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  • DREAM TEAM BMW (1)

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    Quelques BMW en course de côte !

    Pas question de F1 ici, mais d’une discipline beaucoup plus modeste.

    BMW a toujours offert à ses clients des modèles dont les qualités routières et les moteurs puissants offraient des facultés de développement en compétition. Je ne résiste donc pas au plaisir d’évoquer quelques machines bavaroises qui brillèrent dans le championnat de la montagne.

    En 1977, je pilotais moi-même en course de côte une vaillante petite Golf GTI qui me permit de remporter quelques victoires de classe en groupe 1. Mais bien sûr, je regardais plus haut, vers des voitures plus puissantes, plus rapides, plus prestigieuses, plus chères aussi.

    Naturellement, les BMW faisaient partie de mes rêves, comme de ceux d’un des copains qui me faisait l’assistance.

    Une grosse groupe 1 aurait comblé mes désirs avoués. J’ai toujours adoré voir les 3 litres (ou plus) issues de modèle de série en découdre sur les routes étroites à flan de coteau. Je me rappelais du spectacle offert à Saint-Gouëno en 1975 par Guy Fréquelin au volant Du coupé 30 CSL rachetée à Pouteau, si ma mémoire est bonne. J’appréciais aussi les passages de Jacky Ravenel au volant de la Commodore GSE qu’il maîtrisait à la perfection dans un style à la fois généreux et efficace.

    Deux ans plus tard, la 30 CSL devenait une version vieillissante. Mais pour les courses en circuit, BMW lui avait trouvé une remplaçante, la 530 IUS. Officiellement, cette version n’était pas importée en France. Son moteur de 2999 cm3 développait 240 ch DIN à 7000 t/mn. Un chiffre fantastique pour une groupe 1 ! Je me voyais déjà au haut de l’affiche du groupe l’année suivante avec un tel monstre rugissant à l’assaut des ascensions des routes de ma discipline préférée. Et pourquoi pas en rallye aussi ?

    Le copain qui me faisait l’assistance envisageait de courir, lui-aussi. Da voiture de prédilection était la BMW 2002 groupe 2. Il s’imaginait volontiers aux commandes de cette machine qui exigeait un pilotage musclé. Il faut dire qu’une 2002 à l’attaque entre les mains de pilotes comme Evrard ou Elodic, ça avait de la gueule, et les vrombissements des moteurs grimpant dans les tours enchantaient les oreilles les plus musicales.

    Nous étions jeunes et nous vivions dans le tourbillon des seventies où tout semblait possible. Nous ne doutions pas de trouver des sponsors qui nous aident à monter notre Dream team. Si ce n’était pas en 1978, ce serait en 1979, ou en 1980. Pas plus tard, nous arriverions à nos fins, c’était certain.

    D’ailleurs, nous nous ne arrêterions pas à la course de côte. Les 24 Heures de Spa et les 24 Heures du Mans faisaient partie de nos projets. Le frisson de la ligne droite des Hunaudières nous attendait. Bientôt. C’était évident. Pas dans une Porsche 936 ni une Alpine A 442, tout de même. Je reconnaissais volontiers que Didier Pironi, mon pilote préféré, allait plus fort que moi. Mais je me voyais très bien dans une Porsche 934, ou alors un proto Lola ou Chevron 2 litres, ou pourquoi pas une BMW 30 CSL groupe 2, comme les frères Ravenel en 1976. Nous avons passé quantité de soirées à évoquer ces projets qui présentaient un avantage accessoire, celui de nous motiver dans nos autres activités.

