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Livre - Page 34

  • TRANSFERTS : Michel Vaillant chez Dupuis !

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    C’était le transfert de l’année. Michel Vaillant a signé chez Dupuis. Ce sera à l’avenir Dupuis qui assurera l’édition des titres anciens et à venir de Jean et Philippe Graton.

    Né en 1957 du crayon de Jean Graton, Michel Vaillant s'est imposé dans toutes les disciplines, que ce soit en Formule 1, à Indianapolis, en rallye, et naturellement aux 24 Heures du Mans.

    Non content d'afficher un palmarès éclectique que tous ses rivaux lui envient, le pilote français fait preuve d'une belle longévité. Il a couru avec Jim Clark, Jean-Pierre Beltoise, Niki Lauda, Didier Pironi, Ayrton Senna, a tenu la dragée haute à Michael Schumacher, et il se battra encore sans doute contre plusieurs générations de grands fauves du peloton ! Quel autre pilote aura côtoyé sur les pistes Graham Hill et son fils Damon, Gilles Villeneuve et son fils Jacques, Keke Rosberg et son fils Nico ? Aucun

    Michel Vaillant ou la découverte des coulisses de la course

    Pour ceux de ma génération, ceux dont l’enfance remonte aux sixties et aux seventies, la couverture des médias sur le sport auto n’était pas celle d’aujourd’hui. Internet n’existait pas. Il n’y avait même pas de téléphones portables (les plus jeunes auront sans doute du mal à me croire, et pourtant, c’est vrai). Outre Ferrari, les mythes de la course auto s’appelaient Lotus, Cooper, Matra, Alpine, Porsche, Alfa Roméo …

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    Dans les années 60, nos principales sources d’information sur le sport auto étaient le Cahier compétition du magazine L’Automobile, quelques reportages de Tommy Franklin sur France Inter, les rares reportages TV (une seule chaîne d’abord, puis deux, en noir et blanc et qui n’émettaient pas toute la journée) et les livres des Éditions Marabout consacrés à la course (dont l’autobiographie de Jim Clark, un ouvrage qui fut vraiment mon livre de chevet l’année de ma 6ème). Sans oublier les pages sportives des quotidiens, à commencer par L’Équipe. Alors, forcément, Michel Vaillant représentait beaucoup, sans doute plus que pour les jeunes générations nourries aux mamelles de la télévision et d’Internet. A l’époque, ses aventures paraissaient d’abord dans l’hebdomadaire Tintin qui arrivait en kiosque en début de semaine et que j’attendais avec une grande impatience pour me plonger quelques minutes dans l’ambiance des circuits très bien rendue par Jean Graton. C’était génial dans un contexte où peu de médias faisaient vraiment vivre les préparatifs de l’épreuve, le travail des mécanos dans les stands, toute l’atmosphère d’un week-end de course.

    Aussi performant dans l’édition que sur la piste

    Michel Vaillant est le héros de 70 albums écoulés à plus de 20 millions d’exemplaires. Adultes, adolescents, enfants, toutes ces catégories de lecteurs achètent les albums de Michel Vaillant. Après avoir travaillé pour d’autres éditeurs, Jean Graton et son fils Philippe ont créé leur propre maison. Philippe Graton est devenu l’auteur des scénarios. La maison familiale prend désormais une nouvelle trajectoire car Dupuis, qui assurait déjà la diffusion des albums, favorisera la réussite des défis technologiques que sont pour la BD les supports tels que le web, le livre numérique et l’i-phone.

    Michel Vaillant a permis la naissance de nombreux produits dérivés : série TV dès les années 60, voitures miniatures, et bien sûr le film de Luc Besson.

