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automobile - Page 51

  • JODY LANNOYE, Le Belge qui voulait devenir Champion de France

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    En tant que Breton membre de l’Écurie Bretagne, je me suis tout naturellement intéressé au Rallycross dès son arrivée en France. Plus tard, j’ai suivi les saisons 2004 et 2005 avec d’autant plus d’intérêt que Gilles Guillon,, rédacteur en chef de Sport de Glisse Rallye m’avait confié la rubrique Rallycross de ce magazine. J’ai donc eu l’occasion d’interviewer de nombreux animateurs de la discipline.

     

    Voici quelques extraits du portrait que j’avais réalisé fin 2004 du jeune Belge Jody Lannoye, un des pilotes les plus sympathiques et les plus performants de la discipline. Jody avait alors 24 ans. Il pilotait une Opel Astra 16 V OPC engagée en D2. Ses meilleurs classements de la saison avaient été des victoires, une à Lunéville et l’autre à Châteauroux – Saint-Maur. Il terminait troisième du classement final de la D2.

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    « J’ai bien connu Jody Scheckter, le dernier Champion du monde sur Ferrari avant Schumacher, confie Fernand Lannoye, père du pilote. Alors j’ai appelé mon fils Jody, comme l’ex-sociétaire de la Scuderia, et ma fille Pamela, comme son épouse ».

     

    Fils d’un pilote amateur de talent, Jody contracte très tôt le virus de la compétition. A 12 ans, il court en kart. A 18 ans, il découvre le Rallycross belge sur une Seat Ibiza.

     

    En 2002, notre Belge vient en découdre avec les pilotes français, toujours au volant de sa Seat jaune. « J’ai été bien accueilli parce que je ne me battais que pour une place en finale B à cette époque, se souvient-il. Maintenant que je cours pour la gagne, on ne me fait pas toujours aussi bonne figure. »

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    De fait, « le Belge », comme le surnomment ses concurrents, a franchi un pas important en 2004. Il a fait l’acquisition d’une Opel Astra GSI OPC, une voiture qui avait imposé sa loi les deux années précédentes sur les pistes européennes. Et Jody, qui est un pilote adroit et combatif, n’a a pas tardé à trouver le mode d’emploi de sa nouvelle arme. Pour preuve, deux victoires à Lunéville et Châteauroux – Saint-Maur.

     

    « Ma victoire de Lunéville, la première en D 2, représente mon plus beau souvenir en compétition, s’enthousiasme-t-il alors. D’autant qu’elle est arrivée à un grand moment de ma vie. Une semaine avant, ma compagne donnait naissance à notre premier enfant, Néal. » 

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     En 2005, Jody disputerait à nouveau le Championnat de France avec son Astra. « J’ai les pieds sur terre, précisait-t-il. Je n’annonce pas que je vais tout gagner. Mais ma voiture marche bien. Je compte être régulièrement dans les trois premiers et j’espère bien remporter quelques finales A ».

     

    En 2004, Jody avait réalisé de grandes performances alors qu’il découvrait une voiture réputée difficile à mettre au point. En 2005, il fut à nouveau un des grands animateurs de la D2. Jody a malheureusement rangé son casque et sa combinaison fin 2005. Les déplacements dans l’Hexagone étaient longs pour le Belge sociétaire de l’ l’Écurie Bretagne qui s’apprêtait à monter un garage dans son pays d’origine. Reviendra-t-il à la compétition ? Pour ma part, je l’espère vivement. Jody est rapide, attaquant, généreux dans son pilotage, adroit dans les dépassements. Soulignons qu’il est d’autant plus dommage qu’il ait cessé de courir en France qu’il avait fait de gros progrès dans notre langue. Que ce soit en Rallycross ou dans un autre discipline, soyons certains qu’il saura se mettre en valeur et nous faire vibrer s’il retrouve le volant d’une voiture de course. 

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    DES LIENS A SUIVRE

    Le site de Jody Lannoye :

    http://www.lannoye.rallycross.be

     

    Un souvenir personnel de Rallycross, les 24 Heures de Paris 1988 :

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/02/19/une-pige-a-trappes.html

     

    Thierry Le Bras

  • LES ALPINE DE MARCEL GRUÉ

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    Marcel Grué fait partie des grandes figures du sport automobile dans l'Ouest. En 1998, il comptait 34 saisons de course automobile et s'était aligné au départ de plus de 500 courses...

    Marcel Grué a piloté quantité de voitures de la Peugeot 203 à la Ford Sierra Cosworth en passant par la Dauphine 1093, la R8 Gordini, la Toyota Celica, la Ford Capri 3000, la R5 Turbo et quelques autres encore dont l'inévitable Berlinette Alpine 1600 SC.

