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gastronomie - Page 3

  • AU FOUR ET AU MOULIN

    pilotes automobiles et cuisiniers se retrouvent

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    Et ils ne font pas de salades…


    Les gentlemen drivers se révèlent fréquemment fins gourmets. J’ai eu l’occasion de le constater à l’époque où je courais. Mes camarades et moi agrémentions volontiers nos week-ends de compétition par la découverte de restaurants aux cartes alléchantes. Sans oublier qu’une victoire ou une bonne performance se célèbre dignement avec de bons petits plats et… ce qui va avec. Tout au mois s’il ne faut pas reprendre la route immédiatement après la remise des prix.

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     Auteur d’ouvrages et de nouvelles dans lesquels le vocabulaire gourmand pimente la matière première constituée par une intrigue à la sauce cynique, je ne pouvais pas ne pas servir ce plat au menu du blog Circuit Mortel. Une mise en bouche avant Vengeance glacée au coulis de sixties, un roman vintage et résolument gourmand sur fond de course automobile.

     

    Des pilotes qui savent faire avancer leurs cantines


    L’univers culinaire inspire le monde automobile. Tout est bon dans le cochon. En 1971, Porsche engagea au Mans une 917 Pink Pig avec une décoration « charcutière » des diverses parties d’un porc sur fond rose. L’idée fut reprise 35 ans plus tard par Prospeed Competition qui créa une 911 GTR RS Pink Pig pour les 24 Heures de Zolder (photo en tête de cette note). Elle était confiée à l’équipage Rudi Penders, Franz Lamot, Kurt Dujardyn et Karl Jacobs.

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     Plusieurs pilotes courent au four et au moulin. Tel est le cas d’Yves Jouanny, le patron de La Remise, restaurant associé depuis plusieurs décennies aux reconnaissances du Monte-Carlo. A force de côtoyer les pilotes, l’aubergiste ne se contenta pas de leur servir des bons petits plats et des tartes aux pommes. Il est d’abord monté dans le baquet de droite, puis il s’est sanglé au poste de pilotage. Le voici à l’édition 1984 au volant d’une Opel Kadett GTE groupe A préparée par le Simon Clarr Racing.

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     Plusieurs restaurateurs se sont aussi illustrés en compétition. Par exemple La Torche dont la formidable BMW 30 CSL groupe 2 enchanta les fans de courses de côtes (je me rappelle encore de ses vrombissements en 1977). Ou Christian Lefeuvre, le créateur de La Manivelle à Lohéac, performant en Rallycross comme en Rallye-raid. Romain Grosjean n’a pas précisément marché sur des œufs avec ses collègues pilotes en 2012, Ses adversaires firent parfois un fromage de ses fricassées de F1. Mais il n’a pas mis tous ses œufs dans le même panier. Grosjean est un cuisinier capable de suivre le rythme d’une salle exigeante. Les projets de reconversion qui tournent dans sa tête embraient sur la restauration.

     

    De la route au fourneau

     

    Est-il possible d’être à la fois pilote de rallye, étoilé au Michelin et attributaire de 3 toques au Gault et Millaut ?

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     Oui. La preuve par Marc de Passorio, gentleman driver (en rallye), partenaire du rallyman Benjamin Hanquiez  (Twingo en photo plus bas) et exploitant de l’Hostellerie du Vallon de Valrugues à Saint-Rémy de Provence dans les Bouches du Rhône.

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     «Je gère ma cuisine comme une course, a-t-il déclaré à AUTOhebdo (cf N° 1885 du 28 novembre 2012). Je trouve beaucoup de similitudes entre ces deux milieux pourtant si différents. Dans ces deux cas, il faut savoir être précis, gérer une équipe, rester concentré, ne pas faire d’erreurs. Le rallye m’a apporté une ouverture d’esprit qui m’aide à la cuisine. D’ailleurs, je profite toujours des reconnaissances pour dénicher de nouveaux fournisseurs… »

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     Convaincu des points communs qu’il évoque, Marc de Passorio organise dans son établissement des concours de cuisine pour pilotes. Le dernier opposait Jean-Marie Cuoq, Mathieu Arzeno, Romain Salinas, Bryan Bouffier et Freddy Loix. Les 5 pilotes ont appuyé sur le champignon pour tirer le meilleur du matériel culinaire qui leur était fourni. Vainqueur, Jean-Marie Cuoq, mais tous sont sortis avec les honneurs de cette épreuve spéciale dont le parcours avait été tenu secret.

