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  • jENSON BUTTON ET NICO ROSBERG SE MOUILLENT

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    Jenson Button, Nico Rosberg et Lewis Hamilton sur le podium du GP de Chine 2010

     Voilà, c’est la rentrée, même pour les pilotes de F1. Pour certains, les vacances ont été  plus sportives que oisives. Jenson Button et Nico Rosberg ont par exemple rappelé qu’un pilote de F1 est un athlète de haut niveau. Quels points communs entre Jenson Button et Nico Rosberg outre le fait qu’ils passent beaucoup de temps à Monaco ? Plusieurs, assurément. 

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    L’un et l’autre font partie des tout meilleurs pilotes du monde. Jenson a été champion du monde de Formule 1. Un beau champion qui honore la discipline et dont le style coulé, pur, économise la voiture. Un pilote intelligent aussi qui sait saisir les circonstances de course pour vaincre dans des conditions difficiles.  

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    Quant à Nico, le monde de la Formule 1 connaît son potentiel. Ce n’est pas pour rien que Mercedes a tenu à s’attacher durablement ses services. Sa saison 2010 face à Michael Schumacher confirme la rapidité et la fiabilité du jeune Nico. Car si mettre Schumacher plus bas que terre est devenu une sauvage chasse à l’homme pour des raisons que les connaisseurs des turpitudes du milieu auront parfaitement saisies, il faudrait être amnésique et bien piètre analyste pour oublier le palmarès de l’Allemand. Nico fait mieux que Michael cette année ; voilà qui  prouve un sacré talent. Franck Williams le considère comme aussi rapide que Lewis Hamilton. Gerhard Berger voit en lui l’égal de Sebastian Vettel, Autant dire que les spécialistes ne tarissent pas d’éloges sur son énorme potentiel. Dès que Mercedes lui aura fourni une bonne voiture, Nico deviendra un habitué des premières marches des podiums. Personne n’en doute. Jenson et Nico font bien partie de l’élite en Formule 1. C’est assurément leur premier point commun.

     
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    John Button, le papa de Jenson,  a couru en Rallycross (cf photo ci-dessus). Il y a appris la philosophie de cette discipline, la guerre sur la .piste et la convivialité en dehors. Une fois le drapeau à damier franchi, le pilote contre qui on a lutté jusqu’au bout de son talent sur le circuit est un adversaire valeureux qu’on respecte, mieux, un ami avec qui on fait volontiers la fête. Une approche de la compétition qui explique la personnalité de Jenson, assoiffé de victoire mais d’une correction exemplaire sur la piste comme en dehors.

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      Nico Rosberg est un fils de pilote. Et pas de n’importe quel pilote. Car son père Keke s’est illustré en F1. Il y a remporté cinq victoires et un titre de champion du monde. En outre, Keke Rosberg a aussi couru en endurance (chez Peugeot), a managé une équipe de DTM, et a géré des carrières de pilotes dont celle de Mika Häkkinen, double champion du monde de F1 et homme d’une correction exemplaire.

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    Jenson Button et Nico Rosberg ont tous les deux vécu très jeunes leur passion au-delà de l’admiration des pilotes célèbres à la télévision ou au bord des pistes. Ils ont couru en karting et s’y sont très bien comportés. Chez eux, le talent n’a pas attendu le nombre des années.

    Leurs pères respectifs, John Button et Keke Rosberg, savent que la vie n’est pas tous les jours facile. Garagiste, John ne roulait pas sur l’or et consentit de gros efforts financiers pour faire courir son fils. Keke était à l’aise au plan financier lorsque Nico est né. Mais avant de courir pour des écuries de pointe comme Williams, McLaren et Peugeot, il avait connu la vie au sein des équipes qui se battent simplement pour exister, ATS, Wolf, Fittipaldi. Sans doute est-ce à cause  de leurs tempéraments, de l’exercice de responsabilités extérieures à la stricte compétition et des souvenirs des moments difficiles que John et Keke ont su aider leurs fils à construire des personnalités structurées. Jenson et Nico ne sont pas des capricieux braillards et irrespectueux. Ni de viles pleureuses qui se lamentent parce que tout ne se passe pas comme ils veulent, qu’on ne leur fournit pas une voiture qui vaut trois secondes au tour de mieux que les autres, et qu’on ne ruine pas les courses de leurs équipiers pour leur faire plaisir. Heureusement d’ailleurs, car ils ont connu les galères de voitures ratées et ils courent pour des teams où personne n’effacera leurs équipiers pour leur offrir artificiellement un palmarès.

