Ferrari 365 GTB 4 de 1970 et 1971
Photos de Adrien Bert (Salon automobile Lyon - octobre 2007)
« La parole est d’argent mais le silence est d’or », annonce le dicton.
Quelles paroles pour illustrer celle qui demeure une des plus belles GT de tous les temps ? La ligne de la Daytona porte la griffe Pininfarina, bien entendu. Les photos valent mieux que les mots pour célébrer sa beauté. Une magnificence à peine imaginable, comme si les Dieux étaient descendus de l’Olympe afin d’inspirer ses créateurs.
Rappelons qu’une des concurrentes de la Daytona fut la superbe Lamborghini Miura. Mais si le monstre au nom de taureau parut plus belle et plus fine que la Ferrari, il lui manqua un attribut de la gloire, un grand palmarès sportif.
La Daytona sut pour sa part se l’offrir. Des pilotes prestigieux se succédèrent à son volant, notamment José Dolhem, Claude Ballot Léna, Jean-Claude Andruet, Jean-Pierre Jarier, Arturo Merzario, Vic Elford, Jacques Laffite, Derek Bell, Teddy Pilette, Richard Bond, François Migault, Claude Geurie, Sam Posey, Ronnie Bucknum, Lucien Guitteny, Masten Gregory…
Au Mans, au Tour de France auto, à Daytona, à Watkins-Glen, à Sebring, à Montlhéry, sur toutes les pistes les plus prestigieuses du monde, la Daytona est apparue comme la terreur du Groupe 4 !
Pour les plus connaisseurs, les caractéristiques techniques du modèle de série :
MOTEUR :
Tipo 261, V12 à 60°, avant longitudinal
Alésage/course : 81/71 mm
Cylindrée : 4.390 cm3
Régime maximum : 7.500
Puissance maxi : 352 chevaux à 7.500 t/mn
Couple maximum : 44 m.kg à 5.400 t/mn
Distribution : 2 ACT par rangée de cylindres entraînés par chaîne
Alimentation : 6 carburateurs double corps verticaux Weber 40 DCN 21
TRANSMISSION :
Mode : aux roues arrière
Nbre de rapports : 5 + MA
Rapport de pont : 3,30 (10 x 33)
Autobloquant : à lamelles
CHASSIS :
Type et structure : châssis cadre tubulaire
Type de carrosserie : berlinette 2 portes
DIMENSIONS :
Longueur : 442,5 cm
Largeur : 176 cm
Hauteur : 124,5
Empattement : 240
Poids : 1580 kg
PERFORMANCES :
0 à 100 km/h : 5,9 secondes
400 mètres DA : 13,7 secondes
1.000 mètres DA : 24,8 secondes
Vitesse de pointe : 280 km/h
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Vous aimez les émotions que procurent les plus belles automobiles et la compétition ? Vous souhaitez les retrouver dans des fictions ?
C’est possible, découvrez les nouvelles et romans rédigés par Thierry Le Bras qui mettent en scène l’avocat –pilote David Sarel :
- des nouvelles (fictions courtes) et des docu-fictions sont en ligne dans les archives de ce blog ;
- les romans, pour l’instant « Circuit mortel à Lohéac », « Faits d’enfer à Carnac » et « Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans » ont été édités par les Éditions Astoure (diffusées par Breizh).
Commentaires
Merci à toi Thierry d'avoir mis en ligne ces superbes Daytona, en effet tu as les paroles qu'il faut pour qualifier ce monstre de beauté de Ferrari. Je pense tout de même que la Lamborghini Miura, en tant qua routière, dispose d'une aura supérieure à la Daytona. Quoi qu'il en soit, ces légendes automobiles étaient indéniablement en avance sur leur temps. Et ce n'est pas la Reventon qui remplacera la Miura dans le coeur des puristes.. Daytona et Miura? Intemporelles, tout simplement!
La Miura, c’était une autre architecture, le moteur central, une voiture plus basse, plus difficile à conduire aussi.
Ce fut une voiture de star. Johnny Hallyday, entre autres, en posséda une. Jean-Marie Perrier raconte fréquemment un accident dans cette voiture. Il accompagnait Johnny comme passager. Ils avaient quitté un gala dans le sud de la France et remontaient vers le Sud-Ouest. Au petit matin, Johnny sortit de la route avec la Miura. Par miracle, les deux compères s’en tirèrent indemnes, après une belle frayeur tout de même, chacun ayant cru que l’autre était grièvement blessé.
La Miura, tout comme la F40, sanctionnaient durement leurs conducteurs peu avertis! En toute evidence il ne suffisait pas d'avoir de l'argent pour mériter leur conduite. Pour reprendre une expression de Sport Auto: "Oui, la F40 peut tuer, mais en toute beauté"...