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josé dolhem

  • DIDIER PIRONI DÉBUTE EN F1

    Baptême du feu en Argentine, le 15 janvier 1978

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     La saison de Formule 1 recommence. Deux pilotes français, Charles Pic et Jean-Éric Vergne, vont disputer leur premier Grand-Prix à Melbourne.

     

    Le 15 janvier 1978, un des plus grands pilotes de l’histoire de notre sport automobile national se trouvait dans la même situation. Il s’alignait sur la grille de départ du circuit de Buenos Aires.

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     Didier aurait pu courir dans la discipline reine dès l’année précédente. « Ma première proposition en F1, c’est John Surtees qui me l’a faite indirectement, témoigne-t-il. J’y ai répondu d’une manière négative parce que j’estimais que c’était une écurie dans laquelle j’avais beaucoup à perdre et en tout cas pas beaucoup de moyens de m’exprimer ».

     

    Jacky Stewart, le conseiller

     

    Sagement, Didier préféra suivre l’avis de Jacky Stewart.

    - T’en fais pas, ne prends aucune décision sans me le dire, a conseillé le champion écossais. Je suis certain que tu auras des bons contacts en Formule 1 et certainement un contrat intéressant.

     

    « Quand il m’a dit ça, j’ai tout de suite pensé à Tyrrell, analyse Didier. Car je savais que qu’il était très proche de Ken Tyrrell et qu’il était même un de ses conseillers. »

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     Jacky Stewart ne s’est pas trompé. Elf, qui soutient Didier Pironi depuis ses débuts, juge qu'il est mûr pour accéder à la F 1. Ronnie Peterson quitte l'écurie Tyrrell pour aller défendre les couleurs de Lotus. Didier reçoit un appel téléphonique de Ken Tyrrell.

     

    - Si tu viens en Angleterre, nous pourrions nous voir cinq minutes ?

     

    « J’ai volé là-bas à tire d’aile et j’ai reçu ma première proposition intéressante en Formule 1, rapporte Didier. Ken Tyrrell, pour moi, représentait beaucoup de bonnes choses et j’ai signé sans hésiter un contrat de deux ans qui me satisfaisait complètement. Je ne me voyais pas gagner tout de suite en Formule 1. En effet, je n’étais de toute façon pas mûr. Je ne voyais pas en Tyrrell la meilleure écurie de F1, mais je n’avais pas un choix étendu. Je pensais trouver dans cette écurie, et surtout à travers cet homme, un moyen d’apprendre très vite et très bien mon métier de pilote de F1, et je n’ai pas été déçu du tout parce que, psychologiquement, Tyrrell connaît beaucoup de choses au niveau de l’apprentissage des pilotes et je crois que j’en ai énormément tiré parti. »

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     Avant la saison 1978, Didier Pironi découvre la F1 sur le circuit Paul Ricard qu’il connaît bien. « Comme premier contact, c’était plutôt déroutant, commente-t-il. J’ai piloté la six roues. J’ai fait une vingtaine ou une trentaine de tours seulement avec cette voiture. »

     

    Dans le grand bain avec les rois de la F1

     

    Après son expérience compliquée  avec la six roues, Tyrrell revient à une voiture traditionnelle à quatre roues. A la suite de divergences apparues l’été précédent avec Gardner, Oncle Ken a confié la réalisation de sa nouvelle arme à Maurice Philippe. Autant l’avouer, la Tyrrell 008 ne tiendra pas ses promesses. Elle se révélera lourde, difficile à régler comme à conduire. Mais Didier Pironi ne le sait pas encore au moment où il s’apprête à disputer son premier Grand-Prix.

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     « Ma première séance d’essais officiels fut quelque chose d’assez exceptionnel, confesse-t-il. Il faut penser que je me suis retrouvé du jour au lendemain avec tous les gens qui me faisaient rêver quelques années plus tôt et que je considérais comme des héros. Je me retrouvais d’un seul coup avec eux sur la même piste lors d’une séance officielle et le circuit de Buenos Aires que je ne connaissais pas. Vis à vis de Tyrrell, j’avais le devoir de me qualifier. J’étais coéquipier de Patrick Depailler. Nous nous sommes retrouvés tous les deux en dernière ligne. La voiture marchait en effet très, très mal. J’étais relativement surpris de ma performance par rapport à celle de Patrick. Il n’y avait pas que moi qui étais surpris. Bref, l’essentiel était de réussir à nous qualifier tous les deux pour la course. J’ai donc couru mon premier Grand-Prix. »

     

    Objectif drapeau à damier

     

    Oncle Ken a été clair avec son poulain :

     

    - Tu dois terminer cette course. Tu conduis à la vitesse que tu veux, mais je veux que tu termines la course.