    La course automobile attirait beaucoup plus de jeunes pilotes qu’aujourd’hui à cette époque pourtant pas si lointaine. D’une part, nous vivions les derniers moments d’une période d’insouciance générale caractérisée par une forte croissance. Dans ce contexte, les sponsors étaient plus faciles à convaincre que dans les années qui suivirent. D’autre part, quelques voitures de série – au moins les modèles sortis de chez des constructeurs comme BMW ou Alfa Roméo - étaient encore conçus en fonction de critères privilégiant la performance et se souciant peu de la consommation. C’était l’époque où BMW axait sa publicité sur une photo d’un modèle équipé de sa fabuleuse calendre dans un rétroviseur avec un commentaire agressif : si vous voyez cette calendre dans votre rétro, laissez-vous doubler ou rendez vous chez un concessionnaire pour acheter une BMW. Alfa Roméo répliquait avec ses chevaux de feu et son fameux virus. Des choix de communication qui provoqueraient des infarctus chez les hommes politiques contemporains… Ces voitures étaient faciles à transformer en bêtes de course. Tel ne serait plus le cas de leurs descendantes bourrées d’électronique, transformées en machines aseptisées conçues pour transporter une petite famille à 130 kilomètres heure maximum sur les rubans autoroutiers dans le silence, le confort, et en consommant le moins de carburant possible. Conséquence immédiate, ces voitures robotisées coûtent beaucoup plus cher à préparer. Ensuite, les normes de sécurité exigées par les pouvoirs ont considérablement renchéri le coût des épreuves (en ce compris la facturation des forces de l’ordre et des pompiers présents aux manifestations). Résultat, le nombre d’épreuves s’est considérablement réduit. Enfin, la crise économique a recentré de nombreux pilotes sur leurs activités strictement professionnelles et des loisirs plus familiaux et moins coûteux.

    A la fin des années 70, des tas de jeunes pilotes, comme nous, se voyaient un jour au Mans. Peu ont réalisé cette ambition. Les Gentlemen Drivers sont de plus en plus rares à ce niveau.

    Nous n’avons pas monté notre Dream Team BMW, faute de moyens financiers. Un préparateur m’avait d’ailleurs déconseillé le choix de la 530 IUS à l’époque (chère, dure à obtenir en France sans le soutien d’une écurie renommée, incertitude sur l’homologation de rapports de pont et de boite adaptés à la course de côte…). Par contre, je roule en BMW au quotidien et je reste un amoureux inconditionnel de la marque allemande.

    Nous étions jeunes. Nous ne savions pas frapper aux bonnes portes. Nous ne tardâmes pas à être accaparés par les contraintes de la vie quotidienne.

    Je conserve cependant des souvenirs magnifiques de cette époque. D’ailleurs, devenu aujourd’hui chroniqueur, conseiller en communication et auteur d’ouvrages, je la fais régulièrement revivre dans des fictions. Parfois sur ce blog (*)sous forme de nouvelles (au sens littéraire du terme), mais aussi dans mes romans (*). Car si les histoires se déroulent à l’époque contemporaine, des flash-backs ramènent le lecteur à cette période enthousiasmante. La nostalgie offre des charmes incomparables. Mon prochain roman se déroulera d’ailleurs à une époque encore un peu antérieure, celle des sixties !

    (*) cf notamment les archives de juillet et d’août derniers

    (**) Notamment Circuit Mortel à Lohéac, Faits d’enfer à Carnac, Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans (parus chez Astoure, éditeur diffusé par Breizh)

  • KIMI RÄIKKÖNEN, EMPEREUR DE CHINE

    medium_PORTRAIT_KIMI.3.jpgAvec cinq victoires, Kimi s’impose comme le meilleur performeur de la saison

    « J’ai vécu une belle journée, pleine de promesses, commentait Kimi vendredi soir. Cela me rend optimiste pour la course. »

    De fait, Kimi réalisa le meilleur temps des trois séances d’essais libres. Il se fit souffler la politesse en qualifications par Lewis Hamilton mais s’assura d’une place en première ligne.

    Quatrième sur la grille, Alonso restait fidèle à lui-même. Lamentations et allusions malveillantes sur son écurie sortaient de sa bouche comme un venin destiné à salir son écurie et ternir les performances de ses concurrents.

    Une nouvelle fois, la course partait sous la pluie. Lewis Hamilton prenait la tête devant Kimi, Felipe et Alonso. L’Espagnol parvenait à doubler le Brésilien qui ne s’est toujours pas débarrassé de ses complexes sur sol mouillé.

    Nous dirigions-nous vers le sacre de Lewis ? Le jeune Anglais mérite le sacre, dès cette saison. C’était sans compter sur la dégradation de ses pneus arrière lorsque la piste commença à sécher. Kimi revint dans ses roues, le doubla et l’oublia sur place.

    Les pneus de Lewis étaient rendus à la toile. A l’agonie, Lewis perdit sept secondes en un tour sur son rival interne qu’il avait pourtant relégué bien loin en début de course grâce à son pilotage impeccable. Lorsque le stand se décida enfin à le rappeler, la McLaren était devenue si inconduisible que Lewis ne parvint pas à négocier la chicane d’entrée sur la piste des stands et s’échoua dans le bac à graviers dont elle ne put pas sortir.

