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automobile - Page 58

  • LES PREPARATIFS DU GRAND NATIONAL TOUR AUTO 1973 A DINARD

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    Le Grand National Tour Auto était réservé aux licenciés nationaux. Il rejoignait le « grand tour » à mi-parcours. Il fut organisé de 1970 à 1974. En 1973, il s’élança de Dinard. La Porsche N° 376 de l’équipage Max Antichan – J Beaujon ne rejoindra pas l’arrivée. Mais cette magnifique auto faisait des envieux…

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    Le Tour Auto m’a toujours fasciné, tant par son histoire que sa durée et l’enchaînement d’épreuves très différentes. Spéciales de rallye, épreuves en circuit et ES empruntant des tracés de courses de côtes se succédaient à un rythme effréné. Un truc pour pilotes éclectiques, complets, endurants. Le Tour Auto réunissait des véhicules très différents, des machines de tourisme de série aux plus belles voitures de grand tourisme, voire certaines années aux protos. Le Tour Auto était passé au Cap Fréhel quand j’étais encore lycéen. Je n’avais pas réussi à décider mes parents à m’y amener. Et c’était trop loin pour y aller à vélo, d’autant que c’était une ES de nuit et que j’avais cours dès 8 heures le lendemain matin. Ç’aurait été pendant les vacances, nul doute que j’aurais organisé une rando à vélo avec des copains et que nous aurions planté les canadiennes le plus près possible de la spéciale.

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    J’avais été très déçu de manquer Gérard Larrousse, Henri Greder, Marie-Claude Beaumont et les autres têtes d’affiche de l’épreuve. En septembre 1973 par contre, bac et permis en poche, équipé d’une Austin, en vacances dans l’attente de la rentrée universitaire, j’étais libre comme l’air pour aller admirer et photographier les bolides qui allaient s’élancer dans un périple qui les conduirait jusqu’au circuit Paul Ricard. Je rêvais déjà de courir et je m’imaginais quelques années plus tard au départ au volant d’une Alfa Roméo 2000 GTV. Alors, armé de mon appareil photo, j’ai passé des heures à observer les préparatifs de la course.

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    Bon, c’était le Grand National, pas le Grand Tour avec les Ligier de Larrouse et Chasseuil, la Lancia Stratos de Munari, les Porsche d’Almeras et Henry, la Pantera de Vinatier. Mais c’était déjà génial de voir les concurrents tout près de chez moi. Et d’ailleurs, à défaut de Ligier et de Stratos, une De Tamaso Pantera de l’Écurie Franco-Britannic pilotée par Jean-Marc Seguin, nombre de Porsche et d’Alpine s’apprêtaient à livrer bataille.

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    J’ignorais encore que plusieurs des pilotes dont je fixais les autos sur la pellicule deviendraient quelques années plus tard des copains, comme Dominique Pigeon, engagé sur l’Alfa Roméo aux couleurs des Maisons de l’Avenir.

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    J’appréciais bien sûr les autos monstrueuses, J’aurais bien aimé voir les Matra sur une ES. Les Porsche groupe 4 me mettaient en transe, tout comme les BMW 30 CSL et Capri 2600 RS groupe 2. Sans oublier les fabuleuses Ferrari Daytona groupe 4. Mais j’ai toujours aimé aussi les voitures de tourisme de série et je m’y intéressais beaucoup. Sans doute parce que j’avais envie de rouler vite et de courir et que j’étais conscient que ce serait d’abord, voire seulement, avec des voitures de cette catégorie. Et quand on observe les meilleurs pilotes des petites catégories en action, on apprécie leur pilotage à la limite. Faire partie des meilleurs en Rallye 2 groupe 1 en côte ou en rallye quand il y avait 30 ou 40 voitures de ce type engagées, ça demandait du talent et un sacré sens de l’attaque. D’ailleurs les Dosières, Vuillermoz et autre « Gomme » sont passés par cette catégorie, tout comme dans l’Ouest les Sinsoulier (après avoir brillé sur d’autres autos), Hardy, « Hagar » (pseudo de Thierry Chouffeur), Renou, Merle, Cheutin, David, « Breb », « Heu El Paix », Boutin, Sorin, Poulard… Ici celle de Renou – Paineau qui finira 38ème au scratch au terme d’une très belle course.

