Saint-Germain sur Ille est une course de côte qui me tient à cœur. Je l’ai expliqué dans une note mise en ligne le 13 décembre dernier. Voici donc d’autres photos que j’ai réalisées au bord de la piste quand j’étais encore collégien puis lycéen. Voir des Porsche 910 « en vrai », c’était super. Je me rappelais que ces voitures avaient brillé peu de temps avant au Mans et sur les autres circuits d’endurance.
Que ce soit en groupe 1 (ici une image de 1970) ou en groupe 2 comme celle de Poutot (en 1973), les BMW 2002 TI étaient des machines absolument redoutables.
En groupe 3 comme en groupe 4, les Berlinette Alpine séduisirent de nombreux pilotes. Des gentlemen drivers de haut niveau comme Christian Coeuille (N° 144) lui restèrent fidèles pendant de nombreuses saisons.
La Porsche 911 était l’autre arme des catégories GT. Ici celle de Gérard Méo préparée par Sonauto, importateur Porsche en France à cette époque.
La vie en proto n’était pas toujours simple. Le tête à queue de cette barquette 1300 témoigne que ces machines étaient souvent un peu pointues à piloter. Quand à la Gerbout amenée par son pilote constructeur, elle effectue sa seconde montée de course dans une configuration aérodynamique originale, une touchette à la première montée ayant eu raison de son capot avant.
J’ai toujours pensé qu’il fallait avoir du cran – « être bien équipé » - pour piloter des monoplaces en côte. Les monoplaces sont fragiles en cas de choc et, compte tenu de leur légèreté et de leur adhérence, elles s’avèrent très rapides. En 1973, la 5F était une Fournier Marcadier pilotée par Germain Drouet. Derrière, c’est une Élina, modèle de voiture produit par Jean-Pierre Beltoise.
Une course moto se déroula souvent le même week-end que l’épreuve auto. Piloter une moto en côte demandait aussi un gros cœur. La piste de Saint-Germain sur Ille n’offrait pas de dégagements. Pourtant, les pilotes attaquaient sans retenue.
Ce panorama n’est pas exhaustif. Je reviendrai bientôt sur la CC de Saint-Germain sur Ille après avoir fait fonctionner le scan.
QUELQUES REPÈRES SUR LE MONDE DE LA COURSE AUTO EN 1973 :
Jean-Claude Andruet, associé à Biche, gagnait le Rallye de Monte-Carlo sur une Berlinette Alpine. Andersson, avec pour équipier un certain Jean Todt, se classait second. 1973 était une année triomphale pour Alpine qui remportait le championnat du monde des rallyes.
En endurance, l’équipage Gérard Larrousse – Henri Pescarolo remportait les 24 Heures du Mans au volant d’une Matra.
Le même Gérard Larrousse s’était aussi imposé en groupe 1 au Monte-Carlo au volant d’une Alfa Roméo 2000 GTV, tandis que Jean Ragnotti offrait à sa R12 Gordini la première place du groupe 2.
Sandro Munari se classait premier au Tour Auto avec une auto qui allait devenir la terreur des rallyes pour plusieurs saisons, la Lancia Stratos.
Jackie Stewart remportait son troisième titre de Champion du monde de Formule 1 sur Tyrell. Son équipier François Cevert trouvait la mort aux essais du Grand-Prix des États-Unis à Watkins Glen.
Didier Pironi, vainqueur du Volant « Elf Paul Ricard » 1972, débutait sa carrière automobile en Formule Renault.
D’AUTRES NOTES SUR LA COURSE AUTOMOBILE EN 1973 :
Quelques images de courses de côte en 1973
Le scénario hallucinant du Monte-Carlo 1973
Thierry Le Bras