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  • ET SI LA CLASSE POLITIQUE SAUVAIT RENAULT ?

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    Frappé de plein fouet par la crise, dubitatif quant à son avenir en F1, Renault pourrait relancer la marque Gordini et l’associer aux versions les plus sportives de sa gamme.  La R 8 Gorde et la R 12 Gorde furent des modèles attachants. Ils firent partie des modèles sportifs qui s’illustraient en compétition à l’époque où j’étais adolescent. Je me réjouis donc à la perspective de revoir ce sigle mythique réapparaître. En cette période difficile, je me permets modestement de suggérer une idée complémentaire à monsieur Carlos Ghosn et à ses collaborateurs. Pourquoi n’essaieraient-ils pas de relancer la croissance de Renault en attaquant un nouveau créneau, celui de la classe politique ? La marque au losange possède dans ses cartons un modèle qui répond aux désirs de vitesse des leaders du monde politique. Je pense à l’Espace F1.

     

    Les femmes et les hommes politiques sont des gens pressés d’atteindre leurs objectifs comme leurs destinations. Au point d’oublier les limitations de vitesse alors qu’aucune ni aucun n’oublient d’intégrer à ses programmes une sécurité routière assortie de sanctions sévères ? Une réponse affirmative s’impose, même si cela  paraît inconcevable au commun des mortels…

     

    Pour preuve, les résultats des  filatures organisées par le magazine AUTOhebdo en mars 2007, soit peu de temps avant les dernières élections présidentielles.

     

    Plaidoyers pour la vitesse

     

    Prenons par exemple celle que Nicolas Canteloup appelle mademoiseeeeeellle Royaaaal. Eh bien, elle fut surprise à 158 kilomètres/heure au lieu de 110. Espérons que malgré son port de tête altier, ses yeux percevaient encore le bitume et qu’elle ne lâcha pas le volant des deux mains pour ramener ses cheveux en arrière dans le geste que reproduit si  fidèlement son meilleur imitateur. Enfin, elle n’a pas provoqué d’accident, de telle que nous n’allons pas en faire un fromage du Poitou. Ses amis peuvent toujours boire un Pinault des Charentes à sa santé et c’est tant mieux.

     

    D’ailleurs, au palmarès des excès de vitesse, madame Royal respecte ses habitudes et perd la compétition. Devinez qui la bat ? Entre autres Nicolas Sarkozy surpris à 130 pour 70. S’il en avait eu le temps dans sa jeunesse, notre Président de la République aurait peut-être aimé la course automobile comme son premier ministre, François Fillon, qui aspire encore à prendre le volant dans des épreuves de VHC.

     

    Mais les finalistes de la présidentielle ne sont pas les seuls à faire fi des limitations qu’ils prônent. Monsieur Bayrou (prononcez Bail-rou) dont les véhicules font toujours partie des recettes électorales – rappelez-vous son bus au colza et son tracteur agricole - a le pied lourd quand il ne se sent pas surveillé. 120 kilomètres/heure dans un tunnel limité à 70. « C’est pas bien François, lancerait le PPD des Guignols de l’info s’il traitait ce sujet. Je vais appeler ta grand-mère à Bagneres de Bigorre. Tu sais bien que j’ai son numéro ». La menace se heurterait certainement à un vigoureux « Mais eueuhheuehhh ». N’empêche que si le tracteur à rénover du candidat centriste devint un vecteur de communication, il appartient à une catégorie de véhicules qui ne doivent pas dépasser 40 kilomètres/heures sur route. Il ne satisfera jamais la soif d’adrénaline de François Bayrou (n’oubliez pas de prononcer Bail-rou)  derrière un volant.

     

    Les extrémistes ne sont pas en reste. Jean-Marie Le Pen laisse (ou incite ?) son chauffeur  (à ?) rouler sur autoroute à 185 kilomètres/heure warnings allumés et en s’ouvrant la route à coups d’appels de phares autoritaires. Pressée de s’adresser aux travailleurs et aux travailleuses à qui tout le monde ment sauf elle, Arlette Laguillier a délaissé la mobylette orange et la Fuego dont l’ont affublée les Guignols lors de précédentes campagnes. Son véhicule de 2007 la propulsait à 130 pour 90. Quant à son ami le facteur, il fut surpris à 135 pour 110. Pas sur son vélo. Il ne s’est pas musclé les cuisses à ce point là en arpentant les trottoirs de Neuilly. Non, au volant de sa voiture de tourisme.

