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cobra - Page 4

  • ICÔNES DES SIXTIES (1/4)

    L’automobile n’avait rien d’un objet banal à cette époque…

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    Vives, joyeuses, audacieuses, à la fois agressives et insouciantes, telles étaient les sportives des sixties, à l’image de ceux qui les conduisaient.

     

    « J’avais 14 ans en 1966, la première fois que je suis allé aux 24 Heures du Mans, raconte Philippe Georjan (1). Nous vivions dans un tourbillon permanent, certains que rien de grave que pourrait nous arriver, que nos conditions de vie s’amélioreraient d’année en année, que nous réaliserions tous nos rêves. Vraiment une autre époque. Crise de l’énergie, chômage, pollution, ces problèmes ne nous effleuraient pas l’esprit. Nous traversions les 30 Glorieuses avec enthousiasme.

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    « Je m’étais lié d’amitié avec Xavier Ferrant, un jeune pilote professionnel qui roulait en Lotus Elan au quotidien, se rappelle Philippe. Xavier adorait aussi les Cobra ? authentiques monstres mécaniques de équipés de V8 4,7 litres qui rugissaient de plaisir dès leurs pilotes effleuraient l’accélérateur.

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    « Je rêvais déjà de ma première voiture, bien sûr. Ce serait une Cooper rouge avec toit blanc et deux bandes blanches sur le capot avant. Les versions Cooper S brillaient en rallye, particulièrement sur les routes enneigées du Monte Carlo. Mais on les voyait aussi dans d’autres épreuves. Un jour, je piloterais à mon tour une Cooper S en rallye et en course de côte. Mon cousin Laurent qui avait mon âge et qui partageait tous mes rêves, périples et loisirs, serait mon navigateur.

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    « Bientôt, les Porsche 911 et Alpines Berlinette s’illustreraient dans toutes les disciplines de la course automobile. Elles-aussi, nous plaisaient beaucoup.

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    « Conçues pour la performance pure et le plaisir de piloter, ces voitures ne concédaient rien aux contraintes d’aujourd’hui qui aseptisent tous les véhicules et notre vie en général. Devenu cinquantenaire, j’éprouve une vraie nostalgie de cette époque et de son atmosphère. Je me réjouis de l’avoir connue, d’en avoir bien profité.

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    « Le monde artistique aussi respirait la joie de vivre. La sublime Sylvie Vartan twistait et dansait en rêvant à son Johnny.  Après avoir remporté le concours de l’Eurovision avec « Poupée de Cire, poupée de son », la toute jeune France Gall s’était encanaillée en interprétant sans en comprendre le sens « Les sucette à l’anis », une autre composition de Serge Gainsbourg. L’érotisme mignon de Brigitte Bardot affolait nos sens d’adolescents sensibles aux premiers émois. Couettes au vent, la gentille petite Sheila promettait à ses copains qu’elle ne les oublierait jamais avant de constater que « l’heure de la sortie, c’était le meilleur moment de la journé »e. Sacha Distel faisait rire la France entière avec ses pompiers de Rio qui cherchaient  les tuyaux, la lance et la grande échelle avant de s’apercevoir qu’ils étaient en panne d’auto pendant que la ville brûlait. Michel Polnareff, que son coiffeur visagiste affublait d’une coupe copiée sur Françoise Sagan – bonjour la tristesse !!! – se lamentait du comportement résolument négatif de la « Poupée qui fait non ». Johnny, l’idole des jeunes, affirmait avec force que les mauvais garçons n’étaient pas méchants et que s’ils donnaient des coups, c’était parce qu’ils en avaient reçu beaucoup, et de partout. Devenue blonde depuis le mois d’août 1964, la belle et talentueuse Dalida changeait de style. Elle chantait magnifiquement « La danse de Zorba » sur la musique de Théodorakis.

     

    « C’était une époque, une belle époque, celle de notre adolescence, conclut Philippe dont le regard semble s’éloigner vers un horizon lointain plein de rêves… »

     

    NOTE MODIFIÉE LE 6 AOÛT 2014

     

    (1) Philippe est le héros de  VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIES, LE polar vintage, gourmand automobile et humoristique. Plus de précisions et possibilité de lire gratuitement les premières pages en cliquant ICI http://bit.ly/1zmPqE6

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    C’est dans ce polar que Philippe, le narrateur, fait la connaissance de Xavier, son moniteur particulier de conduite sur Lorus,  l’ami qui va l’aider à grandir plus vite !