     

    Gourmand de sport automobile aux arômes gastronomiques ? Dégustez sans modération les recettes mijotées dans les liens qui suivent !

     

    NOTE MODIFIEE LE 24 NOVEMBRE 2014

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

    L’établissement de Marc de Passorio

    http://www.restaurant-marcdepassorio.fr/

     

    Une présentation du concours culinaire réservé aux pilotes

    http://www.lesenjoliveuses.fr/tous/concours-de-cuisine-de-marc-de-passorio/

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    David Sarel, un gentleman driver amateur de Gastronomie

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2007/01/12/david-sarel-met-les-petits-plats-dans-les-grands.html

     Dans le roman policier Circuit mortel à Lohéac, la convivialité des réceptifs des Teams Hervieux et Vivia est mise à l’honneur : http://www.ffsa.org/article.php?comite=comite12&titre_url=-circuit-mortel-a-loheac-&id=10763

    tout comme dans Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans

    http://www.ffsa.org/article.php?comite=comite12&titre_url=chicanes-et-derapages-de-lorient-au-mans&id=13352

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    Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans, un  polar gourmand  que j’ai mijoté  pour vous   http://amzn.to/1uvUq6o

     

    Des voitures gourmandes (dont la Porsche 917 Pink Pig) http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/06/24/voitures-gourmandes.html

     

    66, cuisine sympathiquehttp://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/09/06/66-cuisine-sympathique.html

     

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    Thierry Le Bras

  • LE TOURBILLON ESTIVAL ET MÉCANIQUE DES SIXTIES

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    Le Vintage explose les records de popularité. Les sixties sont à la mode. L’anniversaire de SLC Salut les Copains a fait recette. Arte consacre des soirées spéciales aux années 60. Les radios les font revivre. Des éditeurs se lancent dans le polar rétro. Les stars de l’époque réenregistrent leurs tubes…

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    Normal, les sixties riment avec insouciance, joyeux tourbillon, espoir, annonce de lendemains qui chantent, croissance… Les enfants et les adolescents croyaient fermement que leur vie serait meilleure que celle de leurs parents. Il ne pouvait pas en être autrement. C’eût été inconcevable. Les 30 glorieuses s’associaient à l’optimisme, à la vitesse, à l’esprit de conquête.

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    Au plan des voitures et autres machines généreuses en sensations, les années  60 nous ont gâtés. Commençons par le magnifique canot à moteur créé par l’Italien Carlo Riva au début des années 50. Dix ans plus tard, il devient un symbole des années Saint-Trop. Acajou verni, chromes rutilants, cuir de haute qualité, moteur vrombissant faisaient du plus beau des canots mécaniques un bouffeur d’écume. Lors d’une interview avant son secondVendée Globe en 2000, Catherine Chabaud m’a déclaré qu’elle adorait son bateau, qu’il était beau, que c’était le plus beau bateau de la flotte et qu’un beau bateau c’est forcément un bon bateau. Le Riva correspondait à la pensée de Catherine Chabaud sur le lien entre la beauté de la machine et son efficacité. C’était un beau bateau, donc un bon bateau. Le plus beau, donc le meilleur.

