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  • THIERRY LE BRAS RACONTE DES SOUVENIRS DE COURSE AUTOMOBILE

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    Thierry Le Bras (en combinaison) auprès de sa Golf GTI  

    La course automobile, ce sont bien sûr les grandes épreuves comme les Grands-Prix de F1, les 24 Heures du Mans, le Rallye de Monte-Carlo et d’autres courses médiatisées, mais pas seulement.

     

    Chaque week-end ou presque, d’authentiques  passionnés disputent des compétitions moins connues du public, des courses de côtes, des rallyes, des rallycross, voire des slaloms. A la fin des années 70 et au début des années 80, j’ai fait partie de ces amateurs pour qui le pilotage constitue un plaisir suprême, une joie à nulle autre pareille, une source de temps forts magiques.

     

    J’ai déjà raconté quelques moments vécus au cours de cette période :

     

    * La Golf  GTI, voiture passion :

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2008/03/26/golf-gti-voiture-passion.html

     

    * Premier rallye en Golf GTI :

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2008/04/17/premier-rallye-en-golf-gti.html

     

    La course auto : que du bonheur !

     

    D’autres viennent les compléter, notamment ceux de l’été 1977. J’avais 22 ans. J’étais jeune et insouciant. Je venais d’obtenir ma maîtrise de droit privé. Je remportais souvent ma catégorie en course de côte. Je me sentais prêt à conquérir le monde. Seule ombre au tableau, le service national qui se profilait à l’échéance du 1er octobre. Douze mois. J’espérais un peu passer au travers, comptant arguer d’une scoliose et de lombalgies chroniques. Peut-être qu’un médecin compréhensif accepterait l’idée que j’allais m’inscrire en DEA et que j’avais mieux à faire que passer une année entière à la caserne. Que ceux qui considèreraient à juste titre qu’un tel privilège eût été tout à fait injuste se rassurent. Mon plan n’a pas fonctionné et j’ai fait mon service comme tout le monde. Il faut dire que je n’ai pas vraiment insisté sur mes prétendus problèmes de santé. Je ne tenais pas à me faire repérer, d’autant que je comptais bien faire cadrer les permissions le week-end avec les dates de courses. En fait, l’année passerait plus vite que prévu. Aujourd’hui, je ne conserve que de bons souvenirs des obligations militaires.  Je m’y suis fait de bons copains et, si nous nous sommes perdus de vue avec le temps, je n’oublie pas les bons moments passés.

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    Mais à quelques semaines de l’appel sous les drapeaux, je jouissais pleinement de ma qualité d’étudiant en vacances après avoir obtenu le diplôme essentiel à mes projets d’avenir. Je savais très bien  qu’un jour, mes obligations professionnelles deviendraient difficiles à concilier avec la course automobile et  qu’il faudrait jongler avec l’emploi du temps. Alors, ma principale préoccupation de l’été, c’était de remporter le plus possible de victoires de catégorie en course de côte au volant de ma Golf GTI.

     

    Cet été là, j’ai disputé huit courses de côte et je me suis imposé six fois dans ma catégorie. J’étais content, même si j’ai assez mal vécu de me faire battre à Pluméliau ou au Mont-Dore. « Il faut bien que le métier rentre », affirmait mon père qui faisait partie de mes plus fidèles supporters et se déplaçait souvent sur les épreuves.  Quelques années plus tard hélas, l’influence d’une femme furieusement cupide et assez maléfique l’écarterait de sa passion de l’automobile comme de ses amis.