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

    Une autre présentation de VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIES http://0z.fr/u88wT

     

    Bientôt un film avec Tom Cruise à l’époque deVENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIEShttp://bit.ly/LHGHst

     

    Pedro et Ricardo Rodriguez, les frères amis du sport automobile,  devraient aussi arriver sur grand écran ! http://bit.ly/1kdnVsY

     

    LE PACTE DU TRICHEUR, un autre polar automobile que j’ai écrit pour vous :http://amzn.to/1jAhsoF

     

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    Thierry Le Bras

  • RONNIE JOUE ET GAGNE CONTRE LA FERRARI

    De l’usage inhabituel d’une GT Ferrari en 1966…

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    Une auto-école un peu spéciale…

     

    Ronnie est un personnage secondaire de l’univers de David Sarel, un des héros récurrents de mes romans et nouvelles.

     

    Le voici en pleine leçon de conduite, dans son exercice préféré, le dépassement… Éric Trélor, le parrain de David, et Freddy Vivien, pilote de F1 que les lecteurs des Aventures de Sarel connaissent bien, se rappellent ici la leçon de pilotage prodiguée sur route ouverte par Victor Le Guénan, le grand-père d’Éric.

     

    Doubler une Ferrari !

     

    - A l’époque de cette histoire, j’allais sur mes 12 ans, raconte  Éric. Nous étions en 1966. Ronnie et Freddy avaient respectivement un et deux ans de plus que moi. C’était un jeudi après-midi. Comme d’habitude, mon grand-père Victor avait insisté pour laisser sa DS 21 à Régine, sa compagne,  et lui emprunter la Mini avec laquelle elle roulait  au quotidien. La raison de la passion du grand-père Victor pour la Mini chaque jeudi après-midi n’avait rien d’irrationnel. Il nous amenait, Ronnie, Freddy et moi du côté de Plouhinec et du Magouër et il nous apprenait à conduire sur les petites routes. Comme nous savions tous tenir nos langues, personne ne s’est jamais douté de rien.

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    « C’était au tour de Ronnie de prendre le volant. A la sortie de Plouhinec, au début de la longue ligne droite en direction de Pont-Leroy, il a rattrapé une Ferrari rouge qui roulait à peine à plus de soixante à l’heure et dont les échappements fumaient bleu. Double, a conseillé Freddy qui savait déjà qu’il voulait déjà devenir pilote professionnel. Une Ferrari, ça se double comme n’importe quelle autre bagnole quand il y a un manche au volant. De fait, Freddy en a doublé souvent des Ferrari quand il est devenu champion du monde de F1, et des Ferrari super bien pilotées. Alors, face à une Ferrari conduite médiocrement, il était logique qu’il ait le réflexe de lui faire voir nos feux arrière au plus vite.

     

    - Je n’ai jamais été sensible au mythe Ferrari, intervient Freddy. Je préférais Lotus, Shelby et Porsche  de toute  façon. Et je n’ai jamais eu la moindre envie de courir pour les Rouges, même s’il m’est arrivé occasionnellement de le laisser croire à la presse.

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    - C’est vrai, approuve Éric. Freddy et moi adorions alors les Lotus, les Cobra et les GT 40. Au Mans, nous souhaitions que Ford mette la pile à la Scuderia. Nous en voulions à Enzo Ferrari de mal se comporter avec ses pilotes et nous ne lui pardonnerions jamais l’éviction de John Surtees au Mans 1966. Mon grand-père Victor n’aimait pas le Commendatore non plus. Il reconnaissait que les Ferrari étaient superbes, mais il leur préférait les Maserati, les Jaguar et les Aston Martin.

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    - Sacré Victor, plaisante Freddy qui se rappelle parfaitement le fameux grand-père Victor et sa jeune compagne qui pilotait une Ford Cortina Lotus dans les épreuves de l’ouest cette année-là. Il imaginait Régine au volant de la Ferrari !