    Ceux qui couraient ou suivaient les courses de côtes en 1977 se souviennent tous de sa fameuse Alpine blanche qu'il tractait avec une DS 21.

    Portière contre portière

    Marcel n'a jamais hésité à se frotter à la concurrence. En 1966, il dispute le Championnat des aspirants avec sa R8 Gordini. « J'étais en tête les six premiers mois, confiera-t-il une vingtaine d'années plus tard à Ludovic Bellanger, le spécialiste du sport automobile à Presse Océan. Mais ensuite, je n'avais pas les moyens de partir dans le sud de la France pour continuer le championnat et c'est Andruet qui a gagné. »

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    Marcel finit tout de même troisième et s'attaque à la Coupe Gordini l'année suivante. Parmi les grands moments de l'année figure un fameux duel avec un futur champion de F1. « A Albi, je me souviens d'une grosse bagarre avec Jean-Pierre Jarier, confiera le Nantais à Ludovic. Portière contre portière, on prenait les échappatoires, les ralentisseurs... On perdait du temps, mais on s'amusait. »

    Une expérience qui se révélera utile lorsque Marcel pilotera une Commodore GSE aux 24 Heures de Spa Francorchamps comme quand il engagera sa Capri 3 litres dans des épreuves en circuit. Et aussi en course de côte où la finesse des trajectoires joue un rôle capital. De 1973 à 1975 par exemple, Marcel court en Alfa Roméo 2000 GTV et remporte sa catégorie dans 28 des 29 courses auxquelles il participe. Puis viennent les années Alpine, de 1976 à 1978.

    L'Alpine, un choix raisonnable

    « Les gens rêvaient de ce constructeur, se rappelle-t-il. Moi, c'est une voiture que j'aimais bien, sans plus. »

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    La Berlinette va pourtant marquer une nouvelle période faste. Je me rappelle particulièrement l'été 1977. Un été meurtrier... pour les rivaux de Marcel Grué. Corcoué sur Logne, Saint-Germain sur Ille, Pluméliau, Pouillé les Coteaux, Le Mont-Dore, Saint-Gouëno, Neuvy Le Roy, Saumur Saint-Hilaire et d'autres courses encore... C'est simple, Marcel gagne partout.

    Et ça recommencera en 1978 ! Une Berlinette bleue succède à la blanche. Mais sa présence tue toujours le suspense. « Les autres n'ont qu'à aller plus vite », plaisante-t-il.

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    Chez les Grué, la course est une fête de famille. Marie-Jo, l'épouse du pilote nantais, est aussi passionnée que lui. Elle prendra même le départ d'une édition d'une édition de la course de côte de Pouillé les Coteaux au volant d'une Simca 1000 Rallye 2 d'emprunt. Quant à Nicolas, le fils, il pilotera à son tour à une époque, hélas, moins ouverte aux gentlemen drivers.

    La Berlinette blanche de Marcel Grué roule encore aujourd'hui. Patrick Bourdais (le papa de Sébastien) l'a rachetée à Marcel Grué en 1978 et il a couru en côte avec. Puis, après diverses pérégrinations, au début des années 2000, Thomas Delago, un collectionneur allemand qui roule parfois en VHC, l'a rachetée et restaurée.

    Les nouvelles publications de CIRCUIT MORTEL sont désormais mises en ligne sur http://circuitmortel.com

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

    Saint-Germain sur Ille, haut lieu de la course de côte

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2011/03/10/course-de-cote-de-saint-germain-sur-ille-1973-et-1974-les-vo.html

    Un autre souvenir de 1977

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/11/17/course-de-cote-de-neuvy-le-roy-un-bon-souvenir.html

    AGO, Alpine Grand Ouest, un site Alpine à découvrir absolument

    http://www.alpine-grand-ouest.com/actu-ago/actu-alpine-grand-ouest.html

    NOTE : Les sources de ce texte sont le numéro spécial La Passion de l'Auto, écrit, réalisé et édité par Ludovic Bellanger en 1998 ainsi que des souvenirs personnels corroborés par des documents d'époque. Je profite aussi de cette occasion pour remercier Marcel Grué des nombreux conseils qu'il m'a prodigués quand je commençais la compétition.

    Thierry Le Bras

  • DES PILOTES DE L'OUEST AU VOLANT DE BMW M1 AU MANS

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    Flamboyante comme une Italienne, rigoureuse comme une Allemande, la BMW M1 fait à mon sens partie des plus belles GT jamais produites.