     

    Didier va s’efforcer de suivre la consigne.

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     « J’ai pris un départ très prudent. J’ai fait les premiers tours très sagement. Et puis j’ai vu qu’un Grand-Prix de Formule 1, c’était difficile. C’était long, surtout qu’il faisait très chaud et que la voiture avait une direction très lourde. J’ai beaucoup souffert ce jour-là. D’abord psychologiquement, en me disant que j’avais énormément à apprendre, beaucoup plus que je ne l’imaginais en tout cas. Et ensuite physiquement, parce que je n’étais pas très entraîné. J’avais fait très peu d’essais. Ce fut vraiment très dur. »

     

    Andretti au volant de la fameuse Lotus 78 à effet de sol remporte la course devant Lauda. Didier Pironi remplit son contrat. Il termine son premier Grand-Prix à un tour des leaders.

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     Pour son équipe, Didier a mené sa tâche à bien. Mais lui ne se sent pas satisfait.

     

    « Content de terminer, mais déçu pour plusieurs raisons. D’abord le sentiment d’avoir tellement à apprendre. J’imaginais que c’était un peu plus facile. De plus, ma relative mauvaise performance pas rapport à Patrick m’affectait aussi. Je pensais que je serais plus près des meilleurs. A ma décharge cependant, la voiture était mauvaise. C’étaient les premiers tours de roues que je faisais dedans,  et je n’étais encore familiarisé ni à une F1, ni à cette voiture particulièrement difficile. J’avais donc pas mal de circonstances atténuantes. Mais j’étais vraiment déçu. »

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     S’il a encore beaucoup à apprendre, Didier Pironi se montrera un élève appliqué et doué. Comme au lycée, comme à l’école d’ingénieurs, comme à l’école de pilotage, comme dans les formules de promotion  Il apprendra méthodiquement, patiemment et intelligemment tout ce qui permet de s’affirmer parmi les meilleurs. Et les résultats ne tarderont pas à concrétiser son ascension vers les sommets.  Son premier point arrivera dès le GP du Brésil à Jacarepagua, le 29 janvier 1978, soit deux semaines plus tard. Rappelons qu’à cette époque, seuls les six premiers marquaient des points. Et la saison 1978 lui offrira un autre temps fort, la victoire aux 24 Heures du Mans !

    Vous pouvez également me retrouver sur http://circuitmortel.com , https://gotmdm.com/driver/ et http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

    1976 : première participation de Didier Pironi aux 24 Heures du Mans sur une Porsche 934 Kremer http://bit.ly/21qHK0D

    Quelques souvenirs de Didier Pironi au temps de Ligier et de Ferrari http://bit.ly/2b5renK

    Thierry Le Bras

  • DIDIER PIRONI ET JOSÉ DOLHEM, deux frangins sur la piste

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    Didier Pironi et José Dolhem étaient demi-frères. Ils avaient le même père et leurs mères étaient sœurs. Ils furent élevés ensemble et ils entretinrent une relation très proche.

     

    « Pour Didier, José, c’était le grand frère, mais aussi le père spirituel, commentera Pierre Harnois, qui travailla avec eux au sein de la société Leader. De six ans plus âgé, il l’avait initié à l’avion, à l’hélico, il lui avait donné le goût de la compétition automobile, la passion de l’aventure. L’un et l’autre, c’était pareil, les deux moitiés d’un même homme. »

     

    « Ils étaient très proches, confirme leur ami Jean-Pierre Jarier. José était toujours en avance sur Didier avec les voitures, les avions, les motos et avait élevé son demi-frère un peu à la dure. Un jour, il l’a pendu par le pied à la flèche d’une grande grue de chantier, l’a soulevé et lui a fait faire un 360°. Un autre jour, avec un fusil de pêche sous-marine, il lui a tiré entre les orteils mais s’est loupé et lui a planté le harpon dans le pied ! Comme je voyais souvent José, je rencontrais de temps en temps  Didier, encore gamin. Il avait une Suzuki T 20 et faisait Paris – Melun en bravant neige et verglas. Il devait absolument faire de la compétition un jour, quelle que soit la discipline… »

     