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    Avec mon père avant la dernière montée de la course de côte de Pluméliau

     Nous nous demandons où je vais pouvoir trouver la fraction de seconde nécessaire pour gagner la classe

     

    Il existait des différences significatives entre la course pendant les seventies et le sport automobile d’aujourd’hui. D’abord, la compétition coûtait beaucoup moins cher. Et pas seulement en euros constants. Si on convertissait le coût en francs d’une saison de courses de côtes des années 70 ou du début des années 80 en euros d’aujourd’hui en le  corrigeant  de l’érosion monétaire, je suis persuadé qu’il représenterait une fraction assez faible du budget d’une saison au XXIème siècle. D’ailleurs, beaucoup de jeunes couraient dans les années 70. Il n’était pas rare de voir plus de  150 voitures au départ d’une course de côte. Parfois, une quarantaine de Talbot Rallye 2 groupe 1 se disputaient la victoire dans leur classe. J’ai croisé  sur des épreuves deux anciens copains du CM2 à l’école primaire qui se lançaient aussi dans la grande aventure de la course auto. Je pense qu’aujourd’hui, le fait que  trois élèves d’une même classe courent doit représenter une circonstance assez rare.

     

    Une ambiance de fête

     

    Chaque week-end de course représentait une fête de la course automobile. Comme beaucoup d’autres équipes, nous campions généralement dans le parc fermé. La course prenait donc un air de vacances entre les montées. Mais attention, j’ai toujours travaillé mes courses comme des examens universitaires et des dossiers. Donc, nonobstant l’atmosphère festive, j’étudiais très sérieusement les pistes en reconnaissance. En plus, le dimanche matin, je me levais à 6 heures pour faire quelques ultimes montées d’essais « libres »  avec la voiture de course. Généralement, Guénaël, un des copains qui me faisaient l’assistance, m’accompagnait dans cet exercice. Nous rencontrions quelques autres pilotes qui adoptaient la même pratique, notamment Jacky Ravenel, le roi du groupe 1 ces années-là. Nous nous organisions dans un souci de sécurité optimale. Nous montions les uns après les autres en laissant un écart de quelques secondes pour ne pas nous  gêner. En haut, nous attendions que le dernier ait fini sa montée, puis nous descendions en convoi avant de remonter.

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    Parc fermé du Mont Dore 1977

    Thierry est à droite au premier plan devant Guénaël

    à gauche Hervé, encyclopédie vivante du sport automobile

     

    Mon seul regret sur les courses était de ne pas pouvoir m’adonner à une autre activité que j’adore, la photo. J’ai essayé deux ou trois fois de réaliser quelques images entre mes montées d’essais ou de course (cf. les clichés à la fin de la note), mais j’y ai renoncé car j’avais l’impression de troubler ma concentration. Quand je courais, je ne voulais penser qu’à l’épreuve et pas à autre chose.

     

    Les disciplines étaient moins cloisonnées qu’aujourd’hui. Beaucoup de pilotes étaient éclectiques. Les voitures s’adaptaient à différents types d’épreuves. A titre d’exemple, l’année précédente, l’équipage Gadal – Segolen – Ouvière avait remporté le groupe 4 au 24 Heures du Mans au volant d’une Porsche 911 atmosphérique avec laquelle Maurice Ouvière avait aussi gagné le Rallye d’Armor et plusieurs courses de côtes dans sa catégorie. Quelque chose d’impensable de nos jours.

     

    Nous avions tous en tête des rêves d’engagements dans des épreuves mythiques. Nous espérions faire Le Mans, pas sur un proto Alpine A 442 ou une Porsche 936, mais sur une 911 groupe 4 ou peut-être une barquette 2 litres. Ou le Monte-Carlo qui était encore ouvert aux amateurs.  Des copains comme Segolen y étaient bien arrivés. Alors, pourquoi pas moi ? De nombreux amis tels que Pierre-Yves Prié m’ont avoué depuis qu’ils avaient aussi eu en tête de disputer Le Mans. Pour ma part, je me voyais déjà roulant sur la même piste que Didier Pironi, mon pilote préféré, même si je savais que nous ne courrions pas dans la même catégorie et que je n’irais jamais prendre son aspiration ni le piquer au freinage.

     

    Ces années-là, nous partagions parfois les sites  avec les motards. Ils couraient le samedi et nous le dimanche, ou les matins du samedi et du dimanche et nous les après-midis. Cette fusion des manifestations auto et moto a disparu aujourd’hui. Chaque discipline organise ses épreuves à des dates différentes.

