Nico restera chez Williams au moins jusqu’en 2009 inclus !
Nico a toujours affirmé se sentir bien chez Williams. Il le confirme en pérennisant pour une année de plus que prévu ses relations avec son team.
« Comme tout pilote, je rêve d’une voiture pour gagner, commente Nico. Mais je sais que je dois être patient. Mon tour viendra. J’ai encore à apprendre et je suis franchement ravi de l’offre que j’ai reçue. Je deviens en quelque sorte le pilote N° 1 de l’équipe, si ce n’est dans le contrat, du moins dans les faits. Je crois que nous pouvons encore progresser ensemble. »
"Mon but, c'est de courir pour le titre mondial à partir de 2010", conclut le jeune résident monégasque.
Nico veut continuer à progresser avec Williams. L’écurie anglaise jouit d’une bonne motorisation avec Toyota. Pourquoi pas des victoires en Grands-Prix avant l’échéance 2010 ?
Déjà très rapide et impliqué dans la progression de son équipe, Nico possède toutes les qualités pour devenir un des grands champions de la Formule 1. Et que personne ne s’y trompe, l’humilité dont il fait preuve en reconnaissant avoir encore à apprendre n’est nullement une faiblesse. Au contraire. Elle démontre sa volonté de toujours faire mieux et l’humilité qui permet aux meilleurs de continuer à avancer après les premiers résultats.
_____
Vous aimez les émotions que procure la course automobile et vous souhaitez les retrouver dans des fictions ?
C’est possible, découvrez les nouvelles et romans rédigés par Thierry Le Bras qui mettent en scène l’avocat –pilote David Sarel :
- des docu-fictions et nouvelles (fictions courtes) sont en ligne dans les archives de ce blog ;
- les romans, pour l’instant « Circuit mortel à Lohéac », « Faits d’enfer à Carnac » et « Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans » ont été édités par les Éditions Astoure (diffusées par Breizh).
- Page 4
-
-
LE TALENT EN F1 (2)
DOCU-FICTION
Didier Pironi, LE symbole du talent à l’état pur !
La F1 fait partie intégrante de l’univers de David Sarel, le héros dont Thierry Le Bras raconte les aventures dans ses romans (**).
Freddy Vivien (*), un des personnages récurrents des Aventures de David Sarel, fut un des pilotes de Formule 1 les plus brillants de sa génération (il est né en 1952 et remporta plusieurs titres de Champion du monde). Le lecteur observera que héros de fiction issus du Clan Vivia et pilotes réels se mêlent dans l’univers de David Sarel. Freddy répond ici une nouvelle fois aux questions du journaliste Sébastien Ménier (*) , qui joue lui-aussi un rôle important dans plusieurs épisodes des Aventures de David Sarel.
Sébastien Ménier : 2007 restera comme une année trouble en F1. Deux affaires d’espionnage, une écurie de pointe dont les pilotes se déchirent, un pilote qui exploite sans vergogne des infos volées, suscite de nouvelles informations piratées à la concurrence, puis essaye en plus de faire chanter son patron. Crois-tu que cela va générer des conséquences quant aux qualités exigées des pilotes par les patrons de top teams.
Freddy Vivien : Certainement. Dans les autres sports, un licencié qui triche est suspendu deux ans, c’est le tarif. Je pense aux affaires de dopage dans le cyclisme et l’athlétisme. En F1, grâce à un procédé qui s’apparente purement et simplement aux avantages accordés aux mafieux repentis, un pilote qui a utilisé sciemment des informations obtenues illégalement et en a sollicitées d’autres bénéficie de l’immunité. C’est scandaleux. Car l’espionnage correspond exactement au dopage. Un sportif essaie d’améliorer ses performances artificiellement en usant de méthodes prohibées.
Ceci dit, le pilote concerné payer sa forfaiture. Il est actuellement le demandeur d’emploi le plus célèbre du monde et je ne suis pas persuadé qu’il retrouvera un jour un volant dans la discipline reine. Tous les teams lui ont claqué la porte au nez à part une équipe dont il a déjà divorcé une fois de manière cavalière. Les liaisons après divorce finissent mal en général. A mon avis, que ce pilote se soit mal conduit en participant sciemment à l’exploitation des données volées comme tu l’as souligné et en en suscitant d’autres lui aurait été pardonné. C’est tellement tentant de mettre la main dans le pot de confiture. Mais ce que les teams ne pardonneront pas, c’est que deux années de suite, il ait trahi la confiance de ses patrons. En se plaignant fort injustement que Renault n’était pas à 100% derrière lui l’an dernier, en semant la zizanie chez McLaren cette année. Je ne crois pas que sa carrière s’en remettra. Tout au plus un dernier sursaut, un dernier petit tour et puis s’en va.