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    Le Riva était un bateau de stars, un synonyme de splendeur, de vitesse, de goût exquis, de luxe. Parmi les propriétaires de Riva figuraient Brigitte  Bardot, Sophia Loren, Aristote Onassis, Richard Burton, le prince Rainier, tous habitués des couvertures des magazines que le public n’appelait pas encore people. Ces journaux n’en envahissaient pas moins les salles d’attente des médecins, dentistes et autres membres de professions libérales. Sans oublier la boutique de Ginette Coiffure (1). Comme ça, ceux qui ne les achetaient pas pouvaient quand même selon leur sexe, leur âge et leur mentalité, mater les belles filles légèrement vêtues, se tenir au courant des derniers potins du show-bizz, raconter des salades sur les vedettes dont ils jalousaient la réussite, le talent ou le physique. Mais faisons fi des bassesses et des mesquineries. De nos jours, les langues de vipères qualifieraient sans doute le Riva de bling-bling. Mais les gens des sixties étaient un peu moins jaloux et petits que nos contemporains. Ils ne tournaient pas systématiquement tout en dérision. De toute façon, le Riva était bien au-dessus des racontars. C’était un seigneur de la côte.

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    En descendant d’un Riva, quantité de jolies filles montaient dans une Floride Renault, comme Brigitte Bardot. Encore BB, penseront certains ! Certes, mais à l’époque, Brigitte était la plus belle femme du monde, une star que nous enviaient les Américains. D’ailleurs, certains affirmaient que BB était si belle, qu’à côté d’elle Marylin, c.à.d. mademoiselle Monroe, avait l’air d’un homme. Il faut bien avouer qu’une éducation de qualité dans une bonne famille transcendait la grâce de notre BB, tandis que la blondasse d’Hollywood conservait de sa jeunesse un fond de vulgarité. La Floride n’était pas une voiture ultra performante capable de rivaliser avec les bombes dont les Allemands, les Italiens et les Anglais entretenaient le secret, mais ses lignes élégantes mettaient parfaitement en valeur la beauté des femmes qui la conduisaient. Un peu comme si en la dessinant, Piero Frua s’était pris pour Coco Chanel ou Yves Saint-Laurent. Et la Floride tenait tout de même son rang dans la circulation. Logique pour une machine dont le premier nom de code fut Dauphine GT et qui naquit avec le moteur « Ventoux » monté sur la Dauphine Gordini !

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    Un tout petit peu plus tard, mais toujours durant les sixties, le Coupé Simca 1000 s’inspirerait de la même philosophie. Une carrosserie magnifique, dessinée par     Bertone, des armes de séduction redoutables et des performances honnêtes. Une seconde voiture idéale pour famille à l’aise soucieuse de son image, ou une voiture de femme encore libre et bien dans sa peau, au cœur de la Nouvelle Vague. Des voitures et des femmes sur lesquelles se retournaient les adolescents dont les hormones se réveillaient… et les hommes de tous âges.

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    Plus puissante, plus vive, belle et racée, la Mercedes 230 SL a tout de suite conquis le public. Son prix limita par contre la plupart de ses amoureux au statut d’admirateurs frustrés dans l’incapacité de consommer l’objet de leur désir. Ce cabriolet, souvent surnommé Mercedes Pagode, poussait fort. Dès 1963, la version 230 SL flirte avec les 200 km/h et offre à son  conducteur des montées en régime fabuleuses, au point de parcourir le 0 à 100 en 11 secondes. La belle se montrera de plus en plus séduisante avec l’âge. Bien sûr, il faudra des opérations chirurgicales pour lui greffer quelques chevaux supplémentaires et la transformer en 280 SL. Mais nul besoin de chirurgie esthétique. La Mercedes Pagode supporta bien le poids des ans sans passer plus de temps au garage. Les dernières versions produites offraient des performances comparables à celles des BMW 635 CSI.

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    Le look de la Facel Vega rappelle un peu celui de la Mercedes Pagode. Les premières Facelia reçurent un moteur 1600 cm3 un peu trop fragile. Plus tard, la voiture fut équipée d’un moteur Volvo beaucoup plus fiable. Hélas, Facel Vega n’a pas réussi à assurer sa pérennité. Dommage, car ses modèles étaient d’authentiques bijoux. Beaucoup furent sauvés  de la casse pas des collectionneurs et des musées, ce qui est une chance pour le patrimoine automobile.

