Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

fictions - Page 24

  • DAVID SAREL DONNE DANS L'HUMOUR CYNIQUE

    Une soirée de l'avocat pilote David Sarel

    david sarel,fictions,polars

    Vécu le lundi 5 février 2007 à 23 heures lors d’une soirée parisienne.  Les frères Phil et Loric Van Blumberg, amis et clients de David Sarel donnent une soirée au Pré Catelan. Il s’agit d’une opération de communication destinée à assurer la promotion de leur joaillerie installée place Vendôme.

     

    Soudain, un convive s’approche de David. Il s’agit d’un homme brun d’environ trente cinq ans. Grand, cheveux frisés un peu longs, très élégant. David le connaît. Son interlocuteur s’appelle Bertrand Bonnert. Il possède des salons de massage et d’esthétique ainsi que des clubs de rencontres. Bertrand est un client attitré de David. Jamais de problèmes de droit du travail dans les sociétés de Bertrand Bonnert. On règle les affaires en famille avec les filles. David intervient dans le fonctionnement des sociétés, les négociations d’emplacements, de renouvellement de baux commerciaux. Il fait intervenir son associé Stéphane Larivière quand le fisc embête Bertrand ou une de ses amies. En vérité, David suspecte Bertrand d’apporter sa protection à quelques petites qui racolent un peu. Bertrand semble aussi prêter des appartements de son parc immobilier à d’autres jeunes femmes que la solitude conduit à inviter des hommes pour partager quelques heures de détente…

     

    De temps en temps, maître Sarel s’indigne face aux dénonciations qui conduisent son client devant un juge d’instruction. A l’évidence des calomnies, des allégations mensongères et sordides formulées par des jaloux qui ne manquent pas d’audace et accusent Bertrand de proxénétisme ! Les gens sont si méchants de nos jours. Jusqu’à présent, aucune de ces accusations n’a résisté aux arguments juridiques de maître Sarel. Les délits ne sont pas constitués Il manque toujours l’élément matériel ou l’élément légal. Et comme aucune fille n’a jamais témoigné… Une fois, une petite venue de Lettonie passer quelques semaines de vacances – c’est en tout cas ce qui se déduisait de son visa touristique - a bavé auprès d’un lieutenant des mœurs. Personne ne l’a jamais revue.

     

    - Elle dû repartir dans son pays sans laisser d’adresse, rigole Bertrand. Je lui pardonne ses errances. Je pense qu’elle rêvait de participer au Concours de l’Eurovision et qu’elle s’est trompée d’adresse. Après ça, la Lettonie va encore nous faire le coup du France, zéro point (prononcé à l’anglaise et avec l’accent s’il vous plait).

    david sarel,fictions,polars

     Bertrand Bonnert est un homme de bonne compagnie qui fréquente assidûment la Jet Set. C'est un très bon client. Il paye ses honoraires rubis sur l’ongle. Disposant de liasses d’argent liquide qu’il n’a pas le temps de confier aux soins des banquiers, il ne demande une facture que pour la moitié du prix. La paperasserie, c’est tuant. David apprécie et trouve Bertand sympa.

     

    - Penses-tu qu’une loi d’amnistie va éponger les infractions routières après les présidentielles ? demande Bertrand Bonnert à son avocat. En d’autres termes, crois-tu qu’on puisse se lâcher sans risque sur les autoroutes et arrêter de payer le stationnement ?

     

    - Franchement non, répond David. Je suis convaincu que la loi d’amnistie sera très restrictive cette année et qu’elle exclura toutes les infractions routières, notamment les excès de vitesse. Le stationnement, je ne sais pas, mais les principaux candidats se sont battus pour la sécurité routière et prônent une utilisation civique de l’automobile. Je ne pense pas qu’ils puissent donner l’impression d’un laxisme à ce niveau juste après l’élection.

    david sarel,fictions,polars

     - Bon, ben je continue à utiliser les fausses plaques sur la Maserati alors, ajoute Bertrand.

     

    - Pardon ? s’enquiert David.

     

    - J’ai fait installer un gadget marrant, répond son interlocuteur. Un truc inspiré de James Bond. Mes plaques sont réversibles. J’ai d’un côté le vrai numéro, et de l’autre le faux. Quand je me gare sans payer ou que je bourre sur l’autoroute, j’actionne la manette qui retourne la plaque et fait apparaître le faux numéro.

     

    - C’est un peu dangereux, objecte David. Si tu te fais arrêter avec les fausses plaques, tu te retrouveras en garde à vue.

     

     - J’ai tout prévu, réplique Bertrand. Le numéro de la fausse plaque reprend les chiffres de la vraie, mais dans le désordre. 57 au lieu de 75, 7214 au lieu de 1472. Au niveau des lettres, un M est devenu N. Je prétendrai que le mec qui montait les plaques était dyslexique, c’est tout.

     

     - Astucieux, reconnaît David. Mais n’en abuse pas quand même. Il arrive que les flics s’acharnent bêtement sur des histoires d’excès de vitesse.

     

    QUELQUES LIENS CYNIQUES A SUIVRE

     

    Une recette de morue

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2007/01/22/recette-de-morue.html

     

    Morue sauce piquante au menu du pilote automobile

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2011/09/13/morue-sauce-piquante-au-menu-du-pilote-automobile.html

     

    Vous retrouverez David Sarel et les frères Van Blumberg dans le roman Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans

    http://www.endurance-info.com/article.php?sid=2844

     

    Thierry Le Bras

  • RECETTE DE MORUE

    COUV CHICANES ET DERAPAGES.JPG

    L’avocat-pilote David Sarel est le héros récurrent d’une série de romans policiers écrits par Thierry Le Bras :

    - Circuit mortel à Lohéac ;

    - Faits d’enfer à Carnac ;

    - Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans.

