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CIRCUITMORTEL - Page 90

  • ALFA VENDÉE, une concession Alfa Roméo pas tout à fait comme les autres

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     Le virus Alfa, c’est une bonne maladie qui touche les personnes sensibles, celles qui savent vivre et aiment le meilleur, l’art, la culture, le sport.

    Ce merveilleux virus a touché Frédérique Barteau dès son plus jeune âge. Au point de l’amener à prendre en 2005 la succession de son père à la tête de la concession Alfa Roméo de Vendée. Autant dire que dans la famille Barteau, le virus Alfa se transmet de père en fille car monsieur Barteau père a consacré 40 ans de sa vie à défendre les marques italiennes Alfa Roméo, Ferrari et Maserati. « Mes études en économie et finances, mon discours très hermétique sur le monde de l'automobile, ma réticence à l'approche d'une activité commerciale, n'ont pas empêché, finalement, le virus de m'atteindre ! témoigne Frédérique Barteau Alors merci papa ! Je le répète tous les jours, l'aventure est passionnante ! »

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    Le conducteur Alfa Roméo cherche une voiture qui vit et qui lui offre du plaisir. Le vrombissement magique des moteurs Alfa, le design parfait des carrosseries, la chaleur des intérieurs transforment son temps de conduite en pur bonheur au moment où tant d’autres automobilistes s’ennuient à mourir dans des objets roulants d’une banalité et d’une tristesse affligeantes. Conduire une Alfa Roméo, c’est un art de vivre.

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    Quelques modèles historiques font partie du mythe Alfa Roméo. Pour ma part, j’éprouve une tendresse particulière pour le coupé Bertone 2000 GTV des seventies qui alliait si bien élégance et performances.  Les temps ont changé. Au XXIème siècle, l’automobile doit se soumettre à de nouvelles contraintes, celles d’un monde en crise, d’une société moins énergivore, plus soucieuse de la nécessité de préserver l’environnement afin de ne pas hypothéquer l’existence des générations futures. Mais Alfa Roméo sait toujours offrir des modèles adaptés aux envies des conducteurs. La marque italienne reste fidèle aux valeurs Vintage de bon goût, de plaisir et de douceur de vivre tout en proposant des voitures répondant aux nouvelles préoccupations des acheteurs. La gamme Alfa Roméo réunit les qualités historiques de la marque au trèfle et les exigences de l’automobile de demain. La Mito illustre ce mariage de l’histoire et de la responsabilité. Belle, performante, mais aussi économe et respectueuse des autres.

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    Que vous soyez ou non en phase de choix de votre future voiture, n’hésitez pas à surfer sur le  site d’Alfa Vendée :

    http://www.alfavendee.com

     

    Vous y découvrirez une autre façon de communiquer sur Alfa Roméo, sur Alfa Vendée SA Barteau… et sur tout ce qui les relie, l’Italie, le sport, la mode, le design … et les petites sorties.

     

    Thierry Le Bras

     

  • JOHN ET JENSON BUTTON, ou les valeurs du Rallycross

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    John Button brilla en Rallycross

     

    Jenson Button a remporté le titre de Champion du monde de F1 2009 dès le Brésil, avant le Grand-Prix d’Abu Dhabi qui se disputera ce week-end.

     

    Jenson est le fils d’un ancien pilote anglais de Rallycross. En qualité de Breton presque voisin de Lohéac où l’Écurie Bretagne, le Comité des fêtes de Lohéac et Michel Hommel, lancèrent le Rallycross en France, je ne pouvais pas ne pas souligner ce fait.

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    John et Jenson, la belle histoire d’un père et d’un fils

     

    D’autant que le passé sportif de John Button a forcément contribué à l’éducation qu’il donna à son fils Jenson et aux valeurs qu’il lui inculqua. « L’esprit du Rallycross, c’est  la guerre sur la piste, mais le respect et l’amitié en dehors », affirme Jean-Luc Pailler, onze fois Champion de France et une fois Champion d’Europe de Rallycross. C’est tout à fait Jenson ! Sa philosophie de la course respire ce principe. Sa course agressive au Brésil puis ses accolades avec Rubens Barrichello et les félicitations qu’il reçut de nombreux autres pilotes soulignent cette parenté avec l’esprit du Rallycross. Ça fait du bien dans une F1 où les mauvais actes et comportements de certains – toujours les mêmes – ne donnent pas l’image du monde de gentlemen qu’auraient appelé les Fangio, Moss, Hawthorn, Clark, Brabham, McLaren, Hill, Ickx ou Stewart…