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    Jenson et Nico sont tous deux des garçons bien éduqués, pondérés, agréables. Ils ont été bien élevés  et n’ont pas oublié les valeurs fondamentales une fois arrivés dans le  monde de strass et de paillettes que constitue la Formule 1. C’est important. Les champions sont des modèles pour les jeunes et les moins jeunes, surtout dans un monde en crise. Des hommes qui se comportent bien, qui se montrent loyaux, qui respectent la politesse et les autres ont valeur d’exemples. La presse a récemment souligné à juste titre les personnalités attachantes des sympathiques et performants Christophe Lemaître et Yannick Agnel, sans oublier Andy Schleck, la nouvelle star du cyclisme.

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    Jenson et Nico font partie de ces sportifs de haut niveau que le public a plaisir à regarder et à entendre. Le spectacle du sport est une distraction au-delà des passions qu’il suscite. C’est une réflexion toute personnelle, mais Jenson Button me rappelle Mike Hawthorn et Graham Hill tandis que Nico Rosberg me fait penser à Didier Pironi. Des hommes qui savent faire partager leur passion de la course quand ils en parlent, des champions d’exception qu’on aime écouter. Jenson et Nico sont d’authentiques gentlemen et des seigneurs de la course.

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    Jenson ne vous rappelle-t-il pas un peu Andy Scleck sur son vélo ?

     Le dernier point  commun que je citerai est leur passion commune  pour un sport difficile  où l’homme va jusqu’au  bout de l’effort, jusqu’à la limite de ses forces, le triathlon. « J’ai essayé un jour et je suis devenu accro, confie Jenson. Il y a trois sports en un seul et on n’a pas le temps de s’ennuyer. Un jour la piscine, un autre le vélo, c’est au choix et chacun va à son rythme. » Malgré une angine, Jenson a disputé le triathlon de Londres au mois d’août. 

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    NICO TRIATHLON 2.jpg« Je suis très impressionné par les athlètes qui font ça », a déclaré Nico quelques jours plus tard. Le pilote Mercedes venait de disputer son premier triathlon à Kitzbühel en Autriche. « Je n’avais plus aucune énergie à la fin de la course », avoue-t-il. 

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     « Nico est un sportif de classe mondiale, déclare Daniel Schlosser qui l’assiste dans sa préparation physique. C’était beau de le voir aller jusqu’au bout de lui-même et presque défaillir. »

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    Jenson et Nico passent beaucoup de temps à Monaco. Là-bas, ils s’entrainent ensemble au triathlon. Compte tenu de leurs performances dans cette discipline, tout laisse à penser qu’ils se donnent aussi à fond lors de ces entrainements. Jenson et Nico sont décidément des champions flamboyants qui n’ont  pas peur de quitter les paillettes de la F1 pour trouver aussi de plaisir dans des efforts accomplis en toute humilité. Lewis Hamilton, Adrian Sutil et Mark Webber ont déjà fait part de leur souhait de tâter au triathlon. Une publicité dont se réjouiront certainement les amateurs de cette noble et rude spécialité.

     Thierry Le Bras

  • LE RETOUR DE LA MINI

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    Les vacances tirent à leur fin et c’est tant mieux. Car la trêve estivale, c’est comme celle des confiseurs. C’est bien, mais ça ne fait pas avancer les programmes, qu’ils concernent l’automobile ou d’autres activités. Pour ce retour à la course automobile après deux notes consacrées aux vacances des sixties et à leurs mythes, j’ai choisi d’évoquer la réapparition  de la Mini en championnat du monde des rallyes. Une transition en douceur.

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    La mini conçue par Alec Issigonis fait incontestablement partie des voitures qui marquèrent les années 60, à la ville comme dans le monde de la course. Transformée en Cooper S, la petite voiture anglaise remporta de grands  succès internationaux. Pat Moss (Rallye des Tulipes 1962), Timo Mäkinen (Tulipes 1964, Monte-Carlo 1965, 1000 lacs 1965, 1966 et 1967), Paddi  Hopkirk (Monte-Carlo 1964, Acropole 1967, Coupe des Alpes 1967), Rauno Aaltonen (Coupe des Alpes 1963, Munich – Vienne – Budapest 1965, Monte-Carlo 1967) écrivirent les plus belles pages de la carrière de la Cooper S, version musclée de la Mini. Une version musclée qui restait pourtant bien éloignée de la puissance des WRC actuelles puisque les modèles les plus évolués développaient 76 chevaux.

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    Comme la R8 Gordini, la Cooper S permit aussi à de nombreux plotes amateurs d’en découdre en rallye, en circuit et en course de côte. Une Mini à l’attaque, c’était toujours sympa, surtout quand la  roue arrière intérieure levait. Dans l’Ouest, tout le monde se souvient de celles d’Alain Briand.

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    A l’époque où le Vintage et les sixties font fureur, il est somme toute logique que le groupe BMW ait choisi la Mini pour son retour au rallye. Car comme la Mini de série, la version WRC conserve un look qui évoque inévitablement son aïeule des années soixante. Les Mini WRC seront préparées par Prodrive. Elles apparaîtront sur quelques épreuves l’an prochain avant de s’aligner dans toutes les manches du Championnat WRC en 2012.

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    François Duval

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    Yoann Bonato

    Qui pilotera les Mini officielles à partir de 2011 ? Plusieurs noms circulent et les pilotes les plus couramment cités méritent ces nouveaux volants. J’émets pourtant une suggestion complémentaire. La Mini est une petite voiture sympa et pétillante. Pourquoi ne pas lui associer deux pilotes enthousiastes et pleins de talent qui n’ont pas encore eu leur chance dans les meilleures équipes ? Je pense au Belge François Duval et au Français Yoann Bonato, deux attaquants à l’état pur, deus pilotes capables d’évoluer avec la nouvelle Mini WRC et de se hisser avec elle au plus haut niveau. Avec, autre suggestion, le concours d’un pilote expérimenté pour la mise au point. Pourquoi ne pas envisager deux structures, une officielle et une parallèle dans l’esprit du Junior Team Citroën ? Tout est question de budget, mais la Mini représente un fabuleux vecteur de communication capable d’attirer des sponsors au-delà des firmes conquises par le sport auto jusqu’à présent. Certes, il se trouvera peut-être des esprits chagrins pour rappeler que François Duval a été intégré  à l’équipe Citroën au côté  de Sébastien Loeb. Mais ceux-là conviendront que Citroën ne s’est pas montré aussi patient avec lui qu’avec son successeur, Dani Sordo. Quant à Yoann Bonato, il a montré ce dont il était capable en championnat du monde avec des Citroën comme avec Suzuki. J’ai sans doute peu de chance d’être entendu, mais comment ne pas se révolter de voir de tels talents privés de volant et ne pas souhaiter les voir dans de bons baquets quand de nouvelles opportunités se dessinent ?

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    La Mini des sixties vous excite ? Vous voulez la retrouver dans un contexte humoristique évoquant ses duels contre la DS 21 ? Alors, cliquez sans plus attendre sur :

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/11/06/le-retour-de-la-ds-citroen.html

     

    Thierry Le Bras

  • LE TOURBILLON ESTIVAL ET MÉCANIQUE DES SIXTIES

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    Le Vintage explose les records de popularité. Les sixties sont à la mode. L’anniversaire de SLC Salut les Copains a fait recette. Arte consacre des soirées spéciales aux années 60. Les radios les font revivre. Des éditeurs se lancent dans le polar rétro. Les stars de l’époque réenregistrent leurs tubes…

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    Normal, les sixties riment avec insouciance, joyeux tourbillon, espoir, annonce de lendemains qui chantent, croissance… Les enfants et les adolescents croyaient fermement que leur vie serait meilleure que celle de leurs parents. Il ne pouvait pas en être autrement. C’eût été inconcevable. Les 30 glorieuses s’associaient à l’optimisme, à la vitesse, à l’esprit de conquête.

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    Au plan des voitures et autres machines généreuses en sensations, les années  60 nous ont gâtés. Commençons par le magnifique canot à moteur créé par l’Italien Carlo Riva au début des années 50. Dix ans plus tard, il devient un symbole des années Saint-Trop. Acajou verni, chromes rutilants, cuir de haute qualité, moteur vrombissant faisaient du plus beau des canots mécaniques un bouffeur d’écume. Lors d’une interview avant son secondVendée Globe en 2000, Catherine Chabaud m’a déclaré qu’elle adorait son bateau, qu’il était beau, que c’était le plus beau bateau de la flotte et qu’un beau bateau c’est forcément un bon bateau. Le Riva correspondait à la pensée de Catherine Chabaud sur le lien entre la beauté de la machine et son efficacité. C’était un beau bateau, donc un bon bateau. Le plus beau, donc le meilleur.

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    Le Riva était un bateau de stars, un synonyme de splendeur, de vitesse, de goût exquis, de luxe. Parmi les propriétaires de Riva figuraient Brigitte  Bardot, Sophia Loren, Aristote Onassis, Richard Burton, le prince Rainier, tous habitués des couvertures des magazines que le public n’appelait pas encore people. Ces journaux n’en envahissaient pas moins les salles d’attente des médecins, dentistes et autres membres de professions libérales. Sans oublier la boutique de Ginette Coiffure (1). Comme ça, ceux qui ne les achetaient pas pouvaient quand même selon leur sexe, leur âge et leur mentalité, mater les belles filles légèrement vêtues, se tenir au courant des derniers potins du show-bizz, raconter des salades sur les vedettes dont ils jalousaient la réussite, le talent ou le physique. Mais faisons fi des bassesses et des mesquineries. De nos jours, les langues de vipères qualifieraient sans doute le Riva de bling-bling. Mais les gens des sixties étaient un peu moins jaloux et petits que nos contemporains. Ils ne tournaient pas systématiquement tout en dérision. De toute façon, le Riva était bien au-dessus des racontars. C’était un seigneur de la côte.

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    En descendant d’un Riva, quantité de jolies filles montaient dans une Floride Renault, comme Brigitte Bardot. Encore BB, penseront certains ! Certes, mais à l’époque, Brigitte était la plus belle femme du monde, une star que nous enviaient les Américains. D’ailleurs, certains affirmaient que BB était si belle, qu’à côté d’elle Marylin, c.à.d. mademoiselle Monroe, avait l’air d’un homme. Il faut bien avouer qu’une éducation de qualité dans une bonne famille transcendait la grâce de notre BB, tandis que la blondasse d’Hollywood conservait de sa jeunesse un fond de vulgarité. La Floride n’était pas une voiture ultra performante capable de rivaliser avec les bombes dont les Allemands, les Italiens et les Anglais entretenaient le secret, mais ses lignes élégantes mettaient parfaitement en valeur la beauté des femmes qui la conduisaient. Un peu comme si en la dessinant, Piero Frua s’était pris pour Coco Chanel ou Yves Saint-Laurent. Et la Floride tenait tout de même son rang dans la circulation. Logique pour une machine dont le premier nom de code fut Dauphine GT et qui naquit avec le moteur « Ventoux » monté sur la Dauphine Gordini !

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    Un tout petit peu plus tard, mais toujours durant les sixties, le Coupé Simca 1000 s’inspirerait de la même philosophie. Une carrosserie magnifique, dessinée par     Bertone, des armes de séduction redoutables et des performances honnêtes. Une seconde voiture idéale pour famille à l’aise soucieuse de son image, ou une voiture de femme encore libre et bien dans sa peau, au cœur de la Nouvelle Vague. Des voitures et des femmes sur lesquelles se retournaient les adolescents dont les hormones se réveillaient… et les hommes de tous âges.

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    Plus puissante, plus vive, belle et racée, la Mercedes 230 SL a tout de suite conquis le public. Son prix limita par contre la plupart de ses amoureux au statut d’admirateurs frustrés dans l’incapacité de consommer l’objet de leur désir. Ce cabriolet, souvent surnommé Mercedes Pagode, poussait fort. Dès 1963, la version 230 SL flirte avec les 200 km/h et offre à son  conducteur des montées en régime fabuleuses, au point de parcourir le 0 à 100 en 11 secondes. La belle se montrera de plus en plus séduisante avec l’âge. Bien sûr, il faudra des opérations chirurgicales pour lui greffer quelques chevaux supplémentaires et la transformer en 280 SL. Mais nul besoin de chirurgie esthétique. La Mercedes Pagode supporta bien le poids des ans sans passer plus de temps au garage. Les dernières versions produites offraient des performances comparables à celles des BMW 635 CSI.

