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  • SOUVENIRS DU MANS : 1968 (6)

    « Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans »,

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    la troisième aventure de David Sarel écrite par Thierry Le Bras, est disponible en librairie. Rappelons que ce livre est préfacé par Bastien Brière, pilote automobile qui a participé plusieurs fois aux 24 Heures, et que le lecteur rencontrera au fil des pages plusieurs autres pilotes et acteurs réels du monde de la course, notamment Caty Caly, Denis Vaillant, Stéphane Dréan, Didier Caradec et Julien Mouthon. En attendant de le lire, retrouvez certains personnages de l’univers de David Sarel qui évoquent sur ce blog quelques anecdotes relatives aux 24 Heures.

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    Suite des textes mis en ligne depuis le 7 novembre

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                Mais ce samedi 28 septembre 1968 au Mans, nous ne nous préoccupions pas de problèmes existentiels. Nous regardions les voitures devant les stands en attendant le départ de la course avec impatience. Nous faisions aussi plein de photos. Mon grand-père m’avait confié son Kofak Rétina Reflex 4 équipé d’un téléobjectif de 135 millimètres. J’en ai fait bon usage.

                « Bien que ne pouvant pas lutter pour la victoire au classement général, les GT recueillirent toute notre attention. Peut-être commencerions-nous nos carrières de pilotes par cette catégorie ? A cette époque, Freddy ne doutait pas qu’il parviendrait à piloter une Formule 1 (1). Moi, je pensais déjà devenir avocat. Mais je me voyais très bien concilier carrière professionnelle et courses de haut niveau en endurance. Des précédents existaient, Jean Guichet par exemple. Alors, pourquoi pas moi ? Je plaiderais la semaine et je partagerais le volant d’un proto avec Freddy les week-ends de courses d’endurance.

                « Le projet semblait d’autant plus réalisable que les pilotes à cette époque étaient beaucoup moins spécialisés qu’aujourd’hui. Les pilotes de F1 couraient presque tous en endurance. Les pilotes de rallye disputaient Le Mans, et quelques gentlemen drivers doués trouvaient des volants dans des écuries de haut niveau. Tout était possible, tout était réalisable à condition d’être doué et de disposer de ressources de volonté. A ce niveau, les années 60 et 70 constituèrent vraiment une époque formidable. Lorsque je considère aujourd’hui le chemin parcouru, je me dis que Freddy et moi, nous n’aurions sans doute pas réussi le défi de la création et du développement des Automobiles Vivia (2) dans le contexte d’aujourd’hui, où notre société a sombré à la fois dans l’asepsie et la domination de la concentration financière qui tuent les projets audacieux dans l’œuf.

                « Évitons de sombrer dans la nostalgie. Ce que nous avons construit existe bien et personne ne pourra jamais voler les souvenirs extraordinaires collectionnés depuis notre enfance !

                Au Mans 1968, deux petites GT nous séduisaient bien qu’elles aient bien peu de chances de briller compte-tenu de leur modeste cylindrée. Il s’agissait des berlinettes Alpine pilotées par Nusbaumer et Bourdon. Nous ignorions alors que quelques années plus tard, nous retrouverions ces sympathiques pilotes dans des épreuves aux quelles nous participerions.

                - Tu vois, me dit Freddy en adirant les berlinettes, si un jour, nous construisons notre coupé Vivia, qui sait si nous ne parviendrons pas à le faire courir au Mans.

                - Oui, mais avec d’autres pilotes, répondis-je plein d’assurance. Nous, nous serons sur un proto, pour jouer la gagne !

                - C’est comme ça que je l’entendais, confirma mon ami.

                Régine sourit. Je crois qu’elle ne nous croyait pas. Mon grand-père souriait aussi. Mais je suis persuadé qu’il nous a crus. Aujourd’hui encore, je regrette qu’il nous ait quittés trop tôt. S’il existe un après et qu’il nous voit piloter des Vivia, je suis sûr qu’il est très fier de nous et qu’il raconte à ses copains, « regardez, c’est mon petit fils et son pote. Ils ont un sacré coup de volant, hein. C’est moi qui les ai amenés à leurs premières 24 Heures du Mans ».