    Sa carrosserie dessinée par Giorgetto Giugiaro faisait rougir d’envie les amateurs de belles italiennes. Le moteur 3,5 litres 6 cylindres en ligne 24 soupapes développait 277 chevaux de série. La version groupe 4 gagnait près de 200 chevaux et quelques monstres développés en groupe 5 autour de moteurs turbocompressés atteindraient les 1000 chevaux.

    La fabuleuse BMW M1 vit le jour en 1978. Pour BMW Motorsport, elle symbolisa une seconde naissance, un virage audacieux qui se concrétisait par la fabrication d’une voiture de série prestigieuse. Cette GT à moteur central n’allait pas tarder à connaître la gloire en compétition. Pas seulement sur les pistes du Championnat du monde de F1 où des épreuves de Procar réuniraient nombre de M1, dont certaines pilotées par les animateurs de la discipline reine, la veille des Grands-Prix. Mais aussi en endurance, en course de côte, et même en rallye.

    En 1980, plusieurs M1 participèrent aux 24 Heures du Mans. Trois d'entre-elles offrirent à des pilotes de l'Ouest des souvenirs inoubliables.

    Aussi facile à piloter qu'une bicyclette

    La semaine mancelle commença par quelques soucis pour la numéro 96 engagée en catégorie GTX par le Garage du Bac pour Frédéric Alliot et Jacques Guérin. D'abord, ils durent modifier l'aileron arrière pour que l'auto soit complètement conforme aux prescriptions de sa catégorie. Puis, la deuxième séance de qualification occasionna quelques frayeurs, surtout quand Frédéric Alliot sortit dans les grillages au Tertre Rouge, mais elle put repartir et se qualifier.

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    Malgré l'incident, le pilote vendéen se montrait élogieux sur sa monture. « Une vraie bicyclette sur la piste mouillée. Le moteur est très progressif. Un précieux allié. Bien plus plaisant de piloter ce type d’auto qu’une Porsche Turbo. Nous avons vraiment entre les mains une bête de course. » Les conditions de course furent épouvantables en 1980. Pluie, orages, un temps de galériens. La BM des hommes de l'Ouest dépassa allégrement la mi-course. Elle semblait pouvoir surmonter la tempête et rejoindre le port du drapeau à damier à 16 heures. Mais une touchette le dimanche matin la priva de tout espoir de bien figurer. Dommage.

    Associé à un vainqueur de Grand-Prix

    Ce fut l'expérience vécue par le Manceau Marcel Mignot lors de cette édition 1980. Didier Pironi avait remporté le Grand-Prix de Belgique quelques semaines plus tôt. Il avait signé la pole à Monaco et faisait partie des candidats au titre de Champion du monde des conducteurs. Il avait aussi signé pour deux courses avec BMW France sur la fameuse M1 aux couleurs « carte de France », Mugello et Le Mans. Le troisième homme de l'équipage est Dieter Quester.

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    La numéro 83 de Pironi – Quester – Mignot tira remarquablement son épingle du jeu le mercredi soir sous la pluie. La voiture, engagée en IMSA, était encore très proche d’une Groupe 4. Elle signa un fantastique cinquième temps !

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    La course ne sera pas tout pas tout à fait confirme aux espoirs que laissait entrevoir cette première séance d'essais. Une sortie de piste de Marcel Mignot le samedi soir au Tertre Rouge et un échappement cassé ralentirent la BMW M1 N° 83 qui finit la course sur 5 cylindres à la 14ème place.

    Un début de course époustouflant

    Habitué au pilotage des protos Lola, Dominique Lacaud n'éprouva aucune difficulté à trouver le mode d'emploi de la BMW M1 numéro 84 engagée elle-aussi en IMSA par BMW Motorsport.

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    Il partage le volant de la voiture avec Hans Stuck et Hans-Georg Bürger.;Stuck prend le départ, il pleut averse. La piste du Mans s’est transformée en patinoire. Dominique Lacaud se réjouit bientôt de voir la numéro 84 pointer un moment à la seconde place. La suite sera moins glorieuse. Il faut bien l'admettre, les M1 étaient plus à leur aise dans les épreuves de 6 heures que sur des marathons de 24 heures. Au Mans, elles passèrent souvent par les stands. La 84 finirait 15ème, juste derrière la voiture soeur alignée par BMW France.

    Vous pouvez également me retrouver sur http://circuitmortel.com , https://gotmdm.com/driver/ et http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/

    DES LIENS A SUIVRE :

    Quand des amateurs bretons gagnent au Mans http://bit.ly/1RxITRF

    Parmi les clés de la victoire aux 24 Heures du Mans, la gestion des conditions météorologiques délicates (docufiction) http://bit.ly/25TaV2X

    Une galerie de photos de BMW au Tour Auto Optic 2000 http://bit.ly/2qjls5F

    Thierry Le Bras