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  • GRAND NATIONAL TOUR AUTO 1973 : LE PODIUM DE DEPART A DINARD

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    C’est parti. Un à un, les équipages défilent sur le podium où ils sont présentés au public. Les choses sérieuses vont commencer. Les BMW 30 CSI comme ici celle de l’équipage Gourrin – Cantet espéraient profiter de leur puissance pour faire la différence en groupe 1. Finalement, ce sera une Alfa Roméo 2000 GTV qui remportera cette catégorie.

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    Dominique Pigeon, navigué par JM Daudin s’est longtemps battu au sein du peloton de tête en groupe 1. Un tonneau sur le circuit Paul Ricard le fera rétrograder en 45ème position. Dommage pour le pilote vitréen qui démontrera son talent en remportant l’année suivante le volant ACO. Dominique m’a raconté depuis que cette année-là, le parrain du volant était Alain Colas. Le vainqueur de la Transat anglaise 1972 connaissait particulièrement bien la région dinardaise pour avoir préparé son trimaran Pen Duick IV à La Richardais. En 1973, quelques jours seulement avant le Grand National, Alain Colas avait entamé son tour du monde en solitaire en appareillant du port de Saint-Malo à bord de son multicoque « cap-hornisé » et rebaptisé Manureva.

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    L’équipage Arnaud - Arnaud sur BMW 2002 TI. Ils rejoindront l’arrivée à la 46ème place. Les BMW laisseraient la victoire en tourisme de série à l’Alfa Roméo 2000 GTV de « Manu » et JP Vacher.

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    « Des filles et des moteurs » aurait pu titrer Jean Graton (album N° 25 des aventures de Michel Vaillant). Dans l’univers bien réel du Grand National Tour Auto 1973, Mme M-C Girard associée à Mlle M Pénot remportera la Coupe des Dames et finira à la 17ème place au scratch. Les voici au départ à Dinard.

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    Mesdemoiselles J. Chardin et Marie-Odile Devin finiront à une fort honorable 50ème place. En 1974, elles troqueront la Fiat 128 contre une Alfa Roméo 2000 GTV et elles remporteront à leur tour la Coupe des Dames.

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    Avec une bonne préparation, les Ford Capri 2600 RS groupe 2 étaient capables de performances stupéfiantes. En Championnat d’Europe des voitures de tourisme, elles livrèrent des duels homériques aux BMW 30 CSI. Des pilotes de très haut niveau furent recrutés par les deux constructeurs. Ford eut recours aux talents de Jackie Stewart, François Cevert, Jochen Mass, Hans Stuck, John Fitzpatrick et Gérard Larrousse. Les meilleures Capri développaient 330 cv. Ces autos réalisèrent aux 24 Heures du Mans des temps comparables à ceux des fabuleuses Ferrari Daytona groupe 4 équipées de moteurs V12. Les versions Rallye engagées au Grand National étaient certes moins développées mais tout de même intéressantes à observer et à piloter. Une d’elles s’imposerait en groupe 2.

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    La superbe De Tamaso Pantera de Jean-Marc Seguin (Écurie Franco-Britannic) suscita l’intérêt du public. Elle ne rejoindra pas l’arrivée. Pour qu'une auto joue la gagne, il faut qu'en plus de ses qualités de base, son constructeur lui offre une bonne fiche d’homologation et favorise la commercialisation de pièces destinées à la compétition. Or la Pantera fit partie de ces modèles un peu délaissés par leur constructeur et les préparateurs. Dommage. Les résultats de Bernard Degout en côte avec sa groupe 3 au tout début des années 80 donna pourtant une idée du gros potentiel de cette auto.

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    Les futurs vainqueurs, Claude Pigeon (frère aîné de Dominique qui courait sur une Alfa) et Alain Gadal, des figures de la course automobile en Bretagne.

    DES LIENS A SUIVRE :

     

    Un lien vers des images d’Alain Colas, d’abord ;

    http://yves.serazin.pagesperso-orange.fr/pages/fsindexpo.htm

    J’ai  mentionné ci-dessus le parrainage d’Alain Colas au Volant ACO 1974. Je vous invite donc à découvrir quelques cartes  postales représentant le navigateur disparu à la Route du Rhum 1978. Une fois arrivé sur la page vers laquelle  renvoie ce lien, cliquez sur Alain Colas. Une des cartes  postales reproduites est d’ailleurs de moi. J’avais réalisé plusieurs clichés d’Alain Colas lors de son départ de Saint-Malo le 8 septembre 1973. Quelques jours après, j’ai vendu une de ces photos aux Éditions Combier qui en ont fait une carte postale !

     

    Quelques photos et anecdotes concernant la course de côte de Saint-Germain sur Ille à cette époque :

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/12/08/course-de-cote-de-saint-germain-sur-ille-quelques-photos.html

    et :

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/12/29/course-de-cote-de-saint-germain-sur-ille-de-nouvelles-photos.html

     

    Thierry Le Bras

  • GRAND NATIONAL TOUR AUTO 1973 A DINARD : D’AUTRES PHOTOS

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    En 1973, le départ du Grand National Tour Auto se déroula à Dinard (cf. la note précédente). L’occasion de découvrir un joli plateau. Notamment une meute de Porsche prêtes à en découdre, parmi lesquelles la Carrera RS 2,7 litres numéro 344 (jaune, aux couleurs Maisons de l’Avenir) de l’équipage Claude Pigeon – Jean-Yves Gadal qui s’imposerait au classement général.