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                A SUIVRE…

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    (1) (2) Pour tout savoir sur les Automobiles Vivia et le Team éponyme, comme sur l’histoire de la famille d’Éric Trélor et de David Sarel, son filleul, ainsi que sur la carrière de Freddy Vivien, plongez-vous, si ce n’est déjà fait, dans la lecture des romans de Thierry Le Bras parus aux Éditions Astoure :

    Circuit Mortel à Lohéac ;

    Faits d’enfer à Carnac ;

    Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans.

  • SOUVENIRS DU MANS : 1968 (5)

    « Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans »,

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    la troisième aventure de David Sarel écrite par Thierry Le Bras, est disponible en librairie. Rappelons que ce livre est préfacé par Bastien Brière, pilote automobile qui a participé plusieurs fois aux 24 Heures, et que le lecteur rencontrera au fil des pages plusieurs autres pilotes et acteurs réels du monde de la course, notamment Caty Caly, Denis Vaillant, Stéphane Dréan, Didier Caradec et Julien Mouthon. En attendant de le lire, retrouvez certains personnages de l’univers de David Sarel qui évoquent sur ce blog quelques anecdotes relatives aux 24 Heures.

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    Suite des textes mis en ligne depuis le 7 novembre

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                Régine observait aussi les bolides avec beaucoup d’intérêt, commente Éric. Contrairement à nous, elle ne rêvait pas de disputer les 24 Heures du Mans.

                - C’est déjà bien de faire de la course de côte, du rallye et un peu de circuit, affirmait-elle. Et puis les écuries ne sont pas prêtes à confier une voiture performante à une femme au Mans. Les choses changeront un jour, mais il est encore trop tôt (1).

                « Grand-père Victor arborait un large sourire. Ses yeux pétillaient de malice. Quoique moins amoureux de course automobile que Régine, Freddy et moi, je crois qu’il était encore plus heureux que nous parce qu’il se réjouissait du cadeau qu’il nous offrait en nous amenant aux 24 Heures.

                «  Nous nous aimions beaucoup, mon grand-père et moi. Je peux affirmer que j’étais de loin son préféré dans la famille. Mon grand-père n’avait pas été heureux avec ma grand-mère qui était presque aussi insupportable que ma mère et ma sœur, ce qui n’est pas peu dire. Heureusement, contrairement à mon père, mon grand-père savait se faire respecter. Il avait assumé ses obligations vis à vis de son épouse au plan financier. Même quand il partit vivre avec Régine, il assura un train de vie très confortable à sa première femme. Lorsque ma grand-mère était décédée en 1960, il l’avait faite inhumer dans le caveau de sa famille à Vannes et il ne manquait pas de faire fleurir et entretenir la tombe de sa belle-famille. Ses relations avec ma mère et ma sœur étaient épouvantables. Par leur faute ! Elles ne supportaient personne d’autre qu’elles-mêmes. Il faut avouer qu’en outre, elles ne pardonnaient pas à grand-père Victor sa liaison avec Régine. Moi, je m’en moquais complètement. A dire vrai, je n’avais jamais aimée ma grand-mère. Je ne savais pas pourquoi. Je l’ai peu connue ; elle est morte quand j’avais six ans. Je me rappelle simplement que je ne la supportais pas. Peut-être parce que ma grand-mère, ma mère et ma sœur formaient un espèce de clan de femmes justicières insupportables. Maintenant, malgré les 50 ans écoulés depuis sa mort, ma grand-mère ne trouve toujours pas grâce à mes yeux malgré. Mais j’ai compris pourquoi. Je la rends responsable – je devrais plutôt dire coupable sans aucune circonstance atténuante - par son comportement des troubles de la personnalité de ma mère et de ma sœur qui ont gâché tant de choses dans la famille.

