L’automobile n’avait rien d’un objet banal à cette époque…
Vives, joyeuses, audacieuses, à la fois agressives et insouciantes, telles étaient les sportives des sixties, à l’image de ceux qui les conduisaient.
« J’avais 14 ans en 1966, la première fois que je suis allé aux 24 Heures du Mans, raconte Philippe Georjan (1). Nous vivions dans un tourbillon permanent, certains que rien de grave que pourrait nous arriver, que nos conditions de vie s’amélioreraient d’année en année, que nous réaliserions tous nos rêves. Vraiment une autre époque. Crise de l’énergie, chômage, pollution, ces problèmes ne nous effleuraient pas l’esprit. Nous traversions les 30 Glorieuses avec enthousiasme.
« Je m’étais lié d’amitié avec Xavier Ferrant, un jeune pilote professionnel qui roulait en Lotus Elan au quotidien, se rappelle Philippe. Xavier adorait aussi les Cobra ? authentiques monstres mécaniques de équipés de V8 4,7 litres qui rugissaient de plaisir dès leurs pilotes effleuraient l’accélérateur.
« Je rêvais déjà de ma première voiture, bien sûr. Ce serait une Cooper rouge avec toit blanc et deux bandes blanches sur le capot avant. Les versions Cooper S brillaient en rallye, particulièrement sur les routes enneigées du Monte Carlo. Mais on les voyait aussi dans d’autres épreuves. Un jour, je piloterais à mon tour une Cooper S en rallye et en course de côte. Mon cousin Laurent qui avait mon âge et qui partageait tous mes rêves, périples et loisirs, serait mon navigateur.
« Bientôt, les Porsche 911 et Alpines Berlinette s’illustreraient dans toutes les disciplines de la course automobile. Elles-aussi, nous plaisaient beaucoup.
« Conçues pour la performance pure et le plaisir de piloter, ces voitures ne concédaient rien aux contraintes d’aujourd’hui qui aseptisent tous les véhicules et notre vie en général. Devenu cinquantenaire, j’éprouve une vraie nostalgie de cette époque et de son atmosphère. Je me réjouis de l’avoir connue, d’en avoir bien profité.
« Le monde artistique aussi respirait la joie de vivre. La sublime Sylvie Vartan twistait et dansait en rêvant à son Johnny. Après avoir remporté le concours de l’Eurovision avec « Poupée de Cire, poupée de son », la toute jeune France Gall s’était encanaillée en interprétant sans en comprendre le sens « Les sucette à l’anis », une autre composition de Serge Gainsbourg. L’érotisme mignon de Brigitte Bardot affolait nos sens d’adolescents sensibles aux premiers émois. Couettes au vent, la gentille petite Sheila promettait à ses copains qu’elle ne les oublierait jamais avant de constater que « l’heure de la sortie, c’était le meilleur moment de la journé »e. Sacha Distel faisait rire la France entière avec ses pompiers de Rio qui cherchaient les tuyaux, la lance et la grande échelle avant de s’apercevoir qu’ils étaient en panne d’auto pendant que la ville brûlait. Michel Polnareff, que son coiffeur visagiste affublait d’une coupe copiée sur Françoise Sagan – bonjour la tristesse !!! – se lamentait du comportement résolument négatif de la « Poupée qui fait non ». Johnny, l’idole des jeunes, affirmait avec force que les mauvais garçons n’étaient pas méchants et que s’ils donnaient des coups, c’était parce qu’ils en avaient reçu beaucoup, et de partout. Devenue blonde depuis le mois d’août 1964, la belle et talentueuse Dalida changeait de style. Elle chantait magnifiquement « La danse de Zorba » sur la musique de Théodorakis.
« C’était une époque, une belle époque, celle de notre adolescence, conclut Philippe dont le regard semble s’éloigner vers un horizon lointain plein de rêves… »
NOTE MODIFIÉE LE 6 AOÛT 2014
(1) Philippe est le héros de VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIES, LE polar vintage, gourmand automobile et humoristique. Plus de précisions et possibilité de lire gratuitement les premières pages en cliquant ICI http://bit.ly/1zmPqE6
C’est dans ce polar que Philippe, le narrateur, fait la connaissance de Xavier, son moniteur particulier de conduite sur Lorus, l’ami qui va l’aider à grandir plus vite !
QUELQUES LIENS A SUIVRE
Une autre présentation de VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIES http://0z.fr/u88wT
Bientôt un film avec Tom Cruise à l’époque deVENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIEShttp://bit.ly/LHGHst
Pedro et Ricardo Rodriguez, les frères amis du sport automobile, devraient aussi arriver sur grand écran ! http://bit.ly/1kdnVsY
LE PACTE DU TRICHEUR, un autre polar automobile que j’ai écrit pour vous :http://amzn.to/1jAhsoF
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Thierry Le Bras