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courses de côte - Page 2

  • LES GT « SPÉCIALES » DÉBARQUENT EN COURSE DE CÔTE

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    Quelles sont les plus belles voitures du monde ? Je fais partie de ceux qui répondent les voitures de Grand-Tourisme et je crois que je ne suis pas le seul. Certes, les monoplaces de Formule 1 représentent ce qu’il y a de plus monstrueux au niveau des sensations de pilotage et les prototypes d’endurance répondant à la règlementation LMP1 atteignent également un niveau de performances supérieur aux GT. Mais au plan de l’esthétique pure, de la magie du des lignes, du rêve, les GT représentent une notion à part.

     

    J’éprouve pour ma part un amour particulier pour quelques modèles de Grand-Tourisme très différents, mais tous synonymes de passion et de performances. Je citerai la Lotus Elan (celle des sixties), la Ford AC Cobra Daytona, la Ferrari Daytona GTB 4, la BMW M1 et la Pagani Zonda. Mais je suis aussi sensible au charme d’une Jaguar Type E, d’une Aston Martin, d’une Chevrolet Corvette, d’une Porsche ou d’une Alpine, ainsi qu’à l’originalité d’une petite Marcos version Le Mans 1966 ou 1967, d’une Alfa Roméo GTZ, d’une Maserati et de bien d’autres modèles.

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    Lorsque j’ai eu le bonheur de pratiquer la compétition automobile, j’ai surtout fait de la course de côte pour des raisons d’emploi du temps et de budget. J’ai évoqué à plusieurs reprises ces expériences dans les archives 2008 de ce blog. Je conserve un intérêt particulier pour cette discipline. La course de côte apprend à attaquer très fort  dès le premier mètre de course sans faire de faute. Son seul défaut est que le pilote ressent une frustration de ne pas passer autant de temps qu’il le souhaiterait au volant. Mais la perfection n’existe pas…

     

    La course de côte a malheureusement décliné au fil du temps. Plusieurs raisons à cela. Les coûts d’organisation ont augmenté de manière exponentielle. Les pouvoirs publics traditionnellement autophobes érigent des règles de sécurité drastiques autour des compétitions et facturent les forces de gendarmerie et les pompiers qu’ils imposent à des tarifs incompatibles avec l’équilibre financier des manifestations. Les riverains conditionnés par l’hystérie pseudo-sécuritaire des lobbies hostiles à l’automobile accueillent moins volontiers les courses. Courir coûte de plus en plus cher. L’évolution sociale favorise la production de modèles qui consomment peu, qui roulent dans le cadre de limitations de vitesse démentiellement basses, qui offrent de l’espace intérieur, ne font pas de bruit et proposent aux passagers le confort d’un salon roulant. De toute façon, les voitures se déplaçant essentiellement en ville ou au ralenti sur des portions de quatre voies, elles n’ont plus besoin de tenir la route ni de freiner. Les machines strictement utilitaires des dernières décennies correspondent à une société aseptisée, uniformisée, celle du nivellement par le bas, de la banalité et de la stigmatisation de l’originalité comme du dépassement de soi.

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    L’automobile moderne représente tout le contraire des qualités d’une sportive. Durant les seventies, une Alfa-Roméo 2000 GTV, une VW Golf GTI, une Opel Kadett GTE étaient des bases aisées à transformer en voitures de course. Les pachydermes contemporains bourrés d’électronique, étouffés par des pots catalytiques et des boîtes aux rapports aussi longs qu’un jour sans pain sont tout juste bons à se vautrer dès que leur conducteur attaque un  virage avec plus d’énergie qu’un mollusque.

     

    Cette triste constatation contribue à faire augmenter le coût de la compétition de manière déraisonnable pour les pilotes amateurs. Fini le temps des voitures de grande série aux qualités de base généreuses comme la R8 Gordini, la Simca 1000 Rallye 2 ou la BMW 2002 TII. Désormais, il est nécessaire partir d’un modèle produit en petite série, donc beaucoup plus cher. Et il faut dépenser davantage d’argent pour le débarrasser du carcan d’équipements policés qui lui coupent le souffle.

     

    Les GT représentent encore une exception, mais à des prix qui en limitent l’accès à une clientèle limitée. Du temps des sixties et des seventies déjà, l’acheteur d’une BMW ou d’une Alfa ne pouvait pas s’offrir une Type E ou une Ferrari. Seulement, sa petite 2 litres musclée au savoir-faire italien ou germanique lui permettait de bien s’amuser.