     

    Des débouchés pour un Espace Gordini

     

    En Allemagne,  il existe des secteurs d’autoroute où la vitesse est libre. Ils ne sont pas plus accidentogènes que les autres. Les routes de la région Poitou-Charentes seraient-elles comparables à ces secteurs ? Sommes-nous autorisés à y rouler plus vite qu’ailleurs ? Franchement, je me suis posé la question. Madame Royal m’a toujours fait penser à Miss Marple. Le personnage d’Agatha Christie résout des énigmes en transposant les histoires de son petit village aux problèmes qu’elle rencontre ailleurs. Madame Royal imagine la France et le monde comme des reproductions agrandies de sa région Poitou-Charentes. Testerait-elle des vitesses plus élevées sur le réseau routier de son fief en rêvant de les exporter à d’autres échelles ? Je ne puis  inciter les lecteurs de cette modeste note à accélérer en Poitou-Charentes. J’ai déjà traversé cette belle région et les panneaux routiers m’ont semblé conformes à ceux du reste de la France. Je crois en fait que lorsqu’elle conduit, madame Royal compte ses kilomètres/heure avec la même approximation que ses voix au « P’rti S’cialiiiste » comme dirait le François Hollande des Guignols. Quand on n’est pas fait pour les chiffres…

     

    Que conclure des petites infractions commises par nos politiques ? D’abord qu’ils  ne mettraient pas leurs vies ni celles de leurs concitoyens en danger inutilement. Ceux qui ne sont pas des extrémistes infréquentables sont des gens particulièrement responsables, raisonnables et avisés. Sinon ils ne brigueraient pas nos suffrages. Donc, ils considèrent purement et simplement que les limitations de vitesse constituent des mesures inutilement contraignantes  et ils ne prônent leur maintien que par pure démagogie électorale. Aucun des candidats suivis par AUTOhebdo ne croit manifestement que les limitations de vitesse  contribuent à la sécurité des Français. Sinon, ils mettraient tous un point d’honneur à les respecter.

     

    Les Français sont majoritairement contre une aggravation des limitations de vitesse. Nos politiques aussi apparemment. Réjouissons-nous. N’oublions pas un élément complémentaire. L’industrie automobile française emploie 2 millions de personnes. Ce n’est pas rien, surtout dans le contexte actuel. Il faudrait peut-être se rendre compte que si l’automobile perd toute considération auprès de nos concitoyens et que personne ne l’associe plus à une notion de plaisir, elle se vendra de plus en plus mal. Et pour terminer ce texte d’un ton léger, suggérons à Carlos Ghosn de proposer un Espace F1 rebaptisé Espace Gordini F1 aux femmes et hommes politiques du monde entier. Ils aiment tant la vitesse. Ce véhicule devrait les séduire !

     

    Thierry Le Bras

  • L’OPEL COMMODORE GSE EN COURSE DE CÔTE

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    En 1974, 1975, 1976  et 1977, l’Opel Commodore GSE fit partie des reines de la Course de côte en groupe 1.

     

    Quelques pilotes au gros cœur conquirent quantité de victoires de groupes à son volant dans les épreuves de l’Hexagone.

     

    J’ai pour ma part  commencé à courir en 1976 (sur une Opel Ascona SR avant de passer à la Golf GTI l’année suivante), mais je me rendais déjà sur des courses de côte en qualité de spectateur armé de son appareil photo les années précédentes, de telle sorte que je conserve de nombreux souvenirs de cette voiture. J’ai d’ailleurs eu l’occasion d’essayer une Commodore GSE de série avec mon père en 1976. Le garage Opel nous l’avait prêtée pour l’après-midi et nous en avons bien profité. Je peux l’avouer maintenant car il y a prescription, nous nous sommes bien amusés en prenant le volant chacun à notre tour sur les petites routes côtières entre Rothéneuf et Cancale, sans parler des virages du Barrage de la Rance et des routes de campagne du côté de Pleurtuit. La Commodore GSE de série développait tout de même 160 chevaux. Elle glissait facilement mais son comportement très sain mettait son pilote en confiance. Une base idéale pour la transformer en voiture de course, ce que firent de nombreux pilotes.