    Adolescent, Didier accompagne José sur les circuits. Il y rencontre Beltoise, Depailler et même Jim Clark. Il apprend à conduire dans des circonstances exceptionnelles. José roule en R8 Gorde au quotidien. « Avec la Gordini, nous avons passé des nuits entières sur les routes et couvert plusieurs milliers de kilomètres, racontera Didier. Parfois, José me laissait le volant et devenait pour un temps le super moniteur d’une super auto-école. Il me conseillait, m’expliquait le pourquoi, le comment, corrigeait mes défauts… »

     

    « Nous aimons tout ce qui va vite avec un moteur », affirmera José Dolhem. Une phrase qui explique leurs carrières éclectiques, leur goût pour les motos, l’hélico, l’avion, le off-shore au moment où Didier se trouvera provisoirement dans l’incapacité de piloter en F1 après l’accident d’Hockenheim.

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    Au Mans 1976, les deux frangins se retrouveront sur la même piste, mais hélas pas dans la même voiture. L’aîné, José, pilote une Alpine A 442 et fait équipe avec Jabouille et Tambay. Alipne- Renault est venu au Mans avec une seule voiture, pour apprendre. L’équipage démontre d’entrée son potentiel en réalisant le meilleur temps des essais, mais en course, divers problèmes vont perturber la voiture qui abandonnera finalement à la huitième heure, piston crevé.

     

    Le cadet, Didier, découvre l’épreuve mancelle. Il pilote une Porsche 934 Kremer sur laquelle il fait équipe avec Bob Wollek et Marie-Claude Beaumont. Leur équipage réalise le second temps du groupe 4 aux essais. Malheureusement en course, la 934 souffre de défauts de jeunesse accentués par la canicule exceptionnelle de l’année 1976. Des problèmes d’embrayage, de tringlerie d’accélérateur et d’amortisseurs lui feront perdre beaucoup de temps. La Porsche 934 numéro 65 de Didier, Bob et Marie-Claude finira au 19ème rang, après avoir parcouru 3.863 kilomètres à une moyenne de 153,498 kilomètres heure.

     

    Didier Pironi reviendra au Mans, Il y vengera l’honneur de sa famille et de la marque au losange en remportant l’édition 1978 sur Alpine-Renault  avec Jean-Pierre Jaussaud.

     

    Didier et José nous ont quittés à quelques mois d’intervalle. Beaucoup trop tôt. Leurs fils respectifs célèbrent la passion mécanique de leurs pères. Cette saison, Axel Dolhem court en Bioracing Séries. Et il a offert un joli cadeau d’anniversaire à ses cousins, les jumeaux prénommés Didier-Gilles et Gilles Didier Pironi. Pour leurs 21 ans, les fils de Didier Pironi ont reçu chacun une inscription à la manche de la Coupe Caterham qui se déroulait à Nogaro mi-avril. Espérons que cette découverte du sport automobile comme pratiquants les incite à persévérer.

     

    Thierry Le Bras

     

  • DIDIER PIRONI, disparu un 23 août

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    A la poursuite d’un titre de champion du monde.

    Triste journée que le dimanche 23 août 1983. Didier Pironi, Jean-Claude Guénard et Bernard Giroux trouvaient la mort au cours d’une course de Off-shore. C’était il y a 20ans. En ce jour anniversaire, j’ai souhaité rendre hommage à Didier en lui consacrant ce portait.

    NOM : PIRONI
    PRÉNOM : Didier
    VOITURES : Ford Capri 2600 RS, Martini FR et FRE,R12 Gordini,  Porsche 934, Alpine Renault A 442 b, BMW M 1, Martini MK 22, BMW 528, Ferrari P 4, Tyrell (P 34, 008, 009), Ligier JS 11/15, Ferrari 126 (C/CK et C 2)...
    Né le 26 mars 1952
    Décédé le 23 août 1987
    PALMARÈS : Lauréat du Volant Elf 1972, Champion Formule Renault 1974, Champion Formule Renault Europe 1975, 1er au 24 Heures du Mans 1978, 3 victoires en Grand Prix, 2ème du Championnat du monde des conducteurs 1982 …

    « A 17ans, j’étais déjà passionné par la conduite d’une voiture, confiait Didier. Je voyageais très souvent avec José Dolhem et je ne perdais pas un geste de sa conduite. »

    Précisons que José, pilote talentueux, était son demi-frère. Comme les deux garçons s'entendaient à merveille, Didier suivit son aîné sur les circuits et côtoya pendant son adolescence les meilleurs pilotes tels que Jim Clark. En outre, bien avant ses 18 ans, il avait parcouru des centaines de kilomètres au volant de la R 8 Gordini de José, transformé en moniteur de conduite haut de gamme.