Sébastien Ménier : l’honnêteté va donc devenir un critère de recrutement en F1.
Freddy Vivien : la loyauté envers son équipe en tout cas, grâce à un individu profondément déloyal. C’est paradoxal et assez amusant en fait. Ceci dit, en ce qui concerne les pilotes qui accèdent aux top teams et se révèlent capables d’y rester, la question du talent et d’un nombre suffisant de qualités complémentaires ne se pose même pas. La vraie question pour continuer à faire avancer le Schmilblick sera, pourquoi certains pilotes très prometteurs aux portes de la F1 n’y accèdent pas, ou/et pourquoi certains pilotes d’écuries de milieu ou de fond de grille n’arrivent pas dans un top team. Et à ce niveau, je suggère deux critères complémentaires :
1) la nationalité ; les gros investisseurs visent certains marchés et moins d’autres ;
2) le nombre de places au plus haut niveau, très limité par rapport au nombre de vrais talents.
Au sujet du deuxième point évoqué, je conclurai sur une anecdote. Au milieu des années 70, l’Année Automobile publiait dans chaque édition une nouvelle d’une page sur le thème de la voiture bien sûr. Une année, le journaliste chargé de cette petite histoire (je crois que c’était José Rosinski, mais je peux me tromper) imagina que son rédacteur en chef lui avait demandé de faire une enquête pour déterminer qui était le plus grand pilote de F1 de tous les temps. Je te restitue la trame du scénario de mémoire, avec sans doute quelques imprécisions, mais sans trahir le fond de l’histoire. Voilà notre enquêteur bien embarrassé. Fangio, Clark, Stewart, ou un autre ? Préoccupé par son article, il traverse distraitement la rue et se fait écraser par un bus. Quelques minutes plus tard, il se présente chez Saint-Pierre, gardien des portes du Paradis. Il explique les circonstances de son accident puis, n’y tenant plus, pose la question à Saint-Pierre.
- Vous, vous savez qui est le plus grand pilote de tous les temps ?
- Certes, mais je ne sais pas si je dois te le dire.
- Écoutez, je suis mort pour cette question. Je veux savoir.
- Bon, tu l’auras voulu. C’était Hans Helmut.
- Hans Helmut, Hans Helmut ? Connais pas.
- Non, tu ne connais pas. Hans Helmut était un bûcheron autrichien. Il était pauvre et il n’a jamais passé son permis de conduire. Seulement, il possédait des réflexes, une vision, un sens de la trajectoire et de l’adhérence, un courage et un sang froid qu’aucun champion de F1 n’a jamais atteint. Il les aurait tous battus s’il avait courus avec eux….
De quoi justifier l’humilité des pilotes !!!
___
(*) personnage de l’univers de David Sarel
(**) Circuit Mortel à Lohéac, Faits d’enfer à Carnac, Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans (parus chez Astoure, éditeir diffusé par Breizh) -
LE TALENT EN F1 (1)
DOCU-FICTION
Nico Rosberg, un des pilotes les plus brillants du plateau contemporain de la F1
La F1 fait partie intégrante de l’univers de David Sarel, le héros dont Thierry Le Bras raconte les aventures dans ses romans (**).
Freddy Vivien (*), un des personnages récurrents des Aventures de David Sarel, fut un des pilotes de Formule 1 les plus brillants de sa génération (il est né en 1952 et remporta plusieurs titres de Champion du monde). Le lecteur observera que héros de fiction issus du Clan Vivia et pilotes réels se mêlent dans l’univers de David Sarel. Freddy répond ici une nouvelle fois aux questions du journaliste Sébastien Ménier (*), qui joue lui-aussi un rôle important dans plusieurs épisodes des Aventures de David Sarel.
Sébastien Ménier : à ton avis, qu’est-ce que le talent et que faut-il comme autres qualités pour réussir en F1 ?
Freddy Vivien : le talent, c’est aptitude particulière dans une activité, selon le Petit Robert. Tous les pilotes qui arrivent en F3 Euroseries et en GP2 en possèdent. Ce n’est donc plus le critère majeur de sélection ni de réussite. Il faut d’autres qualités en plus.
Sébastien Ménier : lesquelles justement ?
Freddy Vivien : je pense que l’humilité, la capacité d’apprentissage et la volonté jouent un rôle déterminant dans la sélection.