     

    J’ai surtout côtoyé ceux qui couraient en priorité dans l’Ouest de la France, comme moi. Parmi eux figuraient justement quelques pointures, à commencer par Jacky Ravenel qui fut incontestablement l’homme fort du Groupe 1 toutes classes de cylindrées confondues à cette époque. Jacky possédait toutes les qualités qui font un vainqueur de groupe : talent, sens de l’attaque, préparation minutieuse du matériel et reconnaissances très précises. Je me rappelle très bien de lui en 1977. Bien qu’il connaisse tous les tracés pour y avoir déjà couru, il faisait partie des plus rageurs qui se levaient à 6 heures du matin le dimanche afin de peaufiner son ultime  préparation au volant de la voiture de course avant la fermeture de la route. Un vrai limeur de bitume.

     

    Parmi les autres pilotes de Commodore GSE avec qui il fallait compter figuraient Giovanni Rossi, son beau-frère Feuillé (je suis désolé, j’ai oublié son prénom), Fabrice Malherbe, Duval, Jacques Gil, JP  Theuil, Jacqueline Dantec, Poutot, Gomme…

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    La Commodore GSE était belle à voir passer. Elle virait moins à plat que les voitures des générations suivantes, elle glissait, il fallait la balancer énergiquement, mais justement c’était sympa pour le pilote comme pour le spectateur.

     

    La  saison 1977 annonça la fin de la suprématie des Commodore GSE en groupe 1. Au Mont-Dore, Jacky Ravenel dut vraiment s’arracher pour venir à bout de la Ford Escort 2000 RS de Stenger que de nouvelles homologations rendaient féroce. Les saisons suivantes verraient les Escort prendre le pouvoir en côte. En rallye, la passation de pouvoir s’était déjà faite au profit de la petite sœur cadette, dite Kadett GTE. D’ailleurs au Tour de France Auto cette année-là, Jean-Louis Clarr remporta le groupe 1 devant Jean-Louis Ravenel (le frère de Jacky) sur Commodore GSE.

     

    La Commodore GSE des sixties va toutefois connaître une nouvelle jeunesse grâce au Challenge groupe 1 organisé par Topten. Des courses de groupe 1 des années 70 sur les plus beaux circuits français ! Une belle initiative sur laquelle je reviendrai bientôt.

     

    FICHE TECHNIQUE DE LA COMMODORE GSE (version groupe 1)

    Moteur : 6 cylindres en ligne

    Cylindrée : 2784 cm3

    Distribution : 1 arbre à cames en tête spécial

    Rapport volumétrique : 9,5 à 1

    Alimentation : injection Bosch

    Puissance : + de 180 cv à 7000 t/mn (le bruit circulait dans les parcs que les meilleurs moteurs préparés par Irmscher développaient 208 cv)

    Transmission : aux roues AR ; boite de vitesses 4 rapports synchronisés + marche arrière

    Freins : disques AV ventilés, pleins à l’AR - Servo

    Dimensions : longueur : 4.605 mm – largeur : 1.730 mm – empattement : 2.760 mm

    Poids d’homologation : 1172 kg

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

    De la Commodore GSE à la Kadett GTE http://bit.ly/1dKzEr8

     

    Souvenirs à la CC de Neuvy Le Roy 1977 : http://bit.ly/1nwCCoA

     

    DUEL AU SOLEIL DES COTEAU, un feuilleton estival dans le monde de la course de côte des années 70

    ÉPISODE 1  http://bit.ly/1trq9Df

    ÉPISODE 2  http://bit.ly/1vJ6dTB 

    ÉPISODE 3 http://bit.ly/1vjuSMr 

    ÉPISODE 4  http://bit.ly/1y8CyRw

     

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    Thierry Le Bras