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    D’autres photos des préparatifs de ce Grand National Tour Auto 1973 dans quelques jour (au programme des Berlinette, une VW Coccinelle, des Opel Ascona et Commodore, des Porsche et d’autres autos encore.

    UN LIEN VERS D’AUTRES PHOTOS  DE 1973 :

    Quelques images de courses de côtes bretonnes sont en ligne sur :

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/12/12/souvenirs-de-courses-de-cotes-bretonnes-en-1973.html

     

    Thierry Le Bras

  • D’AUTRES PHOTOS ET ANECDOTES DU RALLYE DE MONTE-CARLO 1984

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    Troisième et dernière note sur le rallye de Monte-Carlo 1984. Avec 237 engagés, le spectacle durerait encore longtemps après les passages des candidats à la victoire au scratch. Parmi eux des pilotes de notoriété moins bien équipés que les rois du groupe B, des candidats à la victoire dans leur catégorie ou de simples amateurs venus réaliser leur rêve et côtoyer le temps d’un rallye les meilleurs pilotes du monde. Au volant de l’Opel Manta 400 numéro 15, l’équipage Salvador Servia – Jorge Sabater espérait sûrement des routes sèches qui auraient permis à leur propulsion de viser une place d’honneur.

    Au terme d’un rallye difficile, les espagnols rejoindront l’arrivée à la 79ème position. Qu’importe, le talent et la passion résistent aux épreuves. Servia disputera 13 Monte-Carlo au cours de sa carrière. Puis il se reconvertira en Rallye-raid. Cette année-encore, 27 ans après la photo ci-dessus, il prenait le départ du Dakar en Argentine au volant d’un camion T4 d’assistance rapide du Team Dessoude.

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    Karl Grundle et son navigateur Peter Diekmann ont contribué à la construction du palmarès de la Golf GTI en championnat du monde. En 1984, ils se classeront 9èmes au général entre la Lancia Rally 037 de Markku Alen et la Nissan 240 RS de Timo Salonen. Ils seront seconds du groupe A derrière l’Audi 80 Quattro de Bernard Darniche et Alain Mahé dont les quatre roues motrices furent fort utiles sur la neige.
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    La petite Toyota Corolla de Klaus Fritzinger et Henning Wunsch n’était pas à son aise sur ce terrain. Les Corolla groupe A furent rares en France en dépit de leur potentiel. Jean-Pierre Large réussit de belles performances en course de côte avec une voiture de ce type. Francis Dosières apparut aussi au volant d’une telle auto aux 2 Heures du Mans 1988 ; il y faisait d’ailleurs équipe avec Jean-Pierre Large. Qui sait si un Monte-Carlo 1984 sec n’aurait pas fourni l’occasion à la petite Corolla de se mettre en évidence sur nos terres et de séduire d’autres pilotes rapides susceptibles d’enrichir son palmarès ? L’expérimenté et éclectique Fritzinger sera contraint à l’abandon.

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    Reines du groupe N et du groupe A sur le sec, les Alfa-Roméo GTV 6 étaient à l’agonie dans de telles conditions. Yves Loubet était associé à Bernard Occelli qui naviguerait plus tard Dider Auriol. Ils abandonneront. L’honneur d’Alfa sera sauvé par la petite Alfasud d’Alain Cudini et Gérard Trouche, 12èmes.