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    A défaut de revenir à l’époque des 30 glorieuses du sport automobile, la FFSA et les promoteurs du Championnat de France de la montagne ouvrent la discipline à un nouveau groupe appelé GT Spécial qui accueillera :

    - les GT Cup ayant disputé les  Coupes monomarques Porsche, Ferrari ou Lamborghini ;

    - les GT Plus, c'est-à-dire les GT1 et GT2  du Championnat FFSA règlement 2005 ainsi que les LMGT ;

    - les voitures de tourisme de constructeurs européens ayant couru dans des séries telles que le DTM , l’IMSA, le WTCC …

     

    Chaque voiture devra peser au moins 1075 kg avec le pilote à bord.

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    Cette initiative présente de nombreux intérêts. Au plan du spectacle, c’est un plus incontestable. Si les concurrents se laissent séduire par ce nouveau groupe, ils vont amener en course de côte des voitures superbes, spectaculaires et originales. Imaginez des Ferrari Maranello, des Chevrolet Corvette et des Audi A4 DTM au départ, ça aura tout de même de la gueule.

     

    Les promoteurs du championnat semblent optimistes quant au coût financier de l’engagement de ces voitures car, si elles sont chères à l’achat, elles demandent peu de maintenance ensuite.

     

    Il reste cependant quelques interrogations. La première a trait au niveau des performances. Où une Ferrari Maranello va-t-elle se situer par rapport à une Mercedes issue du DTM ou une BMW M3 ? Quelle GT « Spéciale » se révélera  la plus adaptée  à la course de côte dont les tracés sont plus étroits que les circuits ? Sans compter la qualité des renouvellements. Les courses de côtes empruntent des routes ouvertes à la circulation le reste de l’année. Leur bitume ne vaut pas les billards des circuits fermés les mieux entretenus. Et dernière inquiétude, que coûteront les belles à réparer en cas de grosse sortie de route ? On n’ose imaginer ce que devrait débourser le pilote d’une GT1 pour aligner à nouveau son auto après avoir détruit une caisse.

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    Il faut toutefois espérer que ces inquiétudes ne freineront pas le succès du nouveau groupe GT Spécial. L’idéal serait que quelques valeurs sûres du championnat se laissent séduire. Imaginez un pilote de la trempe de Francis Dosières au volant d’une Ferrari ou d’une Corvette ! Ou le retour d’Anne Baverey, qui débuta en compétition par le VHC, au volant d’une BMW du WTCC. Ou encore le jeune Rémi Baby faisant parler la cavalerie d’une Audi ex DTM. Que du bonheur ! s’exclameraient en cœur les fans de course de côte et les spectateurs occasionnels.

     

    Thierry Le Bras

     

  • MONT-DORE CHAMBON SUR LAC, UNE SACRÉE COURSE DE CÔTE

    Une super épreuve

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    DOCU-FICTION

     

    « Mon père, mon cousin, mon frère aîné et des amis proches de la famille comme Freddy Vivien ont couru et courent encore bien sûr, raconte Fabien Trélor. Aussi loin que remontent mes souvenirs, je me rappelle de week-ends sur les circuits, les rallyes et les courses de côtes. Il a toujours été évident pour moi que je ferais de la compétition automobile, et c’est naturellement ce qui est arrivé. »

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    Fabien est le cousin de David Sarel, le héros de nombreux romans, nouvelles et feuilletons de Thierry Le Bras. David y apparaît à diverses époques de sa vie, depuis son adolescence jusqu’à la période contemporaine. Et comme tout personnage qui vit dans un univers, fût-il parallèle, il a des amis, une famille, des relations, des ennemis aussi. Fabien et Arnaud Trélor occupent une place particulière dans le cœur de David. Ils sont plus que des cousins, des petits frères qu’il adore. cette relation apparaît d’ailleurs clairement dans CHICANES ET DÉRAPAGES DE LORIENT AU MANS  (présenté ici http://bit.ly/1dCEZDi et disponible en version papier chez http://amzn.to/1uvUq6o )

     

    Un souvenir fort de Fabien au Mont-Dore

     

    Quelques années ont passé et Fabien a disputé de nombreuses épreuves dont Le Mont-Dore maintenant. Mais il se rappelle encore très bien l’édition 2002 de cette course magnifique.

