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automobile - Page 56

  • COURSE DE CÔTE DE SAINT-GERMAIN SUR ILLE 1973 : 3 PHOTOS SOUVENIRS

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    Printemps 1973, les dernières semaines avant une première aggravation des limitations de vitesse suivie du premier choc pétrolier. La fin d’une époque. Voici 3 photos de voitures symboliques de cette année-là et quelques bons souvenirs qu’elles réveillent.

    Bientôt, le parc automobile allait se diéseliser. Les voitures deviendraient plus grandes, plus lourdes, s’équiperaient de boites de vitesses longues comme un jour sans pain pour rouler à petite vitesse sur quatre voies en économisant le fuel. Les pouvoirs publics vilipenderaient la conduite sportive. Ce serait même la seule chose sur laquelle tous les partis politiques et leurs représentants tomberaient d’accord. Moi, je préparais mon bac et je rêvais qu’un jour, je viendrais courir à Saint-Germain sur une Alfa Roméo 2000 GTV qui me permettrait aussi de dévorer les kilomètres à des moyennes impressionnantes (je suis bien venu à Saint-Germain d’ailleurs, mais sur d’autres montures ; et j’ai aussi fait péter des chronos sur route ouverte, mais mieux vaut ne pas trop parler de ces choses-là à notre époque aseptisée). En attendant de concrétiser mes rêves, je faisais chauffer l’appareil photo ! La Fiat 128 groupe 2 de Sinsoulier (ci-dessus) marchait comme un avion. P’tit Louis, comme l’appelaient ses supporters, finirait 12ème au scratch, juste derrière la BMW 2002 de Michel Pouteau.

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    Claude Pigeon faisait partie des pointures de la région. Un gentleman driver de haut niveau capable de s’engager dans de grandes épreuves et de jouer les premières places dans toutes les disciplines. Quant à la Porsche 911, elle faisait déjà rêver tous les aspirants pilotes. Qui ne s’est jamais dit secrètement qu’un jour peut-être…

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    Mon père possédait une Alfa Roméo 2000 GTV Bertone depuis le mois de décembre précédent. Il adorait les voitures qui offraient des sensations (il sortait d’une Opel Manta SR) et avait le pied lourd sur l’accélérateur. Il se moquait sans vergogne de la Castafiore, grosse cantatrice bêlante, hystérique et ridicule qui déchirait les tympans du pauvre capitaine Haddock, mais il m’empruntait volontiers mes albums de Michel Vaillant ainsi que mes livres des Éditions Marabout consacrés à la course auto. A cette époque, son pilote préféré était Jacky Ickx, en attendant de découvrir Niki Lauda dont l’intelligence de course le séduirait. Dès que j’ai eu mon permis, il m’a laissé conduire l’Alfa – même avant d’ailleurs, je peux l’avouer, il y a prescription maintenant. Le Coupé 2000 GTV Bertone était une auto fantastique, encore plus vivante que ma Mini ! Le concessionnaire Alfa Roméo de Saint-Malo faisait partie de ses amis et je me débrouillais souvent pour l’accompagner au garage. Que les amoureux de la marque au trèfle se rassurent. Je ne sous-entends pas que l’Alfa connaissait des problèmes mécaniques, mais comme le garage incluait une station services, les visites étaient régulières pour faire le plein d’essence. La veille du week-end de la Course de côte de Saint-Germain sur Ille justement, nous y avions croisé Guy Somekh qui courait sur une Alfa groupe 1 (la 2000 GTV verte ci-dessus). Il habitait dans la région parisienne où il était encore étudiant en 1973 si mes souvenirs sont bons, mais il venait en vacances à Dinard et connaissait donc bien la région. Rien d’étonnant dès lors à ce qu’il ait tenu à disputer les CC de Saint-Germain et de Saint-Gouëno. Guy Somekh était un gentleman driver type. Il roulait au quotidien avec l’Alfa qu’il utilisait en course. Les préparations des voitures de série restaient raisonnables en 1973. Par la suite, Guy Somekh a participé deux fois aux 24 Heures de Spa, toujours au volant d’Alfa Romeo.

    UN LIEN  A SUIVRE

    L’Alfa Montéral et d’autres voitures exceptionnelles victimes du choc pétrolier et de l’autophobie naissante des pouvoirs publics

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/03/25/alfa-romeo-montreal-un-joyau-ne-trop-tard.html

     

    Thierry Le Bras

  • COURSE DE CÔTE DE SAINT-GERMAIN SUR ILLE (1973 et 1974) : LES VOITURES DE TOURISME A L’HONNEUR !

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    Si les monoplaces, les prototypes et les GT sont spectaculaires et rugirent leur puissance sur le tracé de la CC de Saint-Germain sur Ille organisée par l’Écurie Bretagne, les voitures du groupe 1 (tourisme de série) et du groupe 2 (tourisme spécial) se livrèrent aussi à de superbes passes d’armes.

    Ci-dessus l’Alfa Roméo 2000 GTV groupe de Marcel Grué, un des meilleurs pilotes du groupe 1 à cette période. Marcel accumula les victoires dans la catégorie 1601 – 2000 cm3 et enleva également des victoires de groupe. Rappelons pour ceux qui n’ont pas connu cette époque que les voitures de tourisme de série (groupe 1) devaient avoir été fabriquées à au moins 5.000 exemplaires en 12 mois consécutifs et comporter au moins 4 places, tout au moins si leur cylindrée dépassait 1000 cm3.