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    J’ai eu la chance d’assister au tournage de scènes lors des 24 Heures du Mans 2002. Cette année-là, je réalisais un reportage pour un média de ma région suivant le concept « 24 Heures avec un sportif ». Je passais donc les 24 Heures du Mans avec un des pilotes de l’Écurie WR.  A 13 heures 30, je suis devant les stands. Les voitures sont en épi en attendant la mise en grille. La WR de l’équipage Daoudi – De Fournoux – Bouvet part juste derrière la voiture de Michel Vaillant, ou plus exactement la Lola qui joue son rôle dans le film. « Se battre contre un tel pilote, voilà qui augure une grande carrière pour toi », ai-je lancé sur le ton de la plaisanterie à Jean-René de Fournoux. Le pilote manceau rit, très serein. "Oui, tu as raison. En tout cas, j'ai confiance ici…" A cet instant précis, Jean-René ne sait pas encore qu’il vivrait une fin de course aussi palpitante et angoissante que celle de la Leader et de la Vaillante dans le film. Je me suis même demandé si les pépins qui frappèrent la WR en fin d’épreuve n’avaient pas fait partie des sources d’inspiration des scénaristes de Besson.

    Il va falloir être patient

    Le dernier album de Michel Vaillant, c’est 24 Heures sous influence.

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    Michel Vaillant et Steve Warson disputent les 24 Heures avec Dylan Montusset (ci-dessus), un jeune pilote très rapide dont le seul problème est la pression infernale que lui impose son père. Pour ma part, comme beaucoup de supporters de Michel Vaillant, j’ai hâte de le retrouver en course avec d’autres piliers du team comme Steve Warson, Yves Douléac, Gabriele Spangenberg, et pourquoi pas Dylan, le nouveau venu dans le clan. Mais il va falloir attendre un peu. « Désolé, mais ce ne sera pour 2010, annonce en effet Philippe Graton. En ce moment, je travaille sur l’intégrale Michel Vaillant – que les Éditions Le Lombard termineront – qui prend pas mal de temps en recherche et restauration des dessins originaux. »

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    Une solution existe toutefois pour trouver un inédit où apparaît Michel Vaillant, acheter une Skoda. Car cet album, tiré à 20.000 exemplaires, est offert aux acheteurs d’un modèle de la marque du groupe VAG depuis le mois de Mars 2010. L’histoire a pour cadre le Trophée Andros. Le lecteur y suit les pilotes Skoda dans cette discipline, à savoir Olivier Panis, Paul Belmondo, Grégoire Demoustier et Jean-Philippe Dayraut.

    « Michel Vaillant ne pilote pas dans cette aventure, précise Philippe Graton. Il arrive avec son ami de toujours Steve Warson. Ils vont tous deux découvrir en spectateurs cette compétition et démontrer que l'épreuve n'a rien d'un spectacle de patineuses. »

    Le prochain album de Michel Vaillant marquera une nouvelle étape de la carrière du pilote français. Dupuis entend rajeunir son image. Mais que ses supporters se rassurent. La famille Graton conserve un droit de regard sur l’évolution de son personnage.

    En attendant, les supporters du Team Vaillante peuvent tromper leur impatience sur le nouveau site de Michel Vaillant : http://www.michelvaillant.com

    Ce site inclut un forum ouvert à tous les amis du pilote. Une seule critique, constructive et en aucun cas négative, la galerie des personnages. La partie consacrée aux héros des albums ne mentionne pour l’instant que les principaux rôles récurrents dans les scenarii. Des parties rappelant les pilotes qui sont proches de Michel dans certaines histoires (p. ex. François Cevert, Didier Pironi, Fabien Giroix, Éric Bernard…) sont oubliés. Tout comme certains personnages secondaires (Tim, le mécanicien, Dylan Montusset, pilote Vaillante au Mans, Roy Johnson et Nicolas Olenski…). Un oubli qui sera sans doute réparé dans l’avenir.

    Thierry Le Bras

  • FICTIONS ET COURSE AUTOMOBILE

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    La compétition automobile est un univers propice au suspense. Tout pilote court pour finir devant les autres. Et au départ, personne ne sait qui remportera le défi.

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    La puissance des moteurs, les rugissements qu’ils émettent, la brutalité des voitures confèrent à la course automobile la douceur d’un ring de catch ou de boxe.

