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KIMI RÄIKKÖNEN CHAMPION DU MONDE 2007 !

medium_KIMI_PORTRAIT_WORLD_CHAMPION.jpgBRAVO KIMI

Kimi entreprenait un challenge difficile à Sao Paulo.

Autant l’avouer, il ne partait pas favori. Très maître de lui comme toujours, il se montrait pourtant souriant et détendu dimanche matin.

Tout peut arriver en course automobile. Franchement, je considérais pour ma part un accrochage entre les deux pilotes McLaren assez vraisemblable. Ils l’évitèrent au départ, mais Lewis, sans doute fébrile face à l’enjeu, commit une faute d’entrée, piégé par son meilleur ennemi, son propre équipier.

Pas de souci de cet ordre chez Ferrari. "La différence entre nous et McLaren, c'est que nous sommes une équipe dans laquelle les pilotes s'entraident et où l'union fait la force dans les moments difficiles.", commenta Luca di Montezemolo. Kimi a su conquérir le respect des siens. Il en a perçu les fruits hier. Son équipier ne l’a pas attaqué, même s’il l’a forcé à « aller au boulot » pour conquérir son titre comme le démontre son meilleur tour en course à quelques kilomètres du drapeau à damier.

Face à une armada rouge qui réalisa la course parfaite, McLaren géra le parcours d’Hamilton de manière erratique. Pourquoi imposer trois ravitaillements au jeune Anglais ? Et dire qu’Alonso se prétendit défavorisé dans cette équipe. Comme après Monaco, il est aujourd’hui permis de se demander si ce ne fut pas le contraire. Des consignes suggérées par les gros sponsors espagnols influencèrent-elles la stratégie de course des McLaren ? A moins que le petit toro ait négocié un avantage en contrepartie de sa bonne conduite durant son dernier week-end chez les gris ? Une hache de guerre enterrée après la corrida menée des mois durant par l’Espagnol contre son équipe, un calumet de la paix (relative), mais pas gratuitement.

Peu importe de toute façon. La leçon de ce Grand-Prix, c’est qu’après une saison perturbée pas les affaires autour de McLaren, le plus brillant et le plus méritant des pilotes du plateau cette année inscrive son nom au prestigieux palmarès du Championnat du monde de F1. Grand parmi les Grands, Kimi fait taire ses mesquins détracteurs de la plus belle façon.

« Merci à l’équipe et à Felipe », insista Kimi après l’arrivée. Le Finlandais aime son team et il le montre. « Nous avons toujours su que nous pouvions nous rattraper et faire un meilleur travail que les autres. Même durant les moments difficiles, tout le monde est resté uni et nous n’avons jamais renoncé… »

Et l’année prochaine ?

« Je suis très heureux de l’équipe et je suis content d’en faire encore partie l’an prochain, répond Kimi. Car je suis sûr que les choses seront encore plus faciles et que nous serons encore plus forts. »

Tout un programme. Cette année, Kimi découvrait la Scuderia. Il a remporté six Grands-Prix et le titre. En 2008, au sein d’une équipe au sein de laquelle il a pris ses marques, son ambition sera de rééditer l’exploit. Le garçon a le talent et le sang froid nécessaires à ce projet.

Il reste certes encore un petit doute quant à la conservation de sa couronne. Car Ron Dennis ne manque décidément pas d’audace. Le patron de Coughlan, Alonso et De La Rosa, si prolixes en mails prouvant l’exploitation de données dérobées à Ferrari, n’hésita pas à déposer réclamation hier soir contre Williams et BMW. Pourquoi ? Afin de tenter de faire déclasser Nico Rosberg, Robert Kubica et Nick Heidfeld. Ron espéra ainsi amener Lewis à une position qui lui ferait récupérer sur tapis vert le titre perdu sur la piste. Lamentable. Si je n’avais pas titré cette note en l’honneur de Kimi, je crois que je l’aurais intitulée « L’honneur perdu de Ron Dennis ». Comment osa-t-il ? J’espère que ce fut sous la pression des sponsors que cet homme qui fait partie des monuments de la F1 s’abaissa à cette manœuvre inqualifiable. Si je reste toujours convaincu que Ron et McLaren furent victimes des agissements concertés de quelques salariés de luxe du team, il eût toute de même été de bon ton qu’une équipe prise en flagrant délit d’espionnage et d’exploitation des données piratées, une société encore sous le coup d’enquêtes judiciaires, se montre discrète après sa défaite sur la piste.

Le déclassement éventuel de Nico, Robert et Nick n’entraînerait d’ailleurs pas obligatoirement l’attribution du titre à Lewis. "Le règlement prévoit que même si des voitures devaient être disqualifiées, cela ne signifie pas que l'on redonne automatiquement des points aux autres », précise Luca di Montezemolo qui qualifie l’ultime attaque de McLaren de « stress inutile ».