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    Pour moi, le coeur des sixties se décline aussi avec le cabriolet Fiat 1500. J’ai éprouvé un véritable coup de cœur pour cette voiture dont des versions  compétitions apparaissaient dans le cahier compétition du magazine L’Automobile, une de mes bibles à cette époque. Le cabrio  Fiat 1500 était plus puissant que les Floride et coupés Simca 1000, plus abordable que les Mercedes ou Facel Vega. Plusieurs exemplaires de ce modèle circulaient dans la région lorientaise où je vivais lorsque j’étais à l’école primaire.

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    Je vais surprendre certains lecteurs, mais je n’ai jamais été fasciné par le mythe Ferrari. Même quand j’étais gamin au milieu des sixties, les Ferrari ne me causaient aucune émotion particulière. Je leur préférais les Cobra, les GT 40, les Porsche, les Jaguar Type E, les Aston Martin. Ai-je été conditionné par la passion de mon père avec qui j’ai écoute dès mon plus jeune âge les reportages radiophoniques de Tomy Franklin ? Mon père était un grand supporter du Colonel Simone et de ses Maserati. Ai-je été influencé par Jim Clark, le héros de mon enfance, associé à Lotus et à quelques épreuves sur Aston Martin et sur Jaguar ? Peut-être.

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    Pedro et Ricardo Rodriguez portèrent haut les couleurs de Ferrari … et  d’autres marques

     

    Bien sûr, je me suis senti supporter des voitures rouges quand Didier Pironi courait pour la Scuderia et quand Kimi Räikkönen rejoignit l’équipe italienne. Je suis heureux que Mike Hawthorn, Ricardo Rodriguez, John Surtees, Niki Lauda et d’autres pilotes aussi talentueux qu’honorables aient enrichi leurs palmarès avec Ferrari. J’estime beaucoup Jean Todt et j’admire ce qu’il a fait de la Scuderia. Je respecte naturellement Michael Schumacher dont le talent, le travail et l’implication sont incontestables. Mais la façon dont la Scuderia a souvent traité ses pilotes – hors la période Jean Todt – m’insupporte. Je pense p. ex. à la manière indigne et injuste dont elle poussa John Surtees dehors au Mans 1966. Une pantalonnade scandaleuse, déjà. Autant dire que l’éviction du talentueux et loyal Kimi Räikkönen fin 2009  au profit d'un pilote bénéficiaire de plusieurs scandales  ne me réconcilia guère avec la Scuderia. Surtout quand le multirécidiviste des "affaires" classées avec tant de bienveillance obtint par un coup de Jarnac détestable  l’apparence d’une victoire aux dépens d’un pilote méritant qui avait beaucoup œuvré pour la Scuderia (je parle de Massa et du GP d’Hockenheim 2010).

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    Loin de moi l’idée de prétendre que tout était tellement mieux dans les années 60 qu’il n’y avait pas de malhonnêtes gens. Je me souviens par exemple d’un scandale autour des courses hippiques. Un parieur devint le roi du tiercé en le touchant dans l’ordre 5 ou 6 fois de suite. Cela attira l’attention. Le pot au rose fut vite découvert. Le roi du tiercé n’était qu’un minable magouilleur profitant d’une combine grâce à l’aide d’un complice qui tenait un bar PMU. Le patron de l’établissement imprimait les numéros gagnants sur les tickets de son pote… après la course. Ce serait impossible aujourd’hui bien sûr, mais à l’époque, il existait une faille dans le système. Les deux brigands furent incarcérés et la faille corrigée.  L’étude d’événements historiques oblige cependant à reconnaître que même au cœur des sixties, les malfaiteurs et les criminels n’étaient pas toujours placés en détention. Les tueurs du Président John Kennedy restent toujours impunis.  Alors que les témoins gênants et les enquêteurs trop curieux qui furent intimidés ou supprimés. Car, comme le chanta fort justement Guy Béart, autre acteur influent des sixties, « le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté ».

