La F1 fait partie intégrante de l’univers de David Sarel, le héros dont Thierry Le Bras raconte les aventures dans ses romans parus aux Éditions Astoure (cf : http://astoure.site.voila.fr ) , notamment « Circuit mortel à Lohéac » et « Faits d’enfer à Carnac ».
Freddy Vivien, un des héros de Circuit mortel à Lohéac, fut un des pilotes de Formule 1 les plus brillants de sa génération (il est né en 1952 et remporta plusieurs titres de Champion du monde). Le lecteur observera que héros de fiction issus du Clan Vivia et pilotes réels se mêlent dans l’univers des Aventures de David Sarel. Freddy répond ici une nouvelle fois aux questions du journaliste Sébastien Ménier, un personnage qui jouera un rôle important dans les prochains épisodes des Aventures de David Sarel.
SM : La course de Ferrari au Nürburgring annonce-t-elle que les voitures rouges redeviendront bientôt imbattables ?
FV : Je ne le pense pas. La Ferrari de Schumacher double la Renault d’Alonso dans les stands grâce à l’extraordinaire intelligence de course de Jean Todt. Damien Brémant sur la Priceley réalise un véritable exploit et démontre brillamment qu’il fait désormais partie des meilleurs pilotes du monde. Felipe Massa, Kimi Raïkkönen et Nico Rosberg confirment leurs qualités. Jenson Button est malheureusement victime d’une nouvelle défaillance mécanique sans laquelle il aurait encore écrasé Barrichello. Tous ces pilotes sont capables de venir jouer la victoire. Ce sera sans doute aussi bientôt le cas de la BMW de Nick Heidfeld qui souffrait d’un problème d’adhérence dimanche dernier.
SM : Tu penses donc que la course de Barcelone sera ouverte.
FV :Tout à fait. Alonso sera sur ses terres, mais en F1, ce n’est pas un avantage déterminant. Les autres sont aussi motivés que lui. Et à ce niveau, tous les pilotes savent tirer la quintessence de leurs machines.
SM : As-tu des anecdotes à nous raconter sur le GP d’Espagne ?
FV : Je choisirai cette semaine une anecdote historique. Pour mémoire, le premier GP d’Espagne a été couru en 1951. Il fut remporté par Juan-Manuel Fangio. Deux ans plus tard, Ascari, pilote Ferrari, mène le championnat du monde devant Fangio, qui a été engagé par Maserati. A cette époque, les deux constructeurs sont indépendants. Ils n’appartiennent pas encore au groupe FIAT. Il reste deux courses, Monza et l’Espagne. Avant même l’épreuve italienne, Enzo Ferrari annonce son retrait après le Grand Prix d’Italie. Les organisateurs espagnols paniquent. On les dit en difficulté financière. Que va devenir leur épreuve sans Ferrari ? Ils prennent les devants et annulent le Grand Prix de Barcelone. Ascari se classe troisième à Monza et remporte le championnat. Bien sûr, dès la première course de 1954, les Ferrari étaient au départ.
SM : As-tu de nouvelles infos sur les transferts ?
FV : Non, bien que les transferts commencent de plus en plus tôt. Alonso a signé avec McLaren pour 2007 dès avant le début de la saison 2006. Montoya avait pratiqué de la même manière lorsqu’il quitta Williams. Rien de précis ne permet aujourd’hui d’affiner le bien-fondé des rumeurs de transfert, bien que certains semblent penser que Kimi a déjà signé un contrat avec Ferrari pour l’an prochain. Si tel est le cas, j’espère qu’il fera équipe avec Massa. Il serait dommage de sacrifier le jeune Brésilien pour permettre à Schumi de faire une année supplémentaire qui ne lui apporterait rien et serait peut-être l’année de trop, surtout face à Kimi. Une petite précision pour terminer. Je n’ai jamais cru à l’éventualité de Schumacher chez Renault. Une phrase assassine de Flavio Briatore confirme mes certitudes. Le sémillant Flavio a fait part de son opinion à Autosprint et ses propos ont été repris par tes confrères d’Autohedo : « Ma comment peut-on me demander de parler de mon intérêt pour Schumacher ? C’est comme s’enquérir de savoir comment s’est passée ma soirée … avec une nonagénaire. »
SM : Un réponse significative en effet quand on connaît le goût de Flavio Briatore pour les top-modèles !