Heureusement que Kimi possède un caractère bien trempé et ne se laisse jamais submerger par l’émotivité. Nul doute que le pilote finlandais saura fêter dignement le titre qu’il mérite en attendant sereinement le résultat de l’appel interjeté par McLaren afin de tenter de lui voler la plus belle ligne de son palmarès.

Quatre jours après son anniversaire (1), Kimi a bien reçu le plus beau des cadeaux. Puisse-t-il en profiter sereinement !
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(1) Dès le 17 octobre, ses supporters lui avaient offert un premier cadeau sous forme de témoignages de leur sympathie et de leur soutien. Un forum consacré au rapide et sympathique Kimi a en effet créé une page web internationale à cette occasion :
http://birthday.kimi.fr/ ___

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Commentaires

  • Mon pilote préféré titré,je crois que je vais passer de bonnes journées prochainement.Après des années de malchance,il sera enfin reconnu à sa juste valeur.Avez vous remarqué?Alonso semblait ravi que le titre ne revienne pas à Hamilton,et pas mécontent que le titre soit décroché par un gars qu'il connait depuis le Kart.Bravo à Felipe(que j'adore),très utile cette année.Espérons qu'il ne sera pas le porteur d'eau de Kimi les années prochaines.Ca rique d'être compliqué tout de même,parce-que avoir le pilote le plus talentueux dans les pattes(et de loin),ce n'est jamais facile. Chez Merco,on doit être furieux et des têtes risquent de sauter(Ron Dennis,Martin Whitmarsh,Norbert Haug ou autres?Petit pronostic?).Bravo Ferrari,Bravo Felipe et surtout Bravo au fantastique pilote finlandais,KIMI RAIKKONEN.

  • Kimi est absolument fantastique. Je l’ai toujours pensé aussi. Il perçoit enfin les dividendes de son immense talent et de sa loyauté sans faille vis à vis de son employeur. En plus, il ne faut pas oublier qu’il accomplissait tout de même sa première saison chez Ferrari, une équipe où Felipe était déjà intégré, d’autant que le Brésilien entretient des liens affectifs forts avec la famille Todt. En fin de saison, Felipe a joué le jeu d’équipe, démontrant bien que la Scuderia est bien une grande équipe où tout le monde se respecte.

    Que se passera-t-il l’an prochain ? Certains voient Felipe prêté à Renault et Alonso chez les rouges aux côtés de Kimi. Franchement, je n’y crois pas. Cela supposerait que Jean Todt soit contraint de remodeler une équipe qui lui convient tout à fait. Comment cela serait-il possible après l’obtention des deux titres dès la première saison suivant l’ère Schumi ? En plus, Ron Dennis aura-t-il envie d’offrir un de ses pilotes à son plus dangereux concurrent ? Cela ne serait-il pas une ultime insulte à Alonso ? Un message signifiant, on te laisse partir parce que de toute façon, tu ne sous sers à rien et qu’on va bien rigoler en regardant le bordel que tu vas foutre chez Ferrari. Par ailleurs, Alonso souhaite un vrai statut de premier pilote et vit mal la concurrence d’une autre roi de la F1. Prendrait-il le risque d’aller se mesurer avec Kimi, déjà titré chez les rouges ? Je ne le pense pas.