    Un pilote réfléchi

    Vainqueur du volant Elf 1972, Didier fit une saison d’apprentissage dans l’équipe Trollé. L’année suivante, il monta sa propre structure et remporta le championnat. « J’ai un gros défaut, je ne fais confiance qu’à moi-même, surtout pour les choses qui me concernent », expliquait-il.

    Didier était un étudiant brillant. Il appliqua son intelligence à l’apprentissage du métier de pilote. Les victoires se succédèrent. Il remporta notamment le championnat de FR Europe, une course de F 2, le GP de Monaco de F 3 1977.

    « Ne prends aucune décision quant à ton avenir sans m'en avoir informé, tu recevras des propositions intéressantes pour 1978 », lui assura Jackie Stewart, proche du constructeur Ken Tyrell, le soir de sa victoire monégasque.

    De fait, Didier intégra l’Écurie Tyrell. Mais en 1978, ce fut en remportant les 24 Heures du Mans au volant d’une Alpine Renault qu’il conquit le cœur du public. Charisme, bonnes manières, excellente élocution, présentation soignée, sourire ravageur, Didier possédait toutes les qualités d’une star.

    Ses exploits chez Ligier en 1980 confirmèrent son potentiel. Malgré une victoire au GP de Belgique, il souhaita rejoindre une équipe plus audacieuse au plan technique. Ferrari adoptant le moteur turbo, il signa avec la Scuderia. « Depuis la saison de FRE couverte avec ma propre organisation, je ne me suis jamais senti aussi bien dans une équipe », commentait-il au moment de ses premiers essais chez Ferrari.

    Vainqueur des GP d’Imola et de Hollande, Didier domina la première moitié du Championnat 1982. Hélas, le paradis se transforma en enfer. Gilles Villeneuve, qui n’avait pas supporté d’être battu par Didier en Italie, se tua aux essais du GP de Spa, furieux d’être à nouveau dominé par son équipier.

    Du Paradis à l'enfer

    Puis aux essais du GP d’Hockenheim, la vie de Didier bascula. Soudain, roulant à plus de 280 kilomètres heure, il rattrapa un pilote plus lent. Un nuage d'eau lui masquait Prost au ralenti (Prost a toujours eu peur sur piste mouillée). La Ferrari s'envola, puis s'écrasa en retombant sur le sol. Les jambes du pilote étaient broyées. Pourtant, coincé dans les débris, Didier Pironi trouva la force de lutter. Les médecins voulaient l'amputer sur place. Conscient malgré la douleur, il s'y opposa. Didier ne serait pas Champion du monde en 1982. Il termina 2nd du championnat - à 5 points seulement de Keke Rosberg -, quoiqu'il ait manqué les 5 derniers GP.

    Didier fut soigné par le professeur Letournel dont il devint un ami. Il subit 35 interventions chirurgicales et 6 greffes osseuses. Le traitement de sa jambe droite, la plus touchée, s'échelonna sur 4 ans. En attendant de revenir en F 1, il participa aux Championnats d'Off Shore. Dans cette discipline, il pouvait piloter sans se servir de ses jambes en cours de rééducation. Début 1987, il se fit construire un bateau révolutionnaire en carbone monolithique. Il le baptisa Colibri.

    Il devint très vite un des meilleurs pilotes d’Off-Shore, remporta des épreuves et visa le titre mondial. « Le Off Shore est dangereux, plus même que la F 1 », avouait Didier. Une nouvelle fois, le sort le frappa. C’était le jour de la course de Poole. Le Colibri atteignait 190 kilomètres heure sur l’eau. A une telle vitesse tout peut arriver. Quelques dizaines de mètres devant le Colibri apparurent deux vagues laissées par le sillage d'un cargo. Didier ne ralentit pas sa course. Il bondit sur la première vague, aborda la seconde, sauta en l'air, se retourna et retomba à l'envers. Didier Pironi et ses équipiers avaient perdu la vie.

    . « Il avait conservé sa vision de pilote d'exception », affirme Gérard Larousse qui comptait lui faire piloter une de ses F 1 en 1988. Le sort en avait décidé autrement en invitant Dider au Paradis des pilotes aux côtés de Elio De Angelis (qui était né le même jour que lui), Jim Clark, Bruce McLaren, Patrick Depailler et tant d’autres. José Dolhem, victime d’un accident aux commandes de son avion privé, l’y rejoindrait huit mois tard.

    Thierry Le Bras