    Devant, Kimi assurait sa cinquième victoire de la saison. C’est lui qui a remporté le plus de courses cette année devant Lewis et Alonso (quatre chacun) et Felipe (trois). Quel dommage que la fiabilité n’ait pas été au rendez-vous chez Ferrari.

    Trois pilotes peuvent encore conquérir le titre désormais alors qu’il ne reste plus qu’un seul Grand-Prix à disputer. Lewis mène la danse avec quatre points d’avance sur Alonso et sept sur Kimi.

    Kimi n’est donc pas maître de son destin. Il ne lui suffit pas de devancer ses concurrents pour obtenir le titre. Alonso se trouve dans une situation un peu meilleure, mais il faut que d’autres pilotes s’intercalent entre lui et Lewis.

    Sur une course, tout peut arriver. Une défaillance mécanique, une météo transformant la course en loterie, une erreur d’un attardé, un sale coup d’un protagoniste peu régulier... Sans compter la pression terrible que subiront les pilotes, surtout les équipiers de McLaren où Alonso a rendu l’atmosphère infernale. Certains penseront que je manque d’objectivité face à ce pilote ? Qu’ils n’oublient pas que l’an dernier, ses relations avec Renault étaient loin d’être idylliques et qu’il se plaignait aussi que le team ne le soutenait pas. C’est donc une constante chez lui. Qu’ils reconnaissent aussi qu’Alonso bénéficie toujours d’un excellent matériel malgré ses déclarations fracassantes et son attitude hostile à son équipe. Qu’ils reconnaissent enfin que leur pilote préféré a toujours eu la garantie d’être traité à égalité avec l’autre pilote du team, comme ce fut toujours le cas chez McLaren, ce qu’il ne pouvait pas ignorer. Ce qu’il ne supporte pas, c’est d’avoir un équipier compétitif plutôt qu’un deuxième couteau incapable de se battre pour la victoire.

    Que se passera-t-il au Brésil ? Ce matin sur TF1, Jacques Laffite n’hésitait pas à envisager le risque d’un accrochage entre les équipiers ennemis de McLaren. Franchement, ce serait dommage pour le jeune Anglais qui a réalisé une saison époustouflante.

    Kimi ou Lewis, le Champion 2007 sera un très beau champion !

    Je ne commenterai pas la troisième possibilité. Je suis sur un blog, mon blog après tout. J’ai donc le droit d’exprimer mes préférences sans souci d’un lectorat ciblé par un patron de presse désireux de satisfaire un lectorat composé de supporters de tous les pilotes.

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    Vous aimez les émotions que procure la course automobile et vous souhaitez les retrouver dans des fictions ?

    C’est possible. Découvrez les nouvelles et romans rédigés par Thierry Le Bras qui mettent en scène l’avocat –pilote David Sarel, un personnage au caractère très fort :
    - des nouvelles (fictions courtes) sont en ligne dans les archives de ce blog ;
    - les romans, pour l’instant « Circuit mortel à Lohéac », « Faits d’enfer à Carnac » et « Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans » ont été édités par les Éditions Astoure (diffusées par Breizh).

  • F1, LA SAISON 2007 VUE PAR FREDDY VIVIEN

    medium_VIGNETTE_SAUBER.5.jpgDOCU-FICTION

    La F1 fait partie intégrante de l’univers de l'avocat-pilote David Sarel, le héros dont Thierry Le Bras raconte les aventures dans ses romans (**).

    Freddy Vivien, un des personnages récurrents des Aventures de David Sarel, fut un des pilotes de Formule 1 les plus brillants de sa génération (il est né en 1952 et remporta plusieurs titres de Champion du monde). Le lecteur observera que héros de fiction issus du Clan Vivia et pilotes réels se mêlent dans l’univers de David Sarel. Freddy répond ici une nouvelle fois aux questions du journaliste Sébastien Ménier, qui joue lui-aussi un rôle important dans plusieurs épisodes des Aventures de David Sarel.


    Sébastien Ménier : Qu’as-tu aimé cette saison ?

    Freddy Vivien : Beaucoup de choses.