Qu’ajouter comme autres qualités ; elles sont assez nombreuses :
- la capacité à vivre pour la course, à en faire son objectif absolu (tout sport de compétition est exclusif au plus haut niveau) ;
- être travailleur et bon metteur au point (tous les pilotes de F1 contemporains sont bons metteurs au point, Kimi comme les autres même si il ne passe pas son temps à vanter ses qualités ni son travail comme certains autres) ;
- être acharné dans les dépassements ;
-disposer d’un QI suffisant pour gérer une course, un championnat et une carrière ;
- travailler sa communication, parler plusieurs langues, notamment l’Anglais couramment, et adopter un look qui convienne aux écuries ciblées ; un pilote est aussi payé pour représenter son écurie et ses sponsors, bien que quelqu’un l’ait oublié en 2007 ;
- soigner sa condition physique (la F1 fait beaucoup souffrir les pilotes) ;
- savoir gérer son budget chemises (au bout de la première saison, le cou d’un pilote prend deux centimètres, les chemises ne ferment plus – bon, je plaisante un peu, mais c’est vrai, le cou des pilotes encaisse tant de G qu’il grossit la première année) ;
- se montrer le plus dépourvu possible d’émotivité ;
- savoir s’entourer (un bon agent, une bonne équipe d’avocats, de bons conseillers financiers, un bon préparateur physique, un attaché de presse efficace, un ensemble de personnes capables de mettre le pilote dans les meilleures conditions possibles pour travailler. Un pilote, c’est une entreprise. Il lui faut les meilleurs autour de lui) ;
- savoir se faire aimer de son team et estime de son coéquipier. Un pilote doit avoir du caractère, mais caractère ne suffit pas mauvais caractère, au contraire. Les gens difficilement vivables sont en règle générale des êtres pas tout à fait finis, immatures et capricieux qui n’atteignent jamais l’âge adulte et tentent de faire passer pour de la volonté ce qui n’est en réalité qu’une déficience mentale. Un vrai pilote de caractère, c’est pas exemple Sébastien Loeb. Il sait ce qu’il veut, il sait faire avancer l’équipe, et il est naturellement gentil et agréable.
En F1, il n’y a pas une seconde au tour de différence de pilotage entre le premier et le dernier.
Cela signifie que tout compte :
- l’écurie, bien sûr ;
- le plus petit détail ; par. exemple., un simple pli sur une combinaison fera souffrir inutilement le pilote et lui fera perdre de l’influx nerveux.
Sébastien Ménier : la chance joue-t-elle un rôle dans une carrière ?
Freddy Vivien : Evidemment. Il serait absolument stupide de le nier. Des aléas étrangers au travail du pilote jouent un rôle positif ou négatif. La chance s’entend ici de la façon plus ou moins favorable dont des événements se déroulent, conformément à la définition qu’en donnent les dictionnaires.
La F1 est un sport mécanique. Donc, il faut disposer de la bonne voiture au bon moment. Et là, la part de chance ou de malchance intervient inévitablement. Lorsque Jean Alesi négocie simultanément des accords avec Williams et avec Ferrari, il choisit les Rouges. Que se serait-il passé s’il était allé chez Williams au lieu de Ferrari ? Il aurait disposé de la meilleure monoplace du plateau. Il aurait enrichi son palmarès.
Maintenant, il arrive bien sûr que la chance tourne et abandonne son client, ou encore qu’elle frappe à la porte de quelqu’un qu’elle n’avait pas encore servi. Je pense ici à un ex pilote de top teams actuellement au chômage qui a gagné deux titres grâce à une chance insolente et à Kimi, un vrai champion, qui méritait déjà le titre 2005 et qui le perd par la faute de problèmes mécaniques qui ne lui sont pas imputables.
Autre aléa qui prive parfois un pilote de résultats malgré son talent, l’accident qui arrête ou réoriente une carrière. Lorsqu’un garçon comme Fabien Giroix en 1988 est victime d’un crash dont il sort très grièvement blessé aux jambes lors d’une course de Formule 3000, nul ne peut nier que l’aléa aura joué un rôle dans sa carrière. Fabien multipliera ensuite les victoires dans d’autres catégories (Supertourisme, GT …) , mais on ne le verra plus en monoplace.
Tout comme quand un concours de circonstances inouï cause l’accident de Didier Pironi et le prive du titre de Champion du monde des conducteurs 1982. Malgré son talent et son travail, Didier perd le titre sur un aléa.
