Décoration boucherie – charcuterie pour la Porsche 917 Cochon rose pilotée au Mans 1971 par Reinhald Joest et Willi Kauhsen
Ravitaillement, un terme commun à la course automobile et à la gastronomie. Car si les ravitaillements sont désormais prohibés dans le régime F1, ils restent au menu de nombreuses disciplines, à commencer par l’endurance.
Je l’ai souvent écrit, course automobile et gastronomie s'associent volontiers. La plupart des gentlemen drivers sont des fins gourmets. Les adresses des bons restaurants tournent à vitesse élevée aux abords des sites de compétitions.
Alors, si vous êtes à la fois passionné de course automobile et amateur de bonne chère, vous allez boire du petit lait en dégustant cette note (du lait Parmalat avec Niki Lauda et sa Brabham, bien sûr).
Rassurez-vous, c’est gratuit et personne ne vous présentera d’addition salée, même si vous avez les cheveux couleur poivre et sel et un portefeuille aussi bien garni qu’une choucroute royale.
Commençons par l’apéritif. Les propositions ne manquent pas et se sont affichées sans complexes sur les bolides.
Vous aimez les boissons anisées, le classique Pastis ? En 1985, l’apéritif qui vient du Sud prenait le départ du Dakar avec l’équipage Jean-Pierre Jabouille – Michel Sardou.
Henri Toivonen et Sergio Cresto, vainqueurs du Monte-Carlo 1986 sur Lancia Delta S4
Helmut Marko et Gisj Van Lennep remportent les 24 Heures du Mans 1971 sur Porsche 917
Au Mans 1981, Beppe Gabbiani faisait équipe avec Emmanuelle Pirrosur Lancia Beta Monte-Carlo
Vous préférez le vermouth italien ? Pas de problème. Martini s’est allié à Lancia et à Porsche pour vous séduire. Avec succès d’ailleurs.
La lecture vous fatigue ? Une boisson énergétique (la canette Red Bull) va booster votre énergie.
Maintenant, commençons le repas par des ailerons de requin. La mode gastronomique et aérodynamique ne date pas d’hier. De la Jaguar de Mike Hawthorn au Mans 1955 jusqu’aux F1 contemporaines comme la McLaren 2010, de nombreux aérodynamiciens ont accommodé cette bonne vieille recette. Et puis, le requin, c’est un grand classique en F1. Après sa première saison dans la discipline reine, Nico Rosberg lança d’ailleurs une plaisanterie savoureuse : « la F1, c’est… comment dire… un parc de requins. »
Passons au plat de résistance. Tout est bon dans le cochon. C’est en tout cas ce que prétend la publicité. Ce fut aussi ce que pensa Porsche au moment de décorer cette 917 résultant d’une étude aérodynamique destinée à créer un effet de sol ainsi qu’à conjuguer les avantages des versions courtes et longues de son arme de pointe au Mans.
J’espère qu’il vous reste une petite place pour le fromage. Ceux de Switzerland communiquaient en 1972 sur la Lola Cosworth que le regretté Jo Bonnier partageait en endurance avec Gérard Larrousse.
« Je bois des étoiles », affirmait le moine dom Perignon, pour décrire le plaisir qu’offre la succulente boisson qu’il inventa
Une opinion que ne renierait pas Kimi Räikkönen, champion du monde de Formule 1 2007, à qui son immense talent donna souvent l’occasion de goûter à l’excellent Cordon Rouge.
Loin de moi l’idée de vous inciter à abuser des douceurs sucrées dans l’attente du prochain repas. Mais le sport automobile, ça coûte bonbon. Grâce à Henri Vuillermoz, Haribo a sponsorisé des pilotes à partir de 1977. Les résultats du sponsoring automobile étant excellents, le fabricant de bonbons s’est affiché au plus haut niveau sur le casque de Didier Pironi au début des années 80.
Pour d’autres chroniques mêlant course automobile et gastronomie, rendez-vous sur :
(avec en outre un très léger parfum d’érotisme flottant dans l’atmosphère)
ainsi que sur :
http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/11/06/le-retour-de-la-ds-citroen.html
et sur :
La morue est un prédateur plutôt repoussant qui n’est consommable qu’accommodé en hachis. Et gare aux dates de péremption.Une morue plus très fraiche, c’est franchement toxique.
http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2007/01/22/recette-de-morue.html
Texte :
Thierry Le Bras