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    Jean-Bernard Pannetier,

    un copain motard à Bais-Montaigu en 1978

     

    J’avais un copain qui courait à moto en course de côte ainsi qu’en circuit dans une coupe de marque. Il était très doué et réalisait de jolies performances malgré un matériel modeste. Jean-Bernard envisageait de passer de la moto à l’auto. Cela donna lieu à un projet commun, courir avec la Golf à Serre-Chevalier et aux 24 Heures de Chamonix. Les pilotes se relayaient pendant les manches, d’où la nécessité de constituer un équipage. La GTI aurait sûrement été bien adaptée à ces courses sur neige et je pense que nous aurions pu réunir le budget de fonctionnement, mais quelques photos des éditions précédentes m’en ont dissuadé. Ces épreuves sur glace se révélaient fort destructrices pour le matériel. Elles annonçaient de gros frais de carrosserie, voire carrément une caisse. Et une caisse nue de Golf non peinte valait tout de même 17.000 F. H.T., de quoi réfréner nos envies de glisse sur quatre roues au milieu d’autres furieux.

     

    Naturellement, je me considérais meilleur que Jean-Bernard et lui pensait qu’il me battrait après une période  d’apprentissage de la course auto. Un pilote qui ne court pas pour gagner ne mériterait pas le nom de pilote. Un moment, nous pensâmes tous les deux préparer des Ford Escort 2000 RS groupe 1 pour la saison 1979. L’idée donna lieu à des plaisanteries répétées. « Choisis une autre voiture, conseillais-je à Jean-Bernard. Si tu montes une Escort, tu finiras toujours deuxième et ça va te frustrer. » « Et toi, tu seras toujours troisième », répondait mon camarade en riant.

     

    Finalement, la confrontation n’eut jamais lieu car nous n’avons jamais couru dans la même catégorie. Nous ne saurons donc jamais qui était le meilleur, ce qui n’est peut-être pas plus mal.

     

    Thierry Le Bras

     

    Quelques photos d’époque

     

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    Jacky Ravenel et son Opel Commodore GSE,

    un tandem  imbattable en 1977

     

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    Patrice Cosson, un pilote au tempérament de feu

     

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    Joël Dréan au volant d’une 4 cv groupe 5

    Son fils Stéphane brille aujourd’hui en Rallycross

     au sein du Team Hervieux de Denis Vaillant

     

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    L’ambiance de la course durant les sixties vous manque. Vous aimeriez vous y replonger ? Alors, lisez deux romans de Thierry Le Bras parus chez Astoure (éditeur diffusé par Breizh). Dans Circuit mortel à Lohéac et Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans, le Team Vivia vous ramènera dans le tourbillon de cette époque formidable.

  • CIRCUIT MORTEL REDÉMARRE

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    Après deux années assez prolixes (428 notes depuis son lancement), j’ai laissé CIRCUIT MORTEL en sommeil pendant plusieurs mois.

     

    Plusieurs raisons à cela.

     

    D’abord, le transfert de la plate-forme Myfreesport à Haut et fort m’a causé quelques soucis techniques dans la mesure où mon logiciel de navigation n’était pas compatible avec le nouveau logiciel de l’hébergeur. Le problème m’a contrarié car je considère toujours que les nouveautés informatiques doivent faciliter la vie des utilisateurs et pas leur faire perdre du temps. Mais comme je suis maintenant équipé des dernières versions de Windows et de Explorer, tout va bien désormais.

     

    D’autre part, j’ai participé à un autre blog accolé à un site consacré à la  F . J’ai donc délaissé provisoirement mon vieux CIRCUIT MORTEL pour un arbre prétendu de plus haute lignée.  Les hommes sont ingrats et infidèles, c’est bien connu…   

     

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    Pourquoi réveiller CIRCUIT MORTEL aujourd’hui ? Tout simplement parce que parler de courses de côtes, de rallyes, d’épreuves  ouvertes aux amateurs qui se sont déroulées durant les sixties, les seventies et les décennies suivantes jusqu’à l’époque contemporaine me manquait trop.

