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1968 - Page 2

  • SOUVENIRS DU MANS 1968 : l’atmosphère d’époque

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    Les 24 Heures du Mans se disputent traditionnellement la 24ème semaine de l’année, c'est-à-dire vers la mi-juin. Il existe cependant au moins deux exceptions à ce principe.

    En 1956, la course se déroula au mois de juillet. A la suite de la tragédie de 1955 et après l’interdiction des courses automobiles pendant près d’un an, la zone des stands et les tribunes avaient fait l’objet d’aménagements importants.

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     Et en 1968, elle se disputa les 27 et 28 septembre à cause des événements qui avaient contraint les organisateurs à la décaler.

    Aucune chicane ne freinait les voitures dans les Hunaudières ni au Dunlop. Par contre, le virage Ford avait fait son apparition.

    Les sixties, c’était le culte de la vitesse et de l’aventure

    1968, une autre vie où les préoccupations n’avaient pas grand-chose à voir avec celles d’aujourd’hui. Le chômage n’inquiétait pas la population. Nous étions au cœur des trente glorieuses.

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     Les conditions de circulation de cette époque n’avaient pas davantage  à voir avec celles des années 2000. Les routes étaient moins encombrées, la vitesse était libre sur la plupart des axes. Les contrôles, lorsqu’ils existaient, se produisaient le plus souvent en agglomération et s’effectuaient par chronométrage entre deux fils distants d’un kilomètre. Dès lors qu’on connaissait l’astuce, il suffisait de freiner après le premier fil de façon à respecter la vitesse moyenne avant le second fil. Les constructeurs n’hésitaient pas à axer leurs publicités sur la performance.

    Les voitures d'époque

    Déjà, les 24 Heures du Mans se déroulaient dans une atmosphère très particulière. C’était la fête de l’automobile.

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     Dès le début de la matinée du samedi, les parkings commençaient à se remplir. Avec  des véhicules que chacun croisait quotidiennement. Les Peugeot 404, 504, Renault R 16, Citroën DS, Simca 1500, Opel Rekord et Ford Taunus constituaient l’essentiel des voitures un peu au-dessus de la moyenne.

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    Les Renault 4L, R8 et R 10, les Citroën 2 cv et Ami 6, les Simca 1000, les petites Fiat 500, 600 ou 850, recueillaient les suffrages des acheteurs plus modestes. Tous ces modèles, dont certains donnaient naissance à des versions sportives, étaient fortement représentés sur le parking car la course attire des personnes venues de tous les horizons. Mais les passionnés d’automobile s’intéressaient surtout aux voitures sortant de l’ordinaire, celles qui ne circulaient pas souvent sur la route. Et les spectateurs n’étaient pas déçus.

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    Car si ils apercevaient assez souvent des R 8 Gordini, des Alfa Roméo, des BMW ou des Cooper près de chez eux, peu de Ferrari, de Maserati, de Mercedes 280 SL cabriolets, de Porsche 911, de Lotus, d’Austin Healey, d’Aston Martin ou de Jaguar Type E venaient stationner devant leur porte. Or au Mans, ils voyaient  même des Cobra, aussi monstrueuses en vrai qu’en photo.

    Un plateau prometteur

    La course promettait d’être disputée. 1968 marquait l’entrée en vigueur d’une nouvelle réglementation. Fini les monstres de 7 litres de cylindrée engagés par Ford les années précédentes, tout comme les protos à moteur V12 4 litres de Ferrari. Désormais, la cylindrée des prototypes était limitée à 3 litres, et celle des Sport – voitures construites au moins à 50 exemplaires - à 5 litres. Résultat, les Ford MK II et MK IV ainsi que les Ferrari P3 et P4 étaient bonnes pour le musée. En désaccord avec les décisions de la Fédération Internationale, Enzo Ferrari boudait Le Mans.

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    La lutte pour la victoire semblait devoir opposer Ford et Porsche. Plusieurs écuries privées, dont celle de John Wyer, engageaient des GT 40 5 litres en catégorie Sport. Face à elles, les Porsche 908 s’affirmaient comme de redoutables rivales.  Pour ma part, j’éprouvais un faible pour les Alpine A 220 V8 3 litres, d’autant que je suivais les performances de leurs pilotes, Mauro Bianchi, Gérard Larrousse, Henri Grandsire, Patrick Depailler, Jean-Pierre Jabouille, Jean Guichet…

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     J’attendais avec curiosité la Matra 630 V12 de Johnny Servoz Gavin et Henri Pescarolo, sans oublier les petites Alpine A 210 1300 cm3 qui viseraient la victoire à l’indice énergétique et à l’indice de performance, ni les prototypes Alfa Roméo 2 litres dont la coupe agressive me  plaisait beaucoup.