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    Les tensions, les rivalités, les conflits d’intérêts s’y enflamment comme dans toutes les microsociétés. Les personnalités affirmées (la plupart positives, quelques unes franchement négatives) qui s’y affrontent exacerbent les passions. Il est donc logique que la course automobile serve de cadre à des fictions dramatiques ou policières. Outre la famille Graton dont tout le monde connaît les albums vendus à plus de 20 millions d’exemplaires, d’autres auteurs ont placé leurs personnages dans le parc de requins de la course automobile. Parmi eux, Érich Maria Remarque, Jean Perilhon, Patrick Mahé, Renaud Wagenaar, Garth Stein…  Guillaume de Saint-Pierre et Hervé Poulain prirent la plume ainsi que le volant en compétition avec autant de talent qu’ils en exprimèrent dans leurs autres activités liées à l’art. Quant à Françoise Sagan, elle songea à courir pour Enzo Ferrari. « Ma mère conduisait vite et bien, rapporte son fils. Un peu à la manière d’un ambulancier, sans à-coups. Elle a failli courir une épreuve de mille miles en Italie. Son ami Enzo Ferrari l’y poussait. Mais la course a été annulée cette année-là. » Certains enfin ont raconté de manière romancée des chapitres de la grande histoire du sport automobile dont ils avaient été les témoins privilégiés. Je pense notamment à Bernard Clavel et François Cavanna. Le monde de la compétition automobile est si fascinant qu’il se révèle propice aux intrigues.

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    « Les personnages de fiction vivent, non seulement dans l’esprit de leur créateur, mais aussi dans un monde parallèle où ils entraînent les lecteurs », écrivit Serge Dalens.

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    Je vous propose de découvrir Ronan, surnommé Ronnie, un pilote amateur des années 70, 80 et 90. Un pilote au gros cœur qui préparait lui-même ses voitures. Un gars comme nous en avons tous connus sur les courses de côtes, les rallyes et les circuits. Un pilote qui aimait s’engager au volant de voitures un peu originales. Un pilote généreux dont les héros s’appelaient Mike Hawthorn et Ronnie Peterson. Un homme dont la vie comporta des satisfactions intenses, mais aussi des déceptions terribles, des coups durs qui font mal, des épreuves difficiles à surmonter. Ronnie devrait devenir le héros d’un roman « sur papier » en 2011. En attendant, je vous invite à passer quelques minutes à ses côtés dans cinq aventures illustrées (et gratuites) publiées sur le Net. Nombreuses photos de voitures d’époque, humour cinglant, anecdotes avec des filles toujours surprenantes, voilà ce qui vous attend en cliquant sur http://confidentielpaddocks.over-blog.com/categorie-11119066.html

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    Les photos de cette note n’ont pas été sélectionnées par hasard. Elles ont toutes un rapport étroit avec l’univers dans lequel Ronnie va vous entraîner.

    Thierry Le Bras

  • LE TOURBILLON ESTIVAL ET MÉCANIQUE DES SIXTIES

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    Le Vintage explose les records de popularité. Les sixties sont à la mode. L’anniversaire de SLC Salut les Copains a fait recette. Arte consacre des soirées spéciales aux années 60. Les radios les font revivre. Des éditeurs se lancent dans le polar rétro. Les stars de l’époque réenregistrent leurs tubes…

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    Normal, les sixties riment avec insouciance, joyeux tourbillon, espoir, annonce de lendemains qui chantent, croissance… Les enfants et les adolescents croyaient fermement que leur vie serait meilleure que celle de leurs parents. Il ne pouvait pas en être autrement. C’eût été inconcevable. Les 30 glorieuses s’associaient à l’optimisme, à la vitesse, à l’esprit de conquête.

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    Au plan des voitures et autres machines généreuses en sensations, les années  60 nous ont gâtés. Commençons par le magnifique canot à moteur créé par l’Italien Carlo Riva au début des années 50. Dix ans plus tard, il devient un symbole des années Saint-Trop. Acajou verni, chromes rutilants, cuir de haute qualité, moteur vrombissant faisaient du plus beau des canots mécaniques un bouffeur d’écume. Lors d’une interview avant son secondVendée Globe en 2000, Catherine Chabaud m’a déclaré qu’elle adorait son bateau, qu’il était beau, que c’était le plus beau bateau de la flotte et qu’un beau bateau c’est forcément un bon bateau. Le Riva correspondait à la pensée de Catherine Chabaud sur le lien entre la beauté de la machine et son efficacité. C’était un beau bateau, donc un bon bateau. Le plus beau, donc le meilleur.