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    Gastronomie et course automobile font généralement bon ménage. Normal, la cuisine et la course automobile excitent et réjouissent toutes deux nos sens. Ce n’est pas Yves Jouanny qui me démentira. L’homme de La Remise, la fameuse auberge d’Antraigues indissociable de la légende du Monte-Carlo ne s’est pas contenté de servir des repas conviviaux aux équipages et aux spectateurs. Il n’a pas davantage cantonné son implication dans l’univers du rallye aux parties de cartes avec les équipages et Jean Ferrat, lui-aussi client de l’auberge, notamment aux époques de préparation du Monte-Carle. Non, Yves Jouanny a mis la main à la pâte. Il a navigué deux fois son ami Jean-Claude Andruet et il a pris lui-même le volant en course. En 1984, il pilote une Opel Kadett GTE groupe A préparée par le Simon Clarr Racing. Son navigateur est Claude Maldjian. Le restaurateur d’Antraigues ne fera pas de salade de bielles mais devra tout de même renoncer avant l’arrivée, trahi par la suspension de sa Kadett GTE. Pour cette édition-là, les carottes étaient cuites. Avec une suspension en marmelade, mieux valait abandonner que se retourner comme une crêpe, ce qui eût été un comble pour un cuisinier auquel un autre dessert, la fameuse tarte aux pommes, assure une célébrité internationale ! Yves Jouanny revient sur les lieux de ses exploits et prend le départ du Monte-Carlo historique cette année au volant d’une R12 Gordini prêtée par Tchine. Nul doute que le chef de La Remise aura toujours la patate et mijotera à ses amis une course savoureuse. En tout état de cause, le mois de janvier 2011 aura écrit une page supplémentaire de l’histoire de La Remise. Le Prince Albert de Monaco en personne est venu y remettre une tarte aux pommes confectionnée par la famille Jouanny à Daniel Elena, le navigateur habituel de Sébastien Loeb qui s’accordait une récréation comme pilote d’une DS3. Voilà une tarte aux pommes qui mériterait la qualification de « cerise sur le gâteau » pour la famille Jouanny comme pour Daniel.
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    Il fallait du courage pour engager une Porsche 930 au Monte-Carlo. Le moteur Porsche turbo n’était pas réputé pour sa souplesse. La brutalité du turbo et le temps de retard à l’accélération comme à la décélération rendaient la voiture délicate à piloter. Peu de pilotes réussirent à tirer la quintessence de cette auto en côte et en rallye. Pourtant, le Suisse Jean-Robert Corthay participa deux fois (1983 et 1984) au Monte-Carlo avec sa Porsche 930. Il était associé à Bruno Reali. Ils sortiront de la route. Jean-Robert Corthay court encore en VHC.

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    André Recordier aussi participe toujours à des épreuves de VHC. En 1984, associé à P. Benivay, il ralliera l’arrivée à une très honorable 48ème place.

    Cette année-là, Pirelli organisait un challenge pour les concurrents qui feraient toute la course avec des pneus sans clous. De nombreux amateurs s’y étaient inscrits. Mais compte tenu des conditions météorologiques épouvantables, le challenge devint très délicat. Les voitures n’arrivaient pas à freiner avant le gauche où nous étions. Elles tiraient tout droit dans une entrée de champ. Une bande de jeunes spectateurs se dévouaient et les poussaient. Le tout se déroulait dans une ambiance de franche rigolade. Enfin, parmi les spectateurs car dans les habitacles, pilotes et copilotes devaient se demander ce qu’ils étaient venus faire dans un challenge de course sans pneus cloutés une année où la neige tombait dru…

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    Plus de la moitié des concurrents seraient contraints à l’abandon avant l’arrivée. Parmi les malchanceux, la BMW 528 groupe A numéro 135 de l’équipage Alexander – Burkhardt (première photo de mon avant-dernière note, Le Rallye de Monte-Carlo 1984, mise en ligne le 18 janvier). La 528 avait brillé en circuit comme en course de côte. J’avais un faible pour cette voiture que j’avais déjà vue en Championnat de France de la montagne aux mains de pointures comme HenriVuillermoz et Giovanni Rossi. En 1984, Francis Dosières allait encore aligner les exploits au volant de la 528 achetée à son ami Giovanni Rossi. Mais sur la neige, la 528 n’était vraiment pas dans son élément.

    UN LIEN A  SUIVRE

    Un site très complet sur l’histoire du Rallye de Monte-Carlo, illustré de nombreuses photos :

    http://rallyemontecarlo.unblog.fr

     

    Thierry Le Bras