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GRAND PRIX DE MONACO 2007 : UNE PARTIE DE ROULETTE RUSSE QUI COURONNE ALONSO

medium_VIGNETTE_KIMI.jpgKIMI RÄIKKÖNEN PEUT-IL REDRESSER LA BARRE ?

Très chanceux lors des Championnats 2005 et 2006, dominé par Lewis Hamilton lors des deux dernières courses, l’Espagnol Alonso rafle encore la mise au casino cette année.

Kimi, le transfuge des Gris aux Rouges, va-t-il redresser la barre ?
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Il en a le potentiel, dans la mesure où il possède sans doute le meilleur coup de volant du plateau.
Que lui manque-t-il alors ?

Un peu de chance, sûrement. Le chat noir ronronne toujours hypocritement dans son sillage, comme on l’a constaté en Espagne. En outre, la limitation des régimes moteurs cette année retire une sacrée épine du pied à McLaren au niveau fiabilité. A l’inverse, Ferrari vit une année de transition après plusieurs départs et peut-être une relative lassitude de Jean Todt dont le rôle s’est élargi chez Ferrari.

Un peu de confiance, probablement aussi. Car n’oublions pas que Massa est managé par un certain Nicolas Todt, fils unique du patron de l’écurie Ferrari, qu’il en connaît tous les rouages pour avoir été pilote d’essais puis second pilote de la Scuderia. En outre, la stratégie de la Scuderia a plusieurs fois avantagé Massa qui a effectué ses qualifs avec moins d’essence que Kimi.
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Que va faire Jean Todt ? Que Kimi ait commis une bourde lourde de conséquences en qualifications, c’est indéniable. Sans doute le poids d’une situation qu’il sent inconfortable au sein de l’écurie. Dans un sport aussi dur et exigeant que la F1, le moindre doute se traduit par des pertes de centièmes et des erreurs. Kimi n’est pas un émotif pourtant. Mais ce n’est sûrement pas évident pour un Finlandais au sang froid de se retrouver au sein d’une équipe à l’esprit latin dévouée à la cause de son équipier.
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Maintenant, Jean Todt devra réfléchir à une problématique. Si Kimi n’est pas en grande forme morale, Massa a montré ses limites. Il peut être excellent, mais pas dans toutes les circonstances. A Monaco, circuit de rois, Kimi a prouvé en essais libres qu’il pouvait lutter en vitesse pure avec les McLaren qui sont très rapides cette année. Pas Massa. A aucun moment durant le GP, il n’a donné l’impression de pouvoir se mêler à la lutte des voitures grises. Massa ne se présente jamais à son avantage à Monaco, circuit qu’il reconnaît ne pas aimer. Il est aussi peu à son aise sous la pluie. Or, les conditions météorologiques séviront bien deux ou trois fois d’ici la fin de la saison.
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Si Jean Todt veut remporter les championnats constructeurs et pilotes, il serait urgent qu’il remette Kimi en confiance. C’est lui le plus capable de battre les très performantes McLaren.
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Occasion perdue aussi pour Hamilton ce week-end. Grandement en raison d’une stratégie d’équipe favorable à Alonso. Si on en croit le quotidien L’Équipe, Lewis pouvait faire six tours de plus que son équipier espagnol avant de ravitailler et effectuer un seul arrêt. Voilà qui explique sa deuxième place sur la grille (voiture plus lourde) et ses difficultés à suivre le rythme de l’autre McLaren en tout début de course. Mais avec un seul arrêt, le résultat aurait été inversé à l’arrivée. Dommage !
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Autre victime des aléas de cette course, le très brillant Nico Rosberg. Résident monégasque, le jeune pilote Williams entendait bien briller sur ses terres. De fait, Nico réussit une qualification exceptionnelle et hissa sa modeste monoplace au cinquième rang. Un authentique exploit compte tenu de la différence de performances qui existe entre les McLaren, Ferrari, BMW et autres Renault par rapport aux Williams. Nul doute qu’avec une voiture de Top Team, Nico jouerait en première ligne comme son camarade Lewis qu’il côtoya d’ailleurs lorsqu’ils étaient adolescents.

Hélas, un Fisico pour une fois rapide et agressif au volant d’une Renault fort efficace au démarrage lui coûta très cher.

Après, Nico se trouva bloqué par Heidfeld, grand bénéficiaire de la manœuvre du pilote Renault puisqu’elle lui permit de dépasser la Williams (les deux voitures se touchèrent), puis de la contenir jusqu’à son ravitaillement alors qu’il était nettement moins rapide que le pilote Williams.

« Ce fut vraiment une course décevante, regrette Nico Rosberg. J’ai pris un bon départ, mais Fisichella m’a claqué la porte au nez au premier virage et j’ai dû ralentir. Ma première réaction fut d’éviter de taper la rail mais, après coup, j’aurais peut-être dû insister. J’aurais pu ainsi avoir la chance de marquer des points. Je me suis rendu compte que la course était compromise quand je me suis retrouvé coincé derrière Heidfeld – que je n’ai pas eu l’opportunité de passer. Ma stratégie était bonne, mais être dans le trafic a tout ruiné. Notre cadence en course était bonne, et c’est vraiment dommage de ne pas avoir marqué de points. »_

La F1 nous offre parfois des scénarios pleins de suspense.

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