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    - Tout juste, confirme Éric. II a râlé contre le conducteur de la Ferrari en grommelant que filer un bijou à un veau pareil, c’était comme donner de la confiture à des cochons ! Si Régine avait ça, elle  gagnerait le scratch au Tour Auto, pesta-t-il. Ronnie hésitait à doubler car mon grand-père lui reprochait parfois d’avoir le pied trop lourd sur l’accélérateur. Mais il en a reçu l’ordre. Double moi ce gougnafier, a commandé mon grand-père. Ce veau insulte le cheval cabré. Ronnie ne s’est pas fait prier. Piloter une Ferrari, ça se mérite, a commenté notre ami après s’être rabattu devant la GT italienne. L’argent n’achète pas tout. C’est scandaleux de voir une pince dans le baquet d’une Ferrari juste parce que son banquier lui laisse palper assez d’oseille pour se l’offrir. Acheter une Ferrari pour en faire ça, c’est un hold-up. Ça devrait être puni pas la  loi. Mon grand –père a abondé dans son sens. Une Ferrari, c’est une œuvre d’art, même si on n’apprécie pas la personnalité du créateur de la marque..

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    « Je préfère d’autres marques, c’est vrai, mais je ne supporte pas de voir un type conduire une voiture faite pour les circuits comme la mère Poupoune se traîne de la poste au marché dans sa vieille dodoche, a insisté mon grand-père Victor. La culture automobile, ça existe et ça se respecte, Bon Dieu. L’allusion à la mère Poupoune représentait l’insulte suprême dans la bouche de mon grand-père. Car il existait bien une mère Poupoune équipée d’une 2 cv à Lanester. Une postière acariâtre que détestait mon grand-père…

     

    Conduire n’est pas piloter

     

    - Hélas, nous voyions plus de 2 cv et de clones de la mère Poupoune sur nos routes que de filles canons comme Régine au volant de belles GT, soupire Freddy. Pourtant, quand nous étions adolescents, il n’y avait pas de limitations de vitesses, l’essence coûtait moins cher, c’était facile de ne pas tout dire au fisc… L’époque merveilleuse des 30 glorieuses. Malgré tour, peu de gens se laissaient tenter.

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    - Ronnie aussi faisait souvent cette réflexion, se souvient Éric. Mais il y avait aussi moins de voitures en circulation qu’aujourd’hui. Et puis, la Ferrari représentait un signe extérieur de richesse que peu de chefs d’entreprises ou de membres de professions libérales s’autorisaient en Bretagne. Durant les sixties, la plupart des personnes ayant les moyens d’acheter une très belle voiture se limitaient à des berlines rapides, style DS 21, Alfa Roméo, BMW, Mercedes ou à la limite Jaguar. C’était sans doute un peu différent sur la Côte d’Azur et à Paris, mais chez nous, les Ferrari étaient rares. D’autant qu’elles ne jouissaient pas d’une réputation de fiabilité à toute épreuve et qu’elles étaient très chères. De temps en temps, on voyait une Jaguar Type E, une Mercedes 280 SL cabriolet ou une Porsche 356 ou 911, mais les Ferrari, c’était vraiment très rare.

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    - Quelque part, c’est dommage, regrette Freddy. Ceux qui avaient les moyens de s’offrir un vrai bolide à l’époque pouvaient en profiter tous les jours. Maintenant,  dès que tu touches à l’accélérateur, tu joues à la roulette russe avec ton permis.

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    - D’autant que les routes étaient sinueuses comme des spéciales de rallye, ajoute Éric. Accélération, freinage, rétrogradage, appui, ré-accélération en montant les vitesses collé au siège dans la symphonie d’un échappement rugissant… Le bon  temps, quoi.

     

    Les deux hommes se taisent quelques instants, absorbés par leurs souvenirs.