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    « J’avais 17 ans, témoigne-t-il. Je ne pilotais pas encore, mais je naviguais quelquefois mon frère Arnaud en rallye. Arnaud a cinq ans de plus que moi. Il pilotait un coupé  Vivia 2000 groupe N cette année-là et il marchait déjà très fort. Bien entendu, je l’ai accompagné au Mont-Dore. »

     

    La Course de côte du Mont-Dore / Chambon-sur-Lac se déroule traditionnellement le deuxième week-end du mois d’août, en pleine période de vacances, ce qui lui permet de faire le plein d’engagés. La lutte est acharnée dans toutes les catégories.

     

    « Nous sommes arrivés le mardi midi, raconte Fabien. Nous nous sommes installés dans un camping à la ferme tenu par de vieux amis de la famille. Leur terrain et leur auberge sont dans le Vallée de Chaudefour à quelques centaines de mètres du départ de l’épreuve. C’est sympa et pratique. Nous comptions aménager notre emploi du temps entre les reconnaissances du circuit, un peu de sport (tennis, randonnées en montage, promenades avec des VTT de location), quelques baignades et séances de farniente-bronzing sur les plages aménagées autour du Lac Chambon. Un programme bien cool. »

     

    Arnaud et Fabien  n’avaient oublié qu’une chose, les aléas météorologiques.

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    « Nous avons monté notre tente sous la pluie, reprend Fabien. Cela ne nous a pas inquiétés. Le temps change vite en montagne. Et puis nous étions début août, l’époque idéale pour trouver le soleil. Une fois notre campement installé, nous sommes allés déjeuner à la ferme auberge auprès du camping. Leur omelette au jambon de pays est un régal. Et leur tarte aux myrtilles aussi. L’après-midi, nous avons reconnu le circuit. Prudemment. Les pilotes ne reconnaissent plus comme auparavant. Mon père m’a raconté que la première fois qu’il a couru au Mont-Dore en 1977, il pilotait une Alfa-Roméo 2000 GTV. En soirée, tous les pilotes se mettaient à reconnaître avec les voitures de course. Mon père se souvient s’être fait doubler par un proto 2 litres pendant les reconnaissances alors qu’il allumait déjà fort avec l’Alfa. Si on osait faire ça aujourd’hui, on finirait  derrière les barreaux. Les temps ont bien changé… Dans un sens, c’est sans doute mieux pour la sécurité. Nous avons donc roulé en respectant presque le code de la route avec la petite Rover de série qu’utilisait mon frère au quotidien. Mais une fois les reconnaissances terminées, nous nous sommes demandés quoi faire car il pleuvait toujours. Alors, nous sommes allés boire un pot au Mont-Dore, une très jolie commune. Le soir, nous étions invités au motor-home d’une  autre équipe de Morbihannais et nous sommes rentrés assez tard au camping »

     

    Les deux frères Trélor n’étaient pas au bout de leurs surprises.

     

    « C’est le froid qui nous a réveillés le lendemain matin, poursuit Fabien. Nous avions amené des sacs de couchage assez légers. Au petit jour, il faisait très froid sous la tente. Heureusement, nous avions aussi prévu des couvertures, au cas où… Nous les avons installées. En prenant le petit déjeuner à la ferme auberge, nous avons compris pourquoi nous avions dû nous équiper plus chaudement. Il faisait cinq degrés. Une vraie température hivernale ! Notre tente igloo portait bien son nom. »

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    Les conditions météorologiques ne s’améliorèrent pas beaucoup pendant la semaine.

     

    « Le mercredi, il a plu toute la journée, commente Fabien. Au point que nous sommes allés au cinéma l’après-midi. Aucune activité de plein air n’était envisageable. Heureusement qu’Arnaud et moi, nous aimons la lecture, car le soir, nous rentrions bien vite nous mettre dans nos sacs de couchage avec un bon bouquin. »

     

    Et le jour de la course ?

