Les vacances tirent à leur fin et c’est tant mieux. Car la trêve estivale, c’est comme celle des confiseurs. C’est bien, mais ça ne fait pas avancer les programmes, qu’ils concernent l’automobile ou d’autres activités. Pour ce retour à la course automobile après deux notes consacrées aux vacances des sixties et à leurs mythes, j’ai choisi d’évoquer la réapparition de la Mini en championnat du monde des rallyes. Une transition en douceur.
La mini conçue par Alec Issigonis fait incontestablement partie des voitures qui marquèrent les années 60, à la ville comme dans le monde de la course. Transformée en Cooper S, la petite voiture anglaise remporta de grands succès internationaux. Pat Moss (Rallye des Tulipes 1962), Timo Mäkinen (Tulipes 1964, Monte-Carlo 1965, 1000 lacs 1965, 1966 et 1967), Paddi Hopkirk (Monte-Carlo 1964, Acropole 1967, Coupe des Alpes 1967), Rauno Aaltonen (Coupe des Alpes 1963, Munich – Vienne – Budapest 1965, Monte-Carlo 1967) écrivirent les plus belles pages de la carrière de la Cooper S, version musclée de la Mini. Une version musclée qui restait pourtant bien éloignée de la puissance des WRC actuelles puisque les modèles les plus évolués développaient 76 chevaux.
Comme la R8 Gordini, la Cooper S permit aussi à de nombreux plotes amateurs d’en découdre en rallye, en circuit et en course de côte. Une Mini à l’attaque, c’était toujours sympa, surtout quand la roue arrière intérieure levait. Dans l’Ouest, tout le monde se souvient de celles d’Alain Briand.
A l’époque où le Vintage et les sixties font fureur, il est somme toute logique que le groupe BMW ait choisi la Mini pour son retour au rallye. Car comme la Mini de série, la version WRC conserve un look qui évoque inévitablement son aïeule des années soixante. Les Mini WRC seront préparées par Prodrive. Elles apparaîtront sur quelques épreuves l’an prochain avant de s’aligner dans toutes les manches du Championnat WRC en 2012.
François Duval
Yoann Bonato
Qui pilotera les Mini officielles à partir de 2011 ? Plusieurs noms circulent et les pilotes les plus couramment cités méritent ces nouveaux volants. J’émets pourtant une suggestion complémentaire. La Mini est une petite voiture sympa et pétillante. Pourquoi ne pas lui associer deux pilotes enthousiastes et pleins de talent qui n’ont pas encore eu leur chance dans les meilleures équipes ? Je pense au Belge François Duval et au Français Yoann Bonato, deux attaquants à l’état pur, deus pilotes capables d’évoluer avec la nouvelle Mini WRC et de se hisser avec elle au plus haut niveau. Avec, autre suggestion, le concours d’un pilote expérimenté pour la mise au point. Pourquoi ne pas envisager deux structures, une officielle et une parallèle dans l’esprit du Junior Team Citroën ? Tout est question de budget, mais la Mini représente un fabuleux vecteur de communication capable d’attirer des sponsors au-delà des firmes conquises par le sport auto jusqu’à présent. Certes, il se trouvera peut-être des esprits chagrins pour rappeler que François Duval a été intégré à l’équipe Citroën au côté de Sébastien Loeb. Mais ceux-là conviendront que Citroën ne s’est pas montré aussi patient avec lui qu’avec son successeur, Dani Sordo. Quant à Yoann Bonato, il a montré ce dont il était capable en championnat du monde avec des Citroën comme avec Suzuki. J’ai sans doute peu de chance d’être entendu, mais comment ne pas se révolter de voir de tels talents privés de volant et ne pas souhaiter les voir dans de bons baquets quand de nouvelles opportunités se dessinent ?
La Mini des sixties vous excite ? Vous voulez la retrouver dans un contexte humoristique évoquant ses duels contre la DS 21 ? Alors, cliquez sans plus attendre sur :
http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/11/06/le-retour-de-la-ds-citroen.html
Thierry Le Bras