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CIRCUITMORTEL - Page 226

  • 12 HEURES DE SEBRING : DAVID AU DEPART

    PILOTE ET AVOCAT,

    DES CAUSES A DÉFENDRE

                Le week-end, David Sarel défend la cause du Team Vivia sur les circuits. La semaine, il enlève sa combinaison et revêt sa robe d’avocat pour défendre celle de ses clients. David Sarel est un héros de fiction particulièrement attachant dont Thierry Le Bras raconte les aventures dans ses romans parus aux Éditions Astoure (cf : http://astoure.site.voila.fr ) , notamment « Circuit mortel à Lohéac » et « Faits d’enfer à Carnac »

                Il répond ici aux questions de son ami Sébastien Ménier, un journaliste qui tient un rôle important dans ses aventures à partir de « Faits d’enfer à Carnac ».

    SM : David, tu as été victime d’un attentat au Rallye de Deauville ou un tireur a pris ta voiture pour cible durant une épreuve spéciale. As-tu du nouveau sur cette affaire ?

    DS : La police enquête. Comme tu le sais, les derniers mois ont été pénibles. Pour moi comme pour mes proches. Menaces de mort et attentats se sont succédés dans notre entourage. J’espère que ces affaires seront résolues au plus vite.

    SM : La seconde épouse de ton père et sa fille ont été placées en garde à vue. Sont-elles impliquées dans les tentatives de meurtre dont tu as été l’objet ? (1)

    DS : L’enquête le dira. Cette femme, ma belle-mère, a l’habitude des gardes à vue… Elle a toujours souhaité ma mort dans le but de capter tout le patrimoine de mon père qui l’avait pourtant déjà beaucoup gâtée et lui a donné quasiment toute sa fortune. De nombreux témoignages en attestent. Elle l’appelait « mon petit sou à la crème d’oseille » et ne cachait pas qu’elle ne l’avait épousée que par intérêt. Sa fille tente une carrière dans le cinéma mais elle n’a tourné que dans des films X pour l’instant. Je ne peux pas en dire beaucoup. Mon statut d’avocat m’interdit de laisser échapper certains propos qui se bousculent dans mon esprit…

    SM : Le Team Vivia semble aussi visé ?

    DS : Depuis l’annonce de nos ambitions pour les prochaines 24 Heures du Mans, nous recevons des lettres anonymes de menaces. Les retombées de nos projets pour les Automobiles Vivia semblent déranger des intérêts. Ni la police, ni les enquêteurs privés missionnés par le team n’ont trouvé l’origine des menaces à ce jour. Hélas. Le monde des affaires et de la finance entretient parfois des liaisons dangereuses avec le milieu. Mais nous saurons nous défendre. Nos ennemis doivent savoir que les membres du Team Vivia ne sont pas des agneaux qui attendent de se faire dévorer par un loup. Nous savons que la vie est une jungle et nous ne laisserons personne nous impressionner ni nous décourager. Nous serons présents aux 24 Heures du Mans avec de grosses ambitions quoiqu’il arrive d’ici là.

    SM : Dans ce contexte, comment te sens-tu à la veille des 12 Heures de Sebring ?

    DS : Parfaitement serein. Dès que je m’installe dans le baquet de la Vivia GT 1, j’oublie tout le reste. Je suis concentré sur la course et c’est tout. C’est d’ailleurs la même chose quand je plaide devant un tribunal ou que je reçois un client au cabinet. Je ne suis pas quelqu’un d’émotif ni d’impressionnable.

    SM : Une partie des ennuis qui t’on frappé ces dernières semaines vient d’ailleurs de ton métier d’avocat.

    DS : Absolument. J’ai plaidé comme partie civile dans un procès d’assise très chaud. Je défendais les victimes d’une bande de canailles. Ils ont juré de me faire la peau à la fin des audiences. Quelques jours après, ils se sont évadés pendant un transfert. Je crois que c’est une affaire classée aujourd’hui.

    SM : Pour en revenir à la course de Sebring, quelles sont tes ambitions ?

    DS : Sebring est une course d’endurance de 12 Heures. C’est une bonne préparation en vue des 24 Heures du Mans et des épreuve de LMES. En plus, Vivia se bat pour la conquête de marchés aux Etats-Unis. Nous partons donc avec l’ambition affirmée de gagner la catégorie GT 1.

