à conduire. Mais Didier Pironi ne le sait pas encore au moment où il s’apprête à disputer son premier Grand-Prix.

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     « Ma première séance d’essais officiels fut quelque chose d’assez exceptionnel, confesse-t-il. Il faut penser que je me suis retrouvé du jour au lendemain avec tous les gens qui me faisaient rêver quelques années plus tôt et que je considérais comme des héros. Je me retrouvais d’un seul coup avec eux sur la même piste lors d’une séance officielle et le circuit de Buenos Aires que je ne connaissais pas. Vis à vis de Tyrrell, j’avais le devoir de me qualifier. J’étais coéquipier de Patrick Depailler. Nous nous sommes retrouvés tous les deux en dernière ligne. La voiture marchait en effet très, très mal. J’étais relativement surpris de ma performance par rapport à celle de Patrick. Il n’y avait pas que moi qui étais surpris. Bref, l’essentiel était de réussir à nous qualifier tous les deux pour la course. J’ai donc couru mon premier Grand-Prix. »

     

    Objectif drapeau à damier

     

    Oncle Ken a été clair avec son poulain :

     

    - Tu dois terminer cette course. Tu conduis à la vitesse que tu veux, mais je veux que tu termines la course.

     

    Didier va s’efforcer de suivre la consigne.

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     « J’ai pris un départ très prudent. J’ai fait les premiers tours très sagement. Et puis j’ai vu qu’un Grand-Prix de Formule 1, c’était difficile. C’était long, surtout qu’il faisait très chaud et que la voiture avait une direction très lourde. J’ai beaucoup souffert ce jour-là. D’abord psychologiquement, en me disant que j’avais énormément à apprendre, beaucoup plus que je ne l’imaginais en tout cas. Et ensuite physiquement, parce que je n’étais pas très entraîné. J’avais fait très peu d’essais. Ce fut vraiment très dur. »

     

    Andretti au volant de la fameuse Lotus 78 à effet de sol remporte la course devant Lauda. Didier Pironi remplit son contrat. Il termine son premier Grand-Prix à un tour des leaders.

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     Pour son équipe, Didier a mené sa tâche à bien. Mais lui ne se sent pas satisfait.

     

    « Content de terminer, mais déçu pour plusieurs raisons. D’abord le sentiment d’avoir tellement à apprendre. J’imaginais que c’était un peu plus facile. De plus, ma relative mauvaise performance pas rapport à Patrick m’affectait aussi. Je pensais que je serais plus près des meilleurs. A ma décharge cependant, la voiture était mauvaise. C’étaient les premiers tours de roues que je faisais dedans,  et je n’étais encore familiarisé ni à une F1, ni à cette voiture particulièrement difficile. J’avais donc pas mal de circonstances atténuantes. Mais j’étais vraiment déçu. »

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     S’il a encore beaucoup à apprendre, Didier Pironi se montrera un élève appliqué et doué. Comme au lycée, comme à l’école d’ingénieurs, comme à l’école de pilotage, comme dans les formules de promotion  Il apprendra méthodiquement, patiemment et intelligemment tout ce qui permet de s’affirmer parmi les meilleurs. Et les résultats ne tarderont pas à concrétiser son ascension vers les sommets.  Son premier point arrivera dès le GP du Brésil à Jacarepagua, le 29 janvier 1978, soit deux semaines plus tard. Rappelons qu’à cette époque, seuls les six premiers marquaient des points. Et la saison 1978 lui offrira un autre temps fort, la victoire aux 24 Heures du Mans !

    Vous pouvez également me retrouver sur http://circuitmortel.com , https://gotmdm.com/driver/ et http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

    1976 : première participation de Didier Pironi aux 24 Heures du Mans sur une Porsche 934 Kremer http://bit.ly/21qHK0D

    Quelques souvenirs de Didier Pironi au temps de Ligier et de Ferrari http://bit.ly/2b5renK

    Thierry Le Bras

  • KIMI RÄIKKÖNEN, LE RETOUR ?

