disparu un jour de Toussaint
Je respecte énormément les pilotes qui ont du cœur et entretiennent un lien de passion fusionnelle avec la course automobile, Parfois, cela conduit à évoquer des chapitres tristes de l’histoire de notre sport de prédilection, ceux qui traitent de la disparition d’un de nos pilotes préférés.
En cette période de Toussaint, comment ne pas penser à Ricardo Rodriguez, qui trouva la mort à 20 ans au Grand-Prix du Mexique 1962, il y a 50 ans ?
Ricardo et son frère aîné Pedro furent sans doute les premiers baby-pilotes de l’histoire de la course automobile. A 14 ans, Ricardo courait déjà dans son pays au Mexique avec des voitures de tourisme. Avant ses 16 ans, il participa aux 12 Heures de Sebring au volant d’une Porsche. A 19 ans, Enzo Ferrari lui confia une machine officielle en Grand-Prix.
Ricardo était un pilote hors pair. Sa trajectoire s’arrêta hélas aux essais du Grand-Prix du Mexique 1962. La course ne comptait pas pour le Championnat du monde et la Scuderia n’avait pas fait le déplacement. Voulant absolument courir « son Grand-Prix », Ricardo loua une Lotus 24 à l’écurie de Rob Walker. Le jeune prodige mexicain se tua en essayant de décrocher la pole.
Ricardo, indissociable de son frère Pedro
Ricardo et son frère Pedro, c’est l’histoire de deux jeunes pilotes surdoués, deux frangins qui partageaient la même passion et firent équipe à plusieurs reprises en endurance, notamment aux 24 Heures du Mans. L’édition 1961 de la classique mancelle joua un rôle non négligeable dans la popularité des frères Rodriguez. Engagés sur une Ferrari du NART, une voiture privée, ils firent jeu égal pendant près de 23 avec Heures les machines officielles de la Scuderia ! Le meilleur tour en course cette année-là fut d’ailleurs signé par Ricardo. Le public se prit de sympathie pour ces jeunes pilotes audacieux qui prenaient la mesure des spécialistes de l’épreuve. Hélas, le moteur de leur Ferrari cassa avant le terme de la 23ème heure de course. Le coup était passé près, et même si la Ferrari officielle de Phil Hill et Olivier Gendebien remportait finalement une victoire méritée, les deux frangins mexicains étaient entrés dans l’histoire du Mans en faisant vibrer le public.
Pedro Rodriguez trouva lui-aussi la mort en course. C’était le 11 juillet 1971 à l’âge de 31 ans au Norisring, en Allemagne. La Ferrari 512 M qu’il pilotait ce jour-là dans une course ne comptant pas pour le Championnat du monde d’endurance heurta un mur et s’embrasa. Pedro avait remporté de nombreuses épreuves d’endurance dont les 24 Heures du Mans 1968. Son palmarès compte aussi 2 victoires en F1, la première à Kyalami en 1967 sur une Cooper, la seconde à Spa en 1970 sur une Yardley BRM. En championnat du monde d’endurance, il pilotait des Porsche 917 du Team John Wyer. Sans manquer de respect à ses équipiers au sein du Team John Wyer, j’ai toujours pensé que lorsqu’il s’alignait sur les Porsche 917 aux couleurs Gulf, Pedro pensait inévitablement au formidable équipage qu’il aurait pu former avec son frère Ricardo aux commandes e ces formidables machines à gagner.
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QUELQUES LIENS A SUIVRE :
La saga des frères Rodriguez aux 24 Heures du Mans
Pedro Rodriguez, vainqueur des 24 Heures du Mans 1968
en 3 parties
puis
et enfin
Quand Pedro Rodriguez pilotait une Porsche 917 au Mans
http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/06/06/belles-de-course-les-porsche-917.html
Sergio Perez, le jeune Mexicain surdoué qui fait à son tour vibrer des compatriotes et le public de la F1 :
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Thierry Le Bras