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francis dosières

  • BELLES DE COURSE

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    « Mon bateau, c’est le plus bateau de la flotte, et un beau bateau, c’est un bon bateau ». Ces propos sont extraits d’une interview que m’accorda Catherine Chabaud quelques semaines avant le Vendée Globe 2000 – 2001. Catherine, authentique marin, accorde une importance particulière à l’harmonie qui s’installe entre un skipper, sa  machine et les éléments. Les bateaux de course sont souvent qualifiés de F1 de la mer. Laurent Bourgnon affirme pour sa part qu’un voilier de course se pilote. Les comparaisons entre voiliers de course et voitures de compétition sont nombreuses.

     

    Une belle voiture de course est-elle une bonne voiture de course ? Pas sûr. Mais le fait qu’une voiture de course soit belle contribue en tout cas  à illustrer les performances de son pilote.

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    J’ai eu l’idée de mettre en ligne dans une série de notes consacrées aux « Belles de course » quelques photos de machines dont j’ai particulièrement aimé le design, la décoration, les couleurs. Le choix est subjectif bien sûr, car si un chrono établit une hiérarchie objective, l’esthétique ressort par nature d’un ressenti personnel.

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    Elio de Angelis devant sa Lotus 1980

     

    La première Formule 1 que j’ai choisi de présenter est la Lotus de 1980 qui était pilotée par Elio de Angelis et Mario Andretti. La voiture ne fut pas la meilleure du plateau puisqu’elle ne remporta pas le championnat des constructeurs. Mais dès que je l’ai vue, j’ai été séduit par ses couleurs, bleu, rouge et argent. Les deux premières photos de cette note représentent Elio de Angelis à son volant lors des essais du Grand-Prix d’Hockenheim 1980. Elio était un authentique  artiste du pilotage, « Il fut le plus beau pilote qu’il m’ait été donné d’admirer », confie Johnny Rives dans « La course aux souvenirs ». Un artiste au volant d’une œuvre d’art, un duo magique.

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    Les F1 ne sont pas les seules voitures qui causent un choc visuel. Des voitures de tourisme de sérié (groupe 1) pouvaient tout aussi bien retenir l’attention. Je pense par exemple à la Ford Escort 2000 RS que pilota Francis Dosières  de 1980 à 1982. Francis aligne toujours des voitures décorées avec goût. Son pilotage remarquablement efficace fait en outre de ses belles autos de bonnes machines de course riches d’une impressionnante collection de victoires de groupes. L’image ci-dessus a été prise à la CC de Saint-Gouëno en 1980.
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    Je terminerai cette présentation des voitures dont le look m’a causé un coup de cœur par l’Opel Ascona 19 SR groupe 1 avec laquelle j’ai commencé la compétition en course de côte au printemps 1976. Elle était strictement de série avec juste quatre amortisseurs De Carbon piste, des slicks et les équipements de sécurité obligatoires. Même pas un pont court ni un pot piste. Pas question d’aller chercher les Alfa Roméo 2000 GTV de Christian Galopin, Christian Rio, Jacques Coquet ou Philippe Bernier, ni la Triumph Dolomite de Didier Calmels. Mais j’adorais le dessin de sa carrosserie et je trouvais que sa peinture bleu métal et son toit noir la mettaient vraiment en valeur. Aujourd’hui encore, elle conserve une place particulière dans le souvenir des voitures que j’ai possédées. L’année suivante, j’ai commencé à remporter des victoires de classe avec une Golf GTI. Mais quand j’ai disputé les M d’Avranches avec  l’Ascona qui manquait cruellement de puissance sur ce tracé, j’ai rêvé d’y revenir un jour avec une Commodore GSE maxi groupe 1 bleue avec un toit noir…

     

    Thierry Le Bras

  • L’AUDI QUATTRO de Claude-François JEANNERET

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    Dans la précédente note, j’évoquais l’arrivée sur les courses de côtes des voitures du groupe GT Spécial. Dans l’attente de ces monstres survitaminés, je vous invite aujourd’hui à un petit flash-back sans quitter l’univers de la côte.

    Durant les années 70, 80 et au début des années 90, le Suisse Claude-François Jeanneret fit partie des grands animateurs du Championnat d’Europe de la montagne. Il disposait toujours de voitures exception, BMW groupe 5, BMW M1, Audi Quattro S2, Ford Sierra Cosworth groupe A.

    De 1984 à 1987, Caude-François Jeanneret engagea une superbe Audi Quattro S2 groupe B.

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    La voiture était impressionnante d’efficacité et produisait un bruit qui inspirait la puissance avec son moteur turbo.

    Je me souviens d’une anecdote à la course de côte du Mont-Dore 1985. Le tracé commence par une ligne droite de 400 mètres en légère montée avant un double gauche. Les organisateurs avaient placé une cellule de chronométrage avant ce virage, ce qui leur permettait de mesurer et de faire annoncer par les speakers les temps d’accélération des voitures. Après la seconde montée le dimanche, Francis Dosières, qui venait de remporter le groupe A au volant de sa BMW 635 groupe A, descendit à pied au virage dit « la carrière » pour répondre à une interview du speaker installé à cet endroit. Les grosses voitures du groupe B commençaient à monter. Soudain, le speaker annonça le temps de la Quattro de Jeanneret à l’accélération sur les 400 premiers mètres. Il correspondait à ceux des F2 qui se battaient pour le scratch ! Après bien sûr, le poids et l’encombrement de la grosse Audi la pénalisaient dans les parties serrées. Mais à l’accélération en ligne droite, avec ses quatre roues motrices et sa puissance, la Quattro groupe 2 poussait aussi fort qu’une Formule 2.

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    « Francis Dosières est stupéfait », commenta le speaker devant l’expression de surprise qu’exprimait le visage du pilote français en découvrant le potentiel d’accélération de la Quattro. On le serait à moins.

    Thierry Le Bras