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    Le Riva était un bateau de stars, un synonyme de splendeur, de vitesse, de goût exquis, de luxe. Parmi les propriétaires de Riva figuraient Brigitte  Bardot, Sophia Loren, Aristote Onassis, Richard Burton, le prince Rainier, tous habitués des couvertures des magazines que le public n’appelait pas encore people. Ces journaux n’en envahissaient pas moins les salles d’attente des médecins, dentistes et autres membres de professions libérales. Sans oublier la boutique de Ginette Coiffure (1). Comme ça, ceux qui ne les achetaient pas pouvaient quand même selon leur sexe, leur âge et leur mentalité, mater les belles filles légèrement vêtues, se tenir au courant des derniers potins du show-bizz, raconter des salades sur les vedettes dont ils jalousaient la réussite, le talent ou le physique. Mais faisons fi des bassesses et des mesquineries. De nos jours, les langues de vipères qualifieraient sans doute le Riva de bling-bling. Mais les gens des sixties étaient un peu moins jaloux et petits que nos contemporains. Ils ne tournaient pas systématiquement tout en dérision. De toute façon, le Riva était bien au-dessus des racontars. C’était un seigneur de la côte.

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    En descendant d’un Riva, quantité de jolies filles montaient dans une Floride Renault, comme Brigitte Bardot. Encore BB, penseront certains ! Certes, mais à l’époque, Brigitte était la plus belle femme du monde, une star que nous enviaient les Américains. D’ailleurs, certains affirmaient que BB était si belle, qu’à côté d’elle Marylin, c.à.d. mademoiselle Monroe, avait l’air d’un homme. Il faut bien avouer qu’une éducation de qualité dans une bonne famille transcendait la grâce de notre BB, tandis que la blondasse d’Hollywood conservait de sa jeunesse un fond de vulgarité. La Floride n’était pas une voiture ultra performante capable de rivaliser avec les bombes dont les Allemands, les Italiens et les Anglais entretenaient le secret, mais ses lignes élégantes mettaient parfaitement en valeur la beauté des femmes qui la conduisaient. Un peu comme si en la dessinant, Piero Frua s’était pris pour Coco Chanel ou Yves Saint-Laurent. Et la Floride tenait tout de même son rang dans la circulation. Logique pour une machine dont le premier nom de code fut Dauphine GT et qui naquit avec le moteur « Ventoux » monté sur la Dauphine Gordini !

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    Un tout petit peu plus tard, mais toujours durant les sixties, le Coupé Simca 1000 s’inspirerait de la même philosophie. Une carrosserie magnifique, dessinée par     Bertone, des armes de séduction redoutables et des performances honnêtes. Une seconde voiture idéale pour famille à l’aise soucieuse de son image, ou une voiture de femme encore libre et bien dans sa peau, au cœur de la Nouvelle Vague. Des voitures et des femmes sur lesquelles se retournaient les adolescents dont les hormones se réveillaient… et les hommes de tous âges.

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    Plus puissante, plus vive, belle et racée, la Mercedes 230 SL a tout de suite conquis le public. Son prix limita par contre la plupart de ses amoureux au statut d’admirateurs frustrés dans l’incapacité de consommer l’objet de leur désir. Ce cabriolet, souvent surnommé Mercedes Pagode, poussait fort. Dès 1963, la version 230 SL flirte avec les 200 km/h et offre à son  conducteur des montées en régime fabuleuses, au point de parcourir le 0 à 100 en 11 secondes. La belle se montrera de plus en plus séduisante avec l’âge. Bien sûr, il faudra des opérations chirurgicales pour lui greffer quelques chevaux supplémentaires et la transformer en 280 SL. Mais nul besoin de chirurgie esthétique. La Mercedes Pagode supporta bien le poids des ans sans passer plus de temps au garage. Les dernières versions produites offraient des performances comparables à celles des BMW 635 CSI.