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    Quand j’étais gamin durant les sixties, je rêvais de devenir pilote de course professionnel. En grandissant, la voix de la raison m’a orienté vers un parcours plus traditionnel, qui comporta toutefois des courses autos en tant qu’amateur. Sans doute fais-je partie des éternels adulescents qui restent un peu rêveurs. Je m’en réjouis car cela m’aide grandement dans la construction des univers de fiction des romans que j’écris. Au temps des projets fous qu’autorise l’insouciance de l’enfance, je ne songeais pas à piloter une Ferrari. Je me suis par contre imaginé dans des tas de voitures, de la Mustang à la Ford MKII, en passant par la R8 Gordini, les Lotus et Cooper Maserati F1… La Mustang fait partie des mythes des sixties. En plus, nous en voyions quelques unes sur les routes et dans les rues car elles étaient tout de même moins chères que les Aston Martin, Jaguar et Mercedes 230 SL.

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    Les sixties, c’était le temps de la vitesse, et pas seulement sur 4 roues ni avec un moteur. La voile ne laissait pas les amateurs de sensations fortes indifférents. La victoire d’Éric Tabarly à la Transat anglaise de 1964 contribua à nous sensibiliser à la course au large et aux voiliers sportifs. Parmi les bêtes de régates, certains se souviendront du Requin. Certes, le Requin  a été dessiné et fabriqué bien avant les sixties et de nombreux voiliers de ce type naviguent encore. Mais pour ceux de ma génération, il reste associé aux sixties, l’époque où, les yeux pleins d’admiration, nous avons vu pour la première fois des Requins quitter le port et prendre des angles de gite impressionnants dès que le vent forcissait un peu.

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    Les Riva, les cabriolets, les voiliers s’associaient à merveille à la folie tourbillonnante des sixties. La gastronomie traditionnelle et conviviale aussi. Des coquilles Saint-Jacques à la Bretonne, des homards à l’armoricaine, des succulentes côtes de bœuf saignantes, des fraises melba, voilà des bons plats bien de chez nous que ne renieraient ni Jean-Pierre Coffe ni Jean-Luc Petitrenaud ! Car la bonne cuisine ressemble quelque part à la course automobile. Elle enchante nos sens. Ce n’est pas pour rien que les gentlemen drivers sont généralement des fins gourmets.

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    Chacun conserve des souvenirs des vacances de son enfance. Pour moi, qui n’étais rien, qu’un p’tit gamin de français moyens – clin d’œil à Sheila bien sûr, sympathique icône des sixties que je n’avais pas encore citée - ils sont associés à Larmor Plage, à Etel, à Carnac. Les stars, quant à elles, passaient l’été à Saint-Tropez, et c’est la jolie petite station varoise qu’évoquent le plus souvent les médias lorsqu’ils traitent des vacances durant les années 60. Alors, c’est parti avec Geneviève Grad pour Do You Do You Do You Saint-Tropez !

     

    NOTE MODIFIÉE LE 7 AOÛT 2014

     

    VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIES, LE polar vintage, gourmand automobile et humoristique. Plus de précisions et possibilité de lire gratuitement les premières pages en cliquant ICI http://bit.ly/1zmPqE6

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    LE POLAR tendance sixties à lire cet été !

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

    Une autre présentation de VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIEShttp://0z.fr/u88wT

     

    Bientôt un film avec Tom Cruise à l’époque de VENGEANCE GLACÉE AU COULIS DE SIXTIES http://bit.ly/LHGHst

     

    Pedro et Ricardo Rodriguez, les frères amis du sport automobile,  devraient aussi arriver sur grand écran ! http://bit.ly/1kdnVsY

     

    LE PACTE DU TRICHEUR, un autre polar automobile que j’ai écrit pour vous : http://amzn.to/1jAhsoF

     

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    Thierry Le Bras

     

    (1) Ginette Coiffure est aussi le titre d’une pièce de théâtre dans le milieu des coiffeurs et de la franchise

  • VOITURES GOURMANDES

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    Décoration boucherie – charcuterie pour la Porsche 917 Cochon rose pilotée au Mans 1971 par Reinhald Joest et Willi Kauhsen

     Ravitaillement, un terme commun à la course automobile et à la gastronomie. Car si les ravitaillements sont désormais prohibés dans le régime F1, ils restent au menu de nombreuses disciplines, à commencer par l’endurance.

    Je l’ai souvent écrit, course automobile et gastronomie s'associent volontiers. La plupart des gentlemen drivers sont des fins gourmets. Les adresses des bons restaurants tournent à vitesse élevée aux abords des sites de compétitions.

