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DREAM TEAM BMW (2)

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La BMW 320 groupe 2 et la 530 IUS groupe 1

Dans un récent article, j’évoquais les BMW en course de côte en 1977.

Les années qui suivirent, les BMW engagées en côte évoluèrent, comme les modèles de série. La 2002 laissant place à la nouvelle série 3, les 320 groupe 2 ne tardèrent pas à apparaître sur les pistes. Elles étaient superbes avec leurs ailes élargies, comme le démontre la photo ci-dessus prise sous la pluie au Mont-Dore.

Curieusement, les meilleures « Groupe 2 » qui étaient équipées de moteurs proches de ceux des Formule 2 ne s’exprimaient pas partout. Dans des épreuves courtes, notamment dans l’Ouest de la France, il n’était pas rare de voir les meilleures Rallye 2 les devancer. Il faut nuancer ce propos toutefois en précisant qu’aucune pointure n’avait opté pour la BMW 320 groupe 2 dans la région Bretagne Pays de Loire. Dans les épreuves de championnat de France et d’Europe par contre, les 320 groupe 2 donnaient par contre toute leur mesure et se battaient contre les Escort 1800 RS et les Sunbeam Lotus. Des duels de Titans opposant des machines spectaculaires dont les moteurs émettaient des sons magiques.

Pendant ce temps, la 530 I groupe 1 poursuivait sa carrière en circuit malgré quelques doutes émis par la concurrence sur les conditions d’homologation de la version IUS destinée au marché américain.

Je n’en ai vu qu’une en course de côte. Elle m’a semblé insuffisamment préparée, et notamment dotée d’une suspension trop souple pour le revêtement très régulier de la piste sur laquelle elle évoluait. Par contre, Alain Cudini courut un rallye avec la 530 et se battit en tête du groupe 1 avec les Opel Kadett GTE, reines de cette catégorie à l’époque. Une bonne 530 IUS aurait certainement marché très fort dans cette discipline, à condition que le constructeur fasse homologuer un pont et une boite suffisamment courts bien sûr.

En côte, les Ford Escort dominaient alors le groupe 1. Marcel Grué tenta le pari de les défier avec une Capri 3 litres. Plus puissante que les Escort, la Capri souffrit d’un handicap de poids, mais surtout d’un pont trop long. Marcel, remarquable pilote, se classait aux places d’honneur, mais toujours derrière deux ou trois Escort. « Les pilotes d’Escort se moquaient de moi, me raconta-t-il en 2002 au départ du Rallye du Pays de Vannes. Ils me disaient, nous on a le droit au pont court, mais pas toi. Et tant que tu ne l’auras pas, tu seras derrière. » De fait, lorsque la Fédération fit entrer en vigueur la nouvelle réglementation des groupes en 1982 (N, A, B au lieu de 1,2,3,4), la Capri groupe 1 reçut le pont court. « Sans autre modification sur la voiture, j’ai amélioré mon temps de l’année précédent de 7 secondes », exposa Marcel. Autant dire qu’un tel pont eût été indispensable à la 530 pour briller en côte.
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Je conserve cependant des souvenirs magnifiques de cette époque des seventies et du tout début .des années quatre-vingt. D’ailleurs, devenu aujourd’hui chroniqueur, conseiller en communication et auteur d’ouvrages, je la fais régulièrement revivre dans des fictions. Parfois sur ce blog (*)sous forme de nouvelles (au sens littéraire du terme), mais aussi dans mes romans (**). Car si les histoires se déroulent à l’époque contemporaine, des flash-backs ramènent le lecteur à cette période enthousiasmante. La nostalgie offre des charmes incomparables. Mon prochain roman se déroulera d’ailleurs à une époque encore un peu antérieure, celle des sixties !

Thierry Le Bras

(*) cf notamment les archives de juillet et d’août derniers

(**) Notamment Circuit Mortel à Lohéac, Faits d’enfer à Carnac, Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans (parus chez Astoure, éditeur diffusé par Breizh)

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