    David apparaît aussi dans des nouvelles.

     

    Comme de  nombreux gentlemen drivers, David Sarel est amateur de gastronomie et ne dédaigne pas d’accompagner les mets de choix d’un vin digne d’eux. Quoi de meilleur qu’une côte de bœuf saignante au poivre servie avec un Saumur Champigny à température ? David considère ce mariage comme un classique difficile à surpasser, fût-ce par les inventions fort intéressantes des tenants de la nouvelle cuisine.

    david sarel,fictions,gastronomie

    Une petite recette pour illustrer cette rubrique culinaire sauce polar autour de David Sarel.

     

    Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler d’une recette de la morue. Vous avez bien lu, je ne parlerai pas de recette de morue au sens générique du terme, mais d’une recette de l’immonde morue, c’est à dire de Soizick Pierret, la plus vieille ennemie de David Sarel.

     

    Les lecteurs des Aventures de David Sarel connaissent déjà cette abominable mégère  qui épousa en secondes noces le père de David et l’acheva sans pitié après avoir capté la plus grosse part de sa fortune (1).

     

    La vengeance, un plat succulent qui se déguste froid !

     

    La morue est fort radine, c’est là son moindre défaut. Le poisson dont cette ancienne entraîneuse de bars à putes tient son nom (2) joue le rôle de prédateur d‘autres poissons. De fait, la morue a eu la peau de Grégoire, le père de David, que nombre de ses concurrents considéraient pourtant comme un vrai requin (3).

    HACHIS DE MORUE.jpg

    Depuis la mort de Grégoire, David a décidé d’assaisonner la morue aux petits oignons et d’en faire du hachis. Il récolte patiemment mais sûrement tous les ingrédients de sa vengeance. Une agence d’enquêteurs privés l’aide dans sa quête. La famille Delgano qu’a rejointe Benjamin Boden (3) a percé la plupart des secrets de Soizick Pierret Sarel, dite la morue. Au fil de leur enquête, Mario, Ange et Benjamin ont découvert de nombreux détails dont une des pires recettes de cette femme. Nous parlons toujours recettes de cuisine bien sûr, car les recettes financières de la morue (au sens de chiffre d’affaires) s’avèrent excellentes depuis qu’elle a pêché Grégoire dans ses filets.

     

    Du vivant de Grégoire, la morue dépensait le moins d’argent possible dans ses repas. Si la mère, la fille et la copine de la morue dégustaient des petits plats, en l’absence d’invités, l’abominable femme soumettait son mari à un régime d’animal domestique martyrisé.

    POUBELLES.jpg

    - Plusieurs personnes témoignent de ce qu’elle lui faisait manger, rapporte Benjamin à David après quelques interrogatoires de connaissances de la morue. Elle se vante notamment de lui avoir préparé au moins une fois par semaine un plat qui ne coûtait rien. Ta belle-mère faisait le tour des poissonniers clients des agences ou sociétés de promotion de ton père pour leur demander des têtes de poissons. Elle prétendait que c’était pour ses chats. Or, la morue n’a évidemment pas de chats. Je vois mal quel animal elle aurait pu aimer, à part des serpents et des rats. Elle faisait cuire les têtes et accommodait les morceaux de chair en une sorte de terrine en gelée. Ton père faisait mine de se régaler. « De toute façon, il me mangeait dans la main mon petit sou à la crème d’oseille », se vantait la morue.

     

    - Incroyable ! s’indigne David. Avec tout le blé que lui filait mon père, cette salope lui faisait bouffer des restes récoltés dans les poubelles des poissonniers ?

    CHASSE A LA MORUE.jpg
    - Oui, répond Benjamin. La chasse à la morue est un sport passionnant. Je savais que je découvrirais des horreurs en enquêtant sur cette pouf, mais ce que j’ai trouvé dépasse tout que j’attendais. Franchement, de toute ma carrière dans la PJ avant de passer au privé, j’ai rarement vu des criminels aussi foncièrement pourris que cette "pléripétassienne", comme elle dirait la Mado de Nice avé l'accent chantant des gens du sud.

     

    - Pourrie, la morue ? ricane David. T'as raison, on peut dire qu’elle n’est plus trop fraiche aujourd’hui. Mais son goût pour la galette, il  reste intact.

     

    Les Aventures de David Sarel ne manquent ni de sel, ni de piquant. Et rassurez vous, aucune arrête ne vous restera en travers de la gorge après la lecture.

     

    Note modifiée le 8 août 2012 :

    Retrouvez d'autres recettes épicées à souhait dans 7 Nouvelles pimentées, mon dernier recueil de nouvelles, publié en juin 2012 chez Gaïa Village Publications.

    david sarel,fictions,gastronomie

    Chaque nouvelle est associée à un plat inscrit à mon menu de lecture du jour. David et la morue assaisonnent l’avant dernier scénario, Le délice de coca à l’herbe (fort de café), une cuisine sans concession ni artifices mais digeste pour le lecteur :

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2012/06/06/7-nouvelles-pimentees.html

     

    Thierry Le Bras

     

    (1) cf Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans

    (2) cf. Circuit mortel à Lohéac

    (3) cf. Faits d’enfer à Carnac