    A suivre…

    QUELQUES LIENS :

    Les nouvelles publications de CIRCUIT MORTEL sont désormais mises en ligne sur http://circuitmortel.com

    D’abord, des chroniques écrites en hommage à Jim Clark, disparu en 1968

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2008/04/09/1968-mort-de-jim-clark-et-autres-evenements.html

    http://confidentielpaddocks.over-blog.com/article-jim-clark-un-des-plus-grands-seigneurs-de-la-course-48083954.html

    Ensuite, un docu-fiction illustré non dénué d’humour dans lequel un futur héros de roman évoque la Lotus Elan et les routes de cette époque

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/01/14/la-lotus-elan-dans-l-univers-mecanique-de-philippe-georjan.html

    La première victoire de Ford au Mans, en 1966

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/06/11/de-la-mk-ii-a-la-ford-gt-2010.html

    Enfin, si vous aimez les fictions dans l’univers des sports mécaniques, les polars, les jeux de mots gourmands,  rendez-vous sur :

    http://polarssportsetlegendes.over-blog.com

    Thierry Le Bras

  • 1968 : MORT DE JIM CLARK ET AUTRES ÉVÈNEMENTS

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    Le 7 avril 1968, il y a 40 ans, Jim Clark nous quittait

    J’avais 14 ans en 1968. Autant dire que j’étais un adolescent fasciné par le tourbillon des sixties. J’aimais les bolides, les AC Cobra, les Lotus Elan, les Ford MK II et MK IV, les R 8 Gorde et les Alpine, les Cortina Lotus et les Kadett Rallye, les Mercedes 280 SL décapotables, les Cooper S, toutes les machines qui émettaient des VRROOAAAAARRRRR rageurs sur les routes et les circuits.

    Mais 1968 resterait une année particulière.

    Les passionnés de sport automobile se rappelleront d’abord de la mort de Jim Clark un des plus grands pilotes de tous les temps. Peut-être le plus grand. Un sombre dimanche. La Lotus F2 quittait la piste à Hockenheim pour une raison indéterminée. Son pilote ne survivrait pas. Un des plus grands champions disparaissait dans une course secondaire pour lui. Un accident d'autant plus idiot que Jim Clark avait hésité à disputer cette épreuve. J'ai lu depuis qu'il avait envisagé de courir ce week-end là en Angleterre sur le proto 3 litres d'Alan Mann, mais que la voiture n'étant pas prête, il s'était aligné en F2 à Hockenheim. Le destin est cruel et les concours de circonstances parfois meurtriers.
     
    Et 1968, ce sont aussi des évènements dans plusieurs pays du monde dont la France. Des perturbations qui emporteront des conséquences néfastes dans le monde sportif. Eric Tabarly verra la préparation de son nouveau trimaran Pen Duick IV mise à mal. Il prendra quand même le départ de la Transat anglaise mais devra abandonner, faute de temps pour parfaire une mise au point gâchée par des retards de livraison. Si le GP de Monaco résiste et se déroule malgré les troubles de mai, les 24 Heures du Mans seront reportées en septembre.
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    1968, c’est aussi l’année où le concept des courses terrestres de ville à vielle renaît de ses cendres. Sera-t-il aussi éprouvant qu’un tour du monde sur mer ? Là encore, c’est un patron de presse, Max Aitken, qui lance l’idée et y associe le Dayly Miror. Ce nouveau rallye de 16.000 kilomètres partira de Londres et s’achèvera à Sydney après avoir traversé 11 pays dont l’Afghanistan, l’Iran, les Indes. 98 voitures prendront le départ de ce grand périple. Parmi elles des Ford 20 M RS, Cortina Lotus, Falcon, une R 16 TS, des Porsche, des DS 21, des BMC, des Hillman Hunter… Toute l’histoire de ce formidable rallye en ligne sur :
    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2008/01/18/la-revolution-de-1968-2.html
     
    Jim Clark tient une place particulièrement importante dans l’histoire de la course automobile car il fut non seulement un grand de la Formule 1, mais aussi un pilote éclectique qui courut dans de nombreuses disciplines. En outre, il dégage une image de gentleman, de seigneur de la compétition qui ne laisse que des admirateurs et aucun détracteur.

    Il existe désormais un excellent site consacré à cet immense champion. Pour tout savoir ou presque sur Jim Clark, n’hésitez pas à cliquer sur :
    http://www.jim-clark.fr/
     
    J’y reviendrai d’ailleurs prochainement.

    Thierry Le Bras

  • ICÔNES DES SIXTIES (2)

    La parole à Philippe Georjan (1) pour nous raconter quelques souvenirs automobiles et autres des sixties

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    Monstres conçus pour la course, automobiles directement issues de la série, de  nombreuses catégories de voitures trouvaient leur place en compétition en 1968.

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    « A cette époque des sixties, il était encore possible de courir avec sa voiture de tous les jours, raconte Philippe Georjan (1). Pas de plateau obligatoire, pas de slicks, juste un arceau, un coupe-circuit, un extincteur et des harnais de sécurité, et les gentlemen-drivers pouvaient s’aligner au départ.

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    Des Fiat 850 et des Alfa Romeo  connurent leurs heures de gloire en rallye, sans oublier bien sûr les fameuses R 8 Gordini.

