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CIRCUITMORTEL - Page 48

  • VICTOIRE ALPINE AUX 24 HEURES DU MANS

    c’était en 1978, avec Didier Pironi et Jean-Pierre Jaussaud

    alpine,renault,24 heures du mans,didier pironi,jean-pierre jaussaud,1978

     Didier Pironi a déjà participé deux fois au Mans, la première sur Porsche 934, la seconde avec le proto Alpine aux couleurs Bendix qui avait servi de laboratoire à l’équipe. Cette fois, il vient pour gagner. Il fait équipe avec Jean-Pierre Jaussaud, un papy de 41 ans qui fait de la résistance acharnée.

     

    Leur voiture est équipée d’une bulle aérodynamique qui procure un léger avantage de vitesse de pointe mais qui engendre une conséquence pénible. Le soleil qui tape sur le plexiglas transforme l’habitacle en étuve, d’autant que cette édition des 24 Heures va se courir sous un soleil de plomb.

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     Jean-Pierre et Didier adoptent un rythme défini. Didier roulera en 3’35’’ au tour, et Jean-Pierre en 3’38’’. Bob Wollek, équipier de Didier deux plus tôt sur une Porsche 934 groupe 4, pilote un proto Porsche 936. Lui aussi roule dans un rythme censé l’amener dans le peloton de tête lors des dernières heures de course. Mais un pignon de boite en décidera autrement. La Porsche restera trop longtemps arrêtée au stand pour conserver des espoirs de victoire.

     

    Un tableau de marche parfait


    Après 18 heures de course, l’Alpine A 442 B N° 2 de Didier Pironi et Jean-Pierre Jaussaud occupe la seconde place derrière l’A 443 de Patrick Depailler et Jean-Pierre Jabouille. A 10 heures 07, la voiture sœur abandonne. Didier et Jean-Pierre prennent la tête des 24 Heures du Mans. Ils comptent 8 tours d’avance sur la Porsche de Jacky Ickx et Bob Wollek.

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     Mais au Mans, tout peut arriver. Tous les pilotes le savent. En outre, il fait chaud, très chaud. Jean-Pierre Jaussaud a confié à Martine Camus ses souvenirs de cette fin de course. « Didier ne mangeait pas, ou fort peu. Par contre, il avalait des litres d’eau. Lorsque je suis monté - ou plutôt descendu – dans la voiture, j’ai eu l’impression de glisser dans une baignoire tellement le siège était trempé ! Quant au volant, preuve que le garçon était costaud et qu’il y allait fort, la forme des doigts était incrustée dans le cuir… » Jean-Pierre Jaussaud craint que la boite, qui craque, ne lâche avant l’arrivée. Il souffre beaucoup de la chaleur et n’a pas envie de remonter dans la voiture. Il demande à Gérard Larrousse d’appeler Didier par radio et de lui demander si les vitesses craquent lorsqu’il les passe et s’il se sent assez en forme pour garder le volant et le remplacer pour le dernier relais. Didier affirme que la boite ne craque pas. Et il est d’accord pour garder le volant. A 16 heures, il reçoit la récompense de ses efforts surhumains dans le cockpit surchauffé de l’A 442 B. « Chaque fois que je descendais de voiture, j’allais manger », se souvient Jean-Pierre Jaussaud.  « Un repas complet, arrosé éventuellement d’un verre de vin. J’ai malgré tout perdu 3 kg dans cette course. Pour dire à quel point ça pompait toute l’énergie. Didier, qui était mort à l’arrivée, avait fondu de 7 kg ! Incroyable ».

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     Didier Pironi titube lorsqu’il s’extrait de l’enfer du cockpit de l’Alpine. Il s’évanouit une première fois, et fera un deuxième malaise sur le podium pendant la Marseillaise célébrant la victoire de l’équipe française. Qu’importe, Didier a remporté les 24 Heures du Mans. Il s’est révélé comme un champion au grand public. Désormais, toute le monde connaît son nom et l’associe à une grande victoire.

     

    Bain de foule et foule de conséquences

     

    Le lendemain, les vainqueurs descendent les Champs-Élysées à bord de la voiture qu’ils ont menée à la victoire. Un parcours qu’ils finiront en remorque, car le moteur chauffe. Quant à Didier, une fois cette dernière cérémonie terminée, il va rendre son permis de conduire dont un radar trop bien caché le prive pour quelques jours.

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     Puis il rentre en clinique. Les conditions de course infernales dans l’habitacle surchauffé ont laissé des séquelles. Il en ressortira en pleine forme quelques jours plus tard, prêt à en découdre à nouveau dans le peloton de la Formule 1.

     

    En 1979, Porsche lui offre de piloter une 936 aux 24 Heures du Mans en compagnie de Jacky Ickx. Une superbe chance de briller à nouveau sur la piste mancelle. Mais Ken Tyrell oppose son veto. Ce sera une grande déception pour Didier.