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    Le look de la Facel Vega rappelle un peu celui de la Mercedes Pagode. Les premières Facelia reçurent un moteur 1600 cm3 un peu trop fragile. Plus tard, la voiture fut équipée d’un moteur Volvo beaucoup plus fiable. Hélas, Facel Vega n’a pas réussi à assurer sa pérennité. Dommage, car ses modèles étaient d’authentiques bijoux. Beaucoup furent sauvés  de la casse pas des collectionneurs et des musées, ce qui est une chance pour le patrimoine automobile.

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    Pour moi, le coeur des sixties se décline aussi avec le cabriolet Fiat 1500. J’ai éprouvé un véritable coup de cœur pour cette voiture dont des versions  compétitions apparaissaient dans le cahier compétition du magazine L’Automobile, une de mes bibles à cette époque. Le cabrio  Fiat 1500 était plus puissant que les Floride et coupés Simca 1000, plus abordable que les Mercedes ou Facel Vega. Plusieurs exemplaires de ce modèle circulaient dans la région lorientaise où je vivais lorsque j’étais à l’école primaire.

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    Je vais surprendre certains lecteurs, mais je n’ai jamais été fasciné par le mythe Ferrari. Même quand j’étais gamin au milieu des sixties, les Ferrari ne me causaient aucune émotion particulière. Je leur préférais les Cobra, les GT 40, les Porsche, les Jaguar Type E, les Aston Martin. Ai-je été conditionné par la passion de mon père avec qui j’ai écoute dès mon plus jeune âge les reportages radiophoniques de Tomy Franklin ? Mon père était un grand supporter du Colonel Simone et de ses Maserati. Ai-je été influencé par Jim Clark, le héros de mon enfance, associé à Lotus et à quelques épreuves sur Aston Martin et sur Jaguar ? Peut-être.

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    Pedro et Ricardo Rodriguez portèrent haut les couleurs de Ferrari … et  d’autres marques

     

    Bien sûr, je me suis senti supporter des voitures rouges quand Didier Pironi courait pour la Scuderia et quand Kimi Räikkönen rejoignit l’équipe italienne. Je suis heureux que Mike Hawthorn, Ricardo Rodriguez, John Surtees, Niki Lauda et d’autres pilotes aussi talentueux qu’honorables aient enrichi leurs palmarès avec Ferrari. J’estime beaucoup Jean Todt et j’admire ce qu’il a fait de la Scuderia. Je respecte naturellement Michael Schumacher dont le talent, le travail et l’implication sont incontestables. Mais la façon dont la Scuderia a souvent traité ses pilotes – hors la période Jean Todt – m’insupporte. Je pense p. ex. à la manière indigne et injuste dont elle poussa John Surtees dehors au Mans 1966. Une pantalonnade scandaleuse, déjà. Autant dire que l’éviction du talentueux et loyal Kimi Räikkönen fin 2009  au profit d'un pilote bénéficiaire de plusieurs scandales  ne me réconcilia guère avec la Scuderia. Surtout quand le multirécidiviste des "affaires" classées avec tant de bienveillance obtint par un coup de Jarnac détestable  l’apparence d’une victoire aux dépens d’un pilote méritant qui avait beaucoup œuvré pour la Scuderia (je parle de Massa et du GP d’Hockenheim 2010).

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    Loin de moi l’idée de prétendre que tout était tellement mieux dans les années 60 qu’il n’y avait pas de malhonnêtes gens. Je me souviens par exemple d’un scandale autour des courses hippiques. Un parieur devint le roi du tiercé en le touchant dans l’ordre 5 ou 6 fois de suite. Cela attira l’attention. Le pot au rose fut vite découvert. Le roi du tiercé n’était qu’un minable magouilleur profitant d’une combine grâce à l’aide d’un complice qui tenait un bar PMU. Le patron de l’établissement imprimait les numéros gagnants sur les tickets de son pote… après la course. Ce serait impossible aujourd’hui bien sûr, mais à l’époque, il existait une faille dans le système. Les deux brigands furent incarcérés et la faille corrigée.  L’étude d’événements historiques oblige cependant à reconnaître que même au cœur des sixties, les malfaiteurs et les criminels n’étaient pas toujours placés en détention. Les tueurs du Président John Kennedy restent toujours impunis.  Alors que les témoins gênants et les enquêteurs trop curieux qui furent intimidés ou supprimés. Car, comme le chanta fort justement Guy Béart, autre acteur influent des sixties, « le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté ».