     

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    Serge Bermand au Mont Dore 1989

     

    Sur CIRCUIT MORTEL, vous trouverez doncà nouveau :

    - des nouvelles (au sens littéraire de courtes fictions) dont l’action se déroule dans le monde de la course automobile. Elles mettront en scène mes personnages récurrents, David Sarel dans des histoires contemporaines, Philippe Georjan et Xavier Ferrant dans le tourbillon des sixties et des seventies ;

    - des infos sur mes pilotes préférés hors F1, à commencer par Loïc Duval, Yoann Bonato, Olivier Panis, Sébastien Loeb, Bastien Brière, Beppe Gabbiani, Stéphane Dréan, Gaétan Sérazin, Caty Caly, Sébastien Petit, Francis Dosières  ...

    - des histoires de courses, récentes ou plus anciennes ;

    - des souvenirs personnels, dont certains ont trait à des courses auxquelles j’ai participé ;

    - des chroniques évoquant les voitures que j’aime, y compris celles qui sont désormais admises en VHC comme la Golf GTI (série 1), la Scirocco groupe 2 (série 1), l’Alfa Roméo 2000 GTV (Bertone), les BMW 2002, 528 groupe A, 635 CSI groupe A, M3 et d’autres encore, des plus protigieuses comme la Ferrari Daytona groupe 4 aux plus modestes comme les NSU TTS ou Cooper S ;

    - des présentations de livres dans le monde de la course automobile, notamment des romans et des récits

    - quelques chroniques pratiques sur des questions juridiques liées à l’automobile (comment contester ses PV, comment se préserver des arnaques ...) ;

    - et bien sûr de nombreuses photos d’illustration.

     

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     A bientôt donc pour de nouvelles notes  et photos sur CIRCUIT MORTEL.

     

    Au fait, pourquoi le blog s’appelle-t-il CIRCUIT MORTEL ? Le titre surprend parfois et ne correspond pas à la réalité actuelle de la course automobile où la sécurité des pilotes comme des spectateurs fait partie des préoccupations essentielles. Mais en 2005, j’ai publié un roman qui s’appelle CIRCUIT MORTEL A LOHÉAC. A l’origine, j’ai ouvert ce blog pour le présenter avant de l’élargir à d’autres thèmes. J’ai tout simplement choisi le début du titre de mon roman. Après, comme le blog existait avec ce titre, je l’ai conservé.

     

    Thierry Le Bras

     

    QUELQUES EXEMPLES DE PHOTOS QUE VOUS TROUVEREZ

    SUR CIRCUIT MORTEL

     

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  • QU’IMPORTE L’AUTO POURVU QU’ON AIT LE COUP DE VOLANT ?

     

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     22 mars 1981. La Golf GTI est une voiture très performante. Une bonne préparation groupe 1 en fait une arme redoutable sur les routes du championnat de France des Rallyes.

    Guy Chasseuil a piloté quantité de modèles, en rallye comme en circuit. Il a remporté la catégorie GT aux 24 Heures du Mans 1970 avec une Porsche 914/6. Dans quelques semaines, il prendra à nouveau le départ de l’épreuve mancelle. Au volant d’un monstre cette fois, la Porsche 917 Malardeau. 

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    Mais Guy sait aussi gagner avec une voiture plus modeste. Ici, au Rallye de Touraine, il fera une nouvelle fois preuve de son sens de l’attaque. Au terme d’une épreuve disputée dans des conditions météo changeantes, il remportera le groupe 1 devant une meute de furieux qui le pourchassent avec d’autres Golf, des Ford Escort 2000 RS dont celle de Pradelle et des Opel Kadett GTE amenées par Oreille.

    Vous pouvez également me retrouver sur http://circuitmortel.com , https://gotmdm.com/driver/ et http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/

     

    QUELQUES LIENS

     

     

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    Thierry Le Bras