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    Jenson Button, un sportif accompli qui pratique aussi le triathlon

     

    John Button a beaucoup soutenu son fils. Toujours présent dans les stands comme Anthony Hamilton, le père de l’autre Champion du monde britannique en activité en F1. La comparaison entre les papas des champions du monde anglais se limitera cependant à l’amour pour leurs fils et à leur présence sur les courses. Car si Anthony Hamilton a découvert la compétition avec son fils et s’est impliqué dans les aspects financiers de sa carrière, John est foncièrement un pilote anglais mû par le fighting spirit hérité des glorieux aînés qui firent la réputation des pilotes britanniques. John s’est distingué en Rallycross, une discipline de furieux. Il sait ce que ressent un pilote quand il pose les fesses dans un baquet et sangle son harnais. Il connaît la joie immense de franchir la ligne d’arrivée en tête comme les week-ends où tout va mal dès les premiers tours de roues de la première séance d’essai jusqu’au dimanche soir.

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    Jenson fait partie des grands pilotes, c’est incontestable

     

    Puis John Button s’est intéressé au karting. Il a préparé les karts de Jenson, l’a amené de course en course, a préparé d’autres karts pour faire bouillir la marmite. Car contrairement à ce qu’ont parfois voulu faire croire certains détracteurs, Jenson n’a rien d’un enfant gâté. Son père et lui ont connu des périodes financièrement difficiles, des moments où il fallait emprunter aux copains pour mettre du carburant dans le camion pour rentrer le dimanche soir après les courses. Jenson a été élevé par son père après le divorce de ses parents. Le père et le fils ont traversé beaucoup d’épreuves ensemble. Et ils ont vécu ce qui soude le mieux un père et un fils, le partage d’une passion. Une relation qui explique aussi pourquoi John Button, quoique très présent, ne donne jamais l’impression d’empiéter sur la liberté de son fils ni d’entraver son épanouissement.

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    Jenson Button, le Champion du monde 2009

     

    Jenson Button est un beau Champion du monde de F1. Son nom fait honneur à la liste de patronymes qui figurent sur ce prestigieux palmarès.

     

    NOTE MODIFIIEE LE 17 SEPTEMBRE 2016

     

    Le Rallycross, une discipline qui sert de cadre à un thriller récemment réédité (en version papier) cf :

    1 – http://circuitmortel.com/2016/06/circuit-mortel-un-blog-et-un-roman-eponyme/

    2 - http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/2016/07/un-polar-en-rallycross.html

    Thierry Le Bras

  • DIDIER PIRONI A L'AGACI 300

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    Photo : José Martins Pirès

     

    1982 : Didier Pironi réussit une saison exceptionnelle en F1. Il est l’homme fort du peloton. Il va pourtant s’autoriser une récréation au volant d’un VHC, une Ferrari P4 appartenant à David Piper.

     

    Johnny Rives suivit de près cet épisode original de la carrière de Didier. Les articles qu’il publia dans L’Équipe les 17, 19 et 20 avril 1982 m’ont beaucoup aidé dans la rédaction de ce texte. Ils n’indiquent malheureusement pas comment Didier et David Piper étaient entrés en contact.

     

    Le contexte

     

    L’AGACI 300 se disputait sur l’autodrome de Linas-Montlhéry. Didier Pironi participait à la course vedette du meeting, le Trophée Léonard Parfums, ouvert aux voitures dites « Super Sports Cars ». L’épreuve se courait sur 15 tours, soit 51,075 km.

     

    Signalons que l’épreuve était organisée le dimanche 18 avril 1982, soit une semaine avant le fameux Grand Prix d’Imola qui donnerait lieu au duel fratricide que Didier remporterait face à son équipier Gilles Villeneuve.