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    « En ce temps-là, Jean-Pierre Beltoise ne dédaignait pas de piloter la nouvelle Honda N 600 en rallye.

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    « Henri Greder et Marie-Claude Beaumont avaient remporté la catégorie des voitures de tourisme de série au Rallye de Monte-Carlo avec une Opel Commodore, une machine qui ressemblait beaucoup à l’Opel Rekord que venait d’acheter mon père pour remplacer sa Ford 20 MTS.

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    Bien sûr, des voitures plus prestigieuses s’illustraient, les Ford GT 40 par exemple.  « Je me souviens particulièrement bien de la Ford GT 40. Mon ami Xavier Ferrant en pilota une en endurance durant les saisons 1967 et 1968. C’était une voiture impressionnante avec son gros V 8 américain qui rugissait sa puissance dans une gamme de  sons rauques. Ses échappements  soufflaient la force rageuse et la volonté de propulser l’auto comme une balle dans les lignes droites. Mais même cette voiture se montrait plus docile que les protos d’aujourd’hui. Lors d’une course à Brands-Hatch à laquelle je m’étais rendu pendant les vacances de Pâques, Xavier l’a amenée de l’hôtel au circuit par la route.

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    Je m’en souviens très bien parce que j’étais monté à côté de lui. C’était marrant de passer à côté des Mini, des Ford Escort, des Jaguar, Vauxhall  avec la GT 40 dont le pavillon arrivait à la hauteur des glaces des voitures de tourisme… J’avais 16 ans à l’époque. Je n’imaginais pas que quelques années plus tard, il faudrait des batteries d’ordinateurs pour faire démarrer un proto et que des ingénieurs modifieraient leurs réglages à distance depuis des hélicoptères survolant les voitures dans la ligne droite des Hunaudières. D’ailleurs, pour moi à l’époque, un ordinateur, c’était un gros truc énorme, au moins de la taille d’une salle à manger, qui crachait des cartes perforées. C’était bon pour le Pentagone, pour Ford, pas pour des écuries, et encore moins pour des particuliers.

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    « 1968, c’était aussi l’année des événements. A la suite des grèves, les 24 Heures du Mans furent reportées au mois de septembre. La course se déroula dans des conditions différentes, une température plus fraîche, une nuit plus longue. Mais une course toujours aussi passionnante. Cette année-là, elle ne réussit pas à Xavier et à son équipier Dany de Suliac. Les soucis techniques s’abattirent sur eux au début de la nuit et ils ne purent pas refaire leur retard malgré une fin de course menée au rythme d’un Grand Prix. Il faut réunir tant de conditions pour remporter une course comme Le Mans qu’aucune équipe ne peut y parvenir à chaque édition. Bien que déçus, nous nous disions – avec raison - que ce n’était que partie remise.

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    « Les variétés s’intéressaient aux bandits cette année-là. La superbe Sylvie Vartan s’en prenait à Baby Capone. Serge Gainsbourg et Brigitte Bardot  racontaientt Bonnie and Clyde. Joe Dassin évoquait la Bande à Bonnot. Ces artistes ne se limitaient cependant pas aux récits de la pègre. Sylvie se souvenait aussi de sa rivière, La Maritza, et affolait les cœurs avec Comme un garçon.

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    Françoise Hardy pensait à la fin de l’amour en se demandait Comment te dire adieu. Claude François ignorait encore que son Comme d’habitude deviendrait un triomphe planétaire, et Mireille Mathieu chantait son accent provençal, celui « qu’on attrape en naissant du côte de Marseille ».

     

    « J’ai toujours conservé une tendresse particulière pour cette époque des sixties et des seventies. Je ne suis pas le seul si j’en crois leur retour à la mode ! »

     

    NOTE MODIFIÉE LE 21 AOÛT 2014

     

    (1) Philippe Georjan est le héros de  VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIES, LE polar vintage, gourmand automobile et humoristique. Plus de précisions et possibilité de lire gratuitement les premières pages en cliquant ICI http://bit.ly/1zmPqE6

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    C’est dans ce polar que Philippe, le narrateur, fait la connaissance de Xavier, son moniteur particulier de conduite sur Lotus,  l’ami qui va l’aider à grandir plus vite !

     

    QUELQUES AUTRES LIENS A SUIVRE

     

    Tout ou presque sur la R8 Gordini, remarquable icône des sixties http://www.r8gordini.com/

     

    Les 24 Heures du Mans 1968

    1ère partie : http://bit.ly/1dqEzSG

    2ème partie : http://bit.ly/1llQF1U

    3ème partie : http://bit.ly/VEYi9g

     

    Une petite voiture artisanale engagée au Mans 1968 http://bit.ly/17VsVv0

     

    L’auto-école en Lotus Elan  http://bit.ly/1sucixL

     

    Ronnie et la dame au chapeau, une autre histoire à la même période http://0z.fr/r8RvN

     

    LE PACTE DU TRICHEUR, un autre polar automobile écrit pour vous : http://amzn.to/1jAhsoF

     

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    Philippe Georjan