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    Récemment homologuées en groupe 3, les Porsche Carrera RS se montraient impressionnantes. Lorsque leur conducteur remettait la sauce en appui après le point de corde, il n’était pas rare que la roue avant lève, offrant de jolis angles de vue aux photographes. Raymond Touroul l’avait démontré quelques jours plus tôt à Saint- Gouëno (pour une illustration de ces propos, voir le lien qui renvoie vers des photos de courses de côtes en bas de la note précédente). Une Carrera RS aux mains d’un attaquant, c’était une promesse de plaisir non seulement pour le pilote, mais aussi pour le public. Mais en 1973, Alpine allait remporter le Championnat du monde des rallyes. Alors les pilotes de Berlinette n’étaient pas disposés à rendre les armes sans combattre. Ils étaient nombreux et ambitieux.

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    En suivant les préparatifs du départ, j’ai remarqué cette année-là que de nombreux pilotes régionaux ou habitués des courses de côtes bretonnes comme Jean-Marc Jouannic ci-dessus (une photo prise à la Course de côte de Saint-Germain au printemps précédent) étaient engagés. Je n’avais pas encore 19 ans et je n’avais pas suivi les cours d’une école de pilotage de telle sorte que je n’aurais pas eu le droit de souscrire une licence de pilote même si j’avais eu les moyens financiers de courir. Mais j’avoue avoir regretté de ne pas avoir un copain un peu plus âgé et déjà pilote qui m’aurait proposé d’être son navigateur. Pas forcément dans une Porsche ou une Capri 2600 RS groupe 2. Une place dans le baquet de droite d’une BMW 2002 groupe 1, d’une Alfa Roméo 2000 GTV ou d’une Opel Ascona SR m’aurait comblé. A défaut, je me suis consolé en faisant chauffer l’appareil photo.

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    La course automobile, c’est une fête. C’était d’ailleurs plus évident en 1973 qu’aujourd’hui. Nous étions encore au coeur d’une époque de croissance, juste avant le premier choc pétrolier. Les écolos ne représentaient rien et n’imposaient pas leur arrogante dictature prétendument bien pensante et soi-disant politiquement correcte. .L’automobile apparaissait comme un instrument de plaisir et de liberté. Les vrombissements sauvages des moteurs rageurs n’arrachaient pas les grimaces réprobatrices d’autophobes aux visages déformés par la haine, ces cafards qui n’hésitent pas aujourd’hui à rayer les carrosseries des voitures de sport et des 4x4 dans les parkings ou à insulter leurs propriétaires. Au contraire, les rugissements d’une belle de course en échappement libre sonnaient comme une mélodie Rock’n roll en vrooaaarrrr majeur. Du plaisir, de la joie, un tourbillon en harmonie avec l’appétit de vivre inspiré par les Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Eddy Mitchell, et autre Michel Sardou qui se battaient pour la pole position des ventes de bons vieux vinyles 45 tours. Une société plus libre, moins aseptisée, plus joyeuse, dont l’aggravation liberticide des limitations de vitesse sonnerait hélas le glas. Les machines en circulation avaient été conçues pour la performance pure. Les Alfa Roméo 2000 GTV Bertone (ci-dessus celle de Dominique Pigeon) symbolisaient à merveille cette époque heureuse et enthousiaste.
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    La fièvre des préparatifs, toux ceux qui ont pratiqué un sport de compétition la connaissent. Un sentiment fort, l’envie d’en découdre, la conscience de participer à quelque chose de rare puisqu’il faudra attendre au moins un an avant de le retrouver. Que le pilote engage une De Tamaso Pantera (Jean-Marc Seguin) ou plus modestement une Fiat 128, il se rappellera toute sa vie de cette atmosphère unique qui précède le départ d’une course importante.
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    Avec BMW et Alfa Roméo, Opel enrichissait le bataillon des voiture de tourisme de série (groupe 1). Les nouvelles Commodore montraient le bout de leurs capots. Et les Ascona SR, incassables, au comportement incroyablement sain, comptaient sur leur fiabilité pour compenser un manque de puissance face à leurs rivales.
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    Qui se souvient de la Coccinelle en course ? Dans la vraie vie, certaines se sont prises pour Choupette, la petite VW de course héroïne cinéma. Leur robustesse les a servies dans certains rallyes. Et de toute façon, c’est toujours sympa de découvrir des voitures originales dans les parcs fermés. En 1973, Robert Bastidon osa donc « La Coccinelle au Grand National ». N’oublions pas que la vénérable Coccinelle est une voiture de haute lignée conçue par Monsieur Porsche himself.

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    Dans quelques jours, je terminerai cette série de notes consacrées au Grand National Tour Auto 1973 par une série de photos prises sur le podium de départ. BMW 30 CSI, 2002 TI, Alfa 2000 GTV, Capri 2600 RS, Comodore GSE Porsche et autres bolides au programme.

