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CIRCUITMORTEL - Page 209

  • MEMOIRES DE VIVIA (5)

    Objets inanimés, avez-vous donc une âme, écrivit Lamartine ?

    Oui, répond cette Vivia 1.600 S née en mille neuf cent soixante-dix huit  qui rapporte ici ses souvenirs, ses grandes joies, ses triomphes, ses peines, ses angoisses et sa retraite dorée.

    (suite du texte mis en ligne le 28 juin 2006)

    Chapitre 5 :

                Yannick était coiffeur dans une petite commune du Morbihan. La passion de la course automobile le dévorait depuis longtemps. A l’âge de vingt-cinq ans, il venait de parvenir au stade de la demi-finale d’une école de pilotage.

    Il m’acheta en l’état, puis me confia à un ami carrossier qui me désossa et enleva le blackson posé par mon constructeur afin de m’alléger. J’appris que j’étais destinée à la compétition et que j’allais être préparée à cet effet. Mon châssis fut redressé ; je reçus des renforts de caisse, ainsi qu’un arceau cage destiné à assurer la sécurité de mon pilote en cas d’accident et à me rigidifier. Je fus transportée sur plateau chez un garagiste spécialisé dans la préparation des véhicules de compétition.

                Là, mon moteur fut démonté entièrement, mon vilebrequin rééquilibré, mes arbres à cames remplacés, ma culasse rectifiée, mon allumage et mon injection réglés avec soin. De nouveaux ensembles ressorts-amortisseurs, une boîte de vitesses dite « montagne », c’est à dire à rapports rapprochés, et un échappement libre complétèrent ma préparation. Yannick vint m’essayer. Il ne voulait désormais m’utiliser qu’en compétition et m’y déplacerait sur une remorque, derrière sa Renault 20.

                Je n’oublierai jamais notre première épreuve. C’était une course de côte en Normandie, sur une route très rapide. Avant le départ, Yannick semblait au bord de l’évanouissement et moi, je tremblais de toutes mes soupapes. Mon nouveau propriétaire débutait. Il ne possédait pas l’expérience, les méthodes de reconnaissance ni l’assurance d’Éric.

    Nous étions paralysés par le trac. Je connus souvent cette sensation au cours de nos années de compétition. Quelques minutes avant la course, l’angoisse nous envahissait. Ce n’était pas la peur de l’accident, la crainte des dommages matériels ou corporels, mais l’inquiétude de mal faire, de ne pas être à la hauteur de ce que les spectateurs, les amis venus nous voir courir, le speaker et les journalistes attendaient de nous. Ce malaise disparaissait toujours comme par enchantement dès que le départ était donné pour laisser place à la concentration absolue et à l’exaltation de la course. Ce jour là, nous avons gagné notre catégorie après une lutte acharnée. Pendant deux ans, presque chaque week-end de la saison de compétition qui durait à peu près de mars à septembre, nous avons disputé des courses de côtes, des rallyes et même quelques épreuves en circuit. Yannick devint de plus en plus rapide et de plus en plus acharné au volant. Sa fougue et son adresse alliées à ma puissance nous permirent de remporter très souvent notre catégorie. Je vis souvent Éric; Il pilotait alors une Vivia groupe 4. Nous ne courions donc pas dans la même catégorie. Mais il venait souvent bavarder avec mon nouveau pilote et ne se montrait pas avare de conseils à notre égard.

    Yannick s’affirmait comme un pilote de talent. La presse spécialisée lui avait consacré plusieurs articles. Les couleurs d’annonceurs publicitaires étaient venues orner ma carrosserie. Ma photo avait été publiée dans diverses revues. Hélas, malgré les révisions régulières, je commençais à vieillir. Une nouvelle réglementation allait entrer en vigueur. Elle m’interdirait de briguer de nouvelles victoires. D’autres modèles Vivia, jeunes et puissants, devenaient plus performants. Yannick songeait à me vendre et à acquérir une de ces voitures. L’heure de ma retraite sportive avait sonné.

    (à suivre le 3 juillet 2006)

    Si les automobiles Vivia jouent un rôle non négligeable dans les roman de Thierry Le Bras, le héros principal en est toute de même un être humain, David Sarel.. Plongez-vous sans attendre dans l’atmosphère de ses premières aventures parues aux Éditions Astoure (cf : http://astoure.site.voila.fr ) , notamment « Circuit mortel à Lohéac » et « Faits d’enfer à Carnac ».