     

    Une rumeur circulait dans la presse depuis quelques jours. Ferrari aurait envisagé de renoncer à la F1 très prochainement. Interrogé par Johnny Rives, Didier tint à mettre les choses au point.

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    « Je n’y crois pas du tout, commenta le pilote français. Je suis persuadé qu’il ne se passera rien avant la fin de la saison. Car si cela devait arriver bientôt, je suis persuadé que Gilles Villeneuve et moi aurions été prévenus. »

     

    Didier n’excluait toutefois pas un changement d’orientation de la Scuderia pour les saisons suivantes si la F1 n’adoptait pas un règlement équitable et stable.

     

    Une vraie course

     

    Les courses de VHC n’avaient pas encore atteint la notoriété qu’elles connurent ensuite chez nous.

               

    Si Didier Pironi partait favori au volant de sa Ferrari P 4 de 1967, Dick Attwood, vainqueur des 24 Heures du Mans 1970, entendait bien lui donner la réplique avec sa Porsche 917 de 1971. La P 4 et la 917 n’étaient pas encore de vénérables grands mères. L’une fêtait son quinzième anniversaire tandis que l’autre entrait seulement dans sa onzième année.

     

    David Piper, propriétaire de la P 4 confiée à Didier, s’était engagé sur une Ferrari 275 LM. Les frères Mike et Richard Knight pilotaient des Lola T 70. Beurlys retrouvait une Ford GT 40.

     

    Aux essais le samedi, Didier s’attribua la pole position en tournant deux secondes au tour plus vite que la Porsche 917 d’Attwood. Seul problème, le moteur Ferrari émettait des bouffées de fumée.

     

    Comme prévu, Didier Pironi se détacha dès le départ de la course le lendemain. Au septième tour, il comptait huit secondes d’avance sur la Porsche 917. Soudain, un bruit de moteur l’inquiéta. En grand professionnel soucieux de la voiture qui lui était confiée par un collectionneur, il coupa le contact pour ne pas risquer de casser le moteur. La course fut donc remportée par Dick Attwood devant les Lola T 70 des frères Knihgt.

     

    Une voiture agréable

     

    Didier conserverait un bon souvenir de cette expérience originale. Pour preuve, ses déclarations à Johnny Rives après la course.

     

    « Je ne me souvenais plus que cela pouvait exister de piloter de cette façon. Depuis trois ans en F1, nous sommes contraints à un pilotage ultra-précis, évitant les glissades car elles font perdre du temps. C’en est à un point qu’il faut parfois se forcer pour aller vite. J’en arrivais à oublier qu’on peut conduire autrement.

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    Photo : Thierry Le Bras

     

    « Mon contact avec la Ferrari P 4 de Piper à Montlhéry m’a permis de mesurer à quel point nous sommes éloignés d’une notion à mon avis plus saine de la conduite en course. Cette voiture était équipée de pneus modernes, des Avon dernier modèle. J’ai été enchanté de son comportement, car ils permettent d’aborder un virage un peu trop vite et de corriger par des glissades qui ont l’avantage d’être spectaculaires et de ne pas faire perdre de temps. Les zones de freinage sont plus allongées qu’en F1. Dans les virages, ça glisse et le pilote contrôle. Il flirte avec la limite impunément, il la situe mieux, ce qui lui permet de frôler les bordures en toute sécurité.

    « En F1, nous n’avons plus du tout de plaisir. Pour être efficace, il faut éviter de faire du spectacle. En outre, les suspensions sont tellement dures qu’on est secoués sèchement à bord, au point de parfois manquer une pédale ou le levier de vitesses lors de manœuvres. Ce qui provoque des fautes stupides et se paye cher. En outre, la limite est moins perceptible à cause de l’effet de sol, car elle dépend du contact des jupes avec le sol, lequel varie avec les inégalités de celui-ci. »

     

    Précisons enfin que Didier Pironi avait bouclé son meilleur tour en course en 1’26’’86, soit à une moyenne de 141,09 km/h et que Dick Attwood remporta la course à une moyenne de 135,702 km/h.

     

    Merci à José Martins Pirès qui a eu la gentillesse de me faire parvenir la photo de Didier au volant de la Ferrari P4 sur le circuit de Montlhéry

     

    Thierry Le Bras