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    Quand j’étais gamin durant les sixties, je rêvais de devenir pilote de course professionnel. En grandissant, la voix de la raison m’a orienté vers un parcours plus traditionnel, qui comporta toutefois des courses autos en tant qu’amateur. Sans doute fais-je partie des éternels adulescents qui restent un peu rêveurs. Je m’en réjouis car cela m’aide grandement dans la construction des univers de fiction des romans que j’écris. Au temps des projets fous qu’autorise l’insouciance de l’enfance, je ne songeais pas à piloter une Ferrari. Je me suis par contre imaginé dans des tas de voitures, de la Mustang à la Ford MKII, en passant par la R8 Gordini, les Lotus et Cooper Maserati F1… La Mustang fait partie des mythes des sixties. En plus, nous en voyions quelques unes sur les routes et dans les rues car elles étaient tout de même moins chères que les Aston Martin, Jaguar et Mercedes 230 SL.

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    Les sixties, c’était le temps de la vitesse, et pas seulement sur 4 roues ni avec un moteur. La voile ne laissait pas les amateurs de sensations fortes indifférents. La victoire d’Éric Tabarly à la Transat anglaise de 1964 contribua à nous sensibiliser à la course au large et aux voiliers sportifs. Parmi les bêtes de régates, certains se souviendront du Requin. Certes, le Requin  a été dessiné et fabriqué bien avant les sixties et de nombreux voiliers de ce type naviguent encore. Mais pour ceux de ma génération, il reste associé aux sixties, l’époque où, les yeux pleins d’admiration, nous avons vu pour la première fois des Requins quitter le port et prendre des angles de gite impressionnants dès que le vent forcissait un peu.

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    Les Riva, les cabriolets, les voiliers s’associaient à merveille à la folie tourbillonnante des sixties. La gastronomie traditionnelle et conviviale aussi. Des coquilles Saint-Jacques à la Bretonne, des homards à l’armoricaine, des succulentes côtes de bœuf saignantes, des fraises melba, voilà des bons plats bien de chez nous que ne renieraient ni Jean-Pierre Coffe ni Jean-Luc Petitrenaud ! Car la bonne cuisine ressemble quelque part à la course automobile. Elle enchante nos sens. Ce n’est pas pour rien que les gentlemen drivers sont généralement des fins gourmets.

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    Chacun conserve des souvenirs des vacances de son enfance. Pour moi, qui n’étais rien, qu’un p’tit gamin de français moyens – clin d’œil à Sheila bien sûr, sympathique icône des sixties que je n’avais pas encore citée - ils sont associés à Larmor Plage, à Etel, à Carnac. Les stars, quant à elles, passaient l’été à Saint-Tropez, et c’est la jolie petite station varoise qu’évoquent le plus souvent les médias lorsqu’ils traitent des vacances durant les années 60. Alors, c’est parti avec Geneviève Grad pour Do You Do You Do You Saint-Tropez !

     

    NOTE MODIFIÉE LE 7 AOÛT 2014

     

    VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIES, LE polar vintage, gourmand automobile et humoristique. Plus de précisions et possibilité de lire gratuitement les premières pages en cliquant ICI http://bit.ly/1zmPqE6

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    LE POLAR tendance sixties à lire cet été !

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

    Une autre présentation de VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIEShttp://0z.fr/u88wT

     

    Bientôt un film avec Tom Cruise à l’époque de VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIES http://bit.ly/LHGHst

     

    Pedro et Ricardo Rodriguez, les frères amis du sport automobile,  devraient aussi arriver sur grand écran ! http://bit.ly/1kdnVsY

     

    LE PACTE DU TRICHEUR, un autre polar automobile que j’ai écrit pour vous : http://amzn.to/1jAhsoF

     

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    Thierry Le Bras

     

    (1) Ginette Coiffure est aussi le titre d’une pièce de théâtre dans le milieu des coiffeurs et de la franchise