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  • JEAN-CLAUDE ANDRUET, PILOTE FERRARI

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    La Ferrari 308 Groupe 4 dans sa livrée Tour de France Auto 1982

    Photos de Adrien Bert (salon automobile de Lyon – octobre 2007)

    Que ce soit aux 24 Heures du Mans ou en Rallye, Jean-Claude Andruet pilota des Ferrari à plusieurs reprises durant sa carrière.

    Prendre le volant d’une Ferrari 308 en rallye, voilà un challenge bien audacieux penseront certains. Jean-Claude n’hésitera pourtant pas à le relever au début des années quatre-vingt.

    La 308 aux couleurs Pioneer et Pozzi ci-dessus connut une saison bien remplie en 1982. Avec de grandes performances et quelques déceptions, comme toutes les princesses du rallye, discipline magnifique mais propice aux pièges et aux surprises.

    Si une plaque de verglas envoyait la belle italienne dans un parapet au Monte-Carlo, la voiture au cheval cabré apportait à son pilote un télégramme de félicitations d’Enzo Ferrari en personne à la Targa Florio. En se classant second derrière Tognana, lui aussi au volant d’une Ferrari 308, Jean-Claude assurait au constructeur de Maranello un doublé sur une épreuve très chère au public italien.

    Sur l’Ile de Beauté, la magnifique Ferrari se classe une nouvelle fois deuxième. La prestigieuse GT laisse une rivale la devancer, une espèce de caisse carrée aux airs de Renault 5, voiture banale s’il en est. Seulement, la R 5 Turbo a été conçue exclusivement pour le rallye. Un moteur central turbocompressé se cache au cœur de la bête à laquelle une longueur réduite confère une maniabilité exceptionnelle. Jean Ragnotti dompte la dernière née du service compétition du constructeur au losange. La troisième marche du podium revient à la BMW M1 de Bernard Béguin. Les machines de luxe se sont inclinées devant l’insolente qui prend l’apparence d’une petite bagnole populaire. Elles ne tarderont pas à laver l’affront.

    C’est au Tour-Auto que la 308 prendra sa revanche de la plus belle manière. Sur la Promenade des Anglais à Nice, c’est elle qui arrive victorieuse après cinq étapes de folie. Cette fois, la première R 5 Turbo, celle de Jean-Luc Thérier, se voit reléguée à 1’ 13’.

    Déception au Rallysprint de Nîmes au mois d’octobre. Une crevaison en finale écarte Jean-Claude de la lutte pour la victoire. Mais il a tout de même signé le record du tour au volant de sa 308.

    Mais au Critérium des Cévennes l’équipage Andruet- Biche écrase la course. L’armada de R 5 Turbo est décimée. La Ferrari ne laisse que deux spéciales à la concurrence.

    Dernière épreuve de la saison, le Rallye du Var. Une sortie de piste dès la premières spéciale annihile les chances de l’équipage Andruet – Biche qui abandonnera quelques kilomètres plus tard.

    Qu’importe. La Ferrari 308 a gagné suffisamment de lauriers. Elle peut songer à une retraite paisible en attendant peut-être de retrouver sa jeunesse lors d’épreuves réservées aux VHC. Une Ferrari, c’est à la fois une bête de course et une oeuvre d’art. Rien d’étonnant dès lors à ce que celle qui fit le bonheur d’Andruet et Biche tienne salon !
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    Vous aimez les émotions que procure la course automobile ? Vous souhaitez les retrouver dans des fictions ?

    C’est possible, découvrez les nouvelles et romans rédigés par Thierry Le Bras qui mettent en scène l’avocat –pilote David Sarel :
    - des nouvelles (fictions courtes) sont en ligne dans les archives de ce blog ;
    - les romans, pour l’instant « Circuit mortel à Lohéac », « Faits d’enfer à Carnac » et « Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans » ont été édités par les Éditions Astoure (diffusées par Breizh).

  • NICO ROSBERG TERMINE FORT

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    Un sens de l’attaque hallucinant, un courage à toute épreuve, un enthousiasme qui fait vibrer ses supporters, Nico Rosberg réalisa une course superbe au Brésil.

    Ces derniers jours, j’ai rendu plusieurs fois hommage à Kimi Räikkönen, le Champion du monde 2007, un très grand pilote qui a enfin vaincu le signe indien et terrassé la malchance qui l’a trop souvent pénalisé depuis ses débuts dans un top team en 2002.

    Le titre de Kimi m’a réjoui. Parmi le plateau contemporain de la F1, je ne cache pas mes préférences pour deux pilotes, Kimi bien sûr, et Nico Rosberg.