    Il y a une vie après la F1 chez Ferrari

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     Pourquoi pas le retour en F1 d’un pilote à l’ancienne ?  Certains esprits chagrins ont voulu discréditer Kimi en lui associant ce qualificatif. Les authentiques amoureux de la course automobile qui la suivent depuis longtemps considèrent au contraire que ces propos honorent le Champion du monde 2007.

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    S’il revient en F1, Kimi Räikkönen sera un fabuleux vecteur de communication pour son écurie et pour ses sponsors. D’abord par ses résultats, car le Finlandais possède un talent exceptionnel, un fighting spirit incroyable et une adresse diabolique. Et aussi grâce à cette image de pilote à l’ancienne. Kimi sera en parfaite adéquation avec la tendance Vintage qui fait rage. Il n’est pas formaté ; il incarne des valeurs authentiques, sûres, loyales et rassurantes, les valeurs qui reviennent au goût du jour d’une société lassée des artifices du strass et des paillettes.

     

    Tout à coup, je ressens le besoin irrésistible de m’inspirer de Charles Aznavour, valeur sûre au-delà des modes passagères. Alors, je me souviens d’un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître. C’est vrai que Montlhéry en ce temps-là accueillait les pilotes jusque dans de vraies courses et que les humbles écuries qui leur servaient de nids ne payaient pas toujours de mine, qu’elles criaient même famine … mais le public reconnaissait les authentiques champions. En ce temps-là, celui des sixties, des seventies et du début des années 80, Jim Clark n’hésitait pas à s’engager en rallye. Jackie Stewart, Jacky Ickx et François Cevert couraient régulièrement en groupe 2, c'est-à-dire dans des épreuves réservées aux voitures de tourisme spécial. Vainqueur de nombreuses grandes épreuves et postulant à la F1, Gérard Larrousse prenait le départ du Monte-Carlo au volant d’une Alfa Roméo 2000 GTV et y remportait le groupe 1 cinq mois avant de gagner Le Mans sur Matra en compagnie d’Henri Pescarolo. Et Didier Pironi, grand animateur du Championnat du monde de F1 1982 n’hésitait pas à sortir du cockpit de sa monoplace et à courir l’Agaci 300 sur une Ferrari P4, juste pour le plaisir. Les pilotes à l'ancienne, c'était les gars de cette trempe. Pas si mal de leur ressembler, non ?

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    Après l’indélicatesse – une de plus – de l’équipe italienne qui dans le passé a aussi maltraité – entre autres - des champions comme John Surtees, Nigel Mansell et René Arnoux , après deux saisons en rallye où il a osé s’attaquer aux épreuves les plus difficiles, où il a démontré qu’il était un pilote éclectique, Kimi Räikkönen, le pilote à l’ancienne pourrait revenir à la Formule 1 et c’est tant mieux. Où ? Peut-être chez Williams ? L’équipe de Sir Franck serait ravie de l’accueillir. Le Team Williams disposera en 2012 de l’excellent moteur Renault.  Un retour qui promet !

     

    Les valeurs d’un homme simple

     

    Kimi n’a peut-être pas séduit les journalistes amateurs de paillettes et de people, ni ceux qui utilisent leur pouvoir pour se transformer en attachés de presse d’un pilote ou d’un système dans des conditions qu’il vaut mieux ne pas chercher à connaître. Mais il est plus communicatif que le prétendent certains.  « Avec moi, il parle », témoignait Dani Sordo, lorsque Kimi arriva dans l’univers du rallye.