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    « Le matin, des accompagnateurs du team morbihannais qui nous avait déjà invités à plusieurs reprises m’a amené au haut du circuit. Nous nous sommes installés dans un droite sympa près de l’arrivée. Comme ça, nous pouvions rejoindre facilement les pilotes que nous suivions après leurs montées. En plus, les bons prennent de gros appuis à cet endroit. Arnaud, qui bombardait fort avec sa Vivia 2000, y faisait lever nettement la roue avant droite. J’ai réussi de bonnes photos d’ailleurs. Il ne pleuvait plus. Mais la surprise, ce fut le vent et la température. Au haut du circuit, il faisait trois degrés et ça soufflait bien. J’ai eu froid toute la matinée avec mon blouson Vivia qui n’était pas un vêtement de sports d’hiver. Les VHC et les voitures du groupe F passaient avant les autres catégories dont le groupe N où courait mon frère.

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    Après la deuxième montée d’essais, je suis redescendu avec Arnaud dans la Vivia. C’était un moment sympa, d’autant qu’Arnaud s’était placé en tête de sa catégorie. Tu vois que les spectateurs scrutent les voitures pour discerner les visages des pilotes qui roulent très doucement et ne portent pas de casque. Dis donc, tu as attrapé des coups de soleil m’a fait observer Arnaud lorsque nous sommes descendus de la Vivia. Je remarquais en effet que mon visage me brûlait un peu. Deux heures plus tard, c’était pire. Les quelques rayons de soleil qui perçaient les nuages se révélaient traîtres. Heureusement que sur l’insistance de ma mère, nous avions emporté des tubes de biaphine et  de la crème solaire. Ma mère se souvenait de courses au Mont-Dore dans des conditions caniculaires, notamment de l’édition 1983 où des copains de mes parents avaient attrapé des coups de soleil sévères. Elle ne se doutait pas que sa prévoyance me servirait dans des conditions bien différentes de celles qu’elle craignait. Le lendemain, la piste était toujours sèche et quelques rayons de soleil perçaient les nuages de temps en temps. Je me suis installé à l’ombre, au bas du circuit, au virage du transformateur. Un passage délicat aussi. Arnaud m’y a gratifié de magnifiques passages en légère dérive des quatre roues. J’ai trouvé qu’il passait un peu mieux que ses principaux rivaux. J’ai redouté  de me montrer subjectif et trop optimiste. C’était mon frère.

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    « A la deuxième montée, j’ai eu encore plus peur. La course a été arrêtée une quarantaine de secondes après son départ. Était-il sorti de la route ? Non. C’était une Mégane  partie juste avant lui qui avait fait un tête à queue peu après la carrière. Rien de grave. Le pilote s’en sortait indemne et la voiture n’était pas trop abîmée.. Arnaud est redescendu et il est reparti une troisième fois puisqu’il n’avait pas pu boucler sa seconde montée. Le cœur battant, j’ai attendu le verdict du chrono. Le temps m’a paru long, très long. Pourtant j’avais l’habitude de ces situations depuis le temps que j’allais sur les circuits avec ma famille et nos amis. Le speaker a hésité. Le classement se faisait à l’addition des temps des deux montées. Oui, c’est bien ça, c’est sûr maintenant, Arnaud Trélor remporte la classe 1600 à 2000 du groupe N devant l’Italien Ricardo Valvini sur Clio Williams et l’Autrichien Hans Wallenegr sur Honda Integra Type R. Une très belle performance  pour le jeune Arnaud Trélor qui etc… Le soir, nous avons fêté ça dignement, conclut Fabien. Nous nous moquions bien qu’il ait fait mauvais toute la semaine. De toute façon, nous avons toujours adoré le Mont-Dore dans la famille et c’est une histoire d’amour qui n’est pas près de s’arrêter… »

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    NOTE MODIFIÉE LE 8 AOÛT 2014

     

    La course de côte du Mont-Dore m’a inspiré un polar dans l’univers de la course automobile. L’histoire s’intitule LE PACTE DU TRICHEUR. Elle se déroule en Auvergne. La course emprunte le tracé de la route du Col de la Croix Saint-Robert. 

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    Après la fiction, des annexes abordent la question des superstitions des pilotes en se fondant sur des anecdotes véridiques mettant en scène des pilotes d’hier et d’aujourd’hui.

     

    Le livre est disponible en cliquant sur http://amzn.to/1jAhsoF

     

    Je vous invite également à lire (gratuitement) cette courte histoire illustrée qui se déroule pendant une édition de la course de côte du Mont-Dore Chambon-Sur-Lac

    http://0z.fr/U10ZB

     

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    Thierry Le Bras