« Mon bateau, c’est le plus bateau de la flotte, et un beau bateau, c’est un bon bateau ». Ces propos sont extraits d’une interview que m’accorda Catherine Chabaud quelques semaines avant le Vendée Globe 2000 – 2001. Catherine, authentique marin, accorde une importance particulière à l’harmonie qui s’installe entre un skipper, sa machine et les éléments. Les bateaux de course sont souvent qualifiés de F1 de la mer. Laurent Bourgnon affirme pour sa part qu’un voilier de course se pilote. Les comparaisons entre voiliers de course et voitures de compétition sont nombreuses.
Une belle voiture de course est-elle une bonne voiture de course ? Pas sûr. Mais le fait qu’une voiture de course soit belle contribue en tout cas à illustrer les performances de son pilote.
J’ai eu l’idée de mettre en ligne dans une série de notes consacrées aux « Belles de course » quelques photos de machines dont j’ai particulièrement aimé le design, la décoration, les couleurs. Le choix est subjectif bien sûr, car si un chrono établit une hiérarchie objective, l’esthétique ressort par nature d’un ressenti personnel.
Elio de Angelis devant sa Lotus 1980
La première Formule 1 que j’ai choisi de présenter est la Lotus de 1980 qui était pilotée par Elio de Angelis et Mario Andretti. La voiture ne fut pas la meilleure du plateau puisqu’elle ne remporta pas le championnat des constructeurs. Mais dès que je l’ai vue, j’ai été séduit par ses couleurs, bleu, rouge et argent. Les deux premières photos de cette note représentent Elio de Angelis à son volant lors des essais du Grand-Prix d’Hockenheim 1980. Elio était un authentique artiste du pilotage, « Il fut le plus beau pilote qu’il m’ait été donné d’admirer », confie Johnny Rives dans « La course aux souvenirs ». Un artiste au volant d’une œuvre d’art, un duo magique.
Thierry Le Bras