Mais ça, c’était avant…
Avant, l’automobile et le camping étaient bien plus libres et ludiques qu’aujourd’hui.
La photo ci-dessus représente la Ford Taunus 12 M et la caravane Sterckeman Lovely de mes parents en 1966.
Je l’ai prise au Magouer, juste en face du port d’Étel, avec le petit Kodak Starlet reçu au Noël précédent. Un site encore assez peu fréquenté où le camping sauvage n’était pas réglementé.
Nous étions au cœur du tourbillon des sixties, une époque formidable où tout paraissait possible. Le temps de SLC Salut Les Copains, des transistors, celui où nous pensions qu’en l’an 2000, les voitures se déplaceraient en volant et que la croissance aurait résolu tous les problèmes économiques ainsi que les fractures idéologiques. L’optimisme des trente glorieuses…
Week-ends de rêve
Une vie de milliardaire ? Non, mieux, une vie libre. Du samedi après-midi au dimanche soir, nous séjournions au bord de la plage. Une autorisation négociée avec le propriétaire moyennant une somme très raisonnable permettait de séjourner sur ce sympathique terrain aussi longtemps que mes parents le souhaitaient. Sympa non ? La plage était agréable et les baignades possibles à marée haute. Les petites routes des alentours étaient propices aux balades à vélo. Le soir dans la caravane, je lisais volontiers des livres, BD et magazines parlant de course auto (Jim Clark par Jim Clark, Michel Vaillant, le cahier compétition du magazine L’Automobile). Ces plaisirs du camping hors cadre sont prohibés aujourd’hui. Celui qui s’installerait ainsi serait chassé en moins d’une heure par des gendarmes appliquant la tacatatactique du gendarme chantée par Bourvil, ou agressé, au moins verbalement, par des malotrus se prenant pour des défenseurs de la nature après avoir lâchement abandonné les résidus de leur pique-nique sur la plage.
Les camping-cars n’étaient pas encore à la mode à cette époque. Les caravanes étaient plus prisées, au point d’être reproduites en miniatures. Notre résidence secondaire à la mer était cette caravane que mes parents avaient achetée aux concessionnaires Sterckeman de la région lorientaise où nous habitions alors. Des gens charmants avec qui ils avaient sympathisé. De mon côté, j’étais devenu copain avec leur fils, un peu plus jeune que moi, mais super sympa et qui partageait ma passion de tout ce qui roulait. Bon, en attendant de pouvoir conduire les Lotus, Ford GT40 ou Cooper S de nos rêves, nous nous contentions de les collectionner au 1/43 et de faire la course sur un circuit Scalextric. Des pratiques qui nous mettaient au moins à l’abri des radars sournois, PV, pertes de points et punitions fiscales qui, plus tard, pourriraient la vie des automobilistes.
Cette année-là au Mans, ce fut la raison du plus Ford
En 1966, j’étais en 6ème et j’avais choisi le métier que j’exercerais plus tard. Je serais évidemment pilote automobile ! A moi les Grands-Prix en Lotus, les 24 Heures du Mans en Ford MKII, le Monte-Carlo en Cooper ! Même si à l'époque, je ne conduisais que la Ford Taunus de mon père et la Fiat 600 de mon père, et encore, sur des petits chemins...
Pas question par contre de rouler en Ferrari, ah non alors. J’avais toujours entendu dire qu’Enzo Ferrari maltraitait ses pilotes. Beaucoup plus tard, je lirais l’opinion tranchée d’Olivier Gendebien : « Hitler et Mussolini, des enfants de chœur à côté d’Enzo Ferrari ». Je me suis toujours rappelé comment l’écurie Ferrari a poussé John Surtees dehors en 1966. Lamentable, indigne, ignoble. Je suis content quand un de mes pilotes préférés gagne, même si c’est avec une Ferrari. Je reconnais que la firme italienne a produit de très beaux modèles, à commencer par la Daytona GTB4, mais je n’ai jamais aimé Ferrari…
En 1966, j’étais donc ravi que Ford arrive au Mans avec une armada déterminée à décimer les rouges. Le résultat m’a comblé. Bruce McLaren et Chris Amon vainqueurs sur la magnifique GT40 noire, c’était géant ! En plus, Ford réalisait le triplé. Or, Ford, c’était la marque dans laquelle roulait mon père !
Devenu auteur de romans policiers et toujours aussi passionné de course automobile, j’ai voulu offrir à mes lecteurs une immersion dans l’atmosphère enthousiaste et insouciante de 1966. C’est la raison qui m’a amené à écrire VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIES, une histoire vintage et gourmande qui se termine aux 24 Heures du Mans avec une autre Ford, la fabuleuse Shelby Cobra Daytona. Le personnage principal est un adolescent qui jouit pleinement de la liberté des sixties.
Son père roule en Taunus 20 M TS. Et, rêve absolu pour tout jeune garçon normalement constitué à cette époque, il se lie d’amitié avec Xavier, un jeune pilote professionnel qui court au Mans et brigue la victoire en GT ! Vous pouvez télécharger les aventures de Philippe et Xavier en cliquent ICI http://amzn.to/1nCwZYd
QUELQUES LIENS A SUIVRE
Vous pouvez également me retrouver sur http://circuitmortel.com , https://gotmdm.com/driver/ et http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/
1964 : vacances au bord de la mer à Larmor Plage … http://bit.ly/1iY1Yfh
FLASH-BACK dans un monde Vintage ! http://bit.ly/1kbtZjf
MINI contre FERRARI : vous pariez sur qui ? http://bit.ly/1BmWlxQ
1964 : première sortie de route pour Ronnie http://bit.ly/1vAtOq5
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Thierry Le Bras