Dans cet album, Jean Graton imagine l’impensable (enfin, à l'époque...). Quelqu’un triche en F1 !
Ce fut le trentième des soixante-dix albums mettant en scène Michel Vaillant dans sa première saison. Le plus titré des pilotes français se trouve en concurrence avec un pilote inconnu dont la voiture se montre nettement supérieure aux autres.
Michel observe que la monoplace de son adversaire s’avère incroyablement efficace en ligne droite, au point de sortir la Vaillante de son aspiration. Il se refuse à imaginer l’impensable. Nous sommes en F1, un univers d’hommes d’honneur et de pilotes bien élevés.
Bien sûr, Michel et Steve se sont déjà heurtés à des teams et pilotes peu scrupuleux. Le Leader et ses nervis ne leur ont pas fait de cadeaux. Ils ignorent le sens du mot loyauté. Mais jusqu’à cette date (ça arrivera plus tard), Leader n’a pas encore sévi en Formule 1. Pour Michel, on ne triche pas dans la discipline reine. Ses adversaires sont des gentlemen, comme lui.
Plus pragmatique, son père, l’homme d’affaires Henri Vaillant, perçoit la situation sous un autre angle. Et il demande le démontage de la monoplace concurrente. Là, coup de théâtre ! La cylindrée du moteur de l’adversaire n’est pas conforme. 3,5 litres au lieu de 3 litres, cylindrée alors en vigueur.
Michel et les siens ne sont pas au bout de leurs surprises. Les méfaits du Prince blanc dépassent, et de loin, tout ce qu’ils auraient pu imaginer.
Qui veut jouer le rôle du Leader dans la F1 contemporaine ? Et celui de l’arrogant et méprisant Prince blanc ?
L’album Le Prince blanc est paru en 1977. Les temps ont changé. Il existe désormais des manières plus élaborées de manipuler une course. Les génies de l’informatique chercheront des solutions dans l’espionnage de leurs rivaux. Une écurie qui, pour des raisons obscures, veut faire gagner un de ses pilotes et pénaliser l’autre se servira de l’informatique et de l’électronique. Un volant qui ne fonctionne pas, un accélérateur qui ne répond plus, un moteur qui casse au moment opportun… Ou une erreur dans la pression des pneus qui dégradera le comportement de la voiture. Ou l’envoi du pilote en piste à un mauvais moment lors de la phase clé des qualifications. Ou encore un incident (ou l’apparence d’un problème) orchestré dans le but sournois de déconcentrer le pilote au moment du tour de chauffe afin de lui faire rater son départ.
Serait-ce de la fiction ? Toute ressemblance avec les agissements de marques existant ou ayant existé est-elle le fait du hasard et de l’imagination ? Hummmm…. Si la réponse est positive, une riposte s’imposera. BOYCOTTER LA MARQUE ne servant pas loyalement ses deux pilotes ! Car il faudrait être bien naïf pour imaginer qu’une firme qui se comporte mal avec un des pilotes de son écurie de F1 traitera correctement des clients anonymes s’ils connaissent le moindre souci avec leur voiture de tourisme.
NOTE MODIFIÉE LE 20 OCTOBRE 2015
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Thierry Le Bras