    J’ai donc vécu une très belle soirée dimanche car non seulement Kimi a remporté le Grand-Prix du Brésil et le titre suprême, mais Nico a lui-aussi réalisé une course exceptionnelle. Amener la Williams à la quatrième place devant les BMW, ce fut un bel exploit. Qui a prétendu que les dépassements devenaient impossibles en F1 ? Des passionnés de la discipline, je n’en doute pas, mais des spectateurs qui ne suivent pas Nico Rosberg. Car lorsqu’il s’agit d’aller au boulot et de prendre le dessus sur un rival qu’il talonne, nous pouvons faire confiance à Nico. Ce jeune homme bien élevé au look de star hollywoodienne se transforme en bête fauve. Nick Heidfeld et Robert Kubica en firent l’amère expérience dimanche. Il fallait oser attaquer Nick au freinage et le piquer à l’intérieur. Car s’il se montre toujours correct en course, l’Allemand de BMW est un grand pilote qui sait défendre fermement sa position. Nico a osé, et c’est passé. Robert Kubica a profité de l’occasion pour dépasser les deux combattants que leur passe d’arme avait conduits sur le côté sale de la piste. Pas pour longtemps. Revenu dans ses roues, Nico lui régla son compte et s’empara définitivement de la quatrième place. Avec des garçons de ce niveau parmi les jeunes pilotes (sans oublier Lewis, Sebastian, Heikki et Vitantonio), la F1 n’est pas prête de perdre de son intérêt. D’autant que les stars en place, à commencer par Kimi et Felipe, disposent encore de belles années au plus haut niveau avant d’envisager la retraite et que des garçons comme Nick, Jenson et Jarno, s’ils ne sont plus des jeune loups et s’ils ne disposent pas du matériel qu’ils méritent, restent des valeurs sûres.

    Parfois critiqué parce qu’il est un « fils de », Nico a mis les choses au point cette année.

    « Il ne va pas apprécier ce que je vais dire maintenant, mais aujourd’hui, Nico a fait une course à la Keke, plaisanta Patrick Head. J’ai vraiment apprécié le spectacle. »

    Bon sang ne saurait mentir après tout, même si la valeur de Nico Rosberg ne réside pas dans le fait que son papa Keke fit partie des grands animateurs du peloton au cours des années 80 et remporta un titre. Non, Nico a conquis sa place parmi les jeunes loups de la F1 parce qu’il est à la fois travailleur, doué et diablement adroit derrière un volant. Même certains journalistes qui le critiquaient au début de sa carrière à cause de sa filiation en conviennent aujourd’hui. En outre, Nico respecte ses adversaires, à commencer par son copain Lewis Hamilton sur lequel il tient toujours des propos très positifs, sans manifester une once de jalousie bien que l’Anglais ait joui d’un sort plus favorable en débutant directement dans un top team.

    « C’est un super résultat pour l’équipe et pour moi, s’enthousiasmait Nico dimanche. C’est mon meilleur résultat en F1 jusqu’ici. Grâce aux efforts de nos ingénieurs qui ont amélioré la voiture tout au long du week-end, j’avais une très bonne monoplace en qualification et surtout en course. Ma stratégie était difficile, j’avais beaucoup d’essence pour mon deuxième relais, ça été très difficile pour les pneus et j’ai lutté. Mais j’ai pu accéléré la cadence en fin de course et tout s’est bien passé. La pression était forte aujourd’hui car tout était à la limite : Notre 4ème place des Constructeurs et la 9ème place au classement des pilotes. Je suis très heureux du résultat. La meilleure chose est que cette course me permet d’obtenir mon meilleur résultat, ça signifie que je peux aborder l’hiver avec plaisir, ça va être amusant.. »

    Souhaitons que ce résultat, comme celui de Kimi, ne soit pas mis en cause par la réclamation de McLaren, une action que je préfère m’abstenir de commenter ici tant elle me révolte.

    Quel avenir pour Nico en 2008 ? Il bénéficie d’un contrat Williams bien sûr. Il se plait dans son équipe et croit fermement en la progression de son team. Mais d’un autre côté, Max Mosley a attiré l’attention de Ron Dennis sur lui. Franck Williams se laissera-t-il tenter par une offre de rachat du contrat de Nico par le patron des gris ? Nico est une pièce importante dans le système Williams. Mais Franck a aussi besoin d’argent et il sait qu’il lui faudra tôt ou tard libérer le jeune prodige s’il ne lui offre pas une voiture capable de remporter des Grands-Prix. Nico chez McLaren en 2008, le scénario est vraisemblable. A condition bien sûr qu’Alonso et McLaren se séparent. Le divorce ou la résidence séparée semblent inévitables selon la plupart des observateurs. Certes, les relations se sont un peu détendues au Brésil entre l’Espagnol et son team. En apparence tout du moins. De là à croire à une vraie réconciliation… Parions plutôt pour un divorce par consentement mutuel plutôt que pour faute.