    SM : Qui seront tes équipiers ?

    DS : Cette saison, je ferai équipe avec Denis Grenier dans toutes les courses d’endurance en GT. Denis est un pilote très rapide et très sûr. Nous nous entendons très bien. Lorsque nous étions adolescents, tout le monde parlait de Nick - maintenant le designer de Vivia -, de Denis et de moi en nous appelant les trois mousquetaires. Quelque part, il faut croire que nous avons mis nos épées au service de Vivia… A Sebring, Philippe Tranech fera équipe avec nous. Il a disputé plusieurs courses de GP 2 l’an dernier. C’est un pilote très performant. Il a intégré le Team Vivia cette année. Il fera équipe avec Bastien Brière sur le proto dans les épreuves du championnat LMES. Comme le proto ne part aux USA, il était disponible pour piloter la GT avec nous.

    SM : Denis et toi, vous faites partie des rares pilotes de haut niveau à exercer des activités professionnelles extérieures à temps plein. N’est-ce pas trop difficile à gérer ?

    DS : Nos emplois du temps sont serrés, c’est certain. En ce qui me concerne, je m’y suis habitué. C’est sûrement plus dur pour ma femme qui ne me voit pas beaucoup. Mais d’autres pilotes ont travaillé en dehors de la course. A une époque encore récente, David Terrien menait de front une superbe carrière en endurance – il y fut champion du monde – et un vrai job à la FFSA. L’allemand Bscher fut à la fois banquier et pilote de GT. Bob Wollek dirigeait des concessions automobiles. Bousquet était en même temps avocat et pilote officiel Renault en Supertourisme. Fabien Giroix pilota au plus haut niveau dans de nombreuses disciplines sans abandonner ses activités de dirigeant de sociétés. Rien n’est impossible. C’est une question de volonté et d’organisation.

    SM : Sebring est-elle une course difficile ?

    DS : Toute épreuve de sport mécanique comporte des aléas. Sur les circuits américains, le plus grand danger vient de la réunion de nombreuses voitures très différentes. Avec la Vivia GT 1, on tournera autour d’un peloton de voitures beaucoup moins rapides, et il faudra se rappeler que les protos nous doubleront de temps en temps. Le tout en nous battant contre les Corvette, les Ferrari et les Aston Martin pour gagner dans notre catégorie. Autant dire tout de suite que nous vivrons des moments très chauds. C’est un peu dangereux. Mais c’est la course.

    (1) pour tout savoir sur les dangers qu’affronte David Sarel, découvrez ses aventures dans livres de Thierry Le Bras édités par les Éditions Astoure    Astoure (cf : http://astoure.site.voila.fr ), notamment « Circuit mortel à Lohéac » et « Faits d’enfer à Carnac »

    Le troisième roman de la série sortira en octobre 2006. Nous vous en reparlerons.

  • NOUVEL ATTENTAT CONTRE MAITRE DAVID SAREL

    COMMUNIQUÉ PUBLIÉ

    PAR LE COURRIER ATLANTIQUE

                Un correspondant lorientais a informé les agences de presse que Maître David Sarel avait été victime d’une nouvelle tentative de meurtre lundi soir et qu’il avait déposé une plainte après s’être longuement entretenu avec le commissaire Luc Jaffret.

                Aucune information sur les faits n’a filtré pour l’instant.

                Tout au plus savons nous qu’une des voitures de Maître Sarel a été accidentée à Lanester et qu’un impressionnant déploiement de forces de police et de pompiers a eu lieu sur les berges du Blavet dans la nuit de lundi à mardi.

                L’intéressé n’a pas souhaité s’exprimer. Notre confrère Sébastien Ménier, ancien collaborateur de notre journal et ami du célèbre avocat, refuse lui aussi de fournir quelque précision que ce soit. Nous noterons d’ailleurs que le groupe de presse et de télévision auquel collabore désormais Sébastien Ménier n’a rien diffusé sur ce fait divers.

                Décidément, les nuages s’accumulent au-dessus de Maître David Sarel et du clan Vivia.

                Les aventures les plus palpitantes de David Sarel sont racontées dans les romans de Thierry Le Bras publiés aux Éditions Astoure (cf : http://astoure.site.voila.fr ) , notamment Circuit mortel à Lohéac et Faits d’enfer à Carnac. Le troisième livre des aventures de David Sarel sortira au mois d’octobre prochain. Espérons qu’il apporte des réponses aux questions que se posent en ce moment les amis de David et du Clan Vivia.

  • F1 SENSATIONS

    Au cœur de l’action avec un champion du monde

    f1,fiction

    « Les personnages de fiction vivent, non seulement dans l’esprit de leur créateur, mais aussi dans un monde parallèle où ils entraînent les lecteurs », écrivit Serge Dalens. Ce que le pilote français Freddy Vivien rapporte au journaliste Sébastien Ménier est donc vraiment arrivé.

     

    Freddy Vivien, un des héros de Circuit mortel à Lohéac, et Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans, fut un des pilotes de Formule 1 les plus brillants de sa génération (il est né en 1952 et remporta plusieurs titres de Champion du monde). Le lecteur observera que héros  de fiction issus du Clan Vivia et pilotes réels se mêlent dans l’univers des aventures de David Sarel. Freddy répond ici une nouvelle fois aux questions du journaliste Sébastien Ménier, un personnage qui joue un rôle important dans les plusieurs épisodes des Aventures de David Sarel.

     

    SM : Freddy, que ressent-on au volant d’une Formule 1 ?

    FV : C’est dur à décrire. Piloter une F1, ça ne se raconte pas, ça se vit. Un champion de rallye a dit un jour que la seule chose qui pouvait donner autant de sensations que le pilotage d’une voiture de course, c’était l’orgasme. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne la F1.

     

    SM : Qu’est-ce qui rend les sensations si fortes ?

    FV : une F1 se propulse de 0 à 200 en 5 secondes. Au début des années 80, nos voitures étaient équipées de jupes latérales coulissantes qui créaient un effet de sol. L’adhérence était incroyable, mais la voiture pompait et vibrait en permanence. La brutalité des réactions était absolument inouïe. Mais cela procurait aussi beaucoup de plaisir.

     

    SM : Le pilotage se révèle donc éprouvant ?

    FV : Plus encore que tu ne le crois. Piloter une F1, c’est affreux au plan physique. Cela soumet ton corps à une vraie torture. Tu encaisses 4 à 5 G latéraux dans les courbes rapides. Dans un freinage violent au bout d’une longue ligne droite, la moitié du sang que contient ton corps descend dans les jambes. Le tout par une température de plus de cinquante degrés dans le cockpit.

     

    SM : Dans quel état finis-tu la course ?

    FV : Fatigué, surtout si il a fait chaud. Dans ces cas-là, tu as pu perdre trois ou quatre kilos. Tu les reprends très vite. En deux jours au maximum. La température du corps d’un pilote monte parfois jusqu’à 39,5° pendant une course. On a vu des gars au bord du malaise à l’arrivée. Avant les Grands Prix les plus caniculaires, notamment l’Argentine et le Brésil, nous nous préparions à supporter la chaleur en jouant au tennis en plein midi avec des combinaisons de pilotes. Autant te dire qu’on transpirait bien.

     

    SM : Et le cœur ?

    FV : Il est solide, sinon tu fais de la pétanque. Les pulsations cardiaques montent à 180 au moment du départ, dans certains dépassements et en cas de sortie de piste.

    f1,fiction

    SM : Comment te préparais-tu physiquement ?

    FV : En faisant de la musculation, du tennis, de la natation. En fait, rien ne permet de préparer parfaitement ton corps aux contraintes spécifiques de la F1, à part l’enchaînement de tours au volant d’une F1. Au cours de ma première saison dans la discipline, j’ai pris 2 centimètres de tour de cou. Pourtant, je faisais déjà beaucoup de sport avant. Daniéla (NDLR : Daniéla Merle, la célèbre comédienne qui est l’épouse de Freddy) plaisantait en me disant qu’il fallait que j’achète des chemises neuves. Pendant l’hiver, j’avais même fait de la musculation et tourné en kart avec un casque sur lequel j’avais fait souder une altère. Ce n’était pas encore suffisant pour reproduire l’effort du cou dans une F1.

     

    SM : Et les bras ?