     

    - Nous avons  tout de même fini par savoir ce qui se passait avec la Ferrari conduite par un manche. Elle n’est pas restée longtemps à Lorient, cette pauvre voiture. Ce fut un garagiste qui expliqua toute l’histoire à mon grand-père quelques semaines plus tard. Il paraît que la concession Fiat vendit cette année-là une voiture rouge issue des ateliers de Modène à un client qui sortait d’une DS 21. Cette Citroën n’était livrée qu’avec une boîte automatique. Lorsque le client prit livraison de sa Ferrari, le concessionnaire lui rappela qu’il ne fallait pas oublier de débrayer. Il ajouta qu’il ne devait pas rouler trop vite pendant le rodage et la ramener à mille kilomètres pour la première révision. Le client est parti, fier comme Artaban. Qui sait si sa femme ne lui a pas reproché de se prendre pour Fangio à la première accélération ?

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    - Il réalisait sans doute le rêve de sa vie, observe Freddy.

     

    - Pour lui, réaliser son rêve se révéla aussi cruel que le poursuivre en vain, enchaîne Éric. Car quelques jours plus tard, le client revint, fort mécontent. La voiture n’affichait que sept cents kilomètres au compteur. Mais notre Ferrariste trouvait qu’elle n’avançait pas. « Je ne peux pas dépasser le 90 », se lamenta-t-il. Surpris, le patron du garage monta à côté de lui pour un essai. Et il comprit ce qui se passait. L’homme débrayait bien pour passer la première, démarrer, puis s’arrêter. Mais entre temps, il ne s’occupait que de l’accélérateur et du frein, persuadé que les vitesses passaient toutes seules. Il n’avait pas compris que la boite mécanique de sa Ferrari n’avait rien à voir avec la transmission automatique de la DS. Ronnie ne voulait pas le croire. Il supputait que mon grand-père essayait de le faire marcher. Et pourtant, c’était vrai.

     

    La DS non plus ne manque pas d’allure

     

    - Le veau ne méritait pas sa Ferrari, ironise Freddy. ferrari,citroën,ds,ds 21,austin,1966,lotus,f1,cobra,2 cv,david sarel,vintage,fictions

    - Non, pas vraiment. L’histoire se termine par un divorce entre l’homme et sa machine, conclut Éric. Les dieux de la mécanique voulaient bien qu’il touche au grisbi mais pas à une Ferrari. Le cave ne se rebiffa pas. Pendant 700 kilomètres, la Ferrari et lui avaient fait chambre commune mais rêves à part. Conduire une Ferrari, c’est pas qu’une question de vocabulaire. Le cave garda probablement toute sa vie dans sa mémoire d’éléphant qu’il s’était trompé énormément. Il rangea en sous-sol de son esprit la mélodie du V 12 Ferrari. Aux dires de mon grand-père, Il aurait vendu sa belle GT rouge, dont le moteur était rincé après les sur-régimes quotidiens en première, pour racheter une DS 21. Je ne sais pas où la Ferrari a été revendue. En tout cas à l’époque, je ne l’ai jamais revue dans les rues de Lorient.

     

    Le retour de notre conducteur malheureux à la DS après son échec chez Ferrari souligne en vérité les qualités de la DS Citroën qui fut une voiture exceptionnelle et très en avance sur son époque.

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    - Ce n’est pas pour rien que mon grand-père a toujours roulé en DS à partir de 1955, date de sortie de la berline Citroën qui faisait littéralement figure d’OVNI, constate Éric. Imagine la à côté d’une Frégate ou d’une 403 et tu te feras une idée de l’avance de Citroën sur la concurrence. Tenue de route, freinage, facilité de conduite en faisaient une machine efficace et sûre pour des conducteurs qui se seraient transformés en dangers publics au volant d’une propulsion un peu sportive et pointue.

    Vous pouvez également me retrouver sur http://circuitmortel.com , https://gotmdm.com/driver/ et http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

    Freddy Vivien et sa première fan http://bit.ly/1rIFFzY

     

    Même s’il l’a laissé croire une fois, Freddy Vivien ne voulait surtout pas piloter pour Frerrari http://0z.fr/2zYDt

     

    Ronnie connaîtra son heure de gloire en course  http://0z.fr/DwoeM

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    Quelques années plus tard, Éric  en verve dans un rallye périlleux http://0z.fr/JHYvp

     

    Ronnie mate la mère Poupoune  http://0z.fr/SBfWH

     

    Sensations F1 avec Freddy http://bit.ly/1hkn4Qu

     

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    Propos recueillis par

    Thierry Le Bras

  • FORD GT 40, L'ARME DU DUEL CONTRE FERRARI

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    RETOUR AU TEMPS DU TERRIBLE DUEL FORD - FERRARI

    Nous sommes en 1962. Le groupe Ford réalise l’impact publicitaire d’une victoire aux 24 Heures du Mans et décide de tout mettre en œuvre pour remporter l’épreuve. Des contacts sont noués avec Enzo Ferrari dans le but d’acheter la Scuderia. Les négociations durent un an.