  • HYPOCHRISIE DANS LE MONDE DU CYCLISME

    LE BILLET D’HUMEUR DE SÉBASTIEN MÉNIER

                Bien sûr, les valeurs du sport supposent une compétition équitable, ce qui conduit à prohiber tout dopage et toute triche. Il n’en demeure pas moins vrai que le monde du cyclisme constitue une exception déplorable dans la mesure où tous les concurrents ne sont pas traités avec la même sévérité. Loin s’en faut.

                Si on en croit les journalistes de L’Équipe Magazine et de L’Équipe, Lance Armstrong s’est bien dopé. Les doutes sur sa probité ne sont pas nouveaux. Il avait d’ailleurs été contrôlé positif aux corticoïdes lors du Tour de France 1999. La production a posteriori d’un certificat médical fort opportun l’avait sauvé alors que la stricte application du règlement aurait dû donner lieu à sanction.

                Depuis, nombre de nouveaux éléments se sont accumulés pour « charger » le sulfureux coureur injecté d’Outre-Atlantique dans le paysage du Tour. A commencer par l’ouvrage publié en juin 2004 par les journalistes David Walsh et Pierre Balleste. Sous le titre « Les secrets de Lance Armstrong », les deux auteurs dévoilent au grand jour le système Armstrong. Le procureur d’Annecy ouvrit une enquête judiciaire. Une nouvelle fois, Armstrong sauva sa peau en invoquant la prescription des faits.

                Nouveau coup dur pour l’Américain le 18 juillet 2005. Son assistant révèle la découverte d’une boite de stéroïdes dans la salle de bains de Lance Armstrong. Le collaborateur du cycliste avoue aussi sa conviction que l’homme a utilisé des produits interdits sur le Tour de France.

                Malgré cette accumulation d’indices concordants qui tendent à démontrer qu’il est un tricheur avéré, Lance Armstrong fut toujours le bienvenu sur le Tour de France. Pire, le tricheur – un mot que nous pouvons utiliser sans risque de contradiction au titre des faits survenus en 1999 – détient le record absolu du nombre de victoires devant d’authentiques champions tels que Anquetil, Indurain, Merckx !

                Aujourd’hui, une nouvelle affaire écarte Jan Ullrich, Ivan Basso et Francesco Mancebo de la Grande Boucle. Pourtant, aucune décision de justice ne les a condamnés. Ils sont présumés innocents ! Ces hommes se sont probablement sentis régulièrement volés par Armstrong. Ont-ils commis des erreurs ? Seule une procédure judiciaire en bonne et due forme au cours de laquelle leurs avocats pourront s’exprimer permettra d’établir une responsabilité qui, aujourd’hui, reste éventuelle.

                Quelle honteuse différence de traitement entre eux et Armstrong ! Je crois que je zapperai cette année toutes les informations relatives au Tour de France. A moins bien sûr que l’organisation de ce magnifique événement et l’Union Cycliste Internationale ne mettent en œuvre des procédures judiciaires visant à annuler les victoires d’Armstrong et à réclamer la restitution de tous ses gains en course. Dura lex, sed lex, affirme l’adage romain. Certes, mais à condition qu’elle soit la même pour tous !

                                                                                                                            Sébastien Ménier

    Sébastien Ménier est un journaliste de fiction qui joue un rôle important dans les Aventures de David Sarel, la série de romans policiers que j’écris. Mais si ce coup de gueule est signé du nom d’un de mes personnages récurrents, c’est parce que ce blog a été créé pour traiter de la série. J’assume pleinement les propos que je prête à Sébastien.

  • DEDICACES A VANNES

    Thierry Le Bras dédicacera ses romans samedi prochain, 1er juillet 2006 :

    au Centre commercial Carrefour de Vannes

    - le matin de 10 heures 30 à 12 heures ;

    - l’après-midi de 15 heures à 18 heures.

    Les romans policiers de Thierry Le Bras sont publiés aux Éditions Astoure (cf : http://astoure.site.voila.fr ). Ils racontent Les aventures de David Sarel, avocat durant la semaine et pilote automobile le week-end. Cette série comprend pour l’instant deux livres : Circuit mortel à Lohéac et Faits d’enfer à Carnac.