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     Sans doute Oncle Ken n’a-t-il pas agi par malignité, d’autant qu’il entretenait une relation forte avec son pilote. Mais le patron de l’Écurie Tyrell se souvient de l’énergie dépensée par Didier l’année précédente et de son séjour à l’hôpital. Il ne veut prendre aucun risque susceptible de compromettre sa participation dans les meilleures conditions au Grand-Prix de France, quinze jours après l’épreuve d’endurance mancelle. Didier Pironi reviendra encore une fois au Mans, en 1980, au volant d’une BMW M 1

    Vous pouvez également me retrouver sur http://circuitmortel.com , https://gotmdm.com/driver/ et http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/

    QUELQUES LIENS

    A chaque Alpine son défi vers les sommets http://bit.ly/1PL3ayT

    24 Heures du Mans : voyage dans le temps jusqu’à l’époque des Renault 4cv à l’assaut des Hunaudières http://bit.ly/28WBtXx

    Voyage dans le temps des pilotes d’avant  avec des Renault R8 Gordini  http://bit.ly/2h2xZV4

    Les souvenirs épiques de Philippe Georjan, grand passionné de sport automobile http://bit.ly/2h2yxul

    Suivez-moi sur Twitter  https://twitter.com/ThierryLeBras2

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    Thierry Le Bras

  • 7 NOUVELLES PIMENTÉES

    un menu à la sauce d’origine automobile garantie

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    Mon dernier ouvrage est disponible. Il s’agit d’un recueil de 7 nouvelles cyniques à souhait. Une de ces aventures s’est déroulée près de chez vous, ou bien dans une région que vous connaissez.

     

    Les saveurs se révéleront dramatiques, dérangeantes ou drôles. Dans les récits qui composent ce recueil, la vie quotidienne, l’école, le bureau, le voisinage, l’entreprise, la famille, le sport, déraperont sur des imprévus. Certains personnages ne réagissent pas conformément aux normes de la bonne société. Ils mettent du piment dans l’existence et alimentent une philosophie intemporelle et universelle, le cynisme !

     

    L’automobile bien présente


    Circuit Mortel étant un site consacré prioritairement à l’automobile, je vais vous mettre l’eau à la bouche en évoquant quelques voitures d’hier et d’aujourd’hui présentes dans le recueil.

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     En accompagnant mes personnages au fil des récits, vous roulerez notamment en Dauphine Gordini, en Mini (modèle 1964), en Alfa Roméo Giulietta, en Fiat 500, en Citroën DS 21 et DS 3, en Vivia (à l’occasion d’une incursion dans l’univers de David Sarel), en Mercedes Classe S, en Audi…

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     Vous ferez la connaissance d’Erwan, un jeune architecte fou de kayak de mer qui adore se promener dans la campagne au volant d’une vieille Jeep Willis que lui a laissée son grand-père en héritage. Et vous passerez par Nevers et le circuit de Magny-Cours.

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     7 NOUVELLES PIMENTÉES paraît chez Gaïa Villages Publications. C’est un livre électronique. Vous pourrez le lire sur un ordinateur, une tablette ou un Ipade, Iphone… Aux États-Unis, le livre électronique a dépassé le livre de poche. Ce n’est pas le cas en France, mais il y a de la place pour tous les livres, électroniques ou papiers. D’ailleurs, qu’importe le support pourvu que les personnages de fiction entraînent le lecteur dans l’univers où ils vivent. Mon éditeur, le président de Gaïa Villages Publications, s’appelle March, Pierre-Michel March. March, un nom prédestiné pour intégrer la passion automobile à une publication !

     

    Une cuisine variée, du hors d’œuvre au digestif

     

    Que les visiteurs non-amateurs d’automobile qui tomberaient sur cette note à l’occasion d’une visite occasionnelle sur ce blog se rassurent. Ils se régaleront en lisant 7 NOUVELLES PIMENTÉES.  Chaque nouvelle comporte un titre, puis un sous-titre inspiré de l’esprit de l’histoire et d’une recette de cuisine.

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     Voici le menu détaillé de ces sous-titres. Le livre est disponible sur le site de l’éditeur (cf. lien en fin de texte) pour le prix très raisonnable de 7,20 €.

     

    La salade malouine (préparée rue de Toulouse)

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    La rondelle d’andouille de Guémené  avec sa purée de châtaignes

    aux épices de Lorient

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    La terrine de campagne d’Armor (saveur du terroir)

    ***

    L’assiette de requins vannetais aux parfums de mystère

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    La spécialité parisienne arrosée au Bordeaux

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    Le délice de coca à l’herbe (fort de café)

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    L’élixir amer de l’apothicaire nivernais

     

    Conformément à ce que laisse prévoir le menu, le vocabulaire gourmand est bien présent dans la narration. Chaque plat est assaisonné avec des épices d’humour, de suspense et d’angoisse.  Je vous souhaite un excellent appétit de lecture et je vous assure que ces nouvelles sont tout à fait digestes !

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE :

     

    Pour lire la présentation de l’éditeur et acheter le livre électronique

    http://www.gaiavillage.fr/catalog/7-Nouvelles-pimentees,7923.html

     

    Thierry Le Bras, auteur et chroniqueur : pour mieux me connaître

    http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/article-thierry-le-bras-auteur-et-chroniqueur-80508329.html

     

    Thierry Le Bras

  • FORD SIERRA COSWORTH RS,

    la prédatrice du groupe N 

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    1987. Une nouvelle machine reçoit son homologation en groupe N. Une tueuse qui entend régner sans partage sur toutes les disciplines. 

     

    Rien, absolument rien, ne semblait prédestiner la Ford Sierra, berline familiale plutôt économique,  à une carrière sportive. Mais chez Ford, on sait s’associer à des préparateurs pour transformer  des modèles de série en bêtes de course. La recette a fonctionné avec des précédents modèles. Rappelez-vous les Mustang Shelby, les Cortina Lotus, les Capri 2600 RS et les Escort 2000 RS.

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    La Sierra Coswoth RS est un plat de choix fidèle aux bonnes vieilles  recettes Ford. Des solutions techniques simples, des looks agressifs, des moteurs puissants, des épices de performances et des saveurs de victoires.

     

    Un poids lourd sur le ring

     

    Au milieu des années 80, trois voitures dominent le groupe N, la BMW 325, le coupé Alfa GTV 6 et la R5 GT Turbo. La BMW a souvent l’avantage en côte, surtout celle d’Henri Vuillermoz. Les GTV 6 se révèlent redoutables en rallye, notamment celle de Jacques Pantiaticci. Les R5 GT Turbo, alors homologuées dans la catégorie des moins de 2 litres, s’avèrent performantes partout malgré un handicap de puissance. Plusieurs pilotes de l’Ouest la choisiront, parmi lesquels d’authentiques pointures comme Marcel Grué, Patrick Germain (vainqueur du challenge Fiat 2003) et Patrick Groheux.

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    La présentation de la Sierra Cosworth en 1986 va changer la donne. Son 4 cylindres 2 litres équipé d’un turbo Garret T3 développe 204 chevaux d’origine. Pas beaucoup plus que la BMW M3 E 30, elle-aussi homologués en groupe N, dont le moteur 2,3 litres 16 soupapes offre 200 chevaux. Mais voilà, le turbo de la Sierra permet de booster la puissance des versions développées en groupe N. Les meilleures afficheront  270 chevaux aussi vigoureux que belliqueux. Bien qu’homologuée en groupe N à peu près à la même époque et équipée également d’un turbo, l’Alfa Roméo 75 T ne tiendra pas davantage la comparaison face au rouleau compresseur de chez Ford.

     

    L’unification des titres dans toutes les catégories

     

    Dès le début de la saison 1987, les Sierra Cosworth RS groupe N font parler la poudre. La première fois que j’ai vu cette auto en course, c’était au Touraine. Pierre-César Baroni (photo inclue dans le paragraphe ci-dessus) et Jean-Pierre Rouget (première photo de la note)  jouaient les premiers rôles. Malgré une attaque sans relâche et un pilotage magnifique, ni Philippe Bugalski ni Patrick Groheux ne purent les inquiéter. Les R5 GT Turbo ne boxaient pas dans la même catégorie. Le poids des chevaux, le choc de la course à la puissance.

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    A la Course de côte du Mont-Dore, même domination des Sierra Cosworth RS groupe N. Six Sierra aux six premières places devant la première BMW, celle d’Henri Vuillermoz. Gilbert Sau, champion de France des rallyes 2ème Division 1982, faisait partie des pilotes de Sierra cette année-là. Le Rennais Gérard Rallu, Gilles Greuet, Bernard-Étienne Grobot et de nombreux autres défendraient aussi les couleurs de la Sierra RS Cosworth en côte. Henri Vuillermoz ne tarderait pas à les rejoindre. Tout comme en 1989 le jeune Serge Bermand (photo ci-dessus prise au Mont-Dore) qui piloterait très longtemps des Sierra Cosworth et deviendrait une des valeurs sûres du rallye dans le Sud-Ouest. La Sierra Cosworth RS était une bonne machine, mais pas facile à dompter et assez chère à préparer. Une voiture brutale qui ne se donnait qu’aux meilleurs pilotes !

    Vous pouvez également me retrouver sur http://circuitmortel.com , https://gotmdm.com/driver/ et http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/

    QUELQUES LIENS A SUIVRES

     

    Ford Capri groupe 2, un autre monstre

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2008/11/19/ford-capri-groupe-2-la-rivale.html

     

    1966, Ford vainqueur au Mans

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/06/11/de-la-mk-ii-a-la-ford-gt-2010.html

     

    Une nouvelle présentation de mon roman Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans

    http://sebsarraude.tumblr.com/post/23431276990/chicanes-et-derapages

     

    Un pilote de Sierra Cosworth raconte la Lotus Elan (fiction et docu-fiction)

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/01/14/la-lotus-elan-dans-l-univers-mecanique-de-philippe-georjan.html

     

    Une Dauphine Gordini au cœur d’une fiction illustrée

    http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/article-une-dame-un-chapeau-une-dauphine-92333449.html

     

    Thierry Le Bras