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     Et une anecdote démontre toute la valeur humaine de Kimi Räikkönen. La scène se déroule samedi du Grand-Prix de Monza 2006.  AUTOhebdo teste le caractère « cool » ou non des stars du paddock en envoyant un gamin de 11 ans qui parle plusieurs langues leur demander des autographes. Voici le texte de l’encadré concernant Kimi :

    « La conversation s’engage assez simplement. Kimi et Daniel (l’enfant « espion ») s’aperçoivent qu’ils habitent, en Suisse, des villages voisins. Ils parlent de moto, de karting et d’eux. Si bien que Daniel oublie de lui demander son autographe. Sans plus de précautions, l’enfant se pointera à l’entrée du box, juste avant les essais. Et Kimi, très cool, de le lui signer avant de partir en piste. Rappelons qu’il signait à 14 heures la pole position. »

    A l’écart des caméras, sans calcul pour son image car il croit avoir affaire à un jeune fan anonyme, Kimi se montre très simple, très naturel, et lui fait spontanément plaisir. C’est ça, un immense champion, un homme qui honore les marques qui s'affichent sur sa voiture et sur sa combinaison !

     

    Kimi, fan de James Hunt

     

    Kimi a choisi le pilote à qui il veut ressembler. En s’engageant dans une course de jet ski sous le pseudonyme James Hunt, le Finlandais a affiché sa filiation intellectuelle avec le Champion du monde 1976.

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     Comme James, Kimi est un pilote très rapide, capable de devenir champion du monde dans un contexte de concurrence très forte. Comme James encore, il aime la fête, ce qui  ne nuit pas à sa carrière. Ni James ni Kimi n’ont jamais montré la moindre défaillance physique en course. Comme quoi, un pilote peut trouver des méthodes de préparation physique efficaces et moins rigoureuses que celles de Michael Schumacher. Comme James toujours, il a confirmé son appartenance à la race des seigneurs de la Formule 1 chez McLaren. Et comme James enfin, il est un homme profondément honnête qui se tient à l’écart des embrouilles et entretient des relations tout à fait correctes avec ses concurrents.

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     En pleine lutte pour le titre avec Niki Lauda – un autre seigneur de la course - en 1976, James et Niki voyageaient en avion ensemble. Même Felipe Massa souligne les qualités morales de celui qui était son équipier et son rival. «  Kimi est un mec réglo, confirmait le Brésilien . Je ne l’ai jamais vu jouer le moindre tour politique. Il est clair. Clair dans le boulot, clair dans ses rapports avec les autres ».

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     Comme James encore, Kimi ne se prend pas la tête avec les basses manœuvres politiques. Comme James toujours, il respecte ses adversaires. Comme James encore, il est passé par l’école McLaren.

     

    Du Mansell en Kimi ?

     

    Parfois  des commentaires assimilent Kimi à Nigel Mansell. J’avancerai que quelles que soient les intentions de leurs auteurs, une telle comparaison n’a rien de désobligeant pour le champion finlandais. Nigel ne possédait-il pas un formidable coup de volant ? Ses passes d’armes avec le Dieu Ayrton Senna restent dans les mémoires de tous les passionnés de F1 assez mûrs pour avoir suivi la discipline reine au temps de la splendeur de ces deux immenses pilotes. Nigel symbolisait le talent, le fighting spirit et l’honnêteté.

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     Que lui reprochèrent ses détracteurs ? Son intelligence fut mise en doute et son couple tourné en ridicule. Pourquoi ?  Une partie de la réponse fut apportée en 2007 au Grand-Prix du Brésil par Nelson Piquet (père). Le triple champion du monde reconnut qu’il avait lancé la rumeur selon laquelle Nigel Mansell était idiot et sa femme laide pour déstabiliser celui qui était alors son équipier chez Williams mais surtout un formidable adversaire pour le titre. Autrement dit, une rumeur entacha à jamais l’image d’un pilote rapide et ridiculisa son épouse, une femme tout à fait honorable qui soutenait son mari et se contentait d’organiser une vie de famille sereine. Profondément honnête, Nigel n’aurait pas eu l’idée quant à lui de se comporter en langue de vipère. Lion sur la piste, il était désarmé face aux coups bas.

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     Un autre élément joua en défaveur de l’image du Champion du monde 1992. A chaque interview en fin de course, il insistait sur la qualité du travail de son équipe. Les mots « fantastic job » revenaient sans cesse dans sa bouche. Certains se moquaient de lui à l’époque. Signe de stupidité ? Pas du tout. Preuve de l’intégrité et de la sincérité d’un champion doté d’un superbe esprit d’équipe et reconnaissant à chaque membre du team pour la pierre qui lui permettait à lui, le pilote, de concrétiser les efforts de chacun en remportant des victoires. D’ailleurs, Nigel Mansell n’avait rien d’un benêt. Il était titulaire d’un diplôme d’ingénieur. Au début de sa carrière de pilote, il assumait aussi un poste  de chargé de cours en électronique chez Lucas, dans l'aérospatiale. Il pratiquait assidûment le karaté. Tout le contraire de l’image qui lui fut injustement collée.

     

    Kimi sur la piste de Nigel ?

     

    Rien d’humiliant donc pour Kimi Räikkönen à se voir comparé à Nigel Mansell. Outre un talent extraordinaire, une honnêteté sans faille et un fighting spirit de légende, les deux hommes possèdent un point commun dont ils se seraient par contre bien passés. Ils ont été injustement critiqués et dévalorisés, victimes de rumeurs sournoises et ignobles.

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     Nous connaissons maintenant les motifs assez minables qui nuisirent à la réputation de Nigel, des actes qui ne grandissent pas Piquet père malgré son talent et toutes les qualités dont il fit preuve par ailleurs durant sa carrière. Les raisons des rumeurs destinées à casser l’image de Kimi et à le discréditer auprès du public et du monde de la F1 relevèrent des mêmes calculs sordides. Son baquet Ferrari suscitait des convoitises. Les envies et les rancoeurs de certains médias et d’une poignée de snipers aussi désoeuvrés dans la vraie vie qu'hyperactifs sur le net se focalisent toujours contre deux pilotes dès qu’il est question de F1, Kimi et Lewis. Aujourd’hui encore, quelques esprits chagrins parmi lesquels un lobbyiste acharné qui sévit sur une grande chaine de télévision tentent de décrédibiliser et d'empêcher l’hypothèse d’un retour de Kimi. Pourquoi ? Parce que la rapidité  du pilote fait peur et que la promesse de lui faire revivre une campagne de haine et de guerre médiatique pourrait le dissuader de revenir, tout simplement. Honte à ces tristes sires qui, dans des buts inavouables, tentent de priver les amoureux de la F1 d’un formidable pilote.  

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     « Ce qu'il va se passer dans le futur reste une question ouverte », reconnaît Kimi Räikkönen. L’’hypothèse Williams-Renault est avancée. Williams-Renault, une association qui fait peur à ceux qui ne veulent pas revoir Kimi, gagner, surtout devant les voitures rouges de son ancien team. Williams est une bonne écurie. Nico Rosberg ne tarissait pas d’éloges sur ce team auquel il a appartenu pendant plusieurs saisons.  « De l’extérieur, je ne sais pas si les gens se rendent compte à quel point tous les gars de l’écurie bossent sans cesse, témoignait-il. C’est une équipe froide, mais tellement impliquée sur son objectif…. Williams veut vraiment revenir devant et ils font tout pour."

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     Williams-Renault, l’association rappelle des titres de champions du monde. Notamment celui de Nigel Mansell en 1992 ! Comme Nigel, Kimi pourrait bien démontrer qu’il existe une vie en F1 au plus haut niveau après Ferrari. Les podiums, les victoires et le champagne qui pétille, c’est pour bientôt si l’association Kimi - Williams - Renault se concrétise ! Ou encore si Kimi rejoint LRGP. Car Kimi, le pilote à l'anienne,  dans le baquet d'une auto qui rappelle le glorieux passé de Lotus avec de formidables pilotes tels que Jim Clark, Graham Hill, sans oublier plus tard Ayrton Senna et Mika Häkkinen, ce serait génial aussi. Un duo Räikkönen - Petrov chez LRGP en 2012, ça aurait de l'allure. Les deux hommes du nord, froids, discrets,  mais terriblement efficaces, voilà une perspective réjouissante pour les nostalgiques du mythe Lotus et les supporters de ces deux pilotes !

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

    Kimi Räikkönen Champion du monde  

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2007/10/22/kimi-räikkönen-champion-du-monde-2007.html

     

    Une victoire de Kimi

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2008/03/23/kimi-räikkönen-vainqueur-par-ko-a-sepang.html

     

    Kimi Räikkönen rejoint le monde du rallye

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/12/04/kimi-raikkonen-rejoint-le-monde-du-rallye.html

     

    Voyage avec un journaliste intègre, Tintin, et… Talbot

    http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/article-quand-talbot-roulait-pour-tintin-88675734.html

     

    Thierry Le Bras

  • JENSON BUTTON CHAMPION DES CHIFFRES ET DES LETTRES

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    Des lettres de noblesse, bien sûr, celles qu’a magnifiquement confortées Jenson Button cet été.

    Jenson Button fait partie de l’élite. Il a été champion du monde. Son nom figure au palmarès de la discipline reine du sport automobile. Il a remporté onze Grands-Prix. Il est une star, une véritable icône dont l’image attire les annonceurs. C’est le cas de nombreux pilotes certes, mais malgré une médiatisation extrême, il est resté un homme simple, abordable, qui prend le même plaisir à piloter qu’au premier jour. Un pilote et un homme qu’on aime voir gagner. Un pilote qui a terminé la première partie de la saison de la plus belle manière qui soit, c’est-à-dire en gagnant avant les vacances estivales.

     

    Jenson Button flashé à 200

     Le Champion du monde 2009 fêtait son 200ème Grand-Prix en Hongrie cette année. Il a fait partie des baby-pilotes en débarquant à 20  ans dans le grand cirque de la F1. Il prit son premier départ au GP d’Australie 2000. Il a acquis aujourd’hui une grande expérience tout en pouvant espérer briller encore pendant plusieurs saisons. J’oserai une métaphore issue du sympathique langage des bons vivants. Jenson Button est un grand cru, il bonifie au fil des années !

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     Les flashs ont crépité à l’arrivée du Grand-Prix de Hongrie le dimanche août 2011. Car Jenson a remporté une superbe victoire. Il a réussi le sans faute parfait sur un Grand-Prix disputé dans des conditions météorologiques délicates. Comme souvent. L’Anglais est rapide « of course ». Pas le roi absolu de la perf sur un tour, pas le plus grand attaquant du peloton, mais un pilote sûr, intelligent, qui ménage sa voiture comme ses pneus et possède une remarquable intelligence de course. Jenson ne se contente pas pour autant d’être attentiste. Ses passes d’armes avec son équipier Lewis Hamilton ont démontré qu’il ne s’en laisse pas compter. Il produit simplement son effort au bon moment et opte souvent pour les meilleurs choix stratégiques.

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     Cette victoire représente un symbole. Ce fut justement à Budapest le 6 août 2006, après 124 Grands-Prix, qu’il remporta sa première victoire. C’était aussi au terme d’une course rendue délicate par la pluie. « Dans les 10 derniers tours, j’avais 40 secondes d’avance, racontait-il à la presse le soir de l’arrivée. Je pouvais commencer à y croire. Ce sont les meilleurs tours de ma carrière. Je ne voulais pas que la course finisse. J’étais assis, relax, j’avais assez d’avance et j’étais en train de me dire que j’allais gagner. Je pensais à ce que j’allais vous dire. C’était trop bon ! »

    Un père formidable

    La célébration des victoires de Jenson  ne saurait être complète sans un hommage à John Button, son père. Car John  a suivi son fils sur 199 des 200 Grands-Prix qu’il a disputés. John a toujours cru en Jenson.

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    C’est lui qui lui a mis le pied à l’étrier en karting à l’époque où les Button tiraient le diable par la queue. Qu’importaient les problèmes de trésorerie personnelle et les jours où il fallait emprunter un peu d’argent aux copains pour finir le mois ?

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     John était prêt à tous les efforts et tous les sacrifices pour son fils. Il a arrêté sa propre carrière de pilote. Il mérite d’être associé à ses victoires. Jenson l’a toujours voulu. « Sur le podium, je voyais le visage de mon père », précisait-il lors de la conférence de presse suivant sa première victoire. John, ce père tout dévoué,  a inculqué à son fils les valeurs qui font non seulement un des plus grands champions de la Formule 1 contemporaine, mais aussi un gentleman. John est un ancien pilote de Rallycross. Dans cette discipline au plus haut niveau, c’est la guerre sur la piste mais le respect et l’amitié dans le paddock. Jenson reste inspiré de cet état d’esprit et c’est une des raisons pour lesquelles il est si apprécié.

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    John Button, c’est le père dont rêve tout homme déçu par son propre géniteur, celui que tout homme censé rêve d’être pour ses enfants, celui qui prouve que malgré les divorces et accidents de la vie, en dépit des doutes sur la structure familiale, il existe dans certaines familles des relations qui réconcilient avec les valeurs fondamentales d’une société.

     

    Des ambitions pour la suite

     

    Cinquième au classement provisoire d’une saison que Sebastian Vettel et Red Bull ont démarrée en trombe, Jenson n’’est pas le mieux placé pour remporter le championnat du monde 2011. Mais qui sait ce qui peut arriver avec cet Anglais doté d’un fighting spirit et d’une ’intelligence de course redoutables ?

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     "Je suis 100 points derrière Sebastian alors ce sera tout un défi, prévenait-il avant la trêve estivale. Mais j'aime les défis. Je n'abandonne jamais, alors nous verrons pour la suite des choses. Je prendrai chaque course une à la fois et nous regarderons le cumul des points à la fin de la saison."

     A huit courses du terme du championnat, rien n’est définitivement joué même si au plan arithmétique, Sebastian Vettel reste le favori du championnat. C’est aussi un formidable pilote qui mérite son premier titre, ses victoires et dispose encore d’une excellente monoplace. Mais les Mclaren boys ne baisseront pas les bras.

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      "C'était génial de gagner juste avant le break, analyse d’ailleurs Jenson. Lors de cette course, nous aurions pu gagner dans n'importe quelles conditions, notamment sous la pluie qui sera peut-être présente à Spa. Notre but est de mettre la pression sur les premiers au classement, surtout Red Bull. Le fait de voir Lewis (Hamilton) gagner en Allemagne et ensuite moi en Hongrie, c'est la preuve que McLaren pousse fort sur le développement. Nous mettons la pression sur les autres grâce à notre rythme. J'ai hâte d'arriver à Spa !"

    Tout un programme qui enthousiasme aussi ses supporters !

     QUELQUES LIENS A SUIVRE :

     Jenson Button champion du monde

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/10/28/john-et-jenson-button-ou-les-valeurs-du-rallycross.html

    http://confidentielpaddocks.over-blog.com/article-quand-la-loyaute-paye-38196735.html

    Comment Jenson prit ses marques chez McLaren

    http://confidentielpaddocks.over-blog.com/article-button-et-vlan-dans-les-dents-47852957.html

    Jenson, un athlète accompli

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/08/25/jenson-button-et-nico-rosberg-se-mouillent.html

    La réalité dépasse souvent la fiction. Ainsi, les pilotes nous offrent des scénarios de génie. Mais il existe aussi des fictions pleines de suspense dans l’univers des sports mécaniques. Voici donc une histoire illustrée qui raconte les premières aventures d’un gentleman driver tout en intégrant un hommage à Mike Hawthorn, un champion du monde anglais qu’admirent forcément les Button :

    http://confidentielpaddocks.over-blog.com/article-36659346.html

     

    et une présentation de mon dernier roman dans le monde de la course au large ;

    http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/article-nouveaute-polar-81824882.html

    Thierry Le Bras