    UN LIEN VERS D’AUTRES PHOTOS  DE 1973 :

    D’autres souvenirs et d’autres photos de ce départ que j’avais mis en ligne dès 2009 :

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/05/25/ambiance-grand-national-tour-auto-1973.html

     

    Thierry Le Bras

  • LES PREPARATIFS DU GRAND NATIONAL TOUR AUTO 1973 A DINARD

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    Le Grand National Tour Auto était réservé aux licenciés nationaux. Il rejoignait le « grand tour » à mi-parcours. Il fut organisé de 1970 à 1974. En 1973, il s’élança de Dinard. La Porsche N° 376 de l’équipage Max Antichan – J Beaujon ne rejoindra pas l’arrivée. Mais cette magnifique auto faisait des envieux…

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    Le Tour Auto m’a toujours fasciné, tant par son histoire que sa durée et l’enchaînement d’épreuves très différentes. Spéciales de rallye, épreuves en circuit et ES empruntant des tracés de courses de côtes se succédaient à un rythme effréné. Un truc pour pilotes éclectiques, complets, endurants. Le Tour Auto réunissait des véhicules très différents, des machines de tourisme de série aux plus belles voitures de grand tourisme, voire certaines années aux protos. Le Tour Auto était passé au Cap Fréhel quand j’étais encore lycéen. Je n’avais pas réussi à décider mes parents à m’y amener. Et c’était trop loin pour y aller à vélo, d’autant que c’était une ES de nuit et que j’avais cours dès 8 heures le lendemain matin. Ç’aurait été pendant les vacances, nul doute que j’aurais organisé une rando à vélo avec des copains et que nous aurions planté les canadiennes le plus près possible de la spéciale.

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    J’avais été très déçu de manquer Gérard Larrousse, Henri Greder, Marie-Claude Beaumont et les autres têtes d’affiche de l’épreuve. En septembre 1973 par contre, bac et permis en poche, équipé d’une Austin, en vacances dans l’attente de la rentrée universitaire, j’étais libre comme l’air pour aller admirer et photographier les bolides qui allaient s’élancer dans un périple qui les conduirait jusqu’au circuit Paul Ricard. Je rêvais déjà de courir et je m’imaginais quelques années plus tard au départ au volant d’une Alfa Roméo 2000 GTV. Alors, armé de mon appareil photo, j’ai passé des heures à observer les préparatifs de la course.

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    Bon, c’était le Grand National, pas le Grand Tour avec les Ligier de Larrouse et Chasseuil, la Lancia Stratos de Munari, les Porsche d’Almeras et Henry, la Pantera de Vinatier. Mais c’était déjà génial de voir les concurrents tout près de chez moi. Et d’ailleurs, à défaut de Ligier et de Stratos, une De Tamaso Pantera de l’Écurie Franco-Britannic pilotée par Jean-Marc Seguin, nombre de Porsche et d’Alpine s’apprêtaient à livrer bataille.

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    J’ignorais encore que plusieurs des pilotes dont je fixais les autos sur la pellicule deviendraient quelques années plus tard des copains, comme Dominique Pigeon, engagé sur l’Alfa Roméo aux couleurs des Maisons de l’Avenir.

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    J’appréciais bien sûr les autos monstrueuses, J’aurais bien aimé voir les Matra sur une ES. Les Porsche groupe 4 me mettaient en transe, tout comme les BMW 30 CSL et Capri 2600 RS groupe 2. Sans oublier les fabuleuses Ferrari Daytona groupe 4. Mais j’ai toujours aimé aussi les voitures de tourisme de série et je m’y intéressais beaucoup. Sans doute parce que j’avais envie de rouler vite et de courir et que j’étais conscient que ce serait d’abord, voire seulement, avec des voitures de cette catégorie. Et quand on observe les meilleurs pilotes des petites catégories en action, on apprécie leur pilotage à la limite. Faire partie des meilleurs en Rallye 2 groupe 1 en côte ou en rallye quand il y avait 30 ou 40 voitures de ce type engagées, ça demandait du talent et un sacré sens de l’attaque. D’ailleurs les Dosières, Vuillermoz et autre « Gomme » sont passés par cette catégorie, tout comme dans l’Ouest les Sinsoulier (après avoir brillé sur d’autres autos), Hardy, « Hagar » (pseudo de Thierry Chouffeur), Renou, Merle, Cheutin, David, « Breb », « Heu El Paix », Boutin, Sorin, Poulard… Ici celle de Renou – Paineau qui finira 38ème au scratch au terme d’une très belle course.

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    D’autres photos des préparatifs de ce Grand National Tour Auto 1973 dans quelques jour (au programme des Berlinette, une VW Coccinelle, des Opel Ascona et Commodore, des Porsche et d’autres autos encore.

    UN LIEN VERS D’AUTRES PHOTOS  DE 1973 :

    Quelques images de courses de côtes bretonnes sont en ligne sur :

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/12/12/souvenirs-de-courses-de-cotes-bretonnes-en-1973.html

     

    Thierry Le Bras