     

    Au dernier moment, le Commendatore les rompt car il considère que le protocole ne lui permettra pas de rester le patron de l’écurie Ferrari Ford. En fait, il paraît aujourd’hui vraisemblable qu’Enzo Ferrari ait surtout voulu faire évaluer son entreprise dans le but de la vendre au groupe Fiat.

     

    La riposte

     

    Henry Ford II va répliquer. Il recrute John Wyer, patron du service compétition chez Aston Martin, et Éric Boadley, concepteur des Lola. Mission, concevoir un prototype capable de battre le Ferrari.

     

    En juin 1964, trois GT 40 à moteur 4,2 L s’alignent au départ de l’épreuve mancelle. Des ennuis de boites de vitesses les contraignent à l’abandon. Une satisfaction toutefois pour le géant américain. En catégorie GT, une Cobra a battu les Ferrari GTO.

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    Ford revient en force l’année suivante avec six voitures dont deux 7 litres. Les Ford tentent d’entrée de faire la différence. Elles cassent toutes avant le milieu de la nuit. Mais les Ferrari officielles qui ont voulu suivre le rythme connaissent des problèmes de disques de freins. Le constructeur de Modène l’emporte, mais grâce à des voitures privées.

     

    Le temps des plus Ford

     

    En 1966, Henry Ford II vient lui-même sur le circuit et donne le départ. Cette fois, les Ferrari ne tiennent pas la cadence. Les moteurs 4 litres des P 3 ne suivent pas le rythme imposé par les 7 litres de Ford. Le constructeur italien place trois voitures aux trois premières places. Rappelons qu’un des pilotes de la voiture victorieuse était Bruce McLaren, le créateur de l'écurie de F 1.

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    Ford gagnera encore en 1967, 1968 et 1969. La victoire de 1967 fut obtenue avec une monstrueuse MK IV 7 litres. Puis la réglementation ayant prohibé les moteurs de 7 litres. John Wyer engagea des versions 5 litres en 1968 et 1969 qui enrichirent le palmarès de la marque.

     

    De nombreuses GT 40 courent encore en VHC. Et Ford commercialise désormais une GT qui est la réplique de l’arme qui lui permit de créer son image sportive.

     

    Pour les amateurs de technique, nous rappellerons les caractéristiques de la formidable 7 litres :

    * le moteur 7 litres : V 8 à 90 ° de 6.982 cm3 (108 x 96) ; 1 arbre à cames central ; 16 soupapes ; 485 ch à 6.200 tr/mn ; 1.200 kg

     

    NOTE MODIFIÉE LE 27 OCTOBRE 2014

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

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    Vous voulez revivre les 24 Heures du Mans 1966 au sein d’une écurie ?  C’est possible. Entrez dans  VENGEANCE GLACÈE AU COULIS DE SIXTIES, un polar vintage et automobile dont l’action se dénoue aux 24 Heures du Mans pendant le duel de Titans que se livrent les Ford et les Ferrari. Cliquez ici  pour découvrir l’ouvrage  http://amzn.to/1nCwZYd

     

    Belles de course : la Ford MKIV, la MKII, la Cobra Daytona… http://bit.ly/1mpLQkr

     

    Ford MKII, la première à terrasser le cheval cabré http://bit.ly/1khJtDY

     

    Carroll Shelby, un acteur des victoires Ford ! http://bit.ly/1lZ7Im1

     

    Le duel Ford – Ferrari bientôt sur grand écran http://bit.ly/LHGHst

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    LE PACTE DU TRICHEUR, un autre polar automobile que j’ai écrit pour vous :http://amzn.to/1jAhsoF

     

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    Thierry Le Bras