    Ceci dit, les événements du week-end dernier apportent peut-être des pistes sur l’avenir d’Alonso. Pour la première fois depuis des mois, l’Espagnol ne s’est pas répandu en reproches sur son team. Il a même assumé la perte de son titre. Cela pourrait vouloir dire qu’un accord a déjà été trouvé pour qu’il s’en aille à l’amiable. Seulement, qui voudra de lui ? Comme je l’ai mentionné ci-dessus, je pense que Ferrari lui a fermé la porte au nez en prolongeant le contrat de Felipe Massa. Et Briatore n’a manifesté aucune joie à l’idée de le récupérer. Indifférence totale. « Pour l’instant, il est chez McLaren », balance Flavio. Cela ouvre plusieurs pistes :
    - Flavio manœuvre pour faire baisser le salaire de son ex pilote ou lui imposer le second pilote qu’il veut, c.à.d. pas Fisico mais Kova ou Piquet Jr. Je ne sais pas ce que vaut Nelsino, mais Kova pourrait faire souffrir Alonso et dans ce cas-là, les problèmes rencontrés chez Mclaren cette année recommenceront probablement ;
    - Flavio ne veut pas d’Alonso chez lui. Il l’a attiré pendant la saison pour trois raisons. Préparer un sale coup contre Dennis qu’il n’aime pas, rendre la monnaie de sa pièce à Alonso dont il n’a pas digéré l’attitude lorsqu’il signa avec McLaren derrière son dos, et continuer à toucher le gros lot sur ses revenus. Et dans cette hypothèse, une solution paraît possible. Imaginons un raisonnement du rusé Flavio. « Moi, Fernando, après les coups qu’il m’a faits, je n’en veux plus. Se plaindre qu’il n’était pas soutenu chez Renault après avoir signé avec mon ennemi intime Ron derrière mon dos, ça ne passe pas. Alors, il va me le payer. Toute la saison, j’ai agité ma cape devant lui pour qu’il fonce. Il a encorné McLo Benz et les a bien affaiblis. Ce faisant, il a franchi un cap dans la démonstration de son pouvoir de nuisance. Pas question que je risque de le voir jouer à ça chez Renault et me casser la baraque. Non, je vais faire mieux. Je vais l’exciter contre McLaren, lui faire croire qu’il peut revenir à la maison, puis lui expliquer que ce n’est pas possible parce que les sponsors ou Ghosn ne veulent pas. Là, je le dirige vers Toyota, il prend une poignée de millions de $, et j’encaisse ma part sur ses revenus. » Les réflexions de Jarno Trulli qui conseille à Alonso de ne pas venir chez Toyota pourraient aller dans ce sens. Car si Jarno « aime bien » (entre guillemets,) Alonso, c’est de loin. L’ayant pratiqué, il ne sait que trop comment l’Espagnol peut rendre la vie difficile dans une équipe. La soudaine discrétion d’Alonso ce week-end conforterait aussi cette hypothèse. Le petit toro a besoin de se refaire une image. Toyota est une équipe rigoureuse. Les Japonais (avec une base en Allemagne) n’aiment pas la fantaisie S’il veut venir chez eux, Alonso doit se débarrasser au plus vite de son image de pleureuse, de râleur, de mauvais coucheur et de garçon incontrôlable. N’oublions pas que l’affaire des mails échangés avec De La Rosa et Coughlan ne le glorifie pas non plus, même si les fans pardonnent tout à leur idole. Quant à la pression exercée sur Ron Dennis avec cette histoire, elle a de quoi inquiéter de futurs employeurs. Que fera ce garçon s’il a un désaccord avec nous ? doivent se demander tous les patrons de teams.

    Rien n’est certain bien sûr, mais ce scénar me semble vraisemblable. D’autant qu’Alonso affirme que Renault n’est pas sa première option et que Ferrari me semble totalement impossible. D’autres hypothèses restent bien sûr possibles. Dans L’Équipe d’aujourd’hui, Anne Giuntini dont tous les lecteurs connaissent l’attachement sans faille à Alonso craint même la retraite de son chouchou.

    Il est certain que rien ne va plus chez McLaren. Espionnage, stratégies erratiques, équipe affaiblie par les luttes internes, nous sommes loin de l’image sympathique et rigoureuse de l’écurie ces dernières années. Cette crise aura un prix, sans doute plus élevé encore que la sanction financière infligée pas le Conseil mondial.

    Je ne suis pas certain qu’Alonso apprécie Kimi. A mon avis, l’Espagnol n’aime qu’une personne au monde, lui-même. Son arrogance naturelle me fait franchement penser qu’il ne peut pas respecter ses adversaires. Par contre, le pire pour lui aurait été la victoire d’Hamilton. Celle de Räikkönen lui apparaît comme un moindre mal. Car lui, le grand Fernando, humilié par un débutant, ç’aurait été insupportable pour tout son clan. Or, Alonso a beau se plaindre de son équipe, la réalité des résultats démontre cruellement qu’il n’a pas pris la mesure d’un rookie après 7 ans de Formule 1. Jamais un champion du monde en titre n’avait vécu telle humiliation dans le monde de la F1.

    La saison 2007 est terminée. 2008 arrive. Avec quel plateau ? Quelques mystères demeurent.

    En 2008, Kimi sera encore plus fort. Bien installé dans son équipe, mis en confiance par le titre, une ligne de son palmarès qui signifie en outre qu’il a vaincu le signe indien, qu’il a terrassé la malchance qui l’a trop souvent poursuivi, le Finlandais sera très fort l’an prochain. Pourquoi pas un second titre de rang ?

    Je terminerai sur un coup de cœur pour un autre pilote qui a réalisé une magnifique saison, le jeune Nico Rosberg. Rapide, attaquant, sérieux et appliqué, redoutable dans les dépassements, le fils de Keke s’est fait un prénom en 2007 Il a démontré qu’il faisait partie de ceux avec qui il faudra compter désormais. Sera-t-il à la lutte avec Kimi, Felipe et Lewis pour le titre ? Si, comme le pensent de nombreux commentateurs, il remplace Alonso chez McLaren en 2008, c’est bien possible.

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