    * Kimi Räikkönen : un vrai guerrier sur la piste, le meilleur coup de volant du plateau. En plus, Kimi est un homme loyal, honnête et courageux. Il ne se plaint jamais de son écurie, quoiqu’il arrive. Un pro, un vrai seigneur, dans la victoire comme dans la difficulté.

    * Nico Rosberg : son talent s’épanouit. Il a atteint le niveau des rois de la discipline. Il ne lui manque qu’une bonne voiture pour remporter des Grands-Prix. En plus, ce garçon irradie le bonheur et l’enthousiasme quand il pilote. Avec lui, la F1 redevient une fête.

    * Damien Brémant (*) : lui-aussi un jeune pilote qui arrive à maturité avec le Team Priceley. Il est entré dans la Cour des grands.

    * Jenson Button : digne dans la difficulté, prêt à saisir la moindre occasion de briller, un vrai champion qui mérite le matériel pour s’exprimer.

    * le duel de Jenson Button et Nico Rosberg à Monza : un spectacle magnifique entre deux grands pilotes. Pas de coups bas, pas de cadeaux non plus, deux pilotes à la limite qui donnent le meilleur d’eux-mêmes. Combatifs, superbes.

    * Nick Heidfeld et Robert Kubica : toujours à l’attaque. Des résultats pour des pilotes discrets mais très performants et attachants.

    * Jarno Trulli, égal à lui-même. Un super pilote à qui il manque le bon matériel. La course automobile est cruelle. Le talent ne suffit pas. Il faut un petit coup de pouce du destin au bon moment.

    * Lewis Hamilton : époustouflant tout simplement pour sa première année dans la discipline. Il s’est montré au moins l’égal de son équipier, le plus souvent supérieur, alors qu’il ne disposait ni du même bagage technique, ni de la même connaissance des circuits, ni de l’expérience de la gestion d’une saison. En plus, contrairement à l’autre pilote McLaren, Lewis aime son équipe et fut affecté par les problèmes qui la touchaient, d’où une pression psychologique supplémentaire.

    * Les jeunes comme Kovalainen, Vettel, Suttil, qui promettent. Du sang neuf qui ne saurait mentir au cours des prochaines saisons.

    * L’annonce de l’arrivée de Sébastien Bourdais en F1. Enfin. Sébastien a tout pour réussir : rapide, sérieux, loyal, travailleur, capable de s’intégrer dans une équipe et d’en respecter l’esprit. Cette opportunité, il la méritait dès son titre en F 3000. Mais le mérite ne suffit pas en F1. Les Français n’y sont plus les bienvenus. Question de stratégie et de marketing liée à l’autophobie ambiante et à la rareté des gros sponsors prêts à soutenir nos jeunes pilotes.

    * Petite satisfaction d’amour propre, la confirmation de la fiabilité de mon pronostic quand, seul contre presque tous, j’annonçais dès avant le début de la saison que le torchon brûlerait très vite entre Alonso et McLaren à cause de la personnalité de l’Espagnol. A pareille époque l’an dernier, les relations n’étaient pas idylliques entre lui et Renault non plus. Mais avec McLaren, c’est encore pire.

    * la sécurité des F1 contemporaines : quelques très grosses sorties de piste en course et en essais sans blessures pour les pilotes. Pourvu que ça dure. A ce niveau au moins, la FIA a fait du bon travail, mais il ne faut pas jamais s’endormir. Les performances augmentent sans cesse, donc la sécurité doit continuer à progresser elle-aussi.

    Sébastien Ménier : Qu’as-tu moins aimé ?

    Freddy Vivien : Beaucoup de choses aussi.

    * Le défaut de fiabilité des Ferrari qui a lourdement pénalisé Kimi. Toujours chez Ferrari, que Jean Todt ne désigne pas d’entrée Kimi comme seul numéro 1. Felipe est un bon pilote, mais dans certaines conditions, ses limites apparaissent. Sous la pluie par exemple, bien qu'il ait semblé en progrès au Japon. Une discipline d’équipe en faveur de Kimi aurait constitué la meilleure stratégie.

    * Voir Ron Dennis traîné dans la boue par les salariés de luxe qui l’ont trahi. Je n’ai jamais cru à sa culpabilité dans le Stepney Gate. Et je n’y crois toujours pas. Qu’une entreprise et son patron payent pour les malversations des salariés, c’est normal, mais que ces derniers s’en tirent sans aucune peine parce qu’ils se sont conduits comme des mafieux repentis, c’est lamentable. J’aurais souhaité une amende quatre fois moins lourde pour McLaren, une perte de 10 à 20 points pour Lewis qui n’a pas participé sciemment à l’exploitation du fruit de l’espionnage, une perte de tous ses points pour Alonso qui l’a fait, et une suspension de licence de 2 ans pour De La Rosa et Alonso, une sanction parallèle à ce qui est infligé au cycliste Landis, convaincu lui-aussi d’avoir triché.

    * Certaines basses critiques contre Lewis, ses fréquentations estivales et les prétendus traits de caractère que lui prêtent certains détracteurs abjects, supporters inquiets d’un rival sans doute. Difficile de ne pas s’interroger sur le rapport entre ces attaques ignobles et le fait que Lewis soit un homme de couleur. Poser la question, c’est y répondre en fait. Mais tout le monde n’accepte pas que la société évolue, apparemment…

    * Honda et Toyota à la peine. Très dur pour les pilotes qui méritent vraiment mieux.

    * Les critiques de Flavio Briatore envers Heikki Kovalainen en début de saison. Un jeune pilote a besoin de se sentir en confiance au sein de son team. Les petites phrases assassines n’ont jamais fait gagner une seconde au tour, bien au contraire. Je pense d’ailleurs que Kova est très bon.

    * Voir Alonso refuser de changer le haut de sa combinaison claire souillée par la transpiration et la poussière après les Grands-Prix, ce qui signifie refuser de se présenter propre devant la presse et sur les podiums. Un détail, penseront certains. Je dirai plutôt le signe d’une « « «« éducation » » » et d’une conception particulière de ses obligations vis à vis d’un employeur et de sponsors qui lui donnent 22,7 M€ par an et sont en doit d’attendre, à ce prix, qu’il fasse un petit effort pour leur image et ne s’acharne pas à les salir ou les dénigrer dès qu’il voit un micro ou une caméra. L’illustration d’une mentalité qui explique beaucoup de choses qui se sont passées cette saison.

    * l’attitude de certains supporters d’Alonso qui hurlent rageusement sur Internet que ceux qui ne le considèrent pas le pilote espagnol comme un Dieu vivant ne connaissent rien à la F1. Une conception bien arrogante du débat et une multiplication d’attaques personnelles qui frôlent dangereusement le fanatisme. Dangers des dérives de la vénération religieuse sans doute. C’est dommage.

    * A Spa, que Lewis cède face à Alonso dans le premier virage. La F1 , c’est comme un combat de rue. Tous les pilotes ne sont pas des gentlemen. Il faut savoir se faire respecter quand l’adversaire dépasse la limite. Et il vaut parfois mieux perdre une course en partant au tas que de laisser l’autre penser qu’il a pris un ascendant psychologique qui le mettra en confiance pendant tout le reste de la saison, voire plus. Lewis est jeune. Il est normal qu’il commette quelques erreurs face à un type qui a sept ans d’expérience en F1 et qui est payé vingt fois plus que lui. Le contraire serait lamentablement navrant pour le plus expérimenté. En plus, Lewis est un garçon responsable. Il n’a pas eu envie de risquer l’élimination des deux voitures du team dans le premier tour. Mais là, ça s’est retourné contre lui. Par contre, il s’est repris au Japon en infligeant une véritable leçon à son rival interne.

    * Les performances de Fisico et Ralph, franchement décevantes à part quelques rares exceptions. Démotivation, malaise dans leurs équipes, usure de la F1 ? L’heure de la retraite a peut-être sonné. N’oublions pas que ces garçons ont gagné des Grands-Prix. Ce ne sont pas des manches. Loin de moi l'idée de les dénigrer et d'oublier les grandes perforances qu'ils ont réalisées auparavant. Mais ont-ils encore l’envie ? Eux-seuls le savent.

    * La circulation de rumeurs dont certaines totalement invraisemblables. Mais ce n’est pas nouveau, ça a toujours existé. A titre d’exemple, début 1982, une rumeur s’était mise à circuler selon laquelle Ferrari quitterait la F1 en cours de saison. C’était il y a 25 ans, et Ferrari est toujours là.
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    (*) personnage de l’univers de David Sarel
    (**) Circuit Mortel à Lohéac, Faits d’enfer à Carnac, Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans (parus chez Astoure, éditeur diffusé par Breizh)