    « Lorsque j’étais gamin, ma mère et ma sœur n’osaient pas s’opposer ouvertement à mon grand-père. A la moindre remarque déplacée, il les renvoyait très sèchement dans leur surface de réparation. Le caractère fort de mon grand-père me permettait de passer toutes mes vacances chez lui dans le Morbihan malgré la désapprobation très forte de ma mère et de ma sœur. Mais je ne craignais rien. Grand-père Victor me disait que si elles essayaient de m’empêcher de venir ou de me faire payer ensuite mes séjours chez lui, il rappliquerait immédiatement à Avranches pour leur coller une fessée cul nu à toutes les deux et qu’elles s’en rappelleraient toute leur vie. Il en était bien capable et elles le savaient très bien. Je me promettais quant à moi de grandir très vite et de pousser mon père à la révolte contre le pouvoir matriarcal et tyrannique que sa femme et sa fille lui faisaient subir. En fait, j’ai commencé dès l’année suivante à imiter mon grand-père et à prendre la défense de mon père quand j’estimais que cela devenait nécessaire.

                «  Mon grand-père aimait aussi beaucoup Freddy. C’était le fils de son meilleur copain. Freddy était né de la seconde union de son père avec une jeune femme. La première épouse du papa de Freddy était décédée des suites d’une longue maladie sans avoir pu lui laisser de descendance. Grand-père Victor considérait que l’amitié d’un garçon solide et un peu plus vieux que moi comme Freddy m’aiderait à grandir plus vite. Je pense qu’il avait raison. (2)

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    (1) les choses ont heureusement changé en 2006. Les lecteurs de Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans constateront en effet que quatre femmes pilotes de haut niveau participent aux 24 Heures du Mans au volant de Vivia.

    (2) Pour tout savoir sur les Automobiles Vivia et le Team éponyme, comme sur l’histoire de la famille d’Éric Trélor et de David Sarel, son filleul, ainsi que sur la carrière de Freddy Vivien, plongez-vous, si ce n’est déjà fait, dans la lecture des romans de Thierry Le Bras parus aux Éditions Astoure :

    Circuit Mortel à Lohéac ;

    Faits d’enfer à Carnac ;

    Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans.

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    A SUIVRE

  • UN NOUVEAU ROMAN DANS LA REGION DE LORIENT

    « Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans » arrive en librairie.

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    David Sarel, le personnage récurrent des romans policiers de Thierry Le Bras, habite à Ploemeur. Comme son créateur, le héros de fiction est très attaché au Morbihan. Aussi le lecteur suivra-t-il David et ses proches sur divers sites de la région, notamment :

    - Larmor Plage, la petite cité balnéaire qui inspire la douceur de vivre ;

    - Lanester, la ville où Thierry a passé son enfance ;

    - Lorient, la ville qui abrite le Palais de justice où David, avocat, plaide toutes les semaines ;

    - Kervignac, où se sont installés les Automobiles Vivia et le Team Vivia, dont David est un des pilotes ;

    - Malansac, Rochefort en Terre et Malestroit, communes certes plus proches de Redon et de Vannes que de Lorient , dont le charme séduit Arielle (l’épouse de David) et ses amies ;

    - la barre d’Étel, banc de sable impressionnant formé par les courants et lieu que les marins bretons franchissent avec prudence et respect ;

    - le Pont Saint-Christophe au-dessus du Scorff, et bien d’autres lieux encore…

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    Dans Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans, David et les autres membres du Clan Vivia se lancent à la conquête des prestigieuses 24 Heures du Mans. D’où le titre du roman ! Pourquoi des Morbihannais ne brilleraient-ils pas dans la plus célèbre course automobile du monde ?

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    Pour vous entretenir avec l’auteur, rendez-vous dimanche 19 novembre 2006 au Salon du livre de Riantec sur le stand des Éditions Astoure. Thierry Le Bras y dédicacera ses trois

    - CIRCUIT MORTEL A LOHÉAC,

    - FAITS D’ENFER A CARNAC,

    - CHICANES et DÉRAPAGES de Lorient au Mans, qui vient de sortir et arrive tout juste en librairie.

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    Les Aventures de David Sarel, le héros de fiction des romans policiers écrits par Thierry Le Bras sont publiées aux Éditions Astoure (cf : http://astoure.site.voila.fr ).