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    Le look de la Facel Vega rappelle un peu celui de la Mercedes Pagode. Les premières Facelia reçurent un moteur 1600 cm3 un peu trop fragile. Plus tard, la voiture fut équipée d’un moteur Volvo beaucoup plus fiable. Hélas, Facel Vega n’a pas réussi à assurer sa pérennité. Dommage, car ses modèles étaient d’authentiques bijoux. Beaucoup furent sauvés  de la casse pas des collectionneurs et des musées, ce qui est une chance pour le patrimoine automobile.

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    Pour moi, le coeur des sixties se décline aussi avec le cabriolet Fiat 1500. J’ai éprouvé un véritable coup de cœur pour cette voiture dont des versions  compétitions apparaissaient dans le cahier compétition du magazine L’Automobile, une de mes bibles à cette époque. Le cabrio  Fiat 1500 était plus puissant que les Floride et coupés Simca 1000, plus abordable que les Mercedes ou Facel Vega. Plusieurs exemplaires de ce modèle circulaient dans la région lorientaise où je vivais lorsque j’étais à l’école primaire.

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    Je vais surprendre certains lecteurs, mais je n’ai jamais été fasciné par le mythe Ferrari. Même quand j’étais gamin au milieu des sixties, les Ferrari ne me causaient aucune émotion particulière. Je leur préférais les Cobra, les GT 40, les Porsche, les Jaguar Type E, les Aston Martin. Ai-je été conditionné par la passion de mon père avec qui j’ai écoute dès mon plus jeune âge les reportages radiophoniques de Tomy Franklin ? Mon père était un grand supporter du Colonel Simone et de ses Maserati. Ai-je été influencé par Jim Clark, le héros de mon enfance, associé à Lotus et à quelques épreuves sur Aston Martin et sur Jaguar ? Peut-être.

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    Pedro et Ricardo Rodriguez portèrent haut les couleurs de Ferrari … et  d’autres marques

     

    Bien sûr, je me suis senti supporter des voitures rouges quand Didier Pironi courait pour la Scuderia et quand Kimi Räikkönen rejoignit l’équipe italienne. Je suis heureux que Mike Hawthorn, Ricardo Rodriguez, John Surtees, Niki Lauda et d’autres pilotes aussi talentueux qu’honorables aient enrichi leurs palmarès avec Ferrari. J’estime beaucoup Jean Todt et j’admire ce qu’il a fait de la Scuderia. Je respecte naturellement Michael Schumacher dont le talent, le travail et l’implication sont incontestables. Mais la façon dont la Scuderia a souvent traité ses pilotes – hors la période Jean Todt – m’insupporte. Je pense p. ex. à la manière indigne et injuste dont elle poussa John Surtees dehors au Mans 1966. Une pantalonnade scandaleuse, déjà. Autant dire que l’éviction du talentueux et loyal Kimi Räikkönen fin 2009  au profit d'un pilote bénéficiaire de plusieurs scandales  ne me réconcilia guère avec la Scuderia. Surtout quand le multirécidiviste des "affaires" classées avec tant de bienveillance obtint par un coup de Jarnac détestable  l’apparence d’une victoire aux dépens d’un pilote méritant qui avait beaucoup œuvré pour la Scuderia (je parle de Massa et du GP d’Hockenheim 2010).