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    Les Commodore GSE se révélèrent redoutables pour la victoire en groupe 1. Ici celle de Jacky Ravenel (1974), terreur de la catégorie dans l’Ouest et même ailleurs. En 1973, les grosses américaines venaient quelquefois écraser les européennes de leurs cylindrées hors normes. J’y reviendrai.

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    Les BMW 30 SI furent aussi des rivales redoutables pour les Commodore. La plupart des BMW 3 litres engagées en compétition furent des coupés. Mais quelques pilotes (Zarco p.ex.) défendirent aussi leurs chances avec des versions berlines.

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    Avant de se convertir à la Commodore GSE, Jacky Ravenel avait d’ailleurs cédé aux charmes de La Chevrolet Camaro. J’ai pris cette photo en 1973, à la sortie de l’épingle de la Poste.

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    Dans la catégorie des voitures de moins de 2 litres, les BMW 2002 furent les princiaples rivales des Alfa Roméo en côte à cette période. Dans l’Ouest, les Alfa prirent généralement l’avantage, bien que des pilotes tels que Jean-Marc Jouannic (ici en 1973) se soient souvent montrés spectaculaires et compétitifs.

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    Dépassées en côte en groupe 1 faute de puissance, les Opel Ascona SR se montrèrent bien plus compétitives en rallye, surtout lorsqu’elles étaient développées en groupe 2. Ici celle de Claude Buchet en 1973. L’Ascona fut avant tout une voiture de rallymen. Ses qualités routières étaient extraordinaires et elle se révélait particulièrement saine et agréable à piloter. C’était un plaisir de voir les meilleurs du rallye faire quelques incursions à Saint-Germain sur Ille avec leurs Opel.

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    Les voitures du groupe 2 (tourisme spécial) devaient avoir été fabriquées à au moins 1.000 exemplaires en 12 mois consécutifs et comporter au moins 4 places, tout au moins si leur cylindrée dépassait 1000 cm3. Ce groupe accueillait aussi les voitures du groupe 1 ayant reçu certaines modifications et adjonctions dépassant ce qui était autorisé en tourisme de série. Les modifications visées concernaient non seulement les organes mécaniques, mais aussi les suspensions et la carrosserie, par exemple la suppression des pare-chocs et l’installation de spoilers et d’ailes élargies. L’ensemble de ces modifications les rendait plus agressives, plus belles et surtout plus efficaces. L’Ascona SR de Jean-Louis Ravenel (le frère de Jacky) ici n’a-t-elle encore pas plus l’air d’une voiture de course que celle de Claude Buchet ?

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    Avant le règne des Rallye 2 dans la catégorie des Groupe 2 de 1.001 à 1.300 cm3, il y eut Louis Sinsoulier et ses Fiat 128. Des machines dont les moteurs grimpaient allègrement dans les tours, un sens de l’attaque à donf qui enchantait le public, une recette de victoires. N’oublions pas qu’à cette époque, P’tit Louis était installé à quelques kilomètres de Saint-Germain sur Ille, ce qui en faisait un des régionaux de l’étape et un chouchou du public !

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    En côte, ce sont les petites autos qui entament le spectacle. A l’époque, les voitures les plus nombreuses à chaque épreuve étaient les Rallye 2 groupe 1. Elles étaient parfois plus de 30 au départ. Alors forcément, les pilotes sortaient la grosse attaque !

    DES LIENS A SUIVRE

    Vive les « Groupe 1 » !

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/04/28/les-reines.html

     

    L’Opel Commodore GSE en course de côte

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/03/02/l-opel-commodore-gse-en-course-de-cote.html

     

    Thierry Le Bras

  • QUELQUES ROIS DE LA MONTAGNE A LA COURSE DE CÔTE DE SAINT-GERMAIN SUR ILLE (1973 et 1974)

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    L’épreuve organisée par l’Écurie Bretagne dans la région rennaise a attiré de grands noms du sport automobile et offert au public le spectacle de superbes voitures en action.

    A tout seigneur, tout honneur. Yves Martin ci-dessus, fit parie des tout meilleurs pilote de la discipline. Le voici en 1974 à l’épingle de la Poste au volant de sa McLaren F2 (une voiture que pilota Jody Scheckter en 1972) qui avait conservé la couleur orange sous laquelle coururent Dennis Hulme et Bruce McLaren en personne en F1 comme en Canam.

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    Course de côte, circuit, rallye, rallycross, Raymond Touroul a brillé dans toutes les disciplines. Le voici en 1973 au volant d’une Porsche 910 qu’il amène dans son style à la fois généreux et efficace. Il terminera second au scratch (et premier des protos) derrière la Martini MK 7 (une monoplace) de Marcel Morel.

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    Michel Lateste aussi attaquait fort, en proto comme en F2. Il fit également partie des grands animateurs de la course de côte dans l’Ouest. Il participa en outre aux 24 Heures du Mans.

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    Tout comme Claude Pigeon. Le vainqueur du Grand National Tour Auto 1973 (cf les notes des 9, 16 et 21 février 2011) remporta de nombreuses victoires en groupe 4 avec cette superbe auto photographiée ici en 1974.

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    Rares en côte, les Datsun 240 Z. Ce fut plus en rallye que la Japonaise se fit remarquer. Mais une auto inhabituelle attire toujours le public, surtout quand c’est un beau coupé qui fait rêver.

    UN LIEN A SUIVRE

    vers d’autres souvenirs de course de côte dans l’Ouest

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/11/17/course-de-cote-de-neuvy-le-roy-un-bon-souvenir.html#c6471438

     

    en attendant de nouvelles images dans quelques jours.

     

    Thierry Le Bras