Sébastien Ménier : Certains affirment pourtant haut et fort qu’un pilote ne peut pas être humble, qu’il a forcément un ego démesuré et qu’un grand pilote doit avoir mauvais caractère.
Freddy Vivien : Certes. Certains commentent la F1 avec le sens de l’à propos d’un ivrogne en train de se finir au Café du commerce avant la fermeture. Ces pauvres types qui n’ont jamais rien osé dire ni faire durant leur misérable existence admirent les grandes gueules. Alors, ils voient la F1, je devrais dire qu’ils voient le monde en général, à travers le prisme déformant des acteurs les plus odieux. Mais en réalité, je le répète, un grand champion est toujours quelqu’un de humble malgré sa volonté de gagner. L’humilité, c’est à mon sens le sentiment que tout n’est pas acquis d’avance, la conscience que les autres pilotes ne sont pas là pour jouer un rôle de faire-valoir.
A ce niveau, Michael Schumacher et Ayrton Senna correspondent parfaitement à la définition. Toujours prêt à travailler, comme leurs plus illustres prédécesseurs.
Interrogé par Le Parisien – Aujourd’hui en France, Jean Todt s’est exprimé récemment à ce sujet (NDLR : Freddy consulte une note qu'il avait prépaarée).
Question du Parisien - Aujiurd'hui en France : Quelles ont les qualités sportives et humaines que vous appréciez le plus chez ce pilote d’exception (Schumacher) ?
Réponse de Jean Todt :
Sur le plan humain, il est resté humble, sincère, loyal, fidèle. Il pense aux autres tout en ayant l’égoïsme du champion. Il a les valeurs de l’amitié, de la famille. En tant que pilote, il est extrêmement doué, professionnel, travailleur. Il a accepté tous ces efforts pour rester au plus haut niveau, puis il a décidé de s’arrêter car il ne voulait plus faire tous ces sacrifices.
Le pilote, c’est un égoïste qui se fait plaisir avec un jouet qui coûte des fortunes que payent des industriels, constructeurs ou sponsors. Pendant qu’il joue les stars, des ouvriers font les 3x8 aux usines qui le financent, des commerciaux s’arrachent 12 heures par jour pour vendre les produits qu’il représente, des ingénieurs se creusent les méninges sur leurs ordinateurs, des avocats, des experts-comptables cherchent les meilleurs montages juridiques, financiers et fiscaux pour assurer la pérennité de la boite, des designers cherchent le meilleur look pour le produit, des conseillers en communication imaginent des concepts pour le faire vendre, des attachés de presse prennent les rédactions d’assaut pour essayer de convaincre des journalistes d’en parler, et j’oublie des tas de personnes dans cette chaîne.
Sans eux, le pilote ne serait rien. Il n’existerait pas. Tout au plus s’amuserait-il le dimanche au slalom régional organisé par l’écurie du coin sur le parking de l’hypermarché. Il ne piloterait pas une merveille de technologie, mais une vieille Samba groupe F bricolée dans le garage avec les copains. Le jour où il faudrait changer le train de pneus, la question serait, si j’achète un train neuf, pas de sorties pendant deux mois, même pas une pizz ni un ciné le samedi soir.
L’hyper-spécialisation de la course automobile aujourd’hui fait que beaucoup de jeunes pilotes ne courent qu’en kart et en monoplace avant d’arriver en F1. Une fois au sommet, plus question de courir dans d’autres disciplines. La F1 est trop exclusive et les contrats ne permettent que très rarement des incursions ailleurs. C’est un peu dommage, car ils ne connaissent pas les contraintes d’une course d’équipe. Lorsque les pilotes touchaient à tout, notamment à l’endurance, qu’ils partageaient une voiture avec quelqu’un d’autre pour une épreuve de 24 heures ou de 1000 kilomètres, ils apprenaient à penser équipe, et pas seulement « moi je ». Ils savaient aussi que ce n’était pas un seul pilote qui avait gagné une course, mais les deux ou trois qui se partageaient le volant (plus tout le reste de l’équipe derrière eux évidemment).
C’est peut-être pour ça que des garçons comme Jim Clark, Jackie Stewart, Graham Hill, François Cevert ou plus récemment René Arnoux, Patrick Depailler, Didier Pironi, Jean-Pierre Jabouille, se montraient bien plus respectueux de l’équipe que certains pilotes contemporains.
A suivre ...
(*) personnage de l’univers de David Sarel
(**) Circuit Mortel à Lohéac, Faits d’enfer à Carnac, Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans (parus chez Astoure, éditeir diffusé par Breizh)