    FV : Soumis à rude épreuve eux-aussi. Mais c’était plus facile de travailler la musculation des bras que celle du cou. A l’époque où je courais, les monoplaces n’avaient pas de direction assistée. Il fallait tirer fort sur le volant. Si tu regardes des photos du début des années 80, tu remarqueras que des gars comme Didier Pironi, Keke Rosberg, Alan Jones, Jean-Pierre Jarier ou moi étions plutôt costauds. Au bout du bras, la main droite souffrait également. Nous changions encore les vitesses avec un levier. Il était précis mais très dur. Sur les circuits les plus sinueux, tu changeais de vitesse plusieurs centaines de fois pendant la course. A l’arrivée, la paume de ta main droite était en sang. Pas question de faire du tennis les jours suivants.

     

    SM : Felipe Massa a évoqué les termes de KO tous les quarts d’heure en commentant le déroulement  des qualifications. Qu’en penses-tu ?

    FV : Si Felipe compare la F1 à la boxe, je suis d’accord. La F1, c’est violent comme une bagarre de rue. Tu entres dans le milieu en poussant un autre pilote hors du ring, tu t’y maintiens en tenant ceux qui veulent piquer ta place à distance, et tu gagnes les courses et les championnats soit aux points, soir par KO. En qualifications, tu conquiers désormais ta place sur la grille par éliminations successives. Comme la voiture te secoue autant qu’un sparring-partner, la comparaison avec la boxe me paraît très pertinente.

    f1,fiction 

    SM : As-tu des anecdotes à nous raconter sur les contraintes physiques d’une F1 ?

    FV : J’en ai une effectivement. Une fois, au Grand Prix d’Angleterre, j’étais second à deux tours de l’arrivée. Mes pneus se dégradaient. La voiture vibrait de partout. Elle faisait un bruit infernal. Ma vision devenait floue tant les vibrations étaient violentes. Mon stand m’a demandé de rentrer parce que le team manager craignait que cela devienne dangereux, qu’un pneu éclate à 320 à l’heure. Je ne l’ai pas écouté. Puis la radio s’est déréglée à cause des vibrations. A l’entrée du dernier tour, je rattrape une autre voiture. Tout vibrait tellement que je n’ai distingué qu’une espèce de masse avec du bleu, du jaune et du rouge. J’ai cru revenir sur un attardé. Je me colle en aspiration et je déboîte. Le gars essaie de résister. Nos pneus se touchent au freinage. Je suis à l’intérieur. Il est obligé de me laisser passer. Je me dis que ce mec est gonflé d’essayer de m’empêcher de passer alors que je lui prends un tour et que je vais monter sur le podium. Je franchis le drapeau à damier. Je ralentis, les vibrations s’atténuent. Je commence à revoir le monde qui m’entoure plus distinctement. Le gars que j’ai doublé me rattrape et se place à mon niveau. Il me fait un signe, pouce en l’air, pour me féliciter. Là, je le reconnais. C’était le leader de la course jusqu’à ce que je le dépasse. Je réalise que je viens de remporter le Grand Prix d’Angleterre. Mon rival aussi commençait à avoir des problèmes de pneumatiques. Il avait ralenti et n’avait pas imaginé que je reviendrais dans ses roues et que j’oserais l’attaquer alors que son stand l’avait informé que mes pneus étaient en lambeaux. Quant à moi, ma voiture vibrait tellement que je ne voyais qu’une masse de couleurs et que je ne l’avais pas reconnu en me battant avec lui !

     

    Note modifiée le 07 septembre 2012

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

    Les personnages de fiction vivant dans un univers, ils ont un passé, comme vous et moi. Ainsi, vous pouvez retrouver ces personnages de fiction à d’autres époques de leur vie dans mes polars et nouvelles

    f1,fiction

     En 1964, Freddy Vivien était collégien et impliqué dans une histoire où un de ses meilleurs copains était en danger de mort. L’histoire est fidèlement rapportée dans une des nouvelles qui composent 7 Nouvelles pimentées, mon dernier ouvrage. Dans une autre histoire de ce livre, Sébastien Ménier enquête quant à lui auprès de David Sarel, un de mes héros récurrents

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2012/06/06/7-nouvelles-pimentees.html

    f1,fiction

     Adolescent, Seb se mit aussi en danger pour tenter de découvrir la vérité sur les incidents et accidents qui s’abattaient sur un skipper avec qui  il avait sympathisé. J’ai raconté l’affaire dans un polar jeunesse. : http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/article-nouveaute-polar-81824882.html

    Thierry Le Bras