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    Alors, si vous êtes à la fois passionné de course automobile et amateur de bonne chère, vous allez boire du petit lait en dégustant cette note (du lait Parmalat avec Niki Lauda et sa Brabham, bien sûr).

    Rassurez-vous, c’est gratuit et personne ne vous présentera d’addition salée, même si vous avez les cheveux couleur poivre et sel et un portefeuille aussi bien garni qu’une choucroute royale.

    Commençons par l’apéritif. Les propositions ne manquent pas et se sont affichées sans complexes sur les bolides. 

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    Vous aimez les boissons anisées, le classique Pastis ? En 1985, l’apéritif qui vient du Sud prenait le départ du Dakar avec l’équipage Jean-Pierre Jabouille – Michel Sardou.

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    Henri Toivonen et Sergio Cresto, vainqueurs du Monte-Carlo 1986 sur Lancia Delta S4

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    Helmut Marko et Gisj Van Lennep remportent les 24 Heures du Mans 1971 sur Porsche 917

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    Au Mans 1981, Beppe Gabbiani faisait équipe avec Emmanuelle Pirrosur Lancia  Beta Monte-Carlo

     Vous  préférez le vermouth italien ? Pas de problème. Martini s’est allié à Lancia et à Porsche pour vous séduire. Avec succès d’ailleurs.

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    La lecture vous fatigue ? Une boisson énergétique (la canette Red Bull) va booster votre énergie.

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    Maintenant, commençons le repas par des ailerons de requin. La mode gastronomique et aérodynamique ne date pas d’hier. De la Jaguar de Mike Hawthorn au Mans 1955 jusqu’aux F1 contemporaines comme la McLaren 2010, de nombreux aérodynamiciens ont accommodé cette bonne vieille recette. Et puis, le requin, c’est un  grand classique en F1. Après sa première saison dans la discipline reine, Nico Rosberg lança d’ailleurs une plaisanterie savoureuse : « la F1, c’est… comment dire… un parc de requins. » 

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    Passons au plat de résistance. Tout est bon dans le cochon. C’est en tout cas ce que prétend la publicité. Ce fut aussi ce que pensa Porsche au moment de décorer cette 917 résultant d’une étude aérodynamique destinée à créer un effet de sol ainsi qu’à conjuguer les avantages des versions courtes et longues de son arme de pointe au Mans.

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    J’espère qu’il vous reste une petite place pour le fromage. Ceux de Switzerland communiquaient en 1972 sur la Lola Cosworth que le regretté Jo Bonnier partageait en endurance avec Gérard Larrousse.

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    « Je bois des étoiles », affirmait le moine dom Perignon, pour décrire le plaisir qu’offre la succulente boisson qu’il inventa

     Une opinion que ne renierait pas Kimi Räikkönen, champion du monde de Formule 1 2007, à qui son immense  talent donna souvent l’occasion de goûter à l’excellent Cordon Rouge.

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    Loin de moi l’idée de vous inciter à abuser des douceurs sucrées dans l’attente du prochain repas. Mais le sport automobile, ça coûte bonbon. Grâce à Henri Vuillermoz, Haribo a sponsorisé des pilotes à partir de 1977. Les résultats du sponsoring automobile étant excellents, le fabricant de bonbons s’est affiché au plus haut niveau sur le casque de Didier Pironi au début des années 80.

     Pour  d’autres chroniques mêlant course automobile et gastronomie, rendez-vous sur :

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    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/08/25/rallye-de-la-baule-des-emois-inoubliables.html

    (avec en outre un très léger parfum d’érotisme flottant dans l’atmosphère)

     ainsi que sur :

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    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/11/06/le-retour-de-la-ds-citroen.html  

    et sur :

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    La  morue est un  prédateur plutôt repoussant qui n’est consommable qu’accommodé en hachis. Et gare aux dates de péremption.Une morue plus très fraiche, c’est franchement toxique.

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2007/01/22/recette-de-morue.html

    Texte :

    Thierry Le Bras