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    Loin de moi l’idée de prétendre que tout était tellement mieux dans les années 60 qu’il n’y avait pas de malhonnêtes gens. Je me souviens par exemple d’un scandale autour des courses hippiques. Un parieur devint le roi du tiercé en le touchant dans l’ordre 5 ou 6 fois de suite. Cela attira l’attention. Le pot au rose fut vite découvert. Le roi du tiercé n’était qu’un minable magouilleur profitant d’une combine grâce à l’aide d’un complice qui tenait un bar PMU. Le patron de l’établissement imprimait les numéros gagnants sur les tickets de son pote… après la course. Ce serait impossible aujourd’hui bien sûr, mais à l’époque, il existait une faille dans le système. Les deux brigands furent incarcérés et la faille corrigée.  L’étude d’événements historiques oblige cependant à reconnaître que même au cœur des sixties, les malfaiteurs et les criminels n’étaient pas toujours placés en détention. Les tueurs du Président John Kennedy restent toujours impunis.  Alors que les témoins gênants et les enquêteurs trop curieux qui furent intimidés ou supprimés. Car, comme le chanta fort justement Guy Béart, autre acteur influent des sixties, « le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté ».

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    Quand j’étais gamin durant les sixties, je rêvais de devenir pilote de course professionnel. En grandissant, la voix de la raison m’a orienté vers un parcours plus traditionnel, qui comporta toutefois des courses autos en tant qu’amateur. Sans doute fais-je partie des éternels adulescents qui restent un peu rêveurs. Je m’en réjouis car cela m’aide grandement dans la construction des univers de fiction des romans que j’écris. Au temps des projets fous qu’autorise l’insouciance de l’enfance, je ne songeais pas à piloter une Ferrari. Je me suis par contre imaginé dans des tas de voitures, de la Mustang à la Ford MKII, en passant par la R8 Gordini, les Lotus et Cooper Maserati F1… La Mustang fait partie des mythes des sixties. En plus, nous en voyions quelques unes sur les routes et dans les rues car elles étaient tout de même moins chères que les Aston Martin, Jaguar et Mercedes 230 SL.

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    Les sixties, c’était le temps de la vitesse, et pas seulement sur 4 roues ni avec un moteur. La voile ne laissait pas les amateurs de sensations fortes indifférents. La victoire d’Éric Tabarly à la Transat anglaise de 1964 contribua à nous sensibiliser à la course au large et aux voiliers sportifs. Parmi les bêtes de régates, certains se souviendront du Requin. Certes, le Requin  a été dessiné et fabriqué bien avant les sixties et de nombreux voiliers de ce type naviguent encore. Mais pour ceux de ma génération, il reste associé aux sixties, l’époque où, les yeux pleins d’admiration, nous avons vu pour la première fois des Requins quitter le port et prendre des angles de gite impressionnants dès que le vent forcissait un peu.

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    Les Riva, les cabriolets, les voiliers s’associaient à merveille à la folie tourbillonnante des sixties. La gastronomie traditionnelle et conviviale aussi. Des coquilles Saint-Jacques à la Bretonne, des homards à l’armoricaine, des succulentes côtes de bœuf saignantes, des fraises melba, voilà des bons plats bien de chez nous que ne renieraient ni Jean-Pierre Coffe ni Jean-Luc Petitrenaud ! Car la bonne cuisine ressemble quelque part à la course automobile. Elle enchante nos sens. Ce n’est pas pour rien que les gentlemen drivers sont généralement des fins gourmets.

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    Chacun conserve des souvenirs des vacances de son enfance. Pour moi, qui n’étais rien, qu’un p’tit gamin de français moyens – clin d’œil à Sheila bien sûr, sympathique icône des sixties que je n’avais pas encore citée - ils sont associés à Larmor Plage, à Etel, à Carnac. Les stars, quant à elles, passaient l’été à Saint-Tropez, et c’est la jolie petite station varoise qu’évoquent le plus souvent les médias lorsqu’ils traitent des vacances durant les années 60. Alors, c’est parti avec Geneviève Grad pour Do You Do You Do You Saint-Tropez !

     

    NOTE MODIFIÉE LE 7 AOÛT 2014

     

    VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIES, LE polar vintage, gourmand automobile et humoristique. Plus de précisions et possibilité de lire gratuitement les premières pages en cliquant ICI http://bit.ly/1zmPqE6

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    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

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    Bientôt un film avec Tom Cruise à l’époque de VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIES http://bit.ly/LHGHst

     

    Pedro et Ricardo Rodriguez, les frères amis du sport automobile,  devraient aussi arriver sur grand écran ! http://bit.ly/1kdnVsY

     

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    Thierry Le Bras

     

    (1) Ginette Coiffure est aussi le titre d’une pièce de théâtre dans le milieu des coiffeurs et de la franchise