    Quoi qu’il en soit, qu’il pilote une Williams-Toyota ou une McLaren-Mercedes l’an prochain, nul doute que Nico réalisera de grandes performances et fera la conquête de nouveaux fans.
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    La F1 nous offre parfois des scénarios pleins de suspense. Les enjeux financiers comme les stratégies d’investissement les plus sauvages y jouent un rôle considérable.

    Vous aimez les émotions que procure la course automobile et vous souhaitez les retrouver dans des fictions ?

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    - les romans, pour l’instant « Circuit mortel à Lohéac », " Faits d’enfer à Carnac » et « Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans » ont été édités par les Éditions Astoure (diffusées par Breizh).

  • BASTIEN BRIERE, DU ROMAN A LA PISTE (CHAPITRE VII)

    medium_BASTIEN_MAGNY_COURS.jpgSuper Série FFSA à Nogaro, 13ème et 14ème manches du championnat de France GT3 - 13 & 14 octobre 2007

    Bastien BRIERE prend la 4ème place du Championnat de France GT3


    Les lecteurs des Aventures de David Sarel, l’avocat – pilote héros récurrent des romans de Thierry Le Bras (1) connaissent bien Bastien Brière. Le jeune pilote manceau est en effet l’auteur de la préface et un des héros de « Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans », un roman policier dont l’action se déroule dans le cadre du Championnat LMS et des 24 Heures du Mans. Dans cette fiction, Bastien est le premier pilote du proto Vivia LMP2 qui se bat pour le podium avec les prototypes Audi et Pescarolo, notamment celui du fabuleux Sébastien Loeb.

    Dans le monde réel, Bastien Brière se montre tout aussi brillant que dans l’univers de fiction de David Sarel. Pour preuve, ses performances dans le très relevé Championnat de France GT3.


    C’est sur le circuit de Magny-Cours que les pilotes du championnat de France GT3 se retrouvaient pour la dernière fois, le week-end des 13 et 14 octobre 2007. Plusieurs pilotes pouvaient encore prétendre remporter le championnat. Les Lamborghini jouaient les favorites puisque courant "dans leur jardin", l'équipe First Racing étant basée sur ce circuit.

    Lors des essais de vendredi, les pilotes de l'Aston Martin Hexis Racing découvraient une voiture mal adaptée pour la piste de Magny-Cours. Les problèmes de freinages ne purent être résolus. Le règlement ne permettait pas d’apporter les modification qui auraient amélioré le comportement général de la voiture. Dans ce contexte, les Ferrari et les Lamborghini dominèrent une fois encoret les essais libres.

    Bastien Brière qui, comme d’habitude effectuait les essais chronométrés du samedi matin, parvenait en « s’arrachant » à qualifier la voiture en 4ème position sur la grille de départ.

    Hélas, la course se déroula difficilement et Bastien, en bagarre avec une Ferrari, fut victime d’une « poussette » qui le fit partir en tête-à-queue. Il perdit un temps précieux dans cet incident. Après passage de relais à son coéquipier, l’équipage de l’Aston Martin ne put finir mieux qu’à la 8ème place, son plus mauvais résultat de l’année.

    Pour la seconde course du week-end, Geoffrey Dellus qualifia la voiture en 8ème position, sur un circuit qu’il découvrait. Grâce à une grosse attaque de tous les instants, Bastien Brière parvint à remonter en 5ème position à 2/10ème de seconde du quatrième, et 5,2 secondes du troisième. Le podium n'était donc pas très loin...

    Au classement final, Bastien Brière termine quatrième e du Championnat de France. Avec 6 podiums et 2 victoires à son actif en 14 courses, il réalise une belle saison dans cette discipline qu’il découvrait.

    Bastien va profiter de la période hivernale pour travailler sur son avenir et continuer à progresser. Son expérience est maintenant riche de quatre années en monoplace (Campus, Formule Renault, Formule Nissan), une année en Endurance (Courage-Mécachrome LMP2), trois participations aux 24Heures du Mans (WR LMP2, Courage LMP2), et une année en Grand Tourisme (Aston Martin DBRS9 GT3). Son objectif est de poursuivre dans le monde de l'endurance, au sein d'équipes de très haut niveau qui lui permettront d'obtenir de nouvelles victoires !

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    Retrouvez les compte-rendus et photos sur le site HYDRA SYSTEME, rubrique HYDRA SPORT :
    http://www.hydra-systeme.com/_
    Visitez aussi le site www.hexisracing.com_
    (1) cf les romans de Thierry Le Bras parus aux Éditions Astoure (diffusés par Breizh):
    Circuit Mortel à Lohéac